Kader, car c’est comme cela que nous l’appelions à Nexon. Il est arrivé en 1959 et pendant quelques années il a fait le bonheur de l’ASN. Il jouait avant centre, il avait une parfaite maitrise du ballon, il était vif et précis. Il logeait à l’hotel chez Léonie Adam, rue Pasteur. Il était peintre et je me souvient du plaisir que nous avons eu lorsqu’il est venu chez mes parents repeindre la cuisine. A cette époque Henri Phelipeaux, un autre très bon joueur mais plus agée que Kader, était employé chez mes parents. C’était un plaisir d’aller aux matchs tous les dimanches.
Toujours joyeux il aimait s’amuser et les soirs de banquet il n’étaut pas le dernier à faire la fête.
Puis en 1964 il est parti à Cussac pour jouer à la JSC. Il en est devenu l’entraineur. Il a trouvé un emploi, il s’est marié, a eu des enfants et des petits enfants mais il n’a jamais oublié Nexon. Sur les terrains on ne l’appelait plus Kader mais Didier et le plus souvent « Didi ».
La dernière fois que je l’ai vu à Nexon c’était le samedi 15 juin 2019, pour les 70 ans du club. Il a joué avec les anciens. Il retrouvé avec plaisir tous ceux qu’il connaissait. Nous avons longuement parlé du passé mais aussi de sa vie à Cussac, de sa famille…
Liliane et DidierDidier Labbas
Les dernières photos que j’ai faites le 25 juin 2019.
Ce soir en rentrant chez moi, en lisant le journal comme je le fais tous les jours, j’ai découvert avec tristesse l’annonce de son décès. Des souvenirs de plus de 60 ans son immédiatement revenus à mon esprit. Repose en paix cher Didier et nous n’oublierons pas Kader.
C’est avec surprise que j’ai appris le décès de Josette . Je la savait fatiguée mais pas au point de la voir partir maintenant. Il est vrai que je n’étais pas allé la voir depuis plusieurs mois alors que mes visites étaient fréquentes tant ses souvenirs sur Nexon étaient précis.
Elle avait deux ans de plus que moi et habitait route du Courdein, pas loin de chez mes parents. Je pensais la retrouver pour préparer la réunion des anciens que nous comptons organiser à l’automne prochain mais le sort en a décidé autrement. Elle est sur plusieurs des photos à partir desquelles nous reconstituons les listes de tous ceux et celles qui ont fréquenté l’école à Nexon.
Josette LAGORCE , 4ème à partir de la droite au 2ème rang, en 6ème
Je ne parlerai pas de son activité professionnelle, bien remplie et sanctionnée par les médailles du travail de 20 ans et de 30 ans mais de ses engagements bénévoles. C’est au travers de ceux-ci qu’elle participe à la vie sociale de Nexon, sa commune à laquelle elle est très attachée.
Elle s’engage pour les fêtes de Nexon dans la confection des chars et avec son mari, Jean Claude DOGOT, au Comité des fêtes. Elle a pratiquement toujours partagé ses engagements avec son mari, aussi bien pour les fêtes que pour les commémorations avec el Souvenir Français. En 1986 elle est secrétaire adjointe du Comité que préside le Docteur ROGER. Les activités sont nombreuses avec les chars, les rencontres inter villages, les barbecues… Quelques photos rappellent ces différents moments.
la confection du char de l’avenue de la gare en 1977La découpe du mouton1989, Bicentenaire de la Révolution FrançaiseRencontre inter village à Saint Maurice Josette et Anne MarieL’équipe de Nexon
Parallèlement au Comité des fêtes Josette et son mari vont participer à la création du Comité pour le Souvenir Français à Nexon. Celui-ci nait en 1986 sous la présidence de M. ROCHE. D’abord secrétaire puis présidente de ce Comité, Josette en a été également la porte drapeau. Toujours accompagné de son mari Jean Claude elle participe en moyenne à 40 cérémonies chaque année non seulement en Haute-Vienne mais aussi dans les départements limitrophes. Pour réduire au maximum les frais, en adroite couturière elle confectionne le drapeau du Comité.
Une grande concentrationUn résultat remarquable
Il sera officiellement remis au Comité par le délégué général du Secours Français de la Haute-Vienne lors de la cérémonie du 11 novembre 1990.
11 novembre 1990 à Nexon
Quelques photos rappellent les nombreuses manifestations auxquelles le comité de Nexon était présent.
10 juin 1994 Oradour sur Glane1995 Caserne des Tuilières AG du Souvenir Français 21 aout 1995 anniversaire Libération de Limoges1996 à Limoges autours de la tombe du général ValinMédaille de bronze des portes drapeaux1995 Les Diables bleus à Bellac1996 Diplôme d’Honneur de Porte Drapeau
Le Comité de Nexon était un comité actif qui en 2018 comptait 70 membres.
AG du 9 fevrier 2019
Au delà de la participation aux différentes cérémonies, le Comité s’occupait de fleurir les tombes des personnes « Mort pour la France » et de faire les faire nettoyer. Il y avait également la vente du bleuet aux portes du cimetière au moment de la Toussaint mais Josette et son mari étaient les seuls à accomplir cette tache.
