Dès l’Antiquité les enfants ont travaillé, principalement aux champs avec leurs parents et en participant aux tâches domestiques. Avec la Révolution industrielle une prise de conscience de leurs conditions de travail va se faire jour, principalement en Europe et en particulier en France. Des lois vont être votées pour réduire progressivement ce travail des enfants.
Dans l’Ancien Régime le cercle familial est le lieu principal ou s’exerce le travail des enfants. Les jeunes garçons participent aux activités de la ferme dans un monde ou l’agriculture occupe plus de 70% de la population active. Tant qu’ils n’ont pas encore la force physique nécessaire pour réaliser les travaux des champs ils gardent les animaux. Les enfants d’artisans apprennent progressivement le métier du père. Quant aux filles elles sont chargées de l’entretien de la maison en attendant d’être mariées, ce qui arrivait en moyenne autour des 15 ans. Très peu de ces enfants allaient à l’école, d’abord parce que les parents n’en voyaient pas l’utilité et parce qu’elle était payante. Seules les enfants des familles aisées de la bourgeoisie et l’aristocratie étaient scolarisées et n’étaient pas contraintes à un travail.
Dès le XIII ème siècle les enfants commencent à travailler hors du foyer familial. La plupart d’entre eux sont placés comme valets de ferme ou comme domestiques pour les garçons et comme servantes pour les filles. Ils répondent à une demande croissante d’employeurs à la recherche d’une main-d’œuvre peu coûteuse et en même temps ils permettent à leurs familles de disposer d’un revenu supplémentaire.
Ces enfants sont employés sur la base de « contrats de louage » ou sont placés comme apprentis dans les corporations. Les enfants abandonnés et les orphelins sont eux aussi mis au travail par les institutions qui les recueillent. Dans les grandes villes des « petits boulots » vont se développer comme vendeurs de journaux, porteurs, cireurs de chaussures… sans parler de prostitution.
La Révolution industrielle qui survient à la fin du XVIIIe siècle d’abord en Angleterre puis au Royaume-Uni et au début du XIXe siècle en France va voir se développer les mines et les manufactures qui ont besoins d’une main d’œuvre abondante.
La souplesse et la petite taille des enfants leur permettent de réaliser des taches que les adultes sont incapables de faire. Dans les mines ils se glissent dans des boyaux étroits, leurs petites mains sont adaptées aux métiers à tisser et aux filatures, ils peuvent se faufiler derrière les machines pour les nettoyer…
Le travail est non seulement fatigant et très pénible mais les enfants sont soumis à l’autorité souvent brutale de leurs patrons qui n’hésitent pas à recourir aux sévices corporels. Les conditions dans lesquelles ils travaillent ont des conséquences sur leur santé. Ils sont souvent blessés, sont victimes d’accidents, de tuberculose, de scolioses ou de rachitisme.
La prise de conscience
La crise économique, sévit en France dès la fin des années 1820 et se poursuit au début des années 1830 et aboutira aux fameuses Journées de Juillet 1831 ayant entraîné la chute de Charles X et la venue au pouvoir de Louis Philippe.
