Aujourd’hui la place de la république recouvre 4 espaces différents qui, autrefois, ne portaient pas tous le même nom. Le numéro 1 se trouve au coin de la place FRATELLINI et de l’ancien champ de foire, sur la rue qui s’appelait autrefois la rue de la Poste. La numérotation s’effectue en se déplaçant dans le sens des aiguilles d’une montre.
Numéro 1. Les cartes postales du début du siècle montrent que la grande maison faisant l’angle était l’Hôtel de la Poste, tenu par M. DEFAYE. C’était l’un des 8 hôtels qui existaient à Nexon en 1905. On peut être surpris par ce nombre sachant qu’il n’y a plus d’hôtel aujourd’hui à Nexon !
En 1900, date de la photographie de cette carte postale on remarque qu’un mur prolonge l’hôtel de la poste, la poste actuelle n’est pas encore construite. On voit également l’ancienne mairie, un bâtiment vétuste qui a été démoli après une décision du conseil municipal du 20 avril 1919.
Certains nexonnais pensent que le bâtiment qu’ils voient sur la droite de cette carte postale est l’ancienne mairie devenue le Centre Agora. Il n’en est rien. Un regard attentif permet de constater qu’il n’y a pas de marches pour accéder au rez de chaussée et que le bâtiment est très proche de la route. Il s’agit de la vieille mairie qui a été démolie en 1919.
Sur la carte postale suivante on voit à gauche la vieille mairie et à droite le bâtiment dans lequel a été installée la nouvelle mairie en 1920. Elle remplira cette fonction jusqu’en 1986.
Progressivement l’hôtel a laissé la place à l’épicerie PRADEAU. Avec le temps elle s’est développée et a proposé des articles de poterie et de vannerie.
Après M. PRADEAU, la grande épicerie a été tenue par M. BOUNY. Il a édité plusieurs cartes postales. On remarque la pompe à essence mécanique.
Lorsque l’épicerie a fermé l’immeuble est devenu un cabinet vétérinaire dans lequel Yves FARRANDO a exercé seul puis associé à Joel BESSERON.
L’immeuble a été rénové et en 1984 a été créée la « Clinique vétérinaire St Ferréol ». Elle a fermé le 31 octobre 2013.
La clinique vétérinaire a été remplacée par une fromagerie-crèmerie. Le local au numéro 1 de la place de la République est depuis 2017 la permanence parlementaire du député Jean-Baptiste DJEBBARI et de son suppléant, Pierre VENTEAU.
Au numéro 2, lorsque l’épicerie n’a plus occupé l’ensemble de l’immeuble, un magasin vendant de la vaisselle a ouvert. Ce fut par la suite, le bureau de tabac tenu par M. DESBORDES et M. CADIN.
Après le transfert du bureau de tabac la Caisse d’Epargne s’y est installée. La façade a changé avec l’évolution de son logo et de sa signalétique.
Au numéro 3, on trouvait l’un des nombreux café de Nexon, particulièrement fréquenté les jours de foire. Il était tenu par M. Pierre JOUHETTE qui était en même temps tailleur. Les deux activités se déroulaient dans la même salle.
Avec la retraite de M. JOUHETTE le bar a fermé.
Au numéro 4 se trouve le bureau de poste construit en 1930-1931.
Au début du XIXe siècle la poste fonctionnait mal en Limousin, en grande partie du fait du mauvais état de la voirie restée sans entretien jusqu’à la restauration. Sous le règne de Louis Philippe (1830-1848) de nouvelles routes sont créées. La route Limoges Poitiers, achevée en 1843, avec les relais de Conore, Bellac, Bussière-Poitevine et Lussac-les-Eglises. Celle d’Angoulême à Nevers, traverse le nord du département avec des relais à Confolens, Champeaux, Bellac, Saint-Sornin-Leulac et la Souterraine. La liaison Limoges -Périgueux se faisait par Aixe, Chalus et Thiviers. Il n’était pas nécessaire d’en établir une autre par Saint-Yrieix. Mais un personnage important, le maréchal BUGEAUD, né à Limoges, s’était retiré dans sa propriété de La Durantie à Lanouaille. Il obtint la création d’une ligne de poste avec les relais de la Plaine (la liaison avec Nexon se faisait par un facteur à pied), Saint-Yrieix et Lanouaille à deux kilomètres de son domaine.