AG du 8 fevrier 2020. BMI n° 2/2020
Josette a annoncé son départ de la présidence le 1er septembre 2020. L’appel aux volontaires à été vain de même que la recherche d’un ou d’une remplaçante à la présidence de l’Association. De ce fait l’Association est en sommeil.
Je ne peux pas terminer cet hommage à Josette sans parler de son fils Laurent dont elle est fière. Par son engagement dans la gendarmerie elle vivait peut-être une vie qu’elle aurait aimé connaitre.
Enfin Josette jouissait d’un don qu’elle mettait au service des autres, sans contrepartie sinon celle d’avoir contribué à soulager son prochain. Elle enlevait le feu, soulageait certaines douleurs, aussi bien en présence des personnes que par correspondance. Je l’ai vécu pour moi même et pour des amis. Merci Josette.
Martine FOUGERAS m’a fait découvrir ce groupe de Majorettes dont je n’ai trouvé aucune trace dans les archives municipales. Mais sans doute qu’avec la photo du groupe prise devant l’ancienne mairie des souvenirs, des noms, des photos vont revivre.
Merci d’avance.
Pour la fête de septembre 1975 un char a été réalisé par les Majorettes de Nexon.
A sa création la gare de Nexon était située sur une des lignes de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (P.O.). C’est l’une des cinq grandes compagnies privées de chemin de fer qui se partagent le réseau en France. Elle a été créé le 13 août 1838 pour exploiter la ligne de Paris à Orléans et ses embranchements que l’Etat a concédés à Casimir LECONTE (1796-1867) pour 70 ans.
Portrait de Casimir LECONTE, par Charles MERYON, d’après Gustave BOULANGER (1856)
la première gare d’Orléans, 1840
I- De la Compagnie d’Orléans à la SNCF
La première mise en exploitation de la ligne date du 20 septembre 1840, mais elle ne dessert alors que Corbeil via Juvisy. La ville d’Orléans n’est atteinte que le 2 mai 1843.
En 1852, la Compagnie d’Orléans absorbe la Compagnie du chemin de fer de Tours à Nantes puis, par rachat et concessions, elle met en service les lignes Paris-Bordeaux en 1853, Paris-Clermont-Ferrand via Bourges en 1855 et rachète la Compagnie du Grand Central avec ses lignes du sud-ouest et du Massif central.
L’ouverture au trafic du tronçon Paris-Orléans fut suivie d’Orléans-Vierzon (20 juillet 1847), Vierzon-Châteauroux (15 novembre 1847), Châteauroux-Argenton-sur-Creuse (2 mai 1856) pour arriver à Limoges le 2 juin 1856.
La ligne Limoges-Périgueux par Nexon a été mise en service le 26 août 1861 et celle de Limoges à Brive via Nexon le 20 décembre 1875.
Du fait de la forte croissance du trafic, la première gare d’Austerlitz mise en service le 20 septembre 1840, va vite devenir trop petite. Elle est agrandie en 1846 mais rapidement il devient nécessaire d’en construire une nouvelle. Elle se caractérise par sa grande halle métallique dont les fermes reposent sur les principes de Camille Polonceau (1813-1859), ingénieur inventeur de l’architecture métallique qu’utilisera par la suite Gustave Eiffel.
Achevée peu avant le début de la guerre de 1870, la grande halle, désertée par les trains, sera utilisée comme atelier de fabrication de ballons à gaz.
La concurrence entre les Compagnies et celle de plus en plus forte de l’automobile va entraîner des déficits croissants. la crise économique qui a débuté en octobre 1929 ne va faire qu’accélérer le phénomène et laisser apparaître une faillite économique du système.
Le 31 août 1937, une convention crée la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), société d’économie mixte dont l’Etat détient 51% du capital et les anciennes compagnies 49 %. La convention entre en vigueur le 1er janvier 1938. A partir de cette date la SNCF exploite toutes les lignes, celles appartenant jusque-là aux cinq grandes compagnies et celles du réseau d’Alsace-Lorraine et du réseau de l’Etat.
Le Populaire 1er septembre 1937
La Compagnie d’Orléans a transféré son réseau, dont elle reste toujours concessionnaire, à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et devient une compagnie financière.
II – Le syndicalisme cheminot national
Avant la reconnaissance du droit syndical par la loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 avaient été créées des organisations comme la Société fraternelle des mécaniciens français ou l’Association des employés des chemins de fer français mais elles avaient du mal à se développer malgré l’appui de députés comme Charles Alfred de JANZE (1822-1892) qui menèrent une lutte contre les pratiques des compagnies de chemin de fer.
Le premier syndicat professionnel des employés des chemins de fer fut créé en 1884 par un chef d’exploitation, PETIT, qui en fut le président jusqu’en 1893. Opposé à la grève ce syndicat devint vite réformiste aussi le mécanicien GUIMBERT le quitte pour fonder en 1885 le Syndicat général professionnel des mécaniciens et chauffeurs, conducteurs de machines à vapeur.
