Archives de catégorie : Connaissance Géographique

La Place de l’Eglise (I) Le côté nord n° 1 à 4

L’Eglise Saint-Jean-Baptiste de Nexon, est au cœur de cette place à laquelle elle a donné son nom.  

La place est délimitée à l’ouest par la rue d’Arsonval. Cette rue a été tracée à la fin du XIXe siècle et s’appelait alors rue Nouvelle. De même la rue Victor Hugo qui traverse la place n’existait pas. La traversée de Nexon s’effectuait par la rue Gambetta et son prolongement la rie Pasteur L’accès à la place de la république n’était possible qu’à pied, une construction, le numéro 100 du plan napoléonien (croix rouge sur le plan), était au milieu de l’actuelle rue. Sur le plan Napoléonien ci-dessous, les deux voies de circulation anciennes sont en bleu et les voies nouvelles en jaune.

Sur la place les maisons sont numérotées de 1 à 12 en partant de la rue d’Arsonval et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre pour revenir en face de la rue d’Arsonval.

Le numéro 1 a été attribué à la maison située à l’entrée de la place en venant du bourg. Cette maison n’existe pas sur le plan napoléonien. Les visiteurs pensent souvent qu’il s’agit de l’ancien presbytère ; Il n’en n’est rien, même si l’histoire dit que cette maison aurait été construite par un riche curé et qu’il l’aurait léguée à ses deux nièces…

Dans les années 1930 elle était habitée par la famille PINGARD, Victor PINGARD étant inspecteur à la Compagnie Paris-Orléans.

Recensement de 1936

En 1942 ou 1943 une photo prise pendant une fête religieuse la montre sans éclat, les volets non peints contrairement à ceux de la maison voisine, rue d’Arsonval.

Après la deuxième guerre Mme PINGARD vit avec les BRIDGELAND, la maison ne change pas d’aspect et elle est très souvent fermée.

Rachetée dans les années 1980 par la famille PAUZET, la maison a été remarquablement restaurée.

N° 1 place de l’église en 2020

Le numéro 2, se situe de l’autre coté de l’église. L’accès se situe entre la sacristie et la maison des n°3 et 4.

Les bâtiments du n° 2 encadrés en jaune

En 1896 y est installé François COUVIDOU (1839-1915) qui est marchand de bois et son épouse Babet FAUGERE (1844-1918) déclarée aubergiste au recensement de 1896. A cette date 4 enfants vivent avec eux, Simon (1862-1908), marchand de bière, Anna, Marie et Emile.

Recensement de 1896

En 1901 et en 1905 François et Simon sont toujours présents et exercent les mêmes activités. Une des filles COUVIDOU, Marie, épouse Jean QUINQUE (1861-1942) et après avoir habité au Courdein ils s’installent place de l’église où Jean va exercer son métier de tonnelier.

En 1911 Jean QUINQUE et son épouse sont installés avec leurs fils Edmond et Simon, tous les deux tonneliers avec leur père. Ils vivent avec une partie de la famille COUVIDOU. François a 72 ans et il est toujours marchand de bois, sa fille Amélie est couturière et son fils Emile est sellier, son épouse aubergiste. Simon COUVIDOU qui était marchand de bière est décédé en 1908 à l’âge de 46 ans.

Recensement de 1911

Jean QUINQUE a eu deux enfants, Edmond (1886-1975) et Simon (1890-1957). Edmond est resté à Nexon ou il a ouvert un commerce de bière et charbon et Simon qui était tonnelier est parti à Paris puis en Belgique comme représentant.

Le 5 octobre 1911 à Nexon, Edmond QUINQUE a épousé Marie BEYRAND (1892-1985).

Mariage d’Edmond Quinque et Marie Beyrand. Les parents du marié, Jean et Marie Quinque sont à droite, ceux de la mariée à gauche. Simon, le frère du marié, est debout, derrière sa mère. [Geneanet arbre Pascal LEMERCIER (gropif)]

Comme tous les garçons nés entre 1870 et 1896 ils ont fait leur service militaire d’une durée de deux ans et ils ont été rappelés en 1914. Edmond a effectué son service militaire du 7 octobre 1907 au 25 septembre 1909 qu’il a terminé comme brigadier. Rappelé le 3 aout 1914, il est fait prisonnier le 23 aout. Rapatrié d’Allemagne le 3 janvier 1919 il est démobilisé le 15 avril 1919. Son frère Simon a été appelé le 9 octobre 1911 pour rejoindre la 20e section de commis et ouvriers d’administration (20e SCOA) en Algérie. Il termine son service en novembre 1913 avec le grade de sergent. Rappelé le 4 aout 1914 il est revenu à la vie civile le 21 aout 1919 avec le grade d’adjudant. En 1939 il a été rappelé le 1er septembre 1939 et renvoyé dans ses foyers le 28 octobre 1939. On mesure les perturbations que plus de 6 ans passés sous les drapeaux, dans des conditions souvent très difficiles, entrainent pour la vie personnelle, familiale et professionnelle.

Edmond a eu deux enfants , Aimé (1913-1985) et Simone (1919-2013). Simone a épousé Jean Alfred COMBEAU et a effectué un beau parcours comme cadre supérieur à la Banque de France. Aimé est resté à Nexon et a travaillé avec son père.

Au recensement de 1936 , Jean QUINQUE et son épouse, son fils Edmond et son épouse, ses petits enfants Aimé et Simone ainsi que les beaux-parents d’Edmond vivent ensemble.

Recensement de 1936

Jean QUINQUE est décédé en 1942 et son épouse en 1945.

Le Populaire 9 novembre 1945

En 1942 également, le 24 octobre, Aimé QUINQUE a épousé Maria DESMOULIN (1919-1990 ). De ce mariage naitra leur fille Marie Françoise.

Edmond a développé son activité de brasseur et de marchand de charbon avec le concours de son fils Aimé.

Quand Edmond a pris sa retraite Aimé à continué uniquement le commerce de la bière.

L’immeuble qui abrite les numéros 3 et 4 actuels n’a pas toujours eu la même physionomie. On peut suivre son évolution sur les différentes cartes postales qui ont été publiées.

Agrandissement d’une carte postale postée le 27 novembre 1901

Sur cette agrandissement on voit qu’à la maison a été adossé un appentis. De droite à gauche on trouve une épicerie, tenue par Léonard DELIRAND, un tailleur et un zingueur, Henry CHARREIX.

Recensement de 1896

En 1905 la structure de l’immeuble n’a pas changé mais à la place d’Henry CHARREIX, zingueur, on trouve un sellier-bourrelier Emile COUVIDOU.

Vers 1910 l’appentis est démoli et l’ensemble de l’immeuble va être modifié.

La démolition de l’appentis et la reconstruction de l’immeuble.

Le nouvel immeuble est plus imposant que le précédent et il y a toujours trois activités mais seulement deux vitrines. A gauche le coiffeur et la buvette et à droite l’épicerie est toujours là.

Le coiffeur est François DEBORD, né à Nexon le 4 janvier 1892. Lorsqu’il épouse Marguerite PORTEFAIX il est déjà coiffeur. On notera que dans l’immeuble loge une infirmière, Marie CHABAUD, âgée de 60 ans.

Recensement de 1921

Pour le recensement de 1926 deux enfants sont nés dans la famille DEBORD, André en 1921 et Jean en 1923. Un autre coiffeur arrive, logé chez les DEBORD, Emile GOURINCHAS né en 1899. En 1931 il est rayé des listes électorales mais son épouse est recensée comme coiffeuse. Un garçon coiffeur, JANIN, est logé dans l’appartement.

Recensement de 1931

Un peu avant la seconde guerre mondiale l’épicerie devient buvette. Il y a ainsi deux buvettes pratiquement l’une à coté de l’autre.

Au numéro 3, lorsque le commerce a fermé l’immeuble est resté la propriété de la famille DEBORD dont le fils Jean était mécanicien chez M. LASPERAS.

Recensement de 1936

Dans les années 1960-70 le logement a été occupé par différentes personnes, en particulier l’entreprise de taxi qui a pris la suite de Bernard LASPERAS qui exerçait son activité au n° 11 de la place. L’entreprise CTRE AMBULANCIER ET FUNERAIRE LIM PERIGO était situé à Solignac a fonctionné de mai 1997 à octobre 2002.

En janvier 2008 la société Puissance Analyse y a exercé son activité du commerce de gros de composants et d’équipements électroniques et de télécommunication. En 2021 elle est installée à la ZA des Gannes.

Le numéro 4 . Un jeune coiffeur arrivé de Creuse, Georges ANDRE, le 10 septembre 1934 épouse une jeune nexonnaise, Marie Madelaine BONNAUD âgée de 20 ans.

Recensement de 1936

Georges et Marie Madelaine que les clients appelleront vite « La Madelon », vont travailler ensemble. Le salon et la buvette passent à droite de l’immeuble, Georges coupe les cheveux, son épouse fait les barbes.

Georges ANDRE à un banquet du foot;

Comme tous les salons à cette époque il n’y avait pas de rendez-vous. On attendait souvent une heure, surtout quand nous étions enfants, les adultes étaient prioritaire et le coiffeur s’arrêtait de temps en temps pour aller trinquer avec ses clients. Le charme résultait des discussions sur tous les sujets, chasse, pêche, mais surtout foot dont Georges était un inconditionnel et un dirigeant fidèle. Son épouse servait les clients qui attendaient leur tour à la buvette. La pause casse-croute du coiffeur vers 16h30 était sacrée ce qui permettait aux clients en attente de prendre une nouvelle consommation et pour ceux qui ne buvaient pas, comme mes frères et moi quand nous étions gamins, l’attente s’allongeait et nous plongions alors dans la lecture des Mickey et autres journaux pour enfants qui s’empilaient sur la table. Pour nous la coupe était simple, une brosse et les trois garçons nous avions la même tête!

Avec mas frères Daniel et Michel, Alain derrière à gauche, tous la même coupe de cheveux. 3 mai 1959

Lorsque Georges André a pris sa retraite il a été remplacé par Marc.

Puis par les Ambulance-Taxi BARRAUD Père et fils. Aujourd’hui il n’y a plus de commerce au numéro 4.

La ruelle qui fait l’angle du salon de coiffure était principalement empruntée par les chevaux qui sortant des écuries de la cour du château descendaient dans les près devenus aujourd’hui des lotissements. Elle a été baptisé au début des années 2000 « passage Pocheros » (prononcer peau-chair-os) du nom la Compagnie Pocheros fondée en 1993et composée d’anciens élèves du Centre national des arts du cirque. Elle est venue à Nexon plusieurs fois.

Le Passage Pocheros de la place de l’église vers la rue Pasteur.

Le long du mur, en allant vers le château une belle fontaine où s’abreuvaient les chevaux.

Les chevaux s’abreuvent en descendant au pré. Au premier plan la bascule.

Au milieu de la place, devant la sacristie se tenait la bascule publique. Le mécanisme était abrité dans une construction en pierre de forme carrée, coiffée d’un toit à quatre pans couvert en ardoises surmonté d’un épis en zinc. le fonctionnement de la bascule était assuré par M. et Mme QUINQUE.

Merci à Marie Françoise QUINQUE-GRIZON pour les souvenirs échangés et les précisions apportées.

Prisonniers de guerre de juin 1940 à juin 1945 : en hommage à mon père et à tous ses camarades (II)

II – La captivité

Le trajet vers l’Allemagne a été l’un des pires moments pour les prisonniers. C’était un départ vers l’inconnu, pour une durée indéterminée. Le sentiment de crainte mêlé à la frustration de la défaite, l’ignorance du sort de ses proches, les conditions du voyage et le manque de tout sont insupportables. Les conditions de transport sont épouvantables ; il fait une chaleur étouffante, les prisonniers ne reçoivent pratiquement rien à manger et à peine à boire, l’hygiène est inexistante.

A l’arrivée au camp ils manquent de tout et n’ont pour seuls vêtements que leur tenue militaire et quelques effets personnels. Ils n’ont eu des nouvelles de leurs familles qu’après l’armistice, au début du mois de juillet.

Le 9 juin 1940, jour de ses 21 ans, mon père est à Nuremberg, au Stalag XIII A. Lors de la distribution du repas il eut droit à une double ration de soupe ! Quelqu’un avait-il remarqué que c’était son anniversaire ou bien était-ce un pur hasard ? Il ne l’a jamais su.

Il est prisonnier avec le numéro 45048.  Il s’en souviendra toute sa vie.

La plaque d’identité de mon père : N° 45048

Puis il est envoyé au Stalag XIII B à Weiden dans le Haut-Palatinat (Bavière) à 85 km de Nuremberg. Il existe en Allemagne un nombre assez élevé de localité qui portent le nom de « Weiden » mais la seule qui ait abrité un camp de prisonnier militaire est la ville de Weiden, située à 100 km à l’Est de Nuremberg qui comptait en 1940 environ 30 000 habitants.

Les camps de prisonniers militaires en Allemagne

Le stalag XIII B s’étendait sur l’Allemagne actuelle mais aussi sur la république Tchèque (territoire des Sudètes). Il y aura une présence constante de 1.800 à 2.000 Belges dans ce Stalag. Une statistique établie vers le mois de juillet 1944 évalue leur nombre à 1.869. Avec eux il y a des Français, des Serbes et des Polonais.

Il y avait une hiérarchie très claire dans la perception que les Allemands avaient des prisonniers. Au sommet, on retrouvait les prisonniers de guerre américains et britanniques, ils étaient généralement traités correctement et en respect de la Convention de Genève. Ils recevaient en outre de nombreux colis en provenance de la Croix-Rouge internationale, ils étaient par conséquent bien nourris sauf à la toute fin de la guerre, lorsque les canaux d’approvisionnement furent rompus. Les prisonniers d’Europe occidentale (français, belges) étaient également traités comme des prisonniers de guerre, mais ils étaient moins bien nourris et avait moins accès à l’aide internationale. Les Serbes et les Polonais échappaient au contrôle des observateurs extérieurs. Les Italiens qui arrivèrent à Sandbostel après septembre 1943 étaient considérés comme des traîtres, tant par les Allemands que par les autres prisonniers et constituaient à ce titre les laissés-pour-compte de cette hiérarchie de prisonniers. Ils étaient mal nourris et, à partir de l’automne 1944, forcés de travailler pour la Wehrmacht ou étaient considérés comme des travailleurs civils forcés. Un groupe de détenus recevaient cependant un traitement encore moins enviable, il s’agissait des prisonniers soviétiques qui se voyaient tout simplement refuser le statut de prisonniers de guerre, ne recevaient aucun colis de l’aide internationale, ni observateurs. Leurs gardes avaient une autorisation spéciale permettant de les abattre. La dénutrition, le manque de place occasionnèrent des épidémies qui les décimèrent. Des milliers d’entre eux moururent de faim, de maladie ou suite aux mauvais traitements infligés par les gardes.

Une tâche est confiée à chaque prisonnier. Certains remplissent des fonctions administratives ou d’intendance au camp, alors que d’autres forment des « Kommando » ou groupes de travail, assignés à un chantier, une usine ou une ferme, à l’extérieur du camp. J’ai d’abord été affecté dans une exploitation forestière qui appartenait à un riche baron.

KGF, Kriegsgefangener, pour montrer le statut de prisonnier de guerre
Mon père, 1er rang, le premier à gauche.
Devant la schlitte pour descendre le bois des forets
Un repos sans doute bien mérité

Juillet 1941 (Kdo 954)

Mon père n’a pas souffert de la faim. les prisonniers de guerre ne subissaient pas le traitement des déportés des camps de concentration. Les propriétaires traitaient correctement ces travailleurs, bon marché, qui suppléaient la jeunesse allemande mobilisée dans les armées.

Puis, sans doute parce que j’étais agriculteur, j’ai été affecté dans des fermes pour remplacer les hommes qui avaient été mobilisés dans la Wehrmacht.

Les prisonniers assignés à un Kommando sont de la main d’œuvre bon marché dont a besoin l’économie de guerre du IIIe Reich. Le prisonnier perçoit un salaire (équivalent à 60% du salaire d’un ouvrier allemand), amputé des frais de nourriture et de logement. Les journées peuvent compter jusqu’à 12h de travail, et le Kommando est toujours accompagné de gardes. Dans l’ensemble, les prisonniers belges sont relativement bien traités, même si les conditions de détention restent pénibles.

Neuf prisonniers sur dix sont en fait affectés dans ces détachements de travail éparpillés dans le ressort du stalag. Le XIII B possédaient 127 Arbeitskommandos, dont 53 étaient des commandos de culture dans les villages.

Un laissez-passer permettait d’aller dans les champs autours de la ferme. Il fallait toujours l’avoir sur soi avec la plaque d’identité.

J’étais affecté à une ferme, dans un petit village des Sudètes qui se trouve aujourd’hui en République Tchèque. jusqu’en 1918 cette région faisait partie de l’Empire Austro-Hongrois. Le traité de Versailles en démantelant cet empire a permis la création de la Tchécoslovaquie. Dès septembre 1938 Hitler revendique ces territoires au nom du « pangermanisme ». Réunis à Munich le 29 septembre 1938 pour préserver la paix, la France représentée par DALADIER et le Royaume Unis, représenté par CHAMBERLAIN signent l’accord qui permet à l’Allemagne d’annexer la Région des Sudètes. En échange, Hitler, manipulateur, assure que les revendications territoriales du Reich vont cesser. Le lendemain, la Tchécoslovaquie, qui a commencé à mobiliser ses troupes, est contrainte de s’incliner et de laisser pénétrer la Wehrmacht sur son territoire.

la ferme ou travaille mon père est à Horosedl, aujourd’hui Hořesedly, petit village de moins de 500 habitants situé à mis chemin de Prague et de Karlovy Vary. ( Lorsqu’il y est revenu, en 1982, mon père n’a rien reconnu. Toute la population allemande a été déporté par les troupes soviétiques en 1945 et toutes les traces du passé effacées.)

Arbeitkommando  937

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Lorsqu’au début du mois de mai 1945 les prisonniers entendent à la radio que les troupes russes s’approchent ils commencent à s’inquiéter car ils n’ont pas envie de tomber entre leurs mains. À l’Ouest, l’armée américaine progresse également et s’arrête à Pilzen le 6 mai. Ils prennent un tracteur et une remorque et vont à leur rencontre. Enfin mon père est libre.

Au fur et à mesure de leur progression les américains ont organisé le rapatriement des prisonniers. Il s’est fait sous le contrôle du SHAEF (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force). Les prisonniers, les déportés…, étaient des DP, des “ displaced persons”. L’accueil en première ligne avait lieu juste derrière le front. Une “DP index card” était établie dans les “collecting points”. Seul le nom de la personne et un numéro d’enregistrement unique y figuraient. Mon père n’a pas gardé cette carte qui, pendant tout le trajet de rapatriement, servait de pièce d’identité provisoire.

Les prisonniers belges sont conduits à Neufchâteau, petite ville belge située près de la frontière française, entre Luxembourg et Charleville. Un centre de rassemblement des rapatriés a été mis en place, toujours avec l’aide des américains. A l’arrivée au centre, un entretien individuel de 20 à 30 minutes a lieu avec un officier de liaison belge. Il établit une deuxième carte, le “AEF DP registration record”. Mon père l’a conservée. La compléter équivalait à contrôler l’identité. En plus des données d’usage telles que le domicile et la date de naissance, cet officier indiquait le lieu où la personne voulait se rendre, pour mon père Saint Palais, ainsi que sa possession éventuelle d’argent, 235 marks. Au bas du recto de la carte, un bref aperçu de la captivité était également inscrit.

Au verso figuraient des informations à caractère médical, qui donnaient une idée de la condition physique dans laquelle la personne se trouvait préalablement à son retour.  Au numéro 26, il était ainsi possible de cocher si elle était “apte au travail manuel” (case L), au “transport” (M) ou si elle souffrait d’une maladie contagieuse (CD) ou d’une maladie l’empêchant de travailler (D). Mon était apte au travail et au transport.

Une fois ces formalités accomplies le Ministère de la défense délivrait un titre de congé de repos. A partir de ce moment les personnes pouvaient rejoindre la destination que indiquée sur la fiche.

Son titre de congé est signé le 16 mai 1945 et mon père part rejoindre ses parents en France.

Bien qu’il n’ai jamais mis les pieds chez eux il savais où aller et qu’il était attendu. En effet bien que très contrôlé par la censure mon père recevait du courrier, surtout des photos que prenait ma grand mère ou elle montrait le travail à la ferme, et les personnes, surtout des cousins, qui les avaient rejoints.

Pour certains des prisonniers, dont des camarades de mon père, le retour a été difficile. Leurs parents étaient décédés, leurs femmes les avaient quittés, pour ceux qui étaient commerçants ou artisans leur affaire avait périclité… Pour moi rien de tout cela. Je n’étais pas marié, je travaillais avec mes parents. Ils étaient bien vivants.

Ce n’est que le 19 mars 1946 que j’ai été officiellement démobilisé. Nous avions quitté Saint – Palais et nous habitions au Courdein, à Nexon.

Je recevrai 49.407 francs (6 950 euros en 2009, 425 en 2019 !) pour la période du 29 mai 1940 au 31 août 1945. Je touche cette somme alors que je suis au Courdein. Elle sera bien utile pour y commencer une nouvelle vie.

Rue Gambetta n° 28 à 38

Autrefois, entre l’actuelle rue Lafontaine et la rue Jean Jacques Rousseau, il y avait un grand mur derrière lequel se trouvaient deux institutions religieuses. Il s’agissait de deux écoles, l’une pour les filles, l’autre pour les garçons. L’école des filles, la première en venant du bourg et en allant vers la gare, dépendait des Sœurs de l’enfant Jésus, congrégation née au Puy au XVIIe siècle. Celle des garçons située après correspondant aux numéros 32 à 38 actuels, dépendait des Frères du Sacré Cœur, congrégation fondée à Lyon en 1827 par le Père André COINDRE. L’école de garçon, comme celle des filles, a été créée par la volonté du baron Astolphe de NEXON qui a mis à disposition le terrain et apporté un financement. L’histoire de ces institutions figure sur ce blog au chapitre « Les écoles religieuses à Nexon ».

Les cartes postales anciennes montrent le long mur mais, à ma connaissance, il n’y a de vues en gros plan sur les écoles.

Le premier bâtiment en allant vers la gare abrite l’école de filles, le suivant l’école de garçons.

N° 28 -30 : ce sont les bâtiments qui correspondent à l’ancienne école de filles.

Les bâtiments du pensionnat de jeunes filles ont été vendus à Monsieur Paul BITAUD. Il a fait démolir le mur et agrandir l’aile gauche où il a transféré son commerce de quincaillerie. Il l’a baptisé « SAM SUFFY », nom que l’on peut lire aujourd’hui encore sur le mur du magasin d’optique.

On trouvait de tout chez M. BITAUD. Les marchandises sont exposées jusque sur le trottoir et la cour sert également de dépôt.

La boutique est trop petite, le trottoir sert d’étal…
Monsieur Bitaud devant sa camionnette abondamment chargée !

Après le décès de M. Paul BITAUD en 1950, son épouse Marie BITAUD avec sa fille et son gendre M. Armand DENARDOU ont dirigés l’affaire.

M. DENARDOU qui était électricien a ajouté son métier à celui de ses beaux-parents.

Puis c’est M. F. LE GUEN, fille DENARDOU qui a dirigé les galeries nexonnaises de 1981 à 2002.

Le commerce change ensuite de nature. Pendant quelques mois un commerce de fleurs a pris la suite, MILLE FLEURS GALERIES NEXONNAISES, un établissement secondaire de Mme E. FORINO. Ensuite un opticien M. Lionel BERTRAND – GERBAUD à ouvert NEXON OPTIQUE.  

Dans le prolongement de Nexon Optique on trouve d’autres commerces.

On trouve d’abord un salon de toilettage pour animaux. Il y eu A QUAT PAT puis Mme Romane CORRET a ouvert PILS POILS.

A côté on trouve une supérette. Elle fut d’abord ouverte à l’enseigne SITIS, un groupe de supérettes indépendantes de proximité puis à l’enseigne VIVAL du groupe CASINO.

Aujourd’hui la cour est moins encombrée de marchandise, elle sert de parking pour les clients.

De l’autre côté de la cour, dans un grand local qu’il a fait construire, Georges DENARDOU a créé un commerce de meuble que gère son épouse et sa fille tandis qu’il s’occupe de l’installation d’appareils de chauffage, de plomberie, d’électricité…

Quand on remonte la rue on arrive au deuxième bâtiment, celui qui abritait à l’origine l’école de garçon.

Après la fin de la guerre de 1939-1945 l’école de filles a rejoint celle des garçons. L’école était dirigée par Mlle ARCHAMBAUT. On voit sur cette carte postale le groupe des jeunes filles avec leur maîtresse.

Aujourd’hui le mur est toujours là mais l’école a disparu.

Au numéro 30 M. Jean Pierre BOULESTEIX ouvre un atelier de plombier-zingueur.

Numéro 32 : L’école a été fermée en 1953 et les bâtiments vendus. Ils ont été achetés par M. C. REALLE. Il a fait construire des logements à gauche de la cour et a rénové l’ancien bâtiment.

Son fils Robert y a transféré une partie de l’activité de l’activité produits du sol et depuis 1982 le siège de l’entreprise de transport.

Au numéro 34 on trouve des logements de particuliers

N° 36, ce sont également des appartements de particuliers.

Avec le numéro 38 on termine le coté pair de la rue Gambetta. La porte donne sur un jardin qui permet d’accéder au coté du bâtiment.

Les villages et hameaux de la commune de Nexon

Dans son Dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne édité par la maison par Ducourtieux en 1920, le chanoine André LECLER recense 43 villages ou hameaux pour la commune de Nexon. L’annuaire des mairies en compte plus de 80. L’orthographe des lieux-dits n’ayant jamais fait l’objet d’une normalisation on peut trouver diverses orthographes pour un même lieu.

Nous reprenons la plupart de ces lieux en essayant d’en donner l’étymologie. Leurs noms tirent leur origine d’une dizaine de sources dont les trois premières sont liées à la forme extérieure du sol (mont, puy…), à sa nature (bois, pierre, sable) ou à sa situation (belle vue, exposition au Midi…) ; on trouve ensuite les noms en relation avec l’eau (étang, rivières, sources…), avec les végétaux (foret, taillis, chêne…), avec les animaux (loup, renard…) ou avec les habitations (grange, moulin…) ou avec les chemins (embranchement, pont…). Des faits historiques, souvent militaires, contribuent également à nommer un lieu (Garde, temples…). Enfin il y a tous les lieux qui ont pris le nom de ceux qui y habitaient (chez Durand…) ou le nom de leur métier (moulin…) ou le nom de celui que l’on voulait honorer (saint X…).

Dans la liste suivante les noms en gras sont ceux qui figurent dans la liste du chanoine LECLER.

Villages de la commune de Nexon. 

Age (L’), (LAGE)* : Jean Baptiste de Verneilh était sieur de l’Age en 1550 et coseigneur de Nexon en 1595. Ce nom est issu du germanique « hagja » qui évoque une haie vive formant une clôture naturelle de protection ou de délimitation du domaine. Le nom du lieu est devenu un nom propre Delage et ses équivalent Delahaie, Delahaye.

Aixette ou Excette, (EXEPTE)*: awk (rivière) vient d’Aixe, nom du village ou la rivière Aixette se jette dans la Vienne.  Aixe, écrit « Axia » à l’époque carolingienne, pourrait dériver d’un nom de personnage latin, Axius.

Le village d’Aixette , croquis de Jacques Célérier (Nexon croqué, Office de Tourisme, 1999)

Sur la carte de Cassini de 1764 figurent 32 villages . Nous les signalons avec une astérisque et nous mettons entre parenthèse leur orthographe de l’époque quand elle est différente de celle d’aujourd’hui.

Artissie (L’), Larticie.

Beaurichard, Bostrichard. C’est le bois (bos en ancien français) de Richard. Ce hameau fait partie aujourd’hui de la commune de Meilhac.

Bel Air :  Les sens de beau lieu, éventuellement belle lande, se retrouve dans les noms Belair, Bellair.

Belle Jardinière (La). Même explication que Bel Air.

Bellevue. Même explication que Bel Air.

Biard : Fréquent en Normandie et en Bretagne c’est le plus souvent un nom de lieu en l’occurrence un verger, un enclos (begar en picard médiéval). C’est aussi un nom de famille dérivé de de bigard, bigardi, nom formé du préfixe « bi» qui signifie « près de » et « gard » « jardin » ce qui donne « jardin près de la maison ». D’un nom de lieu c’est devenu également le nom du propriétaire, Bigard, avec des diminutifs comme Biardeau, Biardeaud, Biardel, Biardot, Biardou, Biardoux.

Bommaresche, Bosmarèche. Le nom est composé de bois (bosc) et marécage (maresc). Est-ce aussi  Bois de Maréchal ?

Aux archives départementales de la Haute-Vienne, au Fonds des Cars (1E1-80) on trouve  une  » transaction entre Gauthier de Pérusse, seigneur des Cars, et Jourdain Faucher (Fulconis), damoiseau, seigneur de Saint-Hilaire-Lastours et de Lastours en partie, au sujet de la justice de la paroisse de Saint-Martinet, des villages de Bosmarèche (Bosco Marescho)), Poutinou, La Goupillère (La Vouspilhieyre),… »

Bonnetie, cette terre appartenait à la famille des Pousses.

Boule de Neige (La). Le bel arbuste qui porte ce nom, en fait un viorne obier, a une floraison si éclatante qu’il a donné son nom à la maison devant laquelle il était planté.

Brouillet (Le)*. Brouillet est un diminutif de Breuil, grand bois qui entoure un château. C’est donc un petit bois clôturé.

Champagnac*, ou Campagnac terres que possédait la maison des Pousses. On trouve ce nom dans le Cantal et il pourrait s’agir du domaine de Campanius, nom latin. Champagnat dans le Massif central est sans doute une variante de Champagnac.

Chantelauve. Le verbe chanter est souvent associé à des noms d’animaux pour désigner le lieu où l’on entend ces animaux chanter ou crier. C’est le cas avec Chanteloup, le lieu où hurle le loup et avec Chanteloube, Chantelouve, chantelauve, endroit ou hurle la louve.

Chez-Gerlou. La maison ou habitait Gerlou. Le gerlou est une sorte de palette utilisée pour retourner les galettes dans la poêle.

Clos de Nicot. Le terrain de Nicolas.

Combrouze ou Combrouse*. L’occitan Combrosa est un dérivé évolutif du gaulois comboros, qui désignait une rencontre et donc un confluent, la rencontre de deux vallées. Ce nom de lieu est assez fréquent en Auvergne et en Limousin ; Il a été donné à l’origine comme surnom aux personnes originaires de ces lieux.

Courdien ou Courdein (Le Cordein)*.

Croix de Leycuras (La), La Croix de Valette, La Croix du Parc, La Croix Sainte Valérie.

Font Paradis (La). Les bons fonds portent les noms de Paradis.

Garde (La)*. Le mot évoque un point de surveillance, un poste de guet.

Garennes (Les). Une garenne est un espace boisé ou herbeux où vivent des lapins sauvages. La chasse y était souvent interdite jusqu’à la nuit de 4 aout 1789 ou le droit de garenne a été l’un des privilèges abolis par l’Assemblée nationale constituante.

Graisses (Les).

Grange (La), (Les Granges)* : Ce mot provient du latin populaire granica, dérivé de granum, qui désigne l’endroit où l’on entrepose les grains. Par extension, il s’applique à une ferme, à un petit domaine.

Grave (La)*, fréquent dans le Sud-Ouest, c’est un nom désignant un lieu caillouteux.

Grillières (Les), désigne un terrain exposé au midi, et de ce fait brulé par le soleil. Il peut également avoir été défriché par le feu Ce nom peut aussi évoquer le grillon.

Hébras (moulin des). Sans doute une variante ou un diminutif de Hébrard, nom de personne d’origine germanique, sans doute Eberhard (eber = sanglier + hard = dur).

Jalinier (Le). C’est un endroit où se trouve un poulailler.

Jaye (La) ou Lajaye, (La Jayve)*. C’est un nom de l’ancien français venant du latin cavea, « cavité » qui désigne un trou.

Laboueyne, La Bouenne.  Bouenne désigne une borne.

La Lande, les Landes : En occitan, landa désigne une lande, une terre pauvre.

Lauzet a la même racine que lauze, l’ardoise utilisée pour la couverture des toits. C’était aussi un cépage de vigne. Comme ce lieudit est proche de La Vigne ont peut penser qu’il y avait autrefois des vignes.  Le lauzet était aussi le prix payé pour faire aiguiser les instruments de labourage.

Lescuras, Leycuras, (Le Cura)*, vient du mot occitan escura qui signifie fenil, grange. Le nom Lescure a la même origine.

Leyraud, (LEREAUD)* du bas latin airale, espace vacant, emplacement, terrain vide qui est à l’entour d’une habitation.

Lombertie*.

Mas (Le)*. Le nom, très répandu en pays occitan et catalan, désigne celui qui habitait un mas, c’est à dire une exploitation agricole dont les terres rayonnent autour de la maison d’habitation. Le mot vient du latin mansus

Masmonde, Masmondeix, (Mamondet)*. La maison, la ferme de Mondeix, sans doute un diminutif de Raymond.

Mazaurie (La)*. La maison de quelqu’un dont le nom est une variante d’Alaric comme Auric.

Mazérieux, (Maseriou)* vient du latin maceria(e) = mur de pierre, puis ruines. Ce nom et ses dérivés Mazeiras, Mazère, Mazeroles, peut aussi avoir le sens de grange.

Montbessier, Bes vient du latin vulgaire bettius et signifie bouleau. En latin classique le bouleau se dit betula ce qui a donné Betoulle et ses dérivés…

Montbessier (Clos), désigne un lieu planté de bouleaux. Vient du gaulois betu = bouleau, et du limousin betol, beçou, beçolhaud.

Moutezot, Montezol*.

Moulins (Les)*.

Moulin de chas Nadeau*

Noyéras*, peut-être un lieu planté de noyers ?

Pintou (Moulin). Le moulin de Pintou.

Plaine (La). Le nom parle de lui-même.

Plantadis*, désigne une terre nouvellement plantée en arbres et surtout en vigne.

Pousses (Les)*. C’est un endroit poussiéreux ou boueux. C’est le lieu d’origine de la famille des Pousses qui possédait ici un château et plusieurs autres terres dans le voisinage.

Puyravaud, Puyraveau* : De l’occitan puei qui signifie colline, sommet. Raveau est sans doute une variante de Ravel diminutif du latin rivus = cours d’eau.

Puy la Roche (Le)

Réserves (Les)

Rochilles (Les). Hameau construit sur les rochers.

Sallas, Salas*. Ce nom vient du germanique salla = la salle. On pense qu’il désignait au départ une maison fortifiée puis une grande maison.

Sazerat, (Sazeras)*

Seine (La)*.   Source sacrée ?

Sélive (La). La Sélive était la surface qu’un homme pouvait faucher en un jour, environ 4.000 pas.

Trouly (Moulin de)*, Truly.

Le moulin Trouly

Tuilerie. Il y avait une fabrique de tuiles.

Valleix* ,Vallette, Viallette, (La Vallette)*. Un des noms formés à partir du latin vallis = la vallée. Le diminutif -ette indique qu’il s’agit d’une petite vallée.

Le village de Valette, croquis de Jacques Célérier (Nexon croqué, Office de Tourisme, 1999)

Vaneaux (Les). Le mot peut désigner l’oiseau du même nom. On notera cependant qu’en moyen français il y avait deux autres sens pour le mot « vanel » : soit un petit van, soit une sorte de brique.

Le village se trouve à la source de La Vanelle. Le nom est une variante de venelle, terme désignant une ruelle mais aussi un van, sorte de panier plat pour nettoyer le grain. Compte tenu de la localisation c’est cette origine qui est la plus vraisemblable.

Varnet ou Verneuil.  Lieu d’origine de la famille de Verneuilh de Puirazeau. En Savoie c’est un nom dérivé d’un épicéa, mais en Limousin on penchera plutôt pour l’aulne (vergne). En effet en gaulois (celtique) le terme uerno désigne un marécage ou un aulne ce qui donne dans la langue limousine verne et vergne. Le second élément  est ialon, mot celtique latinisé en ialum, qui signifiait initialement « espace découvert par un défrichement », « essart », puis par extension « village » et qui a donné les finales -ueil / -euil en langue d’oïl et -(u)éjol / -(u)éjouletc.en langue d’oc.

Veyrinas*. En occitan, veirinas est une verrerie, un atelier de verrier. En 1229 le prieuré de Veyrinas ne comptait qu’un moine.

Le château de Veyrinas

Vigne (La). Il devait y avoir des vignes autrefois. Elles ont disparu avec la crise du phylloxéra à partir de 1868.

Généralités

NEXON tire son nom de l’ancien nom latin Annexonium signifiant « adjonction », qui rappelle ici l’appartenance et le rattachement de cette terre, puis plus tard de sa cure, au Domaine de Lastours. Il devint Anexonium puis Nexonium et en dialecte roman Anneysso.

La commune de Nexon, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Limoges, a une superficie de 40.8 km2. Son territoire est traversé par la rivière l’Aixette.

situation_nexon

 

Le blason est « D’azur à trois tours d’argent maçonnées de sable, accompagnées de six fleurs de lis d’or, 3, 2 et 1»

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