Pour cette fête du renouveau, de la renaissance de la nature et pour les chrétiens la naissance de Jésus il n’y a pas de carte postale spécifique au Limousin, du moins je n’en ai pas trouvée. Quelques cartes anciennes montrent la manière dont Noël était perçu autrefois…
La publicité sur les automobiles est née au début du XXe siècle aux Etats-Unis. Un fabricant de chocolats, Milton HERSHEY (1857-1945) qui a réussi à produire de façon industrielle du chocolat au lait a eu l’idée de peindre son nom en forme de logo « Hershey » sur tout son parc automobile. Il était surnommé « le Henry Ford des chocolatiers ».
A l’époque les lettres étaient peintes sur la carrosserie aussi la publicité sur les automobiles était rare. Mais avec l’invention du vinyle dans les années 1920, l’impression sur film vinyle remplacera progressivement la peinture pour la publicité automobile.
A Nexon Paul BITAUD était avant-gardiste en matière de publicité. Lorsqu’il a transféré sa boutique de la rue Gambetta, au numéro 6 actuel, pour l’installer dans l’ancien pensionnat pour jeunes filles, il la baptise « Sam Suffit ».
A gauche de la nouvelle boutique « Sam Suffit » le mur est couvert de la marque de peinture VALENTINE. Pour attirer le client les marques ne sont pas encore suffisamment développée; il faut montrer qu’il y a une abondance de marchandise aussi on en met sur le trottoir et dans la petite cour. Le camion qui est garé dans la cour est lui même chargé jusque sur le toit. Mais sur les cotés on ne voit pas de publicité.
Par contre sur celui d’Armand DENARDOU qui va épouser Jeanne BITAUD en 1939, une publicité vente les savons de Marseille, les savons « Latour » et « les deux haches » fabriqués par les Savonneries de la méditerranée.
Plus tard, un autre commerçant, Henri VIGNERON, va utiliser son automobile Citroën C4 qui date des années 1930 pour promouvoir la peinture « Novemail » qui vient d’être commercialisée en 1952. Le film vinyle va permettre de na pas abimer cette belle voiture qui est devenue collector…
Le 23 juillet 1953, à saint Céré dans le Lot, Pierre POUJADE prend la tête d’un groupe de commerçants pour s’opposer au contrôle fiscal d’un de leurs collègues. Les contrôleurs renoncent à leur contrôle. La nouvelle se repend rapidement et un mouvement de refus des contrôles va naitre dans la région.
Pierre POUJADE, qui est né à saint Cré le 1er décembre 1920, y a ouvert une librairie papèterie.
Saint Céré
Excellent orateur il va mobiliser autours de sa personne une mouvement de révolte des « petits » contre « l’État vampire ». Il méprise les élites et les médias et trouve un soutien auprès du parti communiste qui restera à ses cotés jusqu’en 1955, quand ses attaques contre Pierre MENDES FRANCE qu’il traite de juif « qui n’a de français que le mot FRANCE ajouté à son nom ».
Il crée l’Union de défense des commerçants et artisans (UDCA), syndicat professionnel dont le symbole est le coq gaulois. Un parti politique lui est adossé, l’Union et Fraternité Française (UFF). Le mouvement va compter jusqu’à 450 000 cotisants.
Il édite à Limoges un hebdomadaire, Fraternité Française, au 49 rue Emile Zola.
Une lettre est envoyée au lecteurs et amis :
Les commerçants du centre ville souscrivent à un abonnement au Journal de Pierre POUJADE : Emile BOSBATY, boucher charcutier place de la République, Mélanie DESBORDES qui tient le café à coté, henry MALARDEAU, mon grand père avec son commerce de laines sur le même coté de la place. André MASSY est sur la place du marché avec son hôtel Moderne, Albert GUYOT, boucher charcutier rue Gambetta. Je n’ai pas trouvé traces du café NAUDY. Peux être que l’une ou l’autre d’entre vous connait ?
Les élections législatives de 1955
‘Edgar Faure, président du Conseil sortant, avait provoqué, en décembre 1955, des élections anticipées. L’élection du 2 janvier 1956 a permis l’entrée de 52 députés poujadistes à l’Assemblée Nationale.
Un seul d’entre eux continuera en politique, Jean-Marie LE PEN qui, quelques mois après l’élection, volera de ses propres ailes. Les 2,5 millions de voix du mouvement Poujade (11,5% des votants à l’échelon national) ont cassé le jeu du bipartisme qui prévalait jusqu’alors. La SFIO qui obtient une majorité relative qui porte Guy MOLLET a la tête du gouvernement et le démocrates chrétiens du MRP qui deviennent minoritaires. Jusqu’au retour au pouvoir du général de Gaulle, aucun gouvernement ne durera, en moyenne, plus de six mois ! Pierre POUJADE, brillant orateur, a commis l’erreur de na pas se présenter à l’élection. Il a laissé la place à Jean Marie LE PEN qui le fascinait. Quand il a compris son erreur il a exclu de son parti, celui qu’il admirait mais qui devenait encombrant. Poujade ne voulant plus de lui, Jean Marie LE PEN se met en congé de l’Assemblée et rejoint son régiment pour aller en Algérie. A son retour en 1957 il regagne son siège de député. N’ayant plus de brillant orateur à l’Assemblée le mouvement Poujadiste tombe dans l’anonymat….
Pierre POUJADE continue à écrire mais son écho est de plus en plus faible. mais jusqu’à sa mort, en 2003, il milite pour un biocarburant alternatif à base de topinambours. Il était écologiste avant l’heure.
Un des premiers article que j’ai publié sur ce bog, le 27 février 2015, était consacré à l’hôpital 5 bis ouvert dés le début de la guerre par la baronne de Nexon dans les locaux du pensionnat de jeunes filles. Les jeunes nexonnais ne connaissent pas cet ancien établissement dont la structure est toujours présente, 36 boulevard Gambetta.
L’école de filles en 193036 Bd Gambetta en 2023
La baronne va faire appel à ses propres enfants et aux jeunes filles de Nexon. Ma collection c’est enrichie de deux nouvelles photos qui me permettent de mieux identifier les jeunes infirmières.
Sur la photo prise devant la porte de l’hôpital on compte 12 femmes en blouses blanches autours du médecin. La baronne est assise à droite du médecin, Derrière la baronne sa fille Thérèse est debout avec à ses cotés, derrière le médecin, sa sœur Jeanne.
Thérèse de GAY DE NEXON est née le 1er octobre 1890 à Azay-le-Rideau. En effet son père, Auguste de Nexon, louait le château de La Chevrière situé à Saché dans la banlieue d’Azay le Rideau. Devant le refus de son épouse à son souhait d’acheter le château d’Azay le Rideau, il a fait construire le château de La Garde à Nexon. Thérèse a exercé le métier d’infirmière et était enseignante à l’école d’infirmière à Limoges. Elle décède en 1961, à l’âge de 71 ans. Jeanne de Nexon est née à Saché (Indre et Loire) le 12 juillet 1895. Elle épouse M. de LAUZUN le 29 mars 1921 à Nexon. Elle décède en 1962.
Au premier rang, de gauche à droite, Madame St Ange, Madame de Nexon, Mlle Bragard, Mlle Thérèse de Nexon. Au deuxième rang, de gauche à droite, Mlle Tarrade, Mlle Jeanne de Nexon, Mlle Bonnafy, Mlle Lelong.
Mademoiselle Renée TARRADE (1890-1922) était la fille de Jean baptiste TAARADE, huissier à Nexon. Mlle Jeanne BONNAFY (1890 – 1988) était la fille d’Arsène BONNAFY, juge de paix à Nexon dont l’histoire se trouve sur ce blog. Je n’ai pas trouvé la filiation de Mme Saint Ange, ni celle de Mlle LELONG et de Melle BRAGARD.
D’autres photos que je viens de recevoir permettent de confirmer certaines identités.
Une autre photo est celle de Thérèse RALU (1889 – 1970) qui a épousé Jean DESBORDES (1887 – 1971) le 15 mai 1913. Jean DESBORDES est né à Nexon, coiffeur à Paris il y a rencontré sa future épouse. Mobilisé pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918 son épouse a du venir chez ses beaux parents à Nexon. Son mari avait effectué son service militaire comme infirmier (1908-1910) et c’est en cette qualité qu’il a été mobilisé en 1914.
Le samedi 16 septembre, journée du patrimoine, les visites du château ont été prises d’assaut ! Il a fallu refuser du monde et le dimanche, jour des ostensions alors que la mairie était fermée plus de cent personnes se sont présentées pour effectuer une visite. Les conseillers de permanence ne pouvaient montrer que la salle des mariages ce qui atténua la déception des candidats à la visite.
Il faut dire que la presse avait été élogieuse en consacrant deux longs articles aux 400 ans du château. le premier, le 11 septembre résumait avec de belles photos la visite que j’avais faire avec les journalistes.
Quelques photos qui illustrent l’article dans la version en ligne :
Le lendemain un long article m’était consacré, la journaliste ayant voulu comprendre mon intérêt pour l’histoire de Nexon. Une promenade dans les rues et un verre pris à la librairie, café bar à vin » o-coquin-de-sort » ont donné de la matière à un article qui me décrit parfaitement.
Déambulation rue saint Ferréol
Il n’est pas étonnant qu’avec une telle promotion près de 200 personnes étaient réunies dans la salle Méliès pour écouter ma conférence.
Deux bonnes heures m’ont été nécessaires pour montrer comment une famille partie de saint Léonard, les GAY, s’établit à Limoges où elle occupe de hautes fonctions dans la magistrature. Trois générations de hautes fonctions conduisent à la noblesse et les achats judicieux de terres nobles à Nexon ont fait que NEXON a été accolé au patronyme originel. Le château dont la construction a débutée en 1623, est devenu la demeure familiale. Les enfants furent d’abord de brillants officiers dont plusieurs ont laissé leur vie au combat avant que le cheval devienne l’activité de la famille.
Le haras de NEXON a fait briller pendant un siècle les couleurs de la casaque grise et de la toque cerise sur tous les grands hippodromes. L’esprit d’entreprise et le gout de l’innovation ont donné naissance à la race des anglo arabes quand en 1840 Astolphe de NEXON ramène d’Angleterre deux juments pur sang. Le haras pris rapidement une grande importance ce qui a nécessité la construction d’écuries, d’un hippodrome et d’aménager des prairies suffisantes pour nourrir tous les chevaux.
Un parc de 38 hectares a été dessiné en 1854 par le comte Choulot. Une chapelle y a été érigée où sont inhumés les membres de la famille.
Les tours du château ont été couvertes d’une toiture pointue et entourés d’une couronne de machicoulis.
La famille de NEXON conserva le château jusqu’en 1983 lorsque Ferréol de NEXON le vendit à la commune.
A l’issue de ma conférence le maire, Fabrice GERVILLE REACHE m’a remis la médaille de la ville de NEXON, ce qui m’honore et me conforte dans mes recherches.
Une première réunion a eu lieu le jeudi 12 Juin 1975 à l’Hôtel de Ville sous la présidence du Maire, René REBIERE, du Premier adjoint André LONGEQUEUE et de M. BONNEAU, conseiller. Une seconde réunion a été fixée le 7 Juillet. Présidée par René REBIERE et André LONGEQUEUE, avec le concours de Mesdemoiselles les Assistantes Sociales de NEXON et du département. C’est une assistance nombreuse qui a approuvé les statuts et élu le premier Bureau :
Présidents d’Honneur : Messieurs René REBIERE et André LONGEQUEUE
Présidente active : Madame Alice VIGNERON
Vice-président : Monsieur Martial LAROUDIE
Secrétaire : Monsieur Roger BOURGOIN
Secrétaire adjoint : Madame Jeanne QUINOUE
Trésorier : Monsieur Jean PRADIER
Trésorier adjoint : Madame LACORRE M. L
Membres du Conseil d’administration : Mesdames Marguerite CHIBOIS, Marie FAURE, Léonie FOUILLAUD, Marie ROBERT et Messieurs Jean GUILLAT, Adrien MENIER et Henri PERRIARD.
Les réunions habituelles ont été fixées le premier lundi de chaque mois.
De nombreux nexonnais ont adhéré à l’Amicale et les membres d’honneur et les membres bienfaiteurs généreux ont manifesté leur intérêt aussi bien de Nexon que des communes voisines. Les distractions et les voyages proposés ont eu un large effet mobilisateur.
Dès le dimanche 28 Septembre 1975 à 7 h 30, un groupe de 50 personnes attendaient le car VILLESSOT avec impatience pour un voyage en Corrèze en passant par la Mont Gargan, Uzerche, un déjeuner à Beyssac suivi par des chants et des danses. Ensuite visite de Pompadour et retour par Coussac Bonneval et la visite de son château.
Le 23 novembre 56 convives se sont retrouvés au restaurant CHARREIX en présence du maire, René REBIERE. Un couple anonyme a offert le champagne et tout le monde a chanté et dansé.
Le dimanche 21 Décembre, un voyage au Grand Théâtre de LIMOGES a permis aux amicalistes de voir l’opérette « Méditerranée » de Francis LOPEZ avec un accueil de qualité du au maire de Limoges, M. Louis LONGEQUEUE, frère du président d’Honneur de l’Amicale.
Le succès remporté par cette première sortie a incité les membres a vouloir revenir au Grand Théâtre pour la célèbre opérette « La belle de Cadix ». mais le succès était tel qu’aucune place n’était disponible. Une fois encore l’action du député -Maire de Limoges a fait qu’une matinée supplémentaire fut jouée au profit des clubs du 3ème Age.
Le 23 mai 1976 un premier voyage à l’ile d’Oléron a permis à un grand nombre d’anciens de prendre contact avec l’océan. mais pas question de short ou de maillots de bain, les robes sont la tenue de rigueur pour les dames !
Le 11 juillet 1976, 92 personnes âgées de 15 à 82 ans participer au voyage au Mont Dore. Après un arrêt au barrage de Bort les Orgues et un repas au sommet du Capucin ce fut le départ pour le Sancy.
Quelques photos ou certains pourront peut être reconnaitre des parents ou grands parents…
A gauche, Mme VIGNERON la présidente
On remarque que toutes les bouteilles de vin sont vides!
L’année se termine avec un voyage à Padirac.
Le début de l’année 1977 est marqué par la traditionnelle galette des rois au restaurant CHARREIX.
Avec Maurice QUEYROI tout sourire
L’année 1977 a vu l’ouverture le 10 janvier du Foyer dans l’immeuble de Mme DESSELAS, 8 place de l’église. Mme DESSELAS avait la responsabilité des clés et du chauffage. Les membres pouvaient y aller tous les après midi pour regarder la télévision (il n’y avait pas encore la télé dans tous les foyers !), jouer aux cartes et papoter…
Trois voyages ont agrémenté l’année 1977:
Le 5 avril aux Floralies de La Tranche sur Mer
Le 4 juin en Dordogne avec Brantome, Bourdeilles et le château de la Mercerie à Magnac Lavalette Villars. Situé en Charente, a quelques kilomètres de la Dordogne ce château est considéré comme le » Versailles de la Charente » depuis que les deux frères RETHORE qui l’ont acquis en 1924. Ils ont investi leur fortune pour lui adjoindre une façade de plus de 200 mètres de long. Décédés en 1983 et 1986, sans héritiers directs, le château est devenu, après différentes transactions financières, la propriété de la Foncière Volta. Elle le loue depuis 2011 par bail emphytéotique à la commune qui l’entretien et l’anime. Lors de leur visite les membres de l’Amicale ont vu un château habité par ses propriétaires ayant l’espoir de mener à terme leur projet un peu fou ! Le 18 juin 1978 les membres de l’Association Culturelle et Artistique de Nexon ont fait le même voyage et au château ils ont été accueillis par M; Alphonse RETHORE qui leur a communiqué son enthousiasme et sa foi dans les belles choses au cours de la visite.
L’Assemblée générale annuelle s’est tenue à la Salle des fêtes le 12 décembre 1977 sous la présidence de Mme VIGNERON. Le rapport moral de la présidente a été approuvé à l’unanimité ainsi que le rapport du trésorier. Mais au moment du renouvellement du conseil d’administration, le conseil sortant a démissionné. Madame VIGNERDN a, elle aussi remis sa démission. Après une suspension séance, l’assemblée a élu un nouveau conseil qui a procédé à l’élection de son bureau :
Monsieur FOURNAND demande à l’assemblée de nommer Madame VIGNERON, présidente d’honneur aux cotés de de Messieurs LONGEQUEUE et REBIERE.
J’ignore les motifs de cette démission; le nouveau bureau a géré l’Amicale jusqu’au 6 février 1979, date à laquelle le président a donné sa démission. Personne n’a souhaité le remplacer. Il n’y avait personne non plus lors de l’assemblée générale du 11 janvier 1980. Le conseil d’administration a fait fonctionner l’Amicale.
En 1984 M. Marcel DELIAT a été élu à la présidence de l’Amicale. Il l’a présidée pendant près de 40 ans et lors de l’assemblée générale du 11 janvier il n’a pas souhaité continuer un nouveau mandat. L’assemblée a élu Chantal PUYMIRAT dont la première décision a été de proposer que M. DELIAT soit élu Président d’honneur.
La nouvelle et l’ancien président
C’est avec plaisir que je publierai tous les documents que vous voudrez bien me communiquer.
A la fin de ma conférence sur les 400 ans du château de Nexon une dame est venue m’apporter une photo et m’a expliqué que c’était la prison du camp de Nexon dans laquelle elle a vécu du début de l’année 1951 à juin 1956 avec ses parents et sa sœur. Etant née en 1950 elle n’a que des souvenirs d’enfants mais avec sa sœur plus âgées de 3 ans elles ont réalisé un plan pour montrer comment elles vivaient.
Par décision du Ministre de l’Intérieur du 21 juin 1945 les camps d’internement ont été supprimés et les 98 internés qui y séjournaient encore ont été transférés au camp de Poitiers. Parmi eux il y avait 82 hommes et 16 femmes, 58 étaient condamnés pour du « marché noir », 39 pour des motifs politiques et 1 pour des faits de droit commun.
Bien que vide d’internés à partir du 18 aout le camp était encore occupé, ce qui donna lieu à une polémique ! En effet le directeur occupait toujours sont logement et il disposait de 2 chauffeurs. Du personnel s’occupait de l’entretien et du gardiennage ce qui faisait un total de 25 personnes. Pendant plus de 10 mois ces personnes s’occupaient d’un camp sans aucun interné. La presse s’est émue de cette situation, a interpellé le Ministre des Armées, Edmond MICHELET mais le camp ne relevait pas de sa compétence. Le Ministre de l’Intérieur fit la même réponse et finalement les journalistes apprirent que le camp relevait du Ministre de la Justice …
L’Aurore 17 mai 1946L’Intransigeant 18 mai 1946
Le camp libéré de tout personnel, le Ministère n’a plus versé de loyer au propriétaire du terrain, Madame Jeanne de LAUSUN, sœur de Georges de Nexon. Des baraquements ont été vendus et une famille fut autorisée à loger dans la prison en contrepartie de l’entretien du terrain du camp.
Une première famille y a vécu de 1947 à 1951.Ces premiers occupants avaient fait percer une fenêtre dans le couloir et selon les dire du maçon ce fut avec beaucoup de difficulté car « les murs étaient très ferraillés ». Une seconde famille, les parents de Mme B.G., y sont arrivés au début de l’année 1951. Son père qui avait été prisonnier et venait d’être embauché à la SNCF, n’avait pas de moyen de locomotion et de ce fait la proximité de la gare le satisfaisait. Il s’y est installé avec son épouse et ses deux jeunes filles âgées de 4 et 1 ans. Ces premiers occupants avaient fait percer une fenêtre dans le couloir et selon les dire du maçon ce fut avec beaucoup de difficulté car « les murs étaient très ferraillés ».
« Sur la photo, à gauche, on distingue le château d’eau. Derrière, le long de la clôture avec des barbelés en hauteur, nous nous souvenons du mirador en mauvais état qui devait permettre de voir loin et notamment la gare et ses environs.
En dessous du château d’eau, une cave qui nous paraissait très grande avait été creusée sous terre. Elle pouvait contenir un important stock de nourriture. Elle était très fraîche même en été. On y accédait par un escalier. Proche de cette cave et en descendant vers la prison, un lavoir creusé à même le sol ne manquait jamais d’eau. »
Le plan du logement réalisé par Mme B.G. et sa sœur :
Un plan du camp avec la prison colorisée permet de visualiser ce qui est décrit.
« À l’époque, ne subsistaient que les baraquements de gauche délabrés, et encore pas tous. Nous n’y pénétrions que rarement, souvent à l’insu de nos parents. Ceux-ci ne voulaient pas que nous y allions, non seulement à cause de leur vétusté mais sûrement à cause des images que ces bâtiments pouvaient leur renvoyer. »
Quelques mois avant une autre personne m’a écrit pour me signaler que ses grands-parents y avaient habité pendant quelques années à partir de mai 57. Elle m’a entouré les baraques qui existaient encore quand ils y vivaient.
En 1959 Mme de LAUSUN, sœur de Georges de NEXON a obtenu l’autorisation de réaliser un lotissement sur sur le terrain ou avait été construit le camp. Ce qui restait des constructions a été démoli à l’exception du château d’eau et d’un garage qui était à l’extérieur du camp.
La boutique qui fait l’angle de la place Fratellini et de la Place de République était la carte postale animée la plus connue de Nexon.
Le chocolat VINAY est fabriqué industriellement à Ivry sur Seine depuis 1897.
En 1912 la façade n’a pas fondamentalement changé.
En 1923 le Chocolat Dangély remplace Vinay. L’usine créée en 1919 est située à Saint Jean d’Angely.
Des caisses de chocolat MENIER sont empilés sur l’escalier. MENIER a commencé à fabriquer des tablettes de chocolat en 1856. Après 1945 la marque décline et n’est pratiquement plus utilisée par Nestlé qui a racheté l’entreprise.
A la fin des années 1930 Mme Pradeau fait construire un immeuble à la place de l’écurie -remise de l’hôtel de la Poste. L’enseigne « Produits Agricoles J. PRADEAU » remplace « Hôtel de la poste ». Les Graines et produits agricoles ont remplacé le chocolat.
vers 1950, l’épicerie est devenue épicerie BOUNY. La pompe à essence est devant la Grainerie.
Le chocolat Poulain est maintenant un des leader du marché ainsi que BANANIA. Les biscuits LU vont devenir le gouter des écoliers. On remarque le bureau de Tabac en montant vers la poste
Puis l’épicerie ferme et le docteur Yves FARRANDO y implante son cabinet vétérinaire après avoir transformé le rez de chaussée en clinique vétérinaire.
Ostensions de 1995Ostensions de 2002
le Dr BESSERON va faire repeindre les boiseries en vert.
Après la fermeture de la clinique vétérinaire, en novembre 2016 s’installe une crémerie « la Crémerie de jadis ».
2017
La crèmerie devient aussi une charcuterie à la coupe
A l’occasion de la journée du patrimoine Fabrice GERVILLE-REACHE, maire de Nexon, m’a demandé de prononcer une conférence pour les 400 ans du chateau. En effet la prmière a été posée en 1623 par Léonard II GAY, seigneur de NEON et de CAMPAGNE. C’est avec plaisir que j’ai accepté, non seulement parceque le sujet me plait mais donner une conférence à Nexon me fait revenir dans la salle des fêtes, nommée salle Méliès, ou j’allais au bal dans ma jeunesse !!!