La Place Annie FRATELLINI et ses commerces, hier et aujourd’hui.

Sur le coté Est , faisant l’angle avec la rue Victor Hugo, autrefois rue du Centre, se trouvait l’Hotel de France. Depuis la place on ne voyait son nom que sur l’écurie – remise. Jusqu’aux années 1920 la plupart des voyageurs venaient en train ou en voiture attelée. D’un côté il fallait loger les hommes, de l’autre les chevaux. Dans les hôtels de luxe les écuries étaient comparables à celles des châteaux.

Après l’Hotel de France le rez de chaussée de l’immeuble a été transformé en épicerie à l’enseigne DOC, succursale des Docks de France puis en agence d’assurance. Nous verrons ceci avec la rue Victor Hugo

-Numéro 1, place Annie Fratellini

C’était autrefois la maison d’habitation des propriétaires de l’Hotel de France, la famille BOURDEIX. Le rez de chaussée a été transformé en cordonnerie. Elle était tenue par M. Henri DUDOGNON (1907-1989). Il habitait au premier étage avec sa femme Germaine, née PIQUET (cousine de Mme VIGNERON) et leurs trois enfants Yvonne, Jean et Marie (dite Ninou).

Après la fermeture de la cordonnerie la maison a retrouvé sa fonction initiale et est redevenue maison d’habitation.

Le numéro 1 redevenu maison d’habitation.

Numéro 2

A la fin des années 1920, un salon de coiffure pour hommes à été créé à cet endroit par M. Jean DEBORD (1904-1977). En 1967 Marie Noëlle DEBORD le transforme en salon de coiffure pour femme et le baptise « Salon Gisèle », son troisième prénom. . Elle va le tenir pendant 50 ans et cesse son activité le 31 décembre 2016. En janvier 2017, Mme Mireille BONNETAUD-AUVERT ouvre son salon qui devient Naturel Coiff’.

Numéro 2 bis

C’étaient autrefois les écuries de l’Hotel de France.

En 1942, les lettres de l’enseigne se sont estompées mais l’allure n’a pas changée.

Puis quand le lavoir de la fontaine a été démoli il ne resta plus qu’un robinet. L’enseigne pour la remise n’était presque plus lisible.

Au début des années 1950

Aujourd’hui c’est une maison d’habitation et la fontaine est à peine visible de la place, cachée qu’elle est par les voitures.

Numéro 2 ter

Cette maison, faisant l’angle avec la rue Saint-Ferréol, est l’ancienne maison de Louis FOUILLAUD, peintre, associé à son frère, Henri. Ils avaient pris la suite de leur père dans leur entreprise de peinture. Robert FOUILLAUD a continué le métier de son père Louis.

De leurs fenêtres du premier étage les FOUILLAUD pouvaient regarder le lavoir.

Le lavoir de la Mazerole à l’angle de la place et de la rue Saint Ferréol

Coté sud de la Place

De ce coté de la place, on se trouve dans le prolongement de la rue Saint Ferréol.

Numéro 3.

On est face à un bel immeuble, avec deux parties séparées par un porche.

La partie gauche abritait, depuis le début des années 1900, l’Hôtel du Champ de Foire tenu par M. GUYOT. Je ne sais pas s’il est de la famille des bouchers ? Par la suite il fut tenu par la famille NOUAILHAS et leurs deux filles, Marthe et Marcelle Monsieur NOUAILHAS était également laitier.

L’Hotel du Champ de foire en 1942

C’est bien parce que les foires se déroulaient sur cette place que l’hôtel a pris ce nom. Les foires ce sont déplacées sur la place de la République après la démolition de l’ancienne mairie. Le monument aux morts y a été érigé et après son déplacement à côté du cimetière, après la Deuxième Guerre Mondiale les foires y ont eu lieu.

Aujourd’hui il n’y a plus d’hôtel, c’est une maison d’habitation.

A gauche débute la rue saint Ferréol

Au numéro 4 actuel c’était la Poste. Celle ci a déménagé plusieurs fois, d’abord dans l’actuelle rue Gambetta puis place de la République. C’est devenu ensuite le bar et la salle de spectacle CHARREIX.

Même pendant la guerre des concerts sont donnés :

5 avril 1942
24 avril 1943

La salle est également utilisées pour des réunions, des assemblées, des mariages et des bals.

C’est aussi l’atelier de Monsieur Henri CHARREIX, plombier, zingueur, couvreur… Ils sont apparentés aux PERRIARD de la rue Gambetta.

Avec la construction de la salle des fêtes les salles de bal privées ont perdu de l’activité, le bar perd sa clientèle et l’ensemble n’est plus entretenu. Le bâtiment est acheté par M. David BONNEAU, entrepreneur de maçonnerie à Valeix sur la commune de Nexon. Après l’avoir rénové, le 1er janvier 2014 il y transfert le siège social de son entreprise qu’il cède en mai 2016 à Cédric RIMBAUX.

Entraid’service, entreprise de service à la personne s’installe également dans ces locaux et après son dépôt de bilan locaux de l’agence sont repris par le réseau Free Dom qui poursuivant son expansion en France ouvre en juin 2017 sa deuxième en Haute-Vienne.

Numéro 5

A l’origine c’est la maison de la famille JOUHAUD, marchand de petits cochons. Puis elle deviendra la poissonnerie de M. BREUIL et de son épouse, Bernadette LAGORCE, (fille des LAGORCE épiciers). Madame BREUIL y habitait jusqu’à son décès en 2020. Elle était alors la plus ancienne habitante de la Place.

A gauche, volet baissé l’ancienne poissonnerie, à droite la fenêtre du salon

En prolongeant, vers l’ouest, la maison contiguë est dans la rue des écoles. C’est une belle maison en pierres qui appartenait au baron de Nexon. C’est ici que logeaient les palefreniers, la cour arrière servait d’espace pour la saillie des juments du haras. Elle a été acquise par M. Robert FOUILLAUD, peintre, et son épouse Denise.

3 rue des Ecoles

Numéro 6

C’est un très beau bâtiment du 19ème siècle se composant de deux maisons en équerre formant une cour intérieure bordée au sud par des communs qui longent la rue des écoles. Ceci explique les deux portes d’entrée sur la façade que l’on remarque sur les cartes postales anciennes. Aujourd’hui les deux maisons communiquent par le rez de chaussée et le deuxième étage.

La seconde porte a été transformée en fenêtre dont on voit l’assise. La glycine est toujours là

Le Docteur THOMAS et sa famille habitaient dans cette belle demeure. Sa petite fille Claude était dans la même classe que Rose VIGNERON, épouse FORGERON, à l’école libre.

Après le Docteur THOMAS la maison  a été vendue à la famille JOUHAUD, marchand de petits cochons. Ensuite, c’est le docteur Thierry LE BRUN qui a acheté la maison, au début des années 2000. Il quitte Nexon en 2008 et M. Jean Pierre BEL et son épouse achètent la maison. Elle est mise en vente à la fin de l’année 2019.

Au numéro 7 il y avait la boulangerie PRESSICAUD.

Il y a du monde !

Elle figure déjà dans les annuaires de 1897 mais elle doit dater de 1891. En effet Louis PRESSICAUD, âgé de 29 ans et de son état boulanger avec ses parents à Saint Just, épouse le 2 décembre 1890 à Nexon, Marguerite AUDEVARD dont les parents possèdent un café. On peut supposer que le café a été remplacé par la boulangerie que son mari a créé.

Acte de mariage de Louis PRESSICAUD et Marguerite AUDEVARD à Nexon le 2/12/1890

Louis PRESSICAUD n’a pas exploité la boulangerie pendant de longues années. Il la cède à Aristide MARTIGNE. En décembre 1924, celui-ci le revend à la société anonyme « L’Avenir du Centre Ouest » dont le siège social était au 63 rue François Chénieux à Limoges. Le directeur était M. BERLAND et à cette adresse la société exploitait une épicerie. L’acte spécifie que la boulangerie est connue sous le nom de « Boulangerie PRESSICAUD ».

En 1934 le fond est de nouveau vendu à M. Léon BOUBY (1902 – 1962) qui, né à Saint Cyr, a épousé le 7 décembre 1928 une nexonnaise, Marguerite BONNET dont les parents étaient aubergistes à la Croix de Valette à Nexon.

De grands travaux sont réalisés et à la place de la vieille bâtisse un immeuble moderne est construit. La boulangerie est devenue le Café Moderne, tenu par M. GIBAUD. Dans le « Tout Limoges et Limousin » on lit « Café Moderne- F. GIBAUD, place du Champ de Foire, consommations de marque, concert-dancing, pick-up, brasserie, bar, Noces et Banquets, Billard.

La famille MASSY a succédé aux GIBAUD, et après transformations, le café est devenu l’Hôtel-Café-Moderne.       

                                                        

Carte postée le 26 juin 1940
En 1943
Le Moderne au début des années 1950

Au premier étage la grande salle était utilisée pour les banquets, les mariages et pour les bals.

M. CHAULET a repris le commerce dans les années 1950.

Passionné par le football il est devenu dirigeant de l’A.S. Nexonnaise. Les banquets étaient toujours l’occasion de réunir joueurs, dirigeants et élus municipaux.

Comme d’autres à Nexon, l’hôtel a été fermé et le nom a disparu de l’enseigne qui est devenue « Le Moderne ».

En 2002 le Moderne est repris par  Nathalie HYVERNAUD, née DESBORDES. L’établissement cesse son activité en juin 2007. M. Alain RATIER rachète l’établissement et crée LE NOCTAMBULE.

Le Noctambule

Au numéro 8 se trouvaient autrefois les écuries de l’Hôtel de la Poste qui était contiguë. Cet hôtel était tenu, dans les années 1910, par la famille DEFAYE puis dans le courant des années 1920 par la famille LEYMARIE. A la fermeture de l’hôtel de la Poste la famille LEYMARIE a exploité l’hôtel du Nord.

Après la démolition des vieilles écuries, un immeuble moderne a été construit. Il appartenait à la famille Jean PRADEAU, propriétaire de la maison d’à coté.

C’est le fils, Louis Jean PRADEAU (1909 – 2012), huissier de justice et maire de Nexon de 1946 à 1965 qui s’y installa.

Après l’arrêt de l’activité de M. PRADEAU, le rez de chaussé a été transformé en magasins qui ont connus plusieurs gérants.

On y trouve les Ambulances Nexonnaises. Ces dernières gérées par Agnès BRUZAT puis par Catherine DUMAIN s’y sont installées en juillet 2000. Après le dépôt de bilan en novembre 2018, les Ambulances ont été reprises au début de l’année 2019 par la Société PIRONNEAU dont le siège social est à Saint Yrieix la Perche et deviennent les Taxis Nexonnais.

Du coté droit de l’immeuble il y avait la boutique de Tapisserie d’ameublement de M. Philippe MONAQUE dont l’atelier était à Bel Air. Ouvert en juillet 2012 la boutique a été transférée à Limoges, avenue Georges Dumas, en septembre 2019.

Le tapissier a été remplacé par Marylène RAMBERT qui pratique l’hypnose, le reiki…Son atelier s’appelle L’Etoile à 7 branches.

Au numéro 9 se trouve une maison que nous avons rencontré plusieurs fois (voir le chapitre « Place de la République »). C’est une des cartes postales les plus connues de Nexon car elle est très largement illustrée de personnes en costumes d’époque.

L’hôtel de la Poste et l’épicerie.

L’Hotel de la Poste a été créé au début des années 1930. Il été fermé et transformé par M. Jean PRADEAU en un commerce de vente de produits agricoles.


Sur la porte : Pâtes 1F63 – Beurre 2F75

Puis c’est M. BOUNY qui a pris la suite. Il a fait éditer quelques cartes postales. Ensuite du début des années 1960 jusqu’à la fin des années 1970 ce fut l’épicerie CELERIER.

L’épicerie est devenue ensuite dans les années 1980 une boutique de confection tenue par Madame MAZEAU.

En 1984 le docteur FARRANDO qui exerçait avec ses confrères vétérinaires ATZEMIS et CONORD avenue du général de Gaulle, a acheté l’immeuble et l’a transformé en « Clinique Vétérinaire Saint Ferréol ».

La clinique décorée pour les Ostensions de 2002

Le docteur Joël BESSERON lui a succédé. La clinique a été fermée le 31 octobre 2013.

La clinique est fermée et un panneau « A Louer » est affiché sur la vitrine

Après quelques mois de fermeture, la clinique est transformée en établissement de vente de produits alimentaires.

Travaux avant l’ouverture

La Fromagerie-Épicerie Fine « Crèmerie de Jadis » créée par Gwenaëlle GAUDIOZ a ouvert le samedi 17 décembre 2016. Après quelques mois d’activité la couleur des boiseries a changé.

La place a retrouvé un commerce d’alimentation, comme cela avait été le cas pendant plus de 100 ans.

Autrefois se tenait un marché le vendredi. Certains commerçants faisaient de la publicité pour leur stand, comme M. REBEYRAT :

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