De nombreuses voix s’élèvent pour demander une réglementation sur le travail des enfants. Finalement, en 1835, l’Académie des sciences morales confie à Louis-François Benoiston et au docteur Villermé (1782-1863) une mission d’enquête sur ce sujet. Entre juin 1835 et août 1837 ils visitent des manufactures de coton, de laine et de soie dans les régions de Mulhouse, de Lille et de Lyon mais aussi à Nîmes et Carcassonne. Lors de ces déplacements, ils étudient les conditions de travail des ouvriers mais également leur logement, leur alimentation, leur salaires…
L’ouvrage né de ces recherches est publié par le docteur Villermé en 1840 sous le titre «Tableau de l’état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie ». On peut y lire ces pages sur le travail des enfants :
« L’épluchage du coton, son cardage, et surtout le dévidage, l’empaquetage du fil, sont plus particulièrement faits par des femmes aidées d’enfants du même sexe. Chaque métier à filer occupe deux, trois, quelquefois quatre personnes, dont la plus âgée dirige les trois autres, qui sont presque toujours des enfants. Ces derniers, appelés rattacheurs, surveillent les fils, rattachent ceux qui se brisent, nettoient les bobines en se précipitant sur le plancher, pendant que la partie mobile du métier (le chariot) s’écarte de la partie fixe, et ramassent le coton de déchet. »
« Les enfants qui n’ont pas encore assez de force pour tisser, préparent les fils, et ceux qui tissent sont âgés au moins de quinze ans accomplis. »
« Les seuls ateliers de Mulhouse comptaient, en 1835, plus de 5000 ouvriers logés ainsi dans les villages environnants. Ces ouvriers sont les moins bien rétribués. Il faut les voir arriver chaque matin en ville et en partir chaque soir. Il y a, parmi eux, une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la boue, […] et un nombre encore plus considérable de jeunes enfants non moins sales, non moins hâves, couverts de haillons tout gras de l’huile des métiers, tombée sur eux pendant qu’ils travaillent. Ces derniers, […] n’ont pas même au bras, comme les femmes dont on vient de parler, un panier où sont les provisions pour la journée; mais ils portent à la main ou cachent sous leur veste, ou comme ils le peuvent, le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu’à l’heure de leur rentrée à la maison. »
« L’insuffisance de la nourriture, la continuité de toutes les privations, l’insalubrité de leur nouveau métier, la durée trop longue de la journée de travail, altèrent leur santé : leur teint se flétrit, ils maigrissent, et perdent leurs forces. Cet état de souffrance, de dépérissement des ouvriers dans les filatures de coton de l’Alsace, s’observe surtout chez les enfants. »
« Les enfants employés dans les manufactures de coton de l’Alsace, y étant admis dès l’âge où ils peuvent commencer à peine à recevoir les bienfaits de l’instruction primaire, doivent presque toujours en rester privés. »
« Les pauvres, je l’ai déjà dit, ont besoin que leurs enfants gagnent un peu d’argent; et les enfants encore fort jeunes sont aptes d’ailleurs à certains travaux. Le mal n’est donc point qu’ils entrent jeunes dans les ateliers, mais qu’on exige d’eux un travail au-dessus de leurs forces »
« Si j’ai pu faire partager mes opinions; si j’ai pu convaincre surtout qu’il est urgent de soumettre les grandes manufactures dites réunies à un règlement d’administration, ou bien, à une loi qui fixe un maximum à la durée quotidienne du travail des enfants, d’après leur âge, et empêche ainsi l’abus, porté jusqu’à l’immolation, qu’on y fait de ces malheureux, je n’aurai plus rien à désirer… »
L’impact de cet ouvrage a été considérable. Il conduit à une prise de conscience sur la condition ouvrière, en particulier celle des enfants. Il va en résulter un changement de mentalité conduisant à admettre qu’on ne pouvait pas «laisser faire» les patrons et qu’il fallait intervenir. Les travaux du docteur Villermé ont contribués à la remise en cause de l’idéologie libérale ce qui s’est traduit par le vote des premières lois sociales. C’est ainsi que le 22 mars 1841 est votée la loi qui interdisait le travail des enfants. On est surpris de voir aujourd’hui qu’elle se contente d’interdire le travail des enfants de moins de 8 ans, de limiter la durée du travail à 8 heures par jour pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux de 13 à 16 ans. La portée de cette loi est limitée par le fait qu’elle s’applique uniquement dans les entreprises de plus de 20 salariés.
Une loi du 22 février 1851 réglemente le travail des enfants placés en apprentissage en limitant la durée du travail à 10 heures pour les moins de 14 ans, et à 12 heures ceux âgés de 14 à 16 ans.
La loi du 19 mai 1874 rend encore plus strict l’emploi des enfants en interdisant de faire travailler un jeune de moins de 12 ans et en étendant cette interdiction à l’ensemble des manufactures, usines, ateliers, chantiers. La durée maximale du travail est fixée à 6 heures quotidiennes pour les moins de 13 ans et à 12 heures au-delà.
Un des éléments important de cette loi est la création du corps des inspecteurs du travail. Dotés de pouvoirs de contrôles étendus et habilités à sanctionner les infractions. Ils vont jouer un rôle déterminant dans l’amélioration des conditions de travail non seulement des enfants mais de tous les salariés.
Une étape supplémentaire va être franchie après l’adoption des lois Ferry de 1881-1882 qui ont rendu l’instruction obligatoire. A partir du moment où l’école devient obligatoire il faut interdire aux enfants d’être employé avant la fin de la scolarité obligatoire.
Ce sera fait avec la loi du 2 novembre 1892 qui élève à 13 ans l’âge d’admission au travail. C’est ce que stipule son article 2 : « Les enfants ne peuvent être employés par des patrons ni être admis dans les établissements énumérés dans l’article 1er avant l’âge de treize ans révolus. Toutefois les enfants munis du certificat d’études primaires, institué par la loi du 28 mars 1882, peuvent être employés à partir de l’âge de douze ans.»
La loi précise qu’« Aucun enfant âgé de moins de treize ans ne pourra être admis au travail dans les établissements ci-dessus visés, s’il n’est muni d’un certificat d’aptitude physique délivré, à titre gratuit, par l’un des médecins chargés de la surveillance du premier âge ou l’un des médecins inspecteurs des écoles, ou tout autre médecin, chargé d’un service public, désigné par le préfet. Cet examen sera contradictoire, si les parents le réclament. »
La surveillance des enfants incombe également aux maires. L’article 10 prévoit que « Les maires sont tenus de délivrer gratuitement aux père, mère, tuteur ou patron, un livret sur lequel sont portés les nom et prénoms des enfants des deux sexes âgés de moins de dix-huit ans, la date, le lieu de naissance et leur domicile. »
Pour aller plus loin:
Philippe Ariès, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Seuil, coll. Points Histoire, 1975,
Danièle Alexandre-Bidon et Didier Lett, Les Enfants au Moyen Âge, Hachette, 2004.
Le travail des enfants à Nexon
Dans la mairie de Nexon, comme dans toutes les mairies de France, une grande affiche présente les principaux extraits de la loi du 2 novembre 1892. Les patrons sont tenus de faire afficher dans chaque atelier les disposition de cette loi ainsi que les noms et adresse des inspecteurs du travail de la circonscription (article 11). Ils doivent afficher également les heures auxquelles commencera et finira le travail ainsi que les heures et la durée des repos.
Les archives de la mairie de Nexon ont conservé le registre destiné à inscrire les livrets des enfants mineurs employés dans l’industrie.
Ce registre débute le 29 juin 1896. Chaque année on trouve une dizaine de noms, cela semble peu mais il ne faut pas oublier que les jeunes qui travaillent dans l’agriculture ne relèvent de la loi de 1892 et qu’en ce qui concerne les emplois dans l’industrie, sont exemptés des dispositions de cette loi les personnes qui travaillent seuls avec leur père ou leur mère.
9 enfants sont enregistrés pendant l’année 1896 :
Barny Léonard né le 24 novembre 1879, cordonnier chez Guyot
Desbordes Jean-Paul né le 21 novembre 1880, sellier chez Laplaud
Desbordes Léon, né le 5 janvier 1880, sellier chez Laplaud
Marquet Jean Baptiste, né le 6 avril 1879, maréchal-ferrant chez Parvaud
Desproges Joseph, sellier chez Prugny
Audebert Martial, né le 24 août 1881, tailleur d’habit chez Combrouse
Laleu François, né le 6 janvier 1881, cordonnier chez Lambertie
Dudognon Jean né le 24 juin 1880, cordonnier chez Marquet
Pascal B. né le 9 août 1881, sellier aux ateliers de Désigne
Les fiches individuelles montrent l’ampleur de la journée de travail. Les jeunes embauchent le plus souvent à 6 heures du matin et débauchent à 18 heures. Ils bénéficient d’une première pause entre 8 et 9 heures pour un casse-croûte et d’une seconde entre midi et 13 heures pour le déjeuner.
En 1897 il n’y a que 3 jeunes de moins de 18 ans inscrits sur le registre, un garçon et deux filles. L’une d’entre elles est couturière chez Mme Combrouse, l’autre est lingère chez madame Lamoure, repasseuse place de la bascule. Cette dernière, Léontine Barny est née le 23 juin 1882 ; Elle a été embauchée le 31 juillet 1897, un mois après ses 15 ans. Elle commence son travail à 7 heures le matin et y travaille jusqu’à 11 heures. Elle s’arrête 1 h 30 pour déjeuner et reprend le travail à 12 h 30 jusqu’à 19 heures avec une pose d’une demie heure de 16 heures à 16 h 30. Elle passe ainsi 10 heures par jour à repasser, du lundi au samedi soir, soir 60 heures de travail par semaine. Elle se repose le dimanche et les jours de fête.
Le jeune garçon, Albert Bonnet, né lui aussi en 1882, est apprenti sellier chez M. Prugny.
En 1898, 5 jeunes, tous des garçons, sont enregistrés. Deux sont menuisiers chez M. Chenu, un est forgeron chez M. Perrier, l’autre cordonnier chez Guyot, place de la mairie et le cinquième est tailleur d’habits chez M. Truchassou. Ils embauchent à 6 heures le matin et travaillent 10 heures chaque jour. Pour eux il y a une pause casse-croûte à 8 heures. Elle dure en général 1 heures et à midi il y a généralement 2 heures pour déjeuner.
En 1899, 12 noms figurent sur le registre et là on note un changement important : il y a 10 filles et seulement 2 garçons. Ce sera la même chose les années suivantes jusqu’en 1920, dernière année qui figure sur le registre.
Les jeunes filles sont lingères pour 6 d’entre elles chez Mme Lamoure (2) ou chez Mme Quinque (4), ou bien ouvrière tailleuse chez Mme Lanternat (2), couturière rue de la barre ou chez Mme Guyonnaud (2). Les garçons sont menuisier chez M. Chenu et ouvrier forgeron (le nom du patron n’est pas mentionné). Parmi ces jeunes, 4 sont nés en 1886, ils ont donc tout juste 13 ans ! C’est le cas de Louis Limerie, né le 28 juillet 1886, embauché comme apprenti forgeron en novembre 1889 ou de Marie Barret, née 15 mars 1886, embauché en mai 1899 comme lingère apprentie chez Mme Lamoure.
En 1900, on compte 15 embauches, 9 filles et 6 garçons. Les filles sont lingères ou couturières. Mme Quinque emploie 3 lingères. On retrouve son nom chaque année avec deux ou trois jeunes filles, comme celui de Mme Combrouse qui emploie chaque année deux ou trois couturières.
L’un des garçons est forgeron chez M. Truchassou, un autre est bourrelier chez Prosper Laplaud, maréchal ferrant chez Louis Parvaud, menuisier chez Felix, serrurier chez M. Peyrat ou jardinier au château de la garde.
Sur ces 15 jeunes, six sont nés en 1886. Ils ont donc 14 ans et travaillent 10 heures par jour.
En 1901, il y a 9 noms, 7 filles et 2 garçons. Comme l’année précédente les filles sont couturières (5) et lingères (2). Les garçons sont forgeron chez Etienne Truchassou et ferblantier chez M. Delaty. La plus jeune est Marie Boucher, née le 5 mars 1887, couturière chez Mme Jourde.
En 1902 on dénombre 14 noms, 9 filles et 5 garçons. Pour les filles ce sont les mêmes professions, 5 lingères et 4 couturières. Pour les garçons, le même jeune, Marcel Nouhaud né le 14 août 1885 est enregistré le 20 mai comme apprenti coiffeur à Limoges, chez M. Melier, puis le 24 août comme serrurier chez M. Beaudout à Limoges.
Parmi ces jeunes 4 sont nés en 1888 et 2 en 1889. Marie Louise Pradeau, née le 4 février 1889 est couturière chez Mme Jourde et Jeanne Rousselle, née le 16 juin 1889 est couturière chez Mme Combrouse, née Guyot précise le registre. Elles ont 13 ans quand elles sont embauchées.
En 1903 ils ne sont que 7, 5 filles et 2 garçons. Aux lingères et couturières vient s’ajouter une modiste employée par Mlle Puyvert. La jeune Marie Dudognon, née le 5 octobre 1890 a tout juste 13 ans lorsqu’elle va travailler comme lingère chez M. Quynque à Champagnac. Le jeune Jean baptiste Rapnouille est apprenti maréchal ferrant chez son père.
En 1904 on compte 15 jeunes, 12 filles et 3 garçons. Les filles sont lingères ou couturières et les garçons tailleurs d’habits (2) et serrurier.
En 1905 ils sont 12 jeunes, 10 filles, lingères (6) ou couturières (4) et 2 garçons, tailleur chez M. Authier et maréchal ferrant chez M. Sanciaud.
En 1906 on retrouve une forte majorité de filles : 10 contre 3 garçons. Il y a 10 lingères et une couturière.
En 1907 l’écart entre les garçons et les filles se réduit. Sur 10 jeunes il y a 6 filles et 4 garçons. Ales filles sont toujours lingères out couturières. Chez les garçons on trouve un tonnelier chez M. Laurent, un charron chez M. Perrier, un menuisier chez M. Rattier et un coiffeur chez M. Nouhaud.
En 1908 il y a presque égalité : 6 filles et 5 garçons sont embauchés. Les filles sont toujours lingères ou couturières. Chez les garçons, M. Desplanches, horloger, embauche 2 jeunes apprentis et M. Bitaud un tout jeune quincaillier qui n’a pas encore 13 ans, Léon Lombertie né le 7 avril 1896 .
En 1909 on trouve 6 filles et 3 garçons. Les filles sont couturières (5) ou lingère (1). Les garçons apprennent le métier de maréchal-ferrant (2) et de quincaillier (1).
En 1910 il n’y a que des filles : 6 couturières, 1 lingère et 1 brodeuse. Cette dernière travaille à Brive chez Melle Assan.
En 1911 un garçon est employé comme tuilier par M. Roche et 5 filles sont soit couturières (3), soit lingères (2). Les patronnes sont Mesdames Dumoulin et Quinque.
En 1912 on constate une explosion du nombre des jeunes apprentis avec 17 jeunes dont 15 filles qui sont toujours couturières (10) lingères (5) chez Mesdames Couvidou, Desmoulin, Dumoulin, Guyonnaud, Jourdes, Quinque et Rattier. Certaines n’ont pas encore 14 ans comme Angèle Jouhaud, Louise Faure ou Marguerite Faure, née le 5 décembre 1899 et embauchée le 19 octobre 1912 comme lingère. Les 2 garçons sont l’un menuisier chez M. Rattier et l’autre maréchal-ferrant chez M. Sanciaud.
En 1913 le nombre de jeunes mineurs embauchés dans l’industrie chute vertigineusement pour tomber à 5, 4 filles et 1 garçon employé comme maréchal-ferrant puis à 4 en 1914. Les filles sont toujours lingères ou couturières.
En 1914 on ne compte que 4 jeunes enregistrés, 5 le seront en 1915, 5 en 1916 et 2 en 1917. Ce sont principalement des filles employées comme lingères ou couturières. Les 2 garçons sont tuiliers. L’un deux, André Muylle a tout juste 13 ans quand il est embauché. C’est le cas également pour la jeune Jeanne Mathieu, lingère à 13 ans et 9 mois.
En 1918 on compte 7 inscrits sur le registre, 6 filles comme lingères (5) ou couturière (1) et 1 garçon comme forgeron embauché chez Combrouse et Thomas.
En 1919 il n’y a qu’une jeune couturière enregistrée de même qu’en 1920. La jeune Madeleine Combrouse n’a pas encore 14 ans lorsqu’elle part travailler chez Mme Breix comme couturière.
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