En aout 1890 la création de la Chambre syndicale des ouvriers et employés de chemins de fer donna un véritable élan au syndicalisme cheminot. Elle élabore un programme revendicatif sur la réglementation et la durée du travail, les retraites, la nationalisation des chemins de fer… En avril 1895, elle changea de nom et devint le Syndicat national des chemins de fer qui rallia la CGT dès sa création au congrès constitutif de Limoges en septembre 1895.
La grève de 1910. Affiche de Jules GRANDJOUAN (1875-1968)
Entre les deux courants opposés, l’un réformiste et l’autre révolutionnaire se développe une voie centriste qui conduit le Syndicat national à regrouper en 1909, près de 60 000 adhérents répartis dans environ 250 syndicats locaux.
Au cours de cette période de nombreux syndicats virent le jour, limités souvent à un métier, une région ou une compagnie.
Les conditions difficiles engendrées par la guerre de 1914 – 1918 conduisent à un regroupement qui s’opère en février 1917 et donne naissance à la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer de France, des colonies et pays de protectorat, affiliée à la CGT. Elle publie « la Tribune des Cheminots ».
Par la suite des scissions et de nouvelles créations virent le jour certains refusant l’adhésion à la CGT, d’autres choisissant une voie réformatrice, d’autres une vision catégorielle.
En 1920 un grève éclate pour un motif anodin : la mise à pied d’un cheminot qui était allé assister à une réunion syndicale pour laquelle il n’avait pas obtenu l’accord de sa direction. Le 19 février 1920, 1 600 cheminots de Villeneuve-Saint-Georges arrêtèrent le travail. En quelques jours la grève s’étend à tout le réseau PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) et le 29 février elle devient une grève générale des chemins de fer qui cessera le 3 mars dans la majorité des régions tandis que les cheminots de Limoges la continuèrent jusqu’au 5 mars.
Le Populaire 29 février 1920
L’Union des syndicats de l’Orléans donne l’ordre aux syndiqués de la ligne de cesser immédiatement le travail. Cet ordre s’adresse, entre autres, au syndicat de Nexon.
Le Populaire 29 février 1920
La grève recommencera le 1er mai et se termina le 28 mai sur un échec, avec pour conséquence la révocation de 18 000 cheminots.
A Limoges, le Populaire soutien la grève et annonce qu’elle est suivie par 95% des cheminots tandis que le Courrier du centre publie une liste de trains qui circulent. La CGT annoncent que ces trains ne circulent pas et fustige Le Courrier du centre dans un communiqué que reprend Le Populaire.
Le Populaire 3 mai 1920
III – Le syndicat des cheminots de Nexon
Lorsque le syndicat se crée à la gare de Nexon il prend le nom de « Syndicat des travailleurs des Chemins de fer de l’Orléans à Nexon ». Il adhère à l’Union des Syndicats des Chemins de fer de l’Orléans, à la Fédération Nationale des Travailleurs des chemins de fer et à l’Union des Syndicats de la Haute-Vienne.
Ses objectifs sont la défense des intérêts professionnels et économique des adhérents et notamment « la nationalisation des chemins de fer » (article 2).
Le syndicat se divise en sections techniques relatives à l’exploitation, la traction et la voie. A Nexon la section Traction n’est pas créée. Elles sont chargées d’élaborer les revendications propres à leur service et sont dirigées par un secrétaire et un secrétaire adjoint. Le syndicat est administré par un Comité élu en assemblée générale, celle-ci nommant son Secrétaire général. Ce comité se réunit une fois par mois.
Le document ne comporte pas la date de création du syndicat mais il comporte toutes les revendications portées par la Fédération nationale depuis 1920, on peut donc penser qu’il a été créé autours de 1920. La composition du bureau qui y est inscrite peut nous donner des pistes.
Les statuts types de la Compagnie d’Orléans prévoyait un Comité composé de 33 membres. A Nexon ce Comité a été réduit à 7 membres, sans doute pour tenir compte des effectifs affectés à la gare de Nexon qui sont d’environ 80 personnes.
Le Secrétaire, Pierre LAFLAGNIERE, est né en 1879. Il n’est pas le plus âgé , c’est le trésorier, Georges TRAPLOIR qui, né en 1868, est le doyen d’age. parmi les 7 membres du comité Jean MOUNOZ, né en 1874 est le plus âgé et Louis FOUJANET, né en 1882 est le plus jeune. Jean CELERIER est né en 1876, Justin BEAUPUY en 1877, Pierre GAUCHER est né en 1880 comme Pierre BEAUDOU et Antoine OUZEAU en 1882.
Le seul nexonnais est un des contrôleurs, Jean NOUAILHAS, né à Nexon le 6 octobre 1889 de parents cultivateurs à Biard. Il est le plus jeune de tous les membres du bureau. Les deux autres, Jean JAMET et est né en 1878 et Joseph LAFON en 1881.
Au total trois membres du bureau sont nés dans le canton de Nexon, deux sont nés en Haute-Vienne, quatre en Dordogne, un en Corrèze, un dans le Loir et Cher et un dans le Lot.
Aux 650 000 soldats belges faits prisonniers il faut ajouter les 1 845 000 soldats français qui furent capturés par les troupes allemandes en 1940-1941. 80 000 d’entre eux ont réussi à s’évader entre juin 1940 et novembre 1942 mais 51 000 sont morts au cours de leur captivité.
