Archives de catégorie : Connaissance de Nexon

Les 14 objets religieux protégés de Nexon (II)

I- Ceux qui sont conservés dans la vitrine sécurisée.

2- La chasse reliquaire

Il existe environ 700 châsses reliquaires limousines. Elles étaient destinées à conserver les reliques des saints. Celle de Nexon est en cuivre émaillé du XIIIe siècle en forme d’église. Elle est large de 22 cm, haute de 27 cm et profonde de 9,2cm.

Elle a la forme d’une église à transept central, au toit saillant surmonté d’une crête ajourée de 17 motifs en entrée de serrure, 13 sur la longueur et 4 sur la largeur. Aux extrémités de la crête deux pommettes sont rapportées. Elle repose sur quatre pieds droits.

L’âme de bois est recouverte de plaques de cuivre. A l’avers, le flanc majeur est composé de deux registres séparés par un bandeau émaillé. Sur la caisse, 3 figures émaillées sont entourées de 14 cabochons de pierre ou de pate de verre sertis dans des montures à bâte. Sur le rampant 2 figures, l’une et l’autre de chaque côté de l’abside. La grande figure est supposée etre celle du Christ qui serait entouré des 4 évangélistes.

Sur le revers une porte avec 2 quadrilobes émaillés et sur le toit 3 médaillons émaillés, à gauche un quadrilobé, au centre un petit médaillon circulaire décoré d’une rosace et à droite, un plus grand qui représente un ange.

Quand la porte est ouverte elle laisse apparaitre l’emplacement réservé aux reliques.

Sur les pignons sont clouées des plaques émailées qui représentent sans doute un apotre décorés de rinceaux, ces branches courbées muniés de feuilles ou de fleurs.

La châsse a été restaurée en 1962 par Lucien Toulouse.

Dans le vitrine sécurisée sont exposés deux ostensoirs en or. Ils ne sont pas classés parmi les 14 objets religieux retenus par les monuments historiques.

classés parmi les 14 L’origine des ostensoirs remonte au XIIIe siècle lors de l’instauration de la Fête-Dieu. Celle-ci trouve son origine dans la vision de Julienne de Cornillon à partir de 1209 dans son couvent à Liège en Belgique. Elle convainquit le pape Urbain IV, ancien évêque de Liège qu’il fallait adorer l’Eucharistie pour faire croitre la foi. Peu à peu les processions aucour desquelles l’Eucharistie était montrée furent organisées et la Fête-Dieu officialisée en 1264 par Urbain IV.

La « présence rélle » du corps du Christ a donné lieu à de nombreuse discussion depuis les premiers siècles du Christianisme. Elle n’a pas la même signification au sein du christianisme entre les catholiques et les protestants.

Les ostensoirs doivent etre dignes de recevoir l’ostie c’est pour cela qu’ils sont généralement en or, en laiton ou en métal doré. Il le plus souvant rayonnants, on parle d’ostensoir soleil. une croix peut etre placée au milieu des rayons lumineux et des pierres precieuses peuvent l’orner.

Celui qui est situé à droite, au dessus du buste de sant ferréol est un ostensoir soleil, plus petit que celui de gauche

Maurice de NEXON et Adrienne CHANEL : un article du Populaire du Centre du dimanche 7 mai 2023

Le titre de cet article est accrocheur puisqu’il met en avant Coco Chanel et l’aide de la famille de Nexon mais il montre en fait que c’est la famille Wertheimer qui a aidé Coco.

Voici l’article mais vous trouverez dans ce blog beaucoup plus de renseignements. Si vous ne les avez pas lus voici les 3 articles qui traitent de ce sujet :

-Un très bel article sur le baron Robert de Nexon dans la revue BeBridge de Novembre Décembre 2020. publié le 22 novembre 2020

-Robert de NEXON, un homme aux multiples talents. Publié le 18 juin 2018

-Adrienne CHANEL, baronne Maurice de Nexon. Publié le 31 mai 2018

Le titre en première page du Populaire :

Les 14 objets religieux protégés de Nexon (I)

Un objet est protégé par l’Etat s’il est inscrit ou classé monument historique du fait de son intérêt historique, artistique, scientifique ou technique. Cette protection est encadrée par le Code du patrimoine. A Nexon 14 objets religieux bénéficient de cette protection.

I – Ceux qui sont conservés dans la vitrine sécurisée.

La vitrine sécurisée

1- Le chef reliquaire de Saint Ferréol

Il s’agit de la relique le plus connue de l’église de Nexon. Elle renferme le sommet du crane de saint Ferréol, évêque de Limoges au VIe siècle. La première description en a été faite par Felix de VERNEILH (1820-1864), figure emblématique de l’archéologie française du milieu du XIXsiècle. Son frère Jules (1823-1899) éminent dessinateur a reproduit un grand nombre des objets et monuments décrit par son frère. Ils sont les arrières petits enfants de Jean Baptiste de VERNEILH, notaire royal à Nexon. Comment cette relique et le reliquaire qui la protège sont-ils arrivés à Nexon ? Felix de VERNEILH l’explique et décrit très précisement le buste que son frère déssine. Cette description a été publiée dans la Revue archéologique et historique du Limousin en 1863. Pour éviter le pillage lors des multiples guerres qui ravageainet la France les reliques n’étaient pas conservées dans les églises mais dans les chateaux les plus forts du pays. C’est ainsi que le seigneur de Lastours eu la garde du chef de saint Ferréol. Après plusieurs dizaines d’années passées loin de Nexon, les descendants des Lastours le donnèrent à l’église de Nexon, église plus importante que celle de Saint Martin le Vieux dans leur barronie.

Felix s’etant rendu à Nexon pour examiner la petite chasse dont je parlerai plus loin, son oeil fut attiré par un buste au fond d’une armoire. Il remarque au revers une plaque gravée que sans doute peu de personnes avaient lue.

 Un nom apparait deux fois, surligné en jaune, GUIDOIS DE BRUGERIA. C’est le nom de celui a fait réaliser cette pièce et le texte explique qui il est, qui a réalisé ce buste en cuivre et à quelle date. Pour lire il faut se rappeler que pour gagner de la place les graveurs utilisent de nombreuses abréviations. En les faisant disparaitre le texte devient :

D[OMI]N[U]S : GVIDO : DE : BRVGERIA : P[A]RO/CHIA : S[AN]C[T]I : MARTINI : VET[ER]IS : CA/P[E]LL[- ANU]S : ISTI[US] : ECC[ES]IE : DE ANEX/O[N]IO : FECIT : FIERI : LEM[OVICIS] : HOC/CAPUT : IN HONORE : B[EAT]I FERR/EOLI : PONTIFICIS + EGO : AY/MERICUS XPI[STI]ANI : AVRIFA/BER : DE CASTRO : LEM[OVICIS] : FECI/HOC OPVS : ANNO : D[OMI]NI/M[I]LL[ESIM]O : CCCXL SEXTO DE/P[RE]CEPTO : D[I]C[T]I : D[OMI]NI GVIDO[N]IS/DE BRVGERIA

Le seigneur Guido de Brugières, de la paroisse de Saint-Martin-le-Vieux, chapelain de l’église de Nexon a fait faire ce chef à Limoges en l’honneur du bienheureux pontife Ferréol. Moi, Aymeric Chrétien orfèvre du château de Limoges, ai fait ce travail à Limoges en l’an de notre Seigneur mille trois cent quarante-six sur la commande de Guido de Brugières

Qui se lit : Le seigneur Guido de Brugières, de la paroisse de Saint-Martin-le-Vieux, chapelain de l’église de Nexon a fait faire ce chef à Limoges en l’honneur du bienheureux pontife Ferréol. Moi, Aymeric Chrétien orfèvre du château de Limoges, ai fait ce travail à Limoges en l’an de notre Seigneur mille trois cent quarante-six sur la commande de Guido de Brugières.

C’est donc le curé de saint Martin le Vieux qui a commendé ce travail à Aymeric Chrétien, orfèvre à Limoges en 1356. C’est donc un objet qui a 667 ans et qui est très bien conservé.

Le cartel au dos

Contnuons la descrption qu’en fait Felix de VERNEILH.  « La tête de saint Ferréol ressemble plutôt au portrait de quelque jeune évêque, un peu mondain, du XIXe siècle qu’à l’image idéale d’un saint. Ses moustaches sont retroussées , et sa barbe frisée avec trop de recherche. La figure me paraît courte, et la physionomie singulière. Mais le buste est modelé ou repoussé avec beaucoup de précision, et retouché au ciselet avec une grande finesse. Il faut louer aussi la forme originale du plateau sur lequel repose le chef de saint Ferréol : elle serait digne d’être imitée, car elle s’adapte parfaitement à l’ovale de la poitrine, et ne manque pas d’élégance. On remarquera que la croix pectorale du saint évêque s’étale sur une des ogives saillantes du plateau. »

La chevelure du saint, comme sa barbe, est très abondante et ondulée.

Le chef est formé par deux feuilles de cuivre repoussées, soudées entre elles au revers de la pièce, derrière les oreilles.

La mître est composée de trois plaques de cuivre. Elle s’assemble à la tête par emboîtage.

La mitre est bordée dans sa partie inférieure d’un orfroi, broderie exécutée en fil d’or ou d’argent ou en lamelles d’or, d’argent ou de soie.  Un autre orfroi divise la mitre dans sa partie verticale. Ils sont décorés de rinceaux, ces tiges végétales qui s’enroulent et forment des frises. De nombreuses pierres semi précieuses en forme de cabochons, c’est à dire polies et non taillées, ornent les orfrois.  Il en manque une dizaine.

Deux quadrilobes émaillés ornent chaque face de la mitre. Ils représentent des anges à l’avers et des paires d’oiseaux affrontés au revers. Les fonds de ces quatre-feuilles sont de couleur verte, avec quelques points rouges noyés dans la pâte.

L’avers

 Les deux pans de la mitre sont bordés d’une rangée de petits cercles. Pour certains ces deux pans symboliseraient l’Anciens Testament à l’arrière et le Nouveau devant.

L’amict, rectangle de toile fine muni de deux cordons que l’officiant passe autour du cou avant de revêtir son aube, est orné d’un large bandeau à décor de rinceaux agrémenté de cabochons. Il est fait d’une feuille mise en forme et rivetée sur l’encolure, le cartel étant riveté au dos de l’amict.

L’amict

Le reliquaire repose sur un plateau horizontal formant la base. Il est monté sur quatre pieds à griffes de lion. La croix pectorale de Ferréol repose sur la base.

La mitre est amovible pour laisser voir le crane de saint Ferréol. Mais celui ci n’est pas conservé dans ce reliquaire, mais dans un autre plus rustique.

Ce reliquaire de saint Ferréol, bien qu’appartenant à un large groupe d’oeuvres limousines en cuivre doré, est le seul qui soit daté et signé par l’artiste qui le fabriqua. C’est l’oeuvre la plus tardive conservée aujourd’hui parmi les sculptures sur cuivre réalisées à Limoges pendant la période gothique.

Les Ostensions de 2023

Samedi 1er avril 2023 a été officiellemnt ouverte la période des ostensions de Nexon par l’office présidé par Mgr Bozo puis par la montée du drapeau ostentionnaire par les pompiers de Nexon. C’est parapluie ouvert et sous les rafales de vent que fidèles et spectateurs y ont assisté.

Les 2 photos sont de la municipalité de Nexon

Deux jours plus tard, avec moins de pluie mais avec toujours un vent soufflant du Nord il est difficile d’obtenir un drapeu immobile…

On remarque que le drapeau ne porte la croix que du coté Sud, vers le chateau.

Le drapeau de 2003 est différent de celui de 2016. Non seulement la croix ne rejoignait pas les bords du drapeau mais la croix figure sur les deux cotés du drapeau.

La couleur verte en liturgie est symbole d’espoir, d’espérance. Elle évoque la nature. la chasuble de couleur verte est celle du Temps ordinaire qui va du lendemain de la fête du baptême du Seigneur au mardi gras inclus puis du lendemain de la Pentecôte à la veille du premier dimanche de l’avent. La couleur rouge est celle de l’amour, du sang et du feu de l’Esprit. La chasuble rouge est portée le vendredi saint, le jour de la Pentecôte et pour la fête de tous les saints martyrs ainsi que le 14 septembre pour fêter la Croix glorieuse .

Une question est souvent posée: que devient le drapeau à la fin des ostensions? Dans certaines paroisse il est laissé à flotter au vent jusqu’à ce qu’il soit totalement déchiqueté. Dans d’autres paroisses il est brulé et les cendres jetées au vent, ailleurs il est découpé en petits morceaux qui sont distribuées aux participants et enfin il est souvent conservé pour etre utilisé pour les ostensions suivantes. C’est le cas à Nexon ou il y a en général une alternance, le drapeau est utilisé une fois sur deux. La raison en est en partie le cout. Le darpeau est fabriqué par une entreprise spécialisée et pour en réduire le prix la croix n’est brodée que sur une seule face. Sous les coups de vent, de plus en plus violents, le drapeau s’use, en particulier les anneaux pour l’accrocher à la hampe.

Pour un rappel sur les ostensions lisez mon ancien article : https://etsinexonmetaitconte.fr/les-ostensions/

Décès des réfugiés espagnols au camp de Nexon (1940-1945)

On a tendance à considérer que seuls des personnes de religion juive sont décédées au camp de Nexon entre 1941 et 1945. Si ces personnes représentent la très grande majorité des décès au camp au cours de cette période elles ne sont pas les seuls. Des militants communistes sont décédés au camp en 1941 (Georges MOREAU Georges décède le 15 novembre 1941 à 76 ans), d’autres à l’hopital de Limoges où ils ont été envoyés par le médecin du camp ( Antoine GINOUVES le 6 avril 1941; Aron WEILL le 4 juin 1941; Régis AMBROIS le 23 septembre 1941). Et il y des réfugiés espagnols qui ont été internés car susceptibles de troubler l’ordre public.

Au cours de l’année 1941 aucun réfugié espagnol ne décède à Nexon. Les premiers décès ont lieu au cours du terrible hiver 1942-1943.

Le premier décès est celui d’Andrès SOLER MINOVAS le 23 novembre 1942. Né à Barcelone le 2 février 1883, il avait alors 59 ans. Il était célibataire. Je n’ai rien trouvé sur sa vie.

Trois jours plus tard, le 26 novembre son compatriote Miguel LOPEZ FERRANDEZ décède à quelque jours de ses 61 ans. Il était né à Madrid le 29 novembre 1881. Il était marié à Elisa MARTINEZ PEREZ ( 1891 -1985) avec qui il a eu 5 enfants. Il était comptable dans une banque.

Sur son acte de décès la mairie de Nexon l’avait enregistré avec le nom de FERNANDEZ. Une rectification par décision du procureur de la République de Limoges en date du 13 novembre 1970 a fait rectifier FERNANDEZ en FERRANDEZ.

ADHV

Le 2 décembre 1942 José GARCIA CASSEL décédait au camp de Nexon. Il était né le 15 septembre 1888 à Villarcayo et avait donc 54 ans. Il était marié et était chaudronnier.

Le 8 décembre Francisco VELA NAVARETTE était le quatrième espagnol à mourir au camp. Il était né dans la ville balnéaire d’Andalousie, Velez-Malaga, le 1er juin 1880. Il était célibataire et exerçait la profession de chaudronnier.

Le 17 décembre Marcelino AIHAYADO-ESCODAR décédait à l’age de 68 ans. Il était né le 16 juin 1874 à Carpio de Tajo dans la province de Tolède. Il était agriculteur et célibataire.

Les fetes de fin de l’année 1942 n’ont mis fin ni au froid, ni ralenti la mortalité. Le 9 janvier 1943, décédait Paul FONTAN. Il était né à Saint Sébastien le 15 mars 1876 et avait donc 66 ans. Il était employé d’assurance et célibataire.

Deux jours plus tard, le 11 janvier, Candide GARCIA HERNANDEZ décédait à l’age de 62 ans. Il était né le 4 septembre 1880 à San Miguel de Corneja. Il était manoeuvre et veuf. Le même jour que lui décédait un mineur Italien de 59 ans, Simon BERTOLO.

Le 20 janvier Cionnez BLANCO décédait à l’age de 63 ans. Elle était née le 21 avril 1879 à Ourense. Elle était mariée à Raymond NIETTO. C’est la seule femme espagnole décédée au camp de Nexon.

Le 27 janvier c’est José CID-ALOMA, un forgeron de 53 ans, qui décédait. Il était né à Amposta le 13 septembre 1889. Il était marié à Cinta MORALES.

Le 1er février, le 10ème et dernier espagnol mourait au camp de Nexon. Enrique GIL-FONTANET avait 51 ans. Il était né à Valderrobres le 2 janvier 1892. Il était agriculteur et célibataire.

Le tableau suivant montre la concentration dans le temps de ces 10 décès en deux mois et demi. Le plus vieux avait 68 ans et le plus jeune 51 ans.

Ces personnes ont été inhumées dans le cimetière de Nexon, sur la partie gauche en entrant dans un espace pour les catholiques. Les tombes étaient numérotées. le tableau suivant recense 18 tombes de catholiques dont les 10 internés espagnols auxquels s’ajoutent 2 italiens, 1 belge et 1 français catholiques et 3 russes orthodoxes et 1 protestant anglais.

Les ressortissants espagnols sont surlignés en jaune

Les tombes des catholiques et celles des israélites ont été relevées en 1951 dans le but initial de déposer les corps au cimetière national de Chasseneuil sur Bonnieure (16).

Dans le cimetière il n’y a aujourd’hui qu’une seule tombe de réfugié espagnol, celle de Miguel LOPEZ FERRANDEZ. Mais la plaque ne tient pas compte de la rectification du nom et porte FERNANDEZ.

Hommage à Didier LABASSE, Kader pour les anciens joueurs et supporteurs de l’ASN

Kader, car c’est comme cela que nous l’appelions à Nexon. Il est arrivé en 1959 et pendant quelques années il a fait le bonheur de l’ASN. Il jouait avant centre, il avait une parfaite maitrise du ballon, il était vif et précis. Il logeait à l’hotel chez Léonie Adam, rue Pasteur. Il était peintre et je me souvient du plaisir que nous avons eu lorsqu’il est venu chez mes parents repeindre la cuisine. A cette époque Henri Phelipeaux, un autre très bon joueur mais plus agée que Kader, était employé chez mes parents. C’était un plaisir d’aller aux matchs tous les dimanches.

L’équipe 1 en 1959-60

Toujours joyeux il aimait s’amuser et les soirs de banquet il n’étaut pas le dernier à faire la fête.

Puis en 1964 il est parti à Cussac pour jouer à la JSC. Il en est devenu l’entraineur. Il a trouvé un emploi, il s’est marié, a eu des enfants et des petits enfants mais il n’a jamais oublié Nexon. Sur les terrains on ne l’appelait plus Kader mais Didier et le plus souvent « Didi ».

La dernière fois que je l’ai vu à Nexon c’était le samedi 15 juin 2019, pour les 70 ans du club. Il a joué avec les anciens. Il retrouvé avec plaisir tous ceux qu’il connaissait. Nous avons longuement parlé du passé mais aussi de sa vie à Cussac, de sa famille…

Les dernières photos que j’ai faites le 25 juin 2019.

Ce soir en rentrant chez moi, en lisant le journal comme je le fais tous les jours, j’ai découvert avec tristesse l’annonce de son décès. Des souvenirs de plus de 60 ans son immédiatement revenus à mon esprit. Repose en paix cher Didier et nous n’oublierons pas Kader.

La résistance 1943-1945 à Nexon. Question aux lecteurs.

Ce n’est pas encore un chapitre exhaustif sur la résistance à Nexon, ce qui va venir, mais une invitation à reconnaitre les personnes sur deux photographies. J’ai publié la photographie d’un groupe FFI prise à Nexon ( attesté par Rose FORGERON, la fille de Mme VIGNERON, FFI homologué et par M. MAUCHIEN fils d’un FFI homologué) à la suite de la publication sur Facebook d’une photo manifestement prise le même jour avec une personne du groupe et au même endroit. Un grand nombre de personnes à commenté ces deux photos mais personne n’a pu identifier au moins l’un des participants. Il est impossible de trouver une personne vivante car elle serait centenaire, mais un membre de la famille qui reconnaitrait l’un des siens.

L’histoire de la résistance à Nexon est moins connue que celle du camp mais d’ici quelques semaines j’en publierai une partie.

Voici la première photo postée sur Facebook par M. François NADAUD le 14 mars 2023. certains lecteurs ont cru reconnaitre Georges Guingouin dans le personnage du milieu, ce qui n’est pas le cas.

J’ai publié tout de suite après la photo que je possède. Elle a été prise sur la place de la république.

J’espère qu’un des lecteurs de mon blog trouvera une réponse à l’identité des personnes présentes sur ces photos.

Les pompiers de Nexon hier et aujourd’hui – compléments

Au début de l’année 2018 j’ai consacré un long chapitre aux pompiers de Nexon. Vous le retrouverez ici : https://etsinexonmetaitconte.fr/wp-admin/post.php?post=2454&action=edit

Depuis cette date j’ai collecté de nouveaux documents et de nouvelles photos que je n’ajoute pas au chapitre précédent car il est déjà long mais que j’ajoute ici en remerciant mon camarade Jean Pierre Lamonerie dont la mémoire est précieuse pour dater les évènement et retrouver les noms. Merci à Martine Fougeras toujours disponible et qui connait tout de l’histoire récente de Nexon. Merci à Eric BUISSON pour ses nombreuses photos.

Un premier rappel pour la création du corps des sapeurs pompiers de Nexon. C’est par un arrêté du maire de Nexon du 31 octobre 1931 que le corps des Sapeurs pompiers de Nexon a été créé. Il était composé de 2 sous-officiers, un clairon et 17 sapeurs.

Paulin LASPOUGEAS était le chef avec le grade d’adjudant. Il était secondé par le sergent Henri FOUILLAUD. Jean LEYMARIE était clairon.

Il est à noter dans cet arrêté la place importante donnée à l’obéissance au chef et aux sanctions.

Paulin LASPOUGEAS était un entrepreneur à la tête d’une scierie mécanique, d’une huilerie, d’une cidrerie, de travaux publics et de battages. Il est mort brutalement le 30 octobre 1937 à 55 ans. Ses camarades pompiers lui ont rendu hommage au moment de ses obsèques.

On peut supposer que Henri FOUILLAUD a été promu adjudant et que c’est lui qui est à la droite de la photo avec l’insigne du grade sur la poitrine.

Des photos plus récentes illustrent l’histoire des pompiers à Nexon.

Devant le garage LASPERAS sur la place de l’église, le sous-lieutenant LASPERAS entouré de ses 3 sous officiers et de ses 10 sapeurs.

Au premier à gauche, CLERMONTEIL, sergent, cordonnier à Nexon. Après le chef de corps le sergent SANCIAUD, forgeron. A côté de lui le sergent LAMONERIE également forgeron.

Debout, de la gauche vers la droite, les sapeurs DELIAT, BOSBATY, boucher, CHARREIX, restaurant, DEBORD, mécanicien au garage LASPERAS, TRIAL, camionneur, porte drapeau ROUSSIN, REALLE, transporteur, PARTHONNAUD, menuisier, DESSELAS, cantonnier, BARNABET, employé.

En 1962 René LASPERAS est toujours chef de corps avec le grade de sous lieutenant. Le sergent Lamonerie atteint par la limite d’âge est à la retraite après 27 ans de service. Emile BOSBATY est maintenant porte drapeau.

Quelques années plus tard René REBIERE est devenu maire. En 1966 il pose avec les pompiers dont le chef de corps, René LASPERAS a été promu lieutenant.

Au premier rang de gauche à droite : Desselas, Labetoulle, Parthonaud, Faure, Debet et Ouzot. Au second rang, de gauche à droite, Réalle père, Roche, Bosbaty, Bonnet, Laspéras, Réalle Robert, Rebière maire, Bonnaud, Buisson, Lascaux, Boulesteix.

En juin 1970 le lieutenant René LASPERAS prend sa retraite et reçoit la médaille de Nexon des mains du maire, René REBIERE.

Les maires des communes voisines et M. RABAUD, conseiller général du canton sont présent à cette cérémonie.

Un incontournable dans la vie d’un pompier est le banquet. Le 4 décembre, jour de la sainte Barbe, c’est la fête chez les pompiers. Tous les pompiers se retrouvent avec leurs anciens pour partager un bon repas dans une ambiance de franche camaraderie.  Les dames sont ensemble, séparées de leurs maris.

Pour commander le corps René LASPERAS est remplacé par Emile BOSBATY qui a été promu adjudant. Une photo de l’ancien et du nouveau chef au milieu des sapeurs est faite devant la mairie.

Emile BOSBATY, nouveau chef de brigade à coté de René LASPERAS, l’ancien.

Sans le matériel les pompiers seraient impuissants devant les incendies et les accidents auxquels ils sont confrontés. Aussi les brigades doivent être régulièrement équipées de nouveau matériel. Ainsi en 1974 le centre de Nexon reçoit un nouveau fourgon d’incendie normalisé. A cette occasion le Populaire du Centre rend compte de la manifestation qui avait été organisée mais le rédacteur se trompe et attribue la photo à A1ixe sur Vienne :

Cette erreur est corrigée 3 jours plus tard avec les excuses de la rédaction du journal.

L’équipement va continuer à se moderniser sous le commandement d’Emile BOSBATY et sous celui de son successeur a partir du 1er juin 1978, Jean Pierre BOULEISTEIX.

Le lieutenant BOSBATY et ses hommes
Le lieutenant BOULESTEIX avec ses hommes et un imposant matériel.

Retour sur la journées du 22 octobre 1985

Quelques photos

Au monument aux morts en tenue de feu.
Les pompiers et la municipalité
dans la cour du château
Les hommes et le matériel

Pour terminer la remise de la médaille de Nexon le 31 janvier 2023

Les Sapeurs-Pompiers Volontaires du centre de secours de Nexon ont reçu des mains de Monsieur Le Maire de NEXON, la médaille de la Ville au titre de l’ensemble des missions qu’ils remplissent, mais tout particulièrement en mémoire de l’intervention rapide du centre de secours de Nexon sur le théâtre d’intervention du double homicide de Cecilia PEROUX et Pierrick BERTHIER le 16 juin 2021, sauvant d’une mort certaine les trois enfants, Maëlle, Maïlanne et Saïmonn, séquestrés à l’étage de la maison criminellement incendiée.

Quatre sapeurs pompiers ont été invités à rejoindre M. le Maire pour recevoir cette distinction remise au centre de secours de Nexon dans son ensemble : le Lieutenant Deforge Gregory, l’Adjudant-chef Meynier Didier, l’Adjudant Gautier Vincent et le Sergent-chef Nunes Paulo.

Pour leur courage, leur dévouement, leur zèle à intervenir qui seuls ont permis de sauver la vie de ces trois enfants, et pour l’ensemble des missions de protection des personnes effectuées en toute circonstance, il leur a été remis la médaille de la Ville de Nexon.

le Maire pendant son discours devant les pompiers qui vont être honorés

La rafle du 29 aout 1942

le Populaire du 22 février 2023 donne des précisions sur l’exposition que la BFM consacre aux trains de l’enfer et dont j’ai rendu compte dans un chapitre précédent.

L’auteur de de ces miniatures est M. Jean Paul MAÏS, membre de l’Historail de Saint Léonard de Noblat.

j’ai appris dans l’article du Populaire que les vitrines étaient des dioramas. J’ai cherché la définition au Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales du CNRS. Il donne celle ci : »Tableau ou suite de tableaux de grandes dimensions, en usage surtout au XIXe siècle, qui, diversement éclairé(e), changeait d’aspect, de couleur et de forme, était agrémenté(e) ou non de premiers plans en relief et donnait aux spectateurs l’illusion du mouvement. » 

Wikipédia donne un définition plus contemporaine :  » dispositif de présentation par mise en situation ou mise en scène d’un modèle d’exposition (un personnage historique, fictif, un animal disparu ou encore vivant à l’ère du public…), le faisant apparaître dans son environnement habituel. C’est un mode de reconstitution d’une scène (historique, naturaliste, géologique ou même religieuse) en volume »

Si le panorama est en deux dimensions, le diorama est en trois dimensions.

La rafle du 29 aout 1942 en miniature : Trains pour l’enfer

C’est mon ami Philippe HOCHAR, conseiller municipal à Nexon, qui m’a signalé une exposition à la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM) sur la rafle d’aout 1942. Le premier panneau représentait le départ des déportés à la gare de Nexon. Je n’avais rien lu dans la presse sur cette exposition et le site de la BFM n’en disait pas un mot.

Je suis donc allé à la BFM et dans le couloir qui relie l’entrée à l’espace des journaux par le jardin exotique une série de vitrines décrit, avec des figurines miniatures, le parcours des déportés depuis la gare de Nexon jusqu’à Auschwitz en passant par Compiègne, Drancy … Le train est le fil conducteur de cette exposition ce qui lui donne comme titre : Trains pour l’enfer.

Dans un article précédent j’ai raconté cette rafle, je ne vais donc pas y revenir. Je vais simplement mettre les photos de ces vitrines aux multiples personnages, tous très réalistes, depuis leur départ de Nexon jusqu’aux fours crématoires d’Auschwitz. Quelques documents devant les vitrines expliquent les évènements représentés et de part et d’autres des vitrines une dizaine d’ouvrages consacrés à ces déportations et à leurs victimes sont présentés sur des tables.

Il est dommage que le nom de la personne qui a réalisé ces miniatures, aussi bien les personnages que les trains, les gares, les automobiles…, ne soit pas indiqué. Je ne désespère pas de le connaitre.

Le convoi a quitté Nexon. On se trouve alors à la gare de Drancy, Pantin ou Le Bourget ou les déportés vont etre embarqués dans des wagons à bestiaux pour Auschwitz.

Arrivée à Auschwitz.