Le 2 mai 1830 le conseil municipal de Nexon proteste contre la lenteur du courrier. En effet une lettre postée à Limoges n’arrive à Nexon que 4 ou 5 jours après car le service est fait par un piéton qui va de Limoges à St-Yrieix tous les 2 jours. Il demande la création d’un bureau de poste à La Plaine ou au Plantadis où la commune ferait prendre son courrier à ses frais. Ce n’est que le 4 mai 1846 que Jacques PENICAULT, Maitre de Poste est installé au relais de Poste de La Plaine, par arrêté du Roi, avec engagement d’avoir de nombreux postillons, chevaux et équipages nécessaires et prescrits par le service.
Le 10 mars 1929 décision est prise de construire l’actuel Hôtel des Postes. M. SAUTERAUD est désigné comme architecte. Il réalise les plans suivants :
Le 25 janvier 1931 le chauffage central est posé. Au milieu de l’automne le bâtiment est terminé et il est réceptionné le 7 novembre 1931.
Lorsque le bureau de poste ouvre ses portes le receveur est M. LACOUR. Son fils, André LACOUR dit « Dédé » sera médecin à Nexon ; Un vieux garçon au verbe haut et au langage truculent toujours disponible. Je me souviens de l’avoir vu arriver chez mes parents à 10 heures du soir au moment des grippes. Il n’avait pas mangé et il avait encore des patients à voir.
A cette époque le monument aux morts se trouve en face de la Poste. Il sera déplacé en 1950 pour permettre d’agrandir le champ de foire sur lequel seront alors installées des barres pour attacher le bétail.
Les Postes, télégraphes et téléphones, les fameux PTT, changent de nom et deviennent Postes et télécommunications à partir de 1959. Au fur et à mesure des réformes de l’État la poste et les télécommunications sont séparés en deux sociétés de service public, France Télécom en 1988 et La Poste en 1991.
Au numéro 5, s’élève une belle villa dans le style Art-Déco qui appartenait au docteur JUMEAUX-LAFOND.
Après le décès de Monique JUMEAUX-LAFOND en mars 2018, la maison a été mise en vente.
A côté se trouve la maison la plus récente de la place. Elle a été construite en 1954 sur un terrain qui appartenait à M. PAPEL, terrain sur lequel sera également construite la salle des fêtes.
Sur la carte postale suivante reproduisant une cérémonie de mars 1941 un grand mur longe la place . Mme le docteur FORGERON se rappelle que lorsqu’elle était encore la petite Rose VIGNERON, les carrioles des gitans stationnaient devant le mur, et,comme tous les enfants elle en avait peur. C’est aussi devant ce mur que certains jours de frairies, les montgolfières gonflées à l’air chaud s’envolaient devant une foule admirative.
Ayant acheté le terrain M. LONGEQUEUE demande au Conseil municipal l’autorisation d’ouvrir un portail dans le mur qui sépare son terrain de la place. Cette ouverture entraînant l’enlèvement d’une barre les conseillers ont délibéré à huis clos et malgré la diminution de la taille du champ de foire qui allait en résulter, « considérant que M. LONGEQUEUE allait construire un immeuble important qui allait embellir la place, ont donné leur accord.
En continuant vers la droite on arrive au numéro 6 où il y avait autrefois un atelier de cordonnier, d’abord M. CLERMONTEIL puis M. ROUSSE. On voit la boutique avec le pare soleil baissé sur cette vue des années 1950.
Aujourd’hui il n’y a plus de cordonnier.
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