Le sort des prisonniers de guerre a été considérablement amélioré par les Conventions de Genève. La première, signée le 22 août 1864, a eu lieu à l’initiative d’Henri DUNANT qui avait été révolté par la situation des blessés à la bataille de Solférino (1859) mais elle n’abordait pas la question des prisonniers. Elle avait débouché sur la création de la Croix Rouge Internationale.
Une nouvelle convention eu lieu en 1906 mais c’est celle de 1929 qui traite particulièrement la question des prisonniers de guerre. Elle fut signée pour que ne se reproduisent pas les comportements constatés en 1914-1918. Elle prévoit des règles qui doivent s’appliquer dès la capture et elle précise ce que doivent être les camps, le travail auquel sont soumis les prisonniers, leurs relations avec l’extérieur, … jusqu’à leur libération. Le prisonnier doit être correctement traité, y compris s’il cherche à s’évader. Les officiers prisonniers sont exempts de travail.
Du fait du nombre élevé des prisonniers et de la soudaineté de leur capture de nombreuses familles étaient sans nouvelles. La première source d’information était le Comité International de la Croix -Rouge qui agissait par son Agence Centrale des Prisonniers de Guerre.
Un Centre National d’Information sur les Prisonniers de Guerre fonctionnait également à PARIS. Ce Centre a publié dès le 12 août 1940 des listes où les soldats prisonniers sont simplement mentionnés par ordre alphabétique, nom puis prénom, suivis de la date et du lieu de naissance, du grade et de l’unité. Au total cela représente 99 ouvrages d’une soixantaine de pages chacun. Ils ont été fournis par l’autorité militaire allemande.
La première liste publiée
Bâtir la liste des prisonniers d’une commune à partir de celles fournies par le Centre national d’Information n’est pas facile car celles-ci n’indiquent que le lieu de naissance et non celui de la résidence. C’est un travail fastidieux d’éplucher, plusieurs fois par semaine, des listes de plus de 4000 noms écrits en petit caractère mais surtout tous les prisonniers que l’on y trouve comme nés à Nexon n’y résident plus nécessairement.
Avec ses listes et les déclarations des familles les communes élaborent des listes qui sont complétées au fur et à mesure des demandes de l’administration et de l’obtention de nouvelles informations.
Ainsi à Nexon une liste de 47 noms recense les prisonniers travaillant à Nexon pour le milieu agricole. Y figurent les agriculteurs, quel que soit leur statut, propriétaire exploitant, fermier, métayer, ouvrier agricole ainsi que les artisans ruraux : électricien, maréchal ferrant, plombier…
Parmi ces 47 noms, le plus âgé est Félix FENEROL, né le 12 février 1900 qui est fermier à Noyéras. Il a donc plus de 40 ans ce qui est surprenant. Pendant les guerres, les soldats les plus âgés appartiennent à des classes qui sont rappelées lorsque la guerre dure comme ce fut le cas en en 1914-1918. Ici si la guerre a été longue les combats ont cessés le 25 juin 1940 après l’armistice signé avec l’Allemagne le 22 juin et celui signé avec l’Italie le 24 juin. Un autre prisonnier, Henri NOUAILHAS, est né le 24 novembre 1901 à Beynac. Il est, lui aussi, ouvrier agricole à Noyéras. Ils sont 3 à être nés en 1902 mais la majorité est née en 1910 (6), 1911 (4) et 1912 (8). Le plus jeune est Pierre DESPLANCHES, né le 22 octobre 1918 à Nexon. Il est le seul de cette année.
On constate donc que les prisonniers issus du monde agricole ne sont pas des jeunes de 20 ans. Cela résulte du fait que les classes 1938 traduit le fait que les classes 1935 et suivantes sont des classes creuses, des milliers de jeunes garçons ayant été tués lors de guerre précédente beaucoup de jeunes filles sont restées célibataires. Mais on constate aussi, dès le milieu des années 1930, que les jeunes garçons ne restent plus à travailler à la ferme familiale et s’orientent vers l’industrie ou les services publics.
Une deuxième liste recense les prisonniers rapatriés pour des raisons médicales ou sociales (soutien de famille) ou encore ce sont évadés. Elle comporte 20 noms : 6 propriétaires exploitants, 8 métayers, 4 ouvriers agricoles et 2 artisans ruraux.
Les évadés
8 prisonniers se sont évadé : André ASTIER, Jean DENANOT, Armand DENARDOU, Jean DESBORDES, Louis DITLECADET, Henri DUDOGNON, Léon LIMOUSIN, René SEREZAC.
Que ce soit en 1914-1918 ou en 1940-1944, les conditions d’évasion sont les mêmes et elles sont extrêmement difficiles à surmonter : il faut des vivres, des vêtements civils, de faux papiers, éviter d’avoir à parler allemand ou savoir le parler. Pendant la Première Guerre Mondiale ils furent 16 000 à avoir réussi l’opération, soit moins de 3 % des captifs. Durant la Seconde Guerre mondiale, ils ont été 32 000 à réussir soit 4 % des captifs.
Il ne figure ni dans la liste des prisonniers ni dans celle des évadés car il n’exerçait pas une profession agricole, il était marchand de vin avec son père, il s’agit de Maxime DENIS. Il était prisonnier au Frontstalag 192 à Laon dans l’Aisne. Il travaillait dans un Kommando à Any-Martin-Rieux, chef-lieu de canton situé à 65 km au Nord de Laon. Maxime DENIS était affecté aux cuisines de la Kommandantur lorsqu’un soir il entend une conversation au cours de laquelle l’un des interlocuteur annonce le départ du kommando pour l’Allemagne dès le lendemain. Avec son camarade Fernand CHARBONNIER ils décident de s’évader. Quelques heures plus tard, le 6 décembre 1940 au soir, ils partent à vélo. Fernand a conté leur parcours dans un document de 260 pages que Rachel, la fille de Maxime DENIS m’a confié.
Ce pourrait être un film tant se mêlent les moments de peur, la chance, la solidarité mais surtout la profonde amitié puisque Fernand, une fois arrivé à Nexon y est resté. Leur objectif est bien de rejoindre Nexon en zone libre plutôt que d’aller chez Fernand dont les parents étaient fermiers en Anjou, zone occupée. Ils prennent les petites routes, sautent dans les fossés quand ils entendent des voitures, se font renvoyer quand ils demandent de l’aide ou au contraire trouvent des gens merveilleux qui leur offrent le gite et le couvert, leur indique les routes à suivre pour éviter les allemands et parfois même les conduisent. Un fois franchie la zone interdite, cette zone qui couvre une partie de l’Aisne et qui devait devenir une zone de peuplement allemand, leur route continue vers le Sud en contournant Reims par l’Ouest et sont orientés vers Damery, commune de la Marne dont la gare est située sur la ligne Paris-Strasbourg.
Pour arriver à Nexon les 2 évadés doivent franchir 2 lignes de démarcation
Les personnes rencontrées les mettent en relation avec des cheminots qui leurs procurent des billets, les font sortir de la gare de l’Est en évitant les contrôles, leurs conseillent de passer par Nevers pour franchir ligne de démarcation et leur fournissent des contacts pour tout leur parcours. On peut être surpris de constater que dès le mois de décembre 1940 les cheminots avaient organisé des filières pour faciliter les passages en zone libre.
Arrivés à Paris, Fernand demande un rendez-vous au propriétaire de la ferme des ses parents, un Comte P.D.G. d’une société d’assurance place Vendôme. A la surprise du personnel, ce garçon mal habillé est reçu par M. le Comte. Il repart avec des billets de train et 500 francs pour les frais de leur voyage jusqu’à Nexon. Ils rejoignent sans encombre la gare de Lyon puis Nevers et là il fallait franchir la ligne de démarcation. Ils doivent aller à Germigny l’Exempt avec leurs vélos qui les ont suivi en bagages accompagnés dans le train. Là, ils retrouvent leur contact, franchissent la ligne se dirigent vers la première guérite où se trouve un militaire français. Après une nuit de sommeil et des papiers en règle ils sont conduits à la première gare avec un billet pour Châteauroux et l’ordre de se présenter à la caserne de Déols pour être démobilisés. Ils reçoivent un bon de transport pour aller à Limoges et à Nexon le 12 décembre 1940 après 7 jours vers la Liberté.
Ensuite c’est l’arrivée à Nexon que Fernand raconte :
La Relève
Parmi les rapatriés deux ont été libérés grâce au mécanisme de la Relève. Cette mesure, instaurée sous l’impulsion de Laval en juin 1942, consistait à envoyer en Allemagne trois travailleurs volontaires pour qu’un prisonnier soit libéré. Malgré la propagande importante faite tant par le gouvernement de Vichy que par l’Allemagne le nombre de volontaires n’a pas été suffisant et en février 1943 la Relève a été remplacée par le Service du Travail Obligatoire (STO).
En 1943, 200 000 prisonniers sont transformés en travailleurs libres. Libres surtout de continuer à travailler en Allemagne, ils ne quittent un camp que pour un autre camp. Cette mesure permet de libérer 30 000 gardiens allemands qui rejoignent le front russe.
Affiche de propagande en faveur de la Relève. « Vous avez la clef des camps ».
4 T
Affiches de propagande pour la Relève
Le courrier des prisonniers
La Convention de LA HAYE dont découle la « Convention relative au traitement des Prisonniers de Guerre » du 27 juillet 1929 stipule que les lettres, mandats et articles d’argent, ainsi que les colis postaux destinés aux prisonniers de guerre ou expédiés par eux, seront affranchis de toutes taxes postales (Art. 16).
Les directives allemandes du 6 septembre 1940 permettent à tous les prisonniers de guerre français se trouvant sur les territoires allemand et français d’envoyer et de recevoir des lettres et des cartes postales mais non les colis et paquets.
Les adresses des prisonniers doivent comprendre le nom, les prénoms, le grade, le numéro du prisonnier ainsi que l’indication du Stalag, ou Oflag, mais en aucun cas ne doit figurer l’indication géographique du lieu du camp, même pour ceux situés dans la France occupée, sinon les envois seront retournés à l’envoyeur.
Tout envoi pour les prisonniers de guerre doit porter, en tête les mentions KRIEGSGEFANGENENPOST et GEBÜHRENFREI (Courrier des Prisonniers de Guerre en franchise) en allemand et en français. Les prisonniers peuvent écrire chaque mois une lettre et deux cartes postales. Mais ces règles peuvent être plus souples selon les camps.
Carte postée du Stalag XIII B pour la Belgique le 8 octobre 1941
Le retour de captivité
Toutes les familles n’ont pas de nouvelles de leur prisonnier. C’est le cas de Mme CLERMONTEIL qui en juillet 1945 est toujours sans nouvelles de son mari. Elle fait publier une annonce dans le Populaire pour obtenir des informations.
Carte avec l’adresse du camp préimprimée, reçue le 20 mars et postée le 26 février
Carte dont le verso est préimprimé
Une lettre pour Limoges
Dans la lettre qu’écrit Pierre BAILLEUX le 10 janvier 1941 à son épouse à Limoges, il dit que toutes les lettres qu’il a reçu sont du mois de novembre ! Elles ont mis 2 mois pour lui parvenir. C’est un constat que l’on fait souvent en lisant les correspondances des prisonniers.
Le retour de captivité
C’est le ministère des Prisonniers, déportés et Rapatriés (PDR) qui est chargé du rapatriement de l’ensemble des français qui étaient en Allemagne. Les problèmes étaient spécifiques à chaque catégorie de ressortissant mais cette structure qui devait traiter un grand nombre de dossiers sans les moyens suffisants, elle privilégiait la rapidité plus que la méthode pour que chacun rejoigne sa famille le plus rapidement possible. On constate la différence avec la méthode rigoureuse employées par américains pour les prisonniers belges.
Le général de Gaulle avait pourtant nommé, dés la fin 1943 à Alger, Henri FRENAY pour assurer ce rapatriement. Il élabore un Plan de rapatriement avec des camps de transit, des Centres d’accueil ou un contrôle sanitaire serait effectué pour éviter que des maladies contagieuses puissent se répandre, une détection d’éventuels espions était également prévue. Mais dans la réalité ce fut souvent l’improvisation qui prima. Il rentrait en moyenne 15 000 personnes par semaine en avril 1945 et 200 000 à la mi-mai. Au début du mois de juillet le rapatriement massif était terminé. Le retour a été rapide pour ceux qui étaient à l’Ouest mais beaucoup plus lent pour ceux qui ont été libérés par les troupes soviétiques.
Les ex-prisonniers libérés à l’Ouest arrivent en France par la Belgique où ils reçoivent un accueil chaleureux, certains trouvèrent qu’il était plus chaleureux que celui qu’ils reçurent en arrivant en France. A la frontière ils accomplissent rapidement quelques formalités Dans les Centres de rapatriement puis ils gagnent la gare la plus proche de leur domicile pour rentrer chez eux.
Certains manquent à l’appel. Leur famille est sans nouvelle d’eux. C’est le cas de Martial CLERMONTEIL, futur président de l’association nexonnaise des anciens prisonniers de guerre. Son épouse lance le 28 juillet un appel dans la presse, comme beaucoup d’autres familles.
le Populaire 28 juillet 1945
Les prisonniers qui sont rentrés de captivité en 1945 n’ont pas connu les mêmes difficultés que leurs camarades de 1918. Ces derniers ont dû lutter contre l’immense prestige dont jouissaient les Poilus pour avoir défendu la patrie, alors qu’eux étaient détenus en Allemagne après avoir été capturés, dans des conditions que beaucoup considéraient comme douteuses. Ils durent donc militer pour défendre leur honneur et obtenir des dédommagements matériels et financiers.
Ce n’est la cas pour les prisonniers qui rentrent de captivité en 1945. Ils sont accueillis comme des militaires et sont inclus dans les commémorations.
Mais ils doivent réapprendre à vivre en famille. Prisonniers ils vivaient entre hommes et sans enfants. A leur retour ceux qui étaient mariés découvrent une épouse qui a des relations avec un autre homme et il s’en suit une hausse considérables des divorces pour adultère de la femme. Certains ont perdus un parent, ne reconnaissent pas le bébé qu’ils ont quitté et qui maintenant va a l’école maternelle. D’autres ont leurs maisons détruites, un commerce en faillite…mais aussi douloureux que soient ces problèmes ils ne touchèrent qu’une petite minorité d’entre eux. Les réintégrations professionnelles sont très variables. Faciles pour ceux qui retrouvent leur emploi, leur commerce ou leur terre, plus difficile pour d’autres. Une « ordonnance relative à la réintégration, au réemploi et à la réadaptation des démobilisés, des déportés et assimilés » est publiée le 1er mai 1945. Comme le pays manque de main d’œuvre il n’est pas difficile de trouver un emploi. Un pécule est versé mais le montant est plus faible que celui versé dans d’autres pays.
La réinsertion sociale n’est pas des plus facile. Les résistants sont auréolés d’une gloire qui laisse les prisonniers un peu dans l’ombre. Il en est de même des anciens combattants de 14-18 qui manifestent un certain dédain pour ceux qui n’ont pas su résister aux allemands comme eux l’ont fait.
Pour retrouver la camaraderie des camps, pour s’entraider, pour améliorer leur image et pour faire aboutir leurs revendications ils créent des associations de prisonniers de guerre spécifiques pour cette guerre.
Les associations
« Dès que les premiers prisonniers ont été rapatriés, ils ont senti la nécessité de se grouper pour, à la fois, aider les familles de leurs camarades encore captifs, et apporter à ces derniers toute l’assistance qu’il était possible de leur donner. C’est ainsi que sont nés les Centres d’entraide qui se sont développés dans toute la France…
Au moment de la Libération il existait en France 11 000 Centres d’entraide répartis dans tout le pays.
Dans le même temps, les prisonniers ont senti le besoin de se regrouper par camp, principalement dans les grands centres, et c’est ainsi qu’ont pris naissance les secrétariats de camps transformés, après la libération, en Amicales des camps, et coordonnées par une Union nationale des Amicales de camps.
Ainsi se sont formées deux séries d’organismes à objectifs sociaux : d’une part les Centres d’entraide répartis horizontalement sur toute la France ; d’autre part, les Secrétariats de camps groupant, verticalement par camp, les prisonniers.
Mais, dès la fin de 1942, des camarades se sont groupés dans la clandestinité pour former le mouvement de résistance prisonniers qui s’est appelé le « Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés ».
Après la libération, d’un même accord, éléments prisonniers de M.N.P.G.D. et Prisonniers des Centres d’entraide décidèrent de fusionner dans les Associations départementales qui existent dans tous les départements de France. De la même manière l’action des prisonniers s’unifie, et l’Union nationale des amicales de camps va adhérer à la Fédération nationale des prisonniers de guerre, tout en conservant ses cadres d’action autonomes. » Allocution à la radio de M. DEVAUX, 1er président de la Fédération Nationale des Prisonniers de Guerre, prononcée à la radio le 21 mai 1945.
Le Congrès constitutif de la Fédération Nationale des Prisonniers de Guerre (FNPG) s’est tenu à Paris les 5, 6, 7 et 8 avril 1945. Elle est reconnue d’utilité publique le 1er avril 1948.
le dimanche 25 novembre 1945, 7000 prisonniers de la Haute-Vienne se réunissent à Limoges pour affirmer leurs revendications.
MM. THOMAS, délégué fédéral et FOUSSAT, député à la Constituante. Le Populaire 27 novembre 1945
Il a fallu se préoccuper de la réinsertion des anciens prisonniers et leur apprendre à vivre dans le monde de 1946, si différent de celui de 1939. Il faut que les prisonniers obtiennent la carte de combattant, des soins, la compensation des pertes de revenus, la retraite…
A Nexon l’association locale est membre de l’Association des prisonniers de guerre du département de la Haute-Vienne, elle-même adhérente à la F.N.P.G.
Première carte, signée par le président Henri PERRIARD
A peine arrivé à Nexon mon père est accueilli au sein de l’association présidée par Henri PERRIARD . Il en sera membre jusqu’à ce que les activités relatives aux ancien prisonniers de guerre (A.C.P.G.) se réduisent, la plupart étant âgés ou décédés.
L’A.C.P.G. de la Haute Vienne éditait un journal mensuel, très lu dans le département.
Un des président emblématique de cette association était Henri DEFOUGERE pendant les années 1960-1970. Ancien prisonnier au Stalag XVIII A en Styrie (Land Autrichien annexé par l’Allemagne en 1938). Professeur de philosophie il avait créé une université dans le Stalag et il en devint le recteur. A son retour il est professeur de philosophie au lycée Darnet à Saint Yrieix. Je l’ai eu comme professeur en classe de Math-Elem. Il savait que la philo n’était pas la matière principale pour notre classe aussi il se laissait facilement entraîner sur des discussions relatives à la guerre et aux prisonniers. Connaissant son travers il y avait toujours l’un d’entre nous, désigné avant de rentrer en cours, pour lui poser une question sur cette période. Il arrivait parfois que la discussion dure presque la totalité du cours et c’est avec un sourire qui voulait dire qu’il n’était pas dupe de notre stratagème il résumait en 10 mn son cours. Mais le temps de discussion avec lui valait bien une leçon sur la liberté, la haine…
Il rappelait dans chaque éditorial du Journal la nécessité de faire aboutir les revendications des anciens prisonniers. Dans celui de juillet 1974 il redit l’importance de se grouper pour obtenir satisfaction. 30 ans après la fin de la guerre ce n’était pas encore le cas. Fallait-il tout oublier pour construire l’Europe avec l’Allemagne ? Ce n’est qu’après 1981 sous la présidence de François Mitterrand que les A.C.P.G. ont vu leurs revendications globalement satisfaites, mais un certain nombre d’entre eux n’était déjà plus de ce monde.
Les prisonniers demandent la carte du combattant avec les mêmes avantages que ceux de 1914-1918, un pécule pour chaque mois comme prisonnier, la reconnaissance officielle d’un vieillissement accéléré avec comme conséquence la possibilité pour l’ancien P.G. de prendre sa retraite professionnelle plus tôt (5 ans de captivité correspondant à un abaissement de l’âge de 5 ans pour la retraite)… cette dernière revendication demanda des démarches multiples, des discussions sans fin pour obtenir finalement satisfaction avec la loi du 30 juin 1973 qui donne a possibilité pour un P.G. de prendre sa retraite à 60 ans au lieu de 65.
Chaque année les anciens prisonniers se retrouvent le 8 mai pour une cérémonie au monument aux morts suivie du banquet annuel.
La date du 8 mai a donné lieu à de nombreuses manifestations. La loi du 7 mai 1946 fixe au 8 mai, si c’est un dimanche, ou au dimanche suivant cette date les commémorations de la victoire de 1945. Ce n’est qu’en 1953 que le 8 mai devient officiellement un jour férié institué, au même titre que le 11 novembre, quel que soit le jour de la semaine où il tombe. En 1959, un décret cherchant à limiter le nombre de jours chômés supprime ce jour férié. Il va s’en suivre, chaque année, des manifestations pour que le 8 mai soit chômé.
En 1961 la section de Nexon des Anciens prisonniers de guerre compte 79 adhérents, les Anciens combattants sont 126 membres. Le bureau est ainsi composé :
Président : Martial CLERMONTEIL
Vice-Présidents : Louis BEYRAND et Louis DITLECADET
Secrétaire : Camille GARAUD
Secrétaire adjoint : François BONNAUD
Trésorier : Jean TRICARD
Délégué cantonal : Maurice QUEYROI
Pour le 8 mai 1962 le bureau « insiste pourque chacun de nous fasse grève ce jour là afin de démontrer au à un Gouvernement oublieux que, contre tous ses ukases, les A.C.P.G. se rappellent que le 8 mai a marqué, pour eux, la fin d’une interminable captivité et fait luire l’annonce tant attendue du retour dans les foyers.
Chômer le 8 MAI est un devoir pour nous tous qui réclamons depuis 4 ans le rétablissement de cette journée comme fête légale. »
En 1963 les mêmes protestations sont répétées. C’est cette même année qu’au congrès de Pau que les anciens d’Afrique du Nord sont admis dans les rangs de la FNCPG.
Lors du banquet qui a suivi la cérémonie du 8 mai 1965, Maurice QUEYROI, délégué au Congrès national fit part à ses camarades que, 20 ans après la fin de la guerre, leur association connaissait quelques difficultés. La majorité des A.C.P.G. a plus de 50 ans et les plus jeunes ont 45 ans. L’intégration des anciens d’Algérie, Tunisie, Maroc a amené des plus jeunes et compensé la diminution des effectifs mais cela n’a pas suffi. Aussi en 1975, au Congrès de Toulon, les veuves de prisonniers et de combattants d’Algérie, Tunisie, Maroc (CATM) sont reconnues par la Fédération Nationale. Le logo sur les cartes change.
Au cours de cette même année 1975, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, retire tout caractère officiel au 8 mai. Son geste cherche à marquer la réconciliation franco-allemande, mais irrite de nombreux anciens combattants. Finalement par la loi u 2 octobre 1981, François Mitterrand redonne au 8 mai son caractère de jour férié et rajoute cette journée à la liste des jours chômés dans le code du travail.
En 1975, après l’Assemblée générale du 12 janvier, le bureau est ainsi constitué :
Président : François BONNAUD
Vice-président : Louis LAMONERIE
Secrétaire : André PENOT
Secrétaire adjoint : Paul LASSAGNE
Trésorier : Jean TRICARD
Membres : Louis BEYRAND, Henri BOYER, Bernard CHAUFFAILLE, Henri PERRIARD, Maurice QUEYROI, Camille GARRAUD, Jean VALERY.
La Voix des P.G. Février 1975
Par la suite M. GARRAUD présidera l’association mais les anciens prisonniers de 1939-1945 sont de moins en moins nombreux. En 1985, pour le 40ème anniversaire de l’armistice, un certain nombre d’entre eux sont morts et les plus jeunes ont près de 70 ans. C’est Marcel MICHAUD, un ancien d’Algérie de Jourgnac qui préside l’association.
Le 15 mai 2011, Nexon a accueilli le Congrès départemental.
Il n’y a plus d’anciens prisonniers. C’est la dernière grande manifestation organisée par l’association. M. MICHAUD est à la fois président et trésorier et son épouse Denise assure le secrétariat.
Depuis le congrès national de 2012, la Fédération Nationale accueille dans ses rangs des sympathisants, personnes non ressortissantes de l’ONACVG qui partagent les valeurs de la Fédération. Comme toutes les associations du monde combattant la moyenne d’âge des adhérents est élevée. Malgré les regroupements de plusieurs sections, Nexon-Janailhac-Saint Maurice les Brousses il est difficile d’assurer une présence aux journées commémoratives. Le devoir de mémoire s’estompe petit à petit.
Après le décès de son époux, le 18 août 2018, Mme MICHAUD a repris le flambeau et assure seule toutes les fonctions d’un bureau pour l’association des ACPG-CATM-VVG. Pour combien de temps ?
Si un jour il n’y a plus d’association d’Anciens Combattants et Victimes de Guerres, c’est que la PAIX régnera effectivement …
Dