L’école à Nexon

L’école avant la Révolution

Dans les campagnes c’est le curé qui tient et dirige l’école. Dans les statuts synodaux de Philippe de Montmorency, évêque de Limoges, datés de 1519, on relève l’article suivant « Chaque curé aura avec lui un clerc de science médiocre, qui chantera au chœur et tiendra école où il enseignera l’alphabet et les dix commandements de Dieu »
Mais, malgré les prescriptions réitérées de l’autorité ecclésiastique, malgré les termes pressants des statuts synodaux publiés en 1619 par l’évêque de Limoges, Raymond de la Marthonie rappelant aux prêtres qu’une de leur principale fonction était l’instruction des enfants il n’a pas existé beaucoup d’écoles curiales dans les villages.

Le Limousin avait ni école ni université célèbre. Les étudiants avaient des places réservées à Toulouse, au collège de Saint-Martial, créé en 1359 par Innocent VI pour recevoir et nourrir vingt pauvres étudiants dix en droit canon et dix en droit civil dont six de Limoges et dix de Toulouse, et le collège de Sainte-Catherine, fondé par le cardinal Pierre de Monteruc, en 1379, augmenté par les libéralités de son neveu Hugon, évêque d’Agde, et qui pouvait recevoir deux prêtres et dix étudiants en droit canon ou en droit civil. A Paris le collège de Grandmont (Mignon), et celui de Saint-Michel, fondé en 1318 par un prélat de la famille de Chanac, enrichi par un autre et dont l’administration était réservée à des Limousins, enfin le collège de la Marche avec des places gratuites pour les étudiants de cette province.

Les bourgeois appréciaient l’instruction et savaient quel avenir elle ouvrait à leurs enfants. Aussi les voit-on manifester en mainte occasion leur désir que ceux-ci soient mis à l’école et fassent des études

Dans ses mémoires Charles Joseph Verneilh-Puiraseau raconte son éducation. Son père, procureur fiscal, lui a donné ses premières leçons de lecture puis, compte tenu de la situation de son père et du fait que ses ancêtres avaient été co-seigneur de Nexon il lui a été permis de partager l’instruction primaire des enfants de M. de gay de Nexon qui avait engagé un instituteur chez lui. Vers 8 ou 9 ans il fut envoyé à Saint-Yrieix chez un frère de son père, un médecin sans enfants. Il alla à l’école chez un maitre qui faisait l’école chez lui. Avec lui il y avait un autre élève qui était pensionnaire chez le maitre d’école. Celui-ci utilisait facilement le fouet et la férule. Après cette période d’école solitaire, il va chez l’instituteur en titre de Saint-Yrieix. La ils sont 60 élèves. Le maitre qui avait été nommé par le Chapitre de la Collégiale. Le latin, base essentielle de l’enseignement, comme toutes les leçons étaient apprises par cœur. Chaque élève, a tours de rôle, récitait sa leçon devant le maitre, assis dans un fauteuil et tenant un martinet à la main. A la moindre faute de mémoire l’élève recevait un coup de martinet sur la partie des jambes non protégée par le pantalon court.

Dans son ouvrage, « L’instruction primaire en Limousin sous l’ancien régime » publié en 1888, Louis Guibert a examiné les signatures des actes de mariage dans le Limousin. Il constate qu’en 1700 et 1701 il n’y a aucune signature dans le canton de Nexon, une douzaine de cantons dont Bellac, Limoges et Saint Junien dépassent 10%.
En 1789 1790 la proportion est d’à peine 10% dans des cantons comme à Chalus et Saint-Yrieix.
En 1883, sur le désir exprimé par la Société Archéologique et encouragé par M. F. Buisson, inspecteur général de l’université, M. L. Galliard, inspecteur d’académie à Limoges voulut bien adresser à tous les instituteurs du département une circulaire pour prescrire le dépouillement, à des dates fixées d’un commun accord, et à un intervalle moyen de vingt-cinq années, des registres de toutes les anciennes paroisses de la Haute Vienne.

Signatures hommes en %        Signatures femmes en %
1650            5,7                                                       3,8%
1675            7,02                                                     4,1
1700           8,7                                                        5,7
1725         10,02                                                      5,8
1750           8,2                                                         5,4
1800        10,3                                                         7,6
1825        16,8                                                        10,8
1850        26,5                                                        15,4

Pourcentage d’actes de mariage signés en Haute-Vienne

On constate qu’en 2 siècles il y a quatre fois plus d’actes de mariage signés; mais ce progrès montre malgré tout un important illettrisme dans la population de l’académie de Limoges puisque les trois quarts des mariés ne sont pas capables de signer leur acte de mariage. Il est temps que l’école devienne obligatoire et gratuite, ce qui est le corolaire du caractère obligatoire.

L’école à partir du XIXe siècle
Le XIXe siècle oscille donc entre Empire, Monarchie et République. Il est donc partagé entre des tendances diverses émanant de ces changements de gouvernement, que l’on retrouve dans l’évolution de l’école, en particulier l’éducation des filles. Bien que la République soit devenue le régime stable de notre pays, l’éducation va subir au XXe siècle de nombreuses évolutions.

La Monarchie de Juillet (1830-1848)

En 1830, c’est la Monarchie de Juillet, Louis-Philippe est « roi des français ». La loi du 28 juin 1833 ou loi GUIZOT, va constituer une étape importante dans l’histoire de l’instruction primaire en obligeant les communes de plus de 500 habitants d’entretenir une école primaire de garçons et de payer le maître. Tout individu âgé de dix-huit ans peut exercer librement la profession d’instituteur primaire, à condition d’obtenir un brevet de capacité, délivré à l’issue d’un examen, et de présenter un certificat de moralité.

La réalité cependant était d’une autre nature, les instituteurs mal payés occupaient bien souvent un autre métier. L’enseignement payant fermait la porte à beaucoup d’enfants. En 1848, près de 3 000 000 enfants sont scolarisés dans le primaire.
Qu’elle soit privée ou publique, l’instruction primaire élémentaire comprend nécessairement « l’instruction morale et religieuse, la lecture, l’écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures » (article 1er). Cependant, une timide notion de laïcité est introduite à l’article 2 : la participation à l’instruction religieuse est laissée à la responsabilité du père de famille.
La IIe république (1848-1852)

La loi FALLOUX du 15 mars 1850 complète la loi GUIZOT en rendant obligatoire également la création d’une école de filles dans toute commune de plus de 800 habitants.
Cette loi place l’Université sous contrôle du clergé et autorise l’ouverture d’établissements privés en dehors du contrôle de cette institution. Elle permit l’essor de l’enseignement catholique en parallèle de l’enseignement public en spécifiant que tous les établissements dits libres pouvaient recevoir des communes, des départements ou de l’État des aides financières ou matérielles.
Le terme « école libre » apparaît en opposition à l’école publique.
Les instituteurs sont choisis par la commune sur une liste d’aptitude dressée par le conseil académique. Ils sont logés et rémunérés par la commune (600F par an). L’école est payante, mais ceux qui ne peuvent pas la payer bénéficient de bourses.

Le second Empire (1852-1870)

Victor DURUY est soucieux de développer l’enseignement du peuple et prend à cet égard de nombreuses mesures. Il propose en 1865 de rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuit, mais ne peut obtenir la réalisation de ce projet. Dans la lignée des lois GUIZOT et FALLOUX, son œuvre principale, la loi du 10 avril 1867 oblige les communes de plus de 500 habitants à créer une école de filles. Il encourage la gratuité de l’éducation en incitant les communes pauvres à l’instaurer en bénéficiant pour cela de garanties de subventions de l’État. À l’octroi de bourses s’ajoute bientôt la création de Caisses des écoles destinée à aider les élèves issus de familles nécessiteuses.

La IIIe république (4 septembre 1870 – 1940)

Jules FERRY fait voter la loi du 16 juin 1881 qui rend l’enseignement primaire public et gratuit. Ceci permis, ensuite, de rendre l’instruction primaire (6-13 ans) obligatoire par la loi du 22 mars 1882. A l’issue de la scolarité l’élève passe le certificat d’études. Cette loi impose également un enseignement laïque dans les établissements publics.

La loi obligea les communes et les départements, avec l’aide de l’État, à créer des collèges pour filles. Jusqu’alors les filles ne pouvaient poursuivre un enseignement secondaire que dans des institutions religieuses.
Ces réformes furent accompagnées par un réel effort financier puisque le budget de l’Éducation a été multiplié par six entre 1880 et 1914.
Il faut dire que l’objectif de Jules Ferry était ambitieux. Il s’agissait d’introduire les idées républicaines dans les régions de France les plus isolées. Les instituteurs, les « hussards noirs » doivent prouver que la République est le seul système capable de permettre le Progrès. Une conséquence de cette scolarisation massive a été la diminution de l’usage des langues régionales. En outre le développement de l’éducation avait pour but de donner une instruction aux jeunes français au moins équivalent à celle qu’avaient les allemands. En effets certains considéraient qu’une des raisons de la défaite contre la Prusse venait du fait que les soldats allemands étant jugés mieux instruits que les Français. L’idée de revanche était donc sous-jacente aux réformes Ferry.
Le régime de Vichy (1940-1945).

Le gouvernement ferma les Écoles Normales et mis en place de nouveaux programmes pour les cours complémentaires en introduisant la physique et chimie dès la 6ème.

La IVe République (1944-1958)

Les Écoles normales sont rouvertes et le Brevet élémentaire, délivré par l’enseignement primaire, est remplacé par le Brevet d’études du premier cycle de l’enseignement secondaire (BEPC).
L’école primaire est encore la seule voie possible d’accès à l’éducation pour la majorité des enfants « du peuple » mais on assiste à un affaiblissement de l’idéologie républicaine et les « leçons de morale » disparaissaient de bien des classes. L’obligation de scolarité est portée à 16 ans, l’enseignement est réparti en 4 cycles :
Le cycle élémentaire 6-11 ans.
Le cycle d’observation 11-13 ans.
Le premier cycle 13-15 ans.
Le second cycle 15-18 ans.

La Ve République (1958 -…)

Le décret BERTHOIN du 6 janvier 1959 rendit obligatoire la scolarité jusqu’à 16 ans, au lieu de 14. Ce même décret créait le collège d’enseignement général (ou CEG) collèges qui distribuaient un enseignement court à coté des Collèges d’enseignement secondaire (CES) dont les élèves poursuivaient en général leurs études dans le second cycle long.

La loi HABY du 11 juillet 1975 crée un « collège unique » sur la base des CEG et des CES.
La structure actuelle est la continuation de celle mise en place en 1975:
– École maternelle jusqu’à 6ans.
– L’école primaire en 5 ans.
– Tous les élèves entrent au collège pour une formation secondaire générale sans distinction.

L’instituteur ou l’institutrice dans un village
L’école à Nexon a suivi le schéma décrit précédemment. Il est marqué par le fait que Nexon est une commune rurale ce qui rend les enseignants plus visibles de l’ensemble de la population.

Nous n’avons trouvé de récits d’instituteur ou d’institutrice racontant sa vie à Nexon mais elle ne devait pas être sensiblement différente de celle décrite par ailleurs. Pour connaître ce qu’était la vie d’une institutrice on peut se référer au roman de Léon FRAPIE, «L’Institutrice de Province» publié en 1897. Quelques années plus tard, en 1904, il poursuit dans la même veine avec son roman « La maternelle ». Il reçoit le prix Goncourt, le deuxième dans l’histoire de ce prix. Léon FRAPIE était un modeste fonctionnaire à la préfecture de la Seine. Il raconte que c’est par le mariage qu’il est venu à l’écriture, inspiré par l’expérience de sa femme, Léonie MOUILLEFERT, épousée en 1888. Elle était institutrice affectée au service d’une école installée dans un quartier populaire. La presse couvre de lauriers le nouveau prix Goncourt pour son réalisme et sa fibre sociale. Mais tout le monde n’est pas d’accord avec lui, certaines institutrices vont dans son sens, d’autres mettent en évidence la fierté qu’elles ont d’exercer ce métier. On peut aussi relire des romans qui mettent en scène l’école et sur la période 1860-1914 on citer Le Petit Chose d’Alphonse DAUDET (1868), Sans famille d’Hector MALOT (1878), L’Enfant de Jules VALLES (1881), Poil de carotte de Jules RENARD (1894), Claudine à l’école de COLETTE (1900) ou Le Grand Meaulnes d’Alain FOURNIER en 1913. Pour une analyse universitaire une référence est la volumineuse étude de Jacques et Mona OZOUF, La République des instituteurs, Hautes Études, Gallimard, Le Seuil, Paris, 1992.

Les instituteurs et les institutrices mènent une vie austère. Les salaires sont bas, les débuts de carrière sont difficiles. Les premiers mois, le salaire est trop faible pour les dépenses de la vie courante, comme payer la pension à l’auberge. Ils sont alors obligés de trouver des revenus supplémentaires. Les compléments habituels sont le secrétariat en mairie, les cours aux adultes ou encore le travail chez un notaire, comme le recopiage des actes de ventes. D’une manière générale, 1 instituteur sur 2 a d’autres revenus que son salaire mais seulement 1 femme sur 5, cela peut être expliqué par l’isolement plus important que subissent les institutrices.

La loi du 19 juillet 1889 a fait des instituteurs des fonctionnaires d’État. Leur rémunération est de 700 F auxquels s’ajoute un supplément de traitement dont le montant varie versé par la commune. Les paysans considèrent que c’est un bon salaire et « qu’il pleuve, ou qu’il vente il est payé ». Instituteurs et paysans ne se comprennent pas toujours : quand l’un travaille dur dans les champs l’autre est en vacances ! Pour eux seul le certificat compte et pourtant ils font porter des œufs, des légumes, des fruits… à l’instituteur. Il est le lettré du village mais pour autant il ne peut pas être considéré comme un bourgeois. Il se sent inférieur et ne les fréquente pas beaucoup. L’instituteur est souvent seul mais c’est encore plus vrai pour les institutrices. Elles ne peuvent envisager un mariage avec un jeune paysan ni un fils de bourgeois, elles restent donc célibataires, ce qui fait dire à certains auteurs que c’est un « métier à vieille fille ».

C’est pour éviter cette solitude que l’administration, en particulier l’École normale, recommande les mariages entre instituteurs. On trouve des conseils à ce propos dans les livres de morale à l’École normale : quand elles quittent l’école, les institutrices doivent par exemple, « rester célibataire au moins 3 ans pour reconnaître les bienfaits de l’État et faire son service le mieux possible sans charges d’intérieur pour le ménage ou rechercher si possible le compagnon avec lequel, on pourra lire le même livre ».

L’accueil que la population réserve à l’instituteur est déterminant. Il accentue ou atténue son isolement dans le village. Les instituteurs classent donc les cantons ou les communes en fonction de cet accueil.

Les instituteurs se heurtent à l’absentéisme très fréquent des élèves. Les motifs d’absence sont nombreux. Il y a les premières communions, les confirmations, les lendemains de fête et surtout les travaux agricoles, principalement les récoltes. Il ne faut pas oublier les maladies et les épidémies qui sont fréquentes a ces époques ou personne n’est vacciné et ou les antibiotiques n’ont pas encore été découverts.

Malgré cet absentéisme ils font face à des classes nombreuses. Ils ont souvent plus de 100 élèves, répartis en plusieurs niveaux. Il faut dire qu’à cette époque la discipline était stricte. Les coups de règles sur les doigts, les tirages de cheveux, les mises au piquet et les bonnets d’ânes faisaient partis de la panoplie largement utilisée. Pourtant un règlement de 1882 interdisait les châtiments corporels et permettait seulement les mauvais points, la réprimande, la privation de récréation ou la retenue après la classe.

bonnet d'ane

Quelques dates pour l’école à Nexon

Le 15 mai 1818 le conseil décide de nommer un deuxième instituteur en la personne de M. RISPAL, ancien avoué à St-Yrieix.

Dans les dépenses de la commune pour l’année 1827 on note que 100 Francs ont été alloués comme indemnité aux deux instituteurs.

Le 4 Mai 1829, le conseil municipal autorise la dame BESSE née TARRADE à exercer les fonctions d’institutrice primaire du 2° degré dans la commune de Nexon.

L’acte de naissance de l’école primaire publique est signé par la loi Guizot du 28 juin 1833. Celle-ci, dans son article 8, précisa la notion d’école publique « celles qu’entretiennent en tout ou partie, les communes, les départements ou l’État ».

Le 6 septembre 1833, le Conseil, faute de ressources, refuse la création à Nexon d’une école d’enseignement supérieur.
Il décide que la rétribution mensuelle revenant à l’instituteur sera payée par les élèves à raison de 2 francs pour les commençants et de 3 francs pour ceux qui recevront les premiers principes d’écriture et de calcul.
M. Pierre-Philippe BESSE, instituteur, recevra un logement et une indemnité de 100 francs de la commune.

A coté de l’école publique il existe une communauté des « Sœurs de l’enfant Jésus » qui accueille des élèves. Outre Nexon, il y a des établissements à Blond, Chalus, Jourgnac, La Meyze, Saint-Hilaire-Lastours,

En 1836, la demoiselle Léonarde BEAUDOU de Solignac est nommée institutrice à Nexon.

Le 14 mars 1840, le Conseil désigne Jean LIMOUSIN, docteur-médecin, et TARADE, huissier, comme membre du Comité local de surveillance de l’école.

Le 22 mars 1847, le Conseil municipal adresse des félicitations à l’instituteur BESSE pour ses bonnes méthodes d’enseignement.
Le 6 Février 1851, 19 enfants sont admis gratuitement à l’Ecole de Nexon, les parents étant incapables de payer. Le traitement de l’Instituteur est fixé ainsi :
1. 1, 50 franc pour ceux qui apprennent à lire seulement
2. 2 francs pour ceux qui lisent et qui commencent à écrire
3. 3 francs pour ceux qui sont plus avancés,

Le 8 Novembre 1858 Mr VIGNERAS est nommé instituteur.

Le 7 mai 1862 il est décidé d’aménager une deuxième classe dans les bâtiments de l’Hôtel de Ville et de faire réparer celles existantes qui sont très vétustes. 1000 francs sont votés à cet effet.

place mairie animme

L’ancienne école est au fond, à droite

Le 30 octobre 1863, Louis NADAUD est nommé instituteur.

Le 6 décembre 1867, Jean BEYRAND est nommé instituteur.

Le 24 février 1869, le Conseil décide l’installation d’un bureau télégraphique à Nexon qui sera installé dans une partie de l’Ecole Libre. Le Directeur en sera le Frère REVERSAT, homme instruit, bon, honnête et aimé et si ce dernier est malade le frère FLORENTIN le suppléera.

Le 27 février 1869, Anne Marie Rosalie LIABEUF, sœur ÉMILIENNE est nommée institutrice à l’Ecole communale de Nexon.

Le 23 novembre 1869, Louis REBEYROLLE est nommé instituteur.

Le 18 novembre 1870, la Commission décide que l’instituteur appelé à remplacer Mr. BESSE soit un laïque, repoussant de toute son énergie tout instituteur congréganiste et demande que FOURNIER remplisse ce poste.

Le 6 avril 1871, le conseil fait droit à la demande de Mr FOURNIER instituteur communal de prendre des élèves pensionnaires.

Le 15 Janvier 1872, François GOUET est nommé instituteur adjoint.

Le 3 juillet 1872, Alexandre MANGAUD est nommé instituteur adjoint.

En Mai 1873, l’école de filles compte 100 élèves, une deuxième institutrice est demandée d’urgence.

Le 5 janvier 1874 Madame JOUTE Joséphine est nommée institutrice à l’école communale de filles.
Le 21 Octobre 1874, Mr CHATEAU Joseph est nommé instituteur adjoint.

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Le 16 Mai 1880, Monsieur l’Inspecteur a été frappé par l’insuffisance d’instituteurs pour l’école de Nexon qui compte 192 élèves.

Le 25 septembre 1881, le Conseil décide l’agrandissement des classes d’école, le déplacement des lieux d’aisances, la création d’une cour de recréation et l’achat de mobilier scolaire. M. FOURNIER est toujours instituteur. Il a un adjoint. L’institutrice communale est encore une religieuse, Sœur Odilon.

Le 17 décembre 1882, le conseil désigne une commission pour choisir un emplacement pour construire l’école.

Le 14 Mai 1883, Mr Antoine JOUHAUD fait rapport au conseil que la commission a désigné le jardin de M. SUIDURAUD pour l’édification de l’école et que le propriétaire est prêt à le céder pour la somme de 25,000 F. Le conseil refuse cette proposition,

Le 12 juin 1885, le conseil décide la création d’une école au hameau d’Aixette, (projet qui n’a jamais été réalisé). M. FOURNIER est toujours instituteur mais il a deux adjoints.

depenses-ecole-1887

Le 15 février 1903, le conseil demande l’affectation du presbytère aux classes scolaires.

1905, M. CHAMBON est directeur. MM. LAMAUD et SICOT sont adjoints. Pour les filles Mme CHAMBON est directrice et Mme SICOT adjointe.

1908, M. BUREAU est directeur. Il a deux adjoints. Mme BUREAU est directrice avec une adjointe.

Les enseignants de 1906 à 1921

1906

Directeur : M. SICOT

Instituteurs : M. LAMAUD

Institutrices : Mme CHAMBON et Mme SICOT

1907

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. THOURAUD et BARONET

Institutrices : Mme BARONET et Mme BUREAU

indemnite-residence-ecole-1907indemnite-residence-ecole-1907-verso

1908

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. THOURAUD et BARONET

Directrice Mme BUREAU, à la suite de la création d’un poste supplémentaire d’institutrice

Institutrices : Mme BARONET et Melle JARRAUD (emploi nouveau)

1909

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. THOURAUD, BARONET et AYMARD

Directrice Mme BUREAU

Institutrices : Mme BARONNET et Melle JARRAUD

1914

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. THOURAUD, BARONET et AYMARD

Directrice Mme BUREAU

Institutrices : Mme BARONET, Melle BROUSSE et Melle LOMINE

1915

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. BARONET et Aymard

Directrice Mme BUREAU

Institutrices : Mme BARONET, Melle BROUSSE et Melle Lominé

1916

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. BARONET, Melle LOMINE

Directrice Mme BUREAU

Institutrices : Mme BARONET, Melle BROUSSE et Melle LHERRBET

1919

Directeur : M. BUREAU

Instituteurs : MM. BARONET et AYMARD, Mme FRENEIX

Directrice Mme BUREAU

Institutrices : Mme BARONET, Melle BROUSSE et Melle LHERBET

1921

Directeur : M. ROYER

Instituteurs : Mlles DUBLONDET, CHALEYER et FAURE

Directrice : Mme ROYER

Institutrices : Mlles QUINQUE, BROUSSE et LAPOUYADE

1936

Directeur : M. COUEGNAS

M. Couégnas est au centre avec à gauche son épouse. La deuxième en partant de la droite est madame Pauzet qui a été ensuite directrice de l’école des filles.

1939 : Monsieur COUEGNAS est directeur

L’équipe enseignante photographiée le 27 octobre 1939. Monsieur Couégnas est au milieu, au second rang.

Le nombre des enfants augmente régulièrement et  la vieille école qui se situait dans l’actuel centre Agora, ne comptait que quatre classes, deux au rez-de-chaussée, deux à l’étage. Elle avait une capacité d’accueil de 120 élèves, et ne pouvait pas en accueillir davantage. Les besoins en nouvelles classes primaires étaient cruciaux. Dès lors, on comprend la décision en 1912 du conseil municipal de Nexon de construire un nouveau groupe scolaire.
Le programme de l’opération comprend huit classes classes, 4 de garçons et de 4 classes de filles. 4 logements étaient prévus pour les instituteurs. En annexe il y avait une classe maternelle avec un logement pour la directrice et un pour la femme de service. En sous sol deux préaux, deux cours et deux salles pour la justice de paix. La capacité d’accueil est doublée et passe de 120 à 240 élèves. La construction débute en 1913. Le bâtiment est réceptionné par le maître de l’ouvrage le 23 Septembre 1914, et est investi dans l’année.

ecole 1

La cour de l’école est coupée en deux parties distinctes par un mur en pierres , fille d’un coté, garçon de l’autre. Les W.C. sont adossés au mur. Les préaux occupent une grande partie du rez-de-chaussée, sous les classes, et la cantine se situe sous les appartements des instituteurs, dans la zone centrale du bâtiment. L’hiver le confort des élèves est assuré par des poêles à bois et charbon.

ecole 2

En 1945, une cantine est installée dans les locaux de la justice de paix.

En 1946, il y a création du Cours complémentaire, ce qui entraîne une augmentation du nombre des élèves. La municipalité fait construire trois classes, sans aucune subvention.

En 1948 ouverture d’une 2ème et 3ème classe, équivalent des 6ème et 5ème d’aujourd’hui. En effet, l’immédiat après guerre constitue la période de forte croissance initiale du second degré, ce qui deviendra le collège à part entière.

En 1949, tous les niveaux du second degré sont ouverts à Nexon avec les classes allant de la 6ème à la 3ème actuelle. L’établissement compte également des classes « couture » adaptées.

L’école privée qui se trouvait dans l’ancien couvent de la rue Gambetta, subventionnée jusqu’en 1944, fermera définitivement ses portes en 1953.

ancien couventNexon ecole libreL’école privée dans l’ancien couvent

Le chauffage central au charbon est installé dans les années 1950 puis c’est une chaudière au fuel.

Le cours complémentaire se développe régulièrement et en 1958 la municipalité demande la création d’une quatrième classe et le 4 mars 1958 elle dépose un projet d’agrandissement du groupe scolaire. Pour cela elle achète le terrain nécessaire, terrain Papel.

Le 22 novembre 1958, le conseil approuve le projet de construction de trois classes plus une salle de sciences dans les préaux. Ce projet est classé en 39ème position par le Conseil général pour l’obtention des subventions. Une première tranche de travaux est financée grâce à un emprunt de 11 millions de francs. Cette première tranche a fait disparaître les anciens préaux. Les élèves sont de plus en plus nombreux et il est difficile de les accueillir.

Pendant les années 1960 et 1961 le maire et son conseil interviennent aussi bien auprès de l’État que du Conseil général pour faire reconnaître l’urgence d’agrandir le groupe scolaire. Malgré ces interventions le dossier n’est pas classé comme prioritaire. Pourtant il y avait pour l’année scolaire 1960-1961: 145 élèves au Collège, 116 à l’école de garçons, 122 à l’école de filles et 72 à l’école maternelle.

A la rentrée de septembre 1961 le Collège d’enseignement général (C.E.G.) est dirigé par M. DUPUY. Mademoiselle BOTTON, professeur de français, histoire et géographie est remplacée par M. BOULAUD.  Madame BARRET est professeur d’anglais, M. PICAT professeur de sciences et mathématiques, M. THOURAUD professeur de sciences et français. M. GEANDILLOU est nommé comme professeur de lettres au CEG et pour la classe de fin d’études.

A l’école de filles Madame PAUZET est directrice . Mesdames RAYMOND, ROUSSIN et ROUSSIN sont institutrices.

A l’école de garçon M. DUPUY est directeur. Mesdames THOUMIEUX et DUPUY sont institutrice et M. THOUMIEUX instituteur.

Pour accueillir les nouveaux élèves le conseil décide le 2 mai 1963, de faire construire 3 classes préfabriquées dans le jardin de la gendarmerie.

Le conseil du 15 juin 1963 adopte le principe d’un emprunt de 150 000 francs auprès de la caisse des dépôts pour financer l’agrandissement et il décide l’achat de deux classes préfabriquées. Le 26 août une adjudication de 670 000 francs est lancée.

Jusqu’en 1965, la cour de l’école est coupée en deux parties par un mur en pierre, les filles d’un coté, les garçons de l’autre. Les toilettes, non chauffées, sont adossés au mur. Le mur et les toilettes sont démolis par Gaston BETHOULE à la demande de la municipalité. Le mur est remplacé par une grille et des toilettes neuves au confort moderne sont créées entre les nouveaux préaux. La mixité qui était fréquente depuis les années 1930, notamment à cause des nombreuses classes uniques des petits villages de France. Elle se généralise dans les années 1960, sauf en éducation physique, activité pour laquelle il faut attendre les années 1980…

En août 1999 le chauffage central passe au gaz de ville puisque qu’à cette date, Nexon se trouve approvisionné par cette nouvelle énergie.

college nexon

Il n’y a ni mur, ni grillage  mais une seule grande cour

Le collège a pris le nom de « Collège Arsène-BONNEAUD». Né à Oradour Saint-Genest le 3 août 1884, Arsène BONNEAUD est d’abord professeur de physique en lycée puis à l’Ecole de médecine. Après la guerre il passe les diplômes de pharmacien puis de médecin tout en continuant à enseigner à l’école de médecine. A partir de 1942 il entre dans la résistance, il s’investit dans la distribution des journaux clandestins, la dissimulation des armes et explosifs, les contacts avec les agents de liaisons. Arrêté par la Gestapo le 29 mars 1943, il est emprisonné à Limoges, puis à Romainville, mis au secret, son calvaire s’achèvera en mars 1944 au camp de Buchenwald.

100 du collège affiche

2012-2013
L’école maternelle est composée de 4 classes soit 104 élèves.
Les enseignantes sont : Mme GAUDY, directrice, Mme CANCÉ, Mme TEULÉ et Mme PRADEAU
L’école élémentaire est composée de 7 classes soit 159 élèves.
Les enseignants sont : Mme LAMONNERIE, Directrice, Mme CHAUVIER, Mme BAYLET, Mme DAVID, Mme TRARIEUX, Mme DARDILHAC et M. DELIGNAT-LAVAUD.
Le collège est composé de 12 classes soit 300 élèves.
Ils sont répartis en 3 classes de 6ème (69 élèves), 3 classes de 5ème (75 élèves), 3 classes de 4ème (72 élèves) et 3 classes de 3ème (84 élèves).

2013-2014

A la rentrée de septembre 2013, l’école élémentaire a accueilli 175 élèves répartis en sept classes. 96 étaient dans les quatre classes de l’école maternelle. Le collège comptait 270 élèves.

En février 2014 le rectorat annonce la fermeture de deux classe au collège ce qui entraîne un mouvement de grève…

manif-au-college-fevrier-2014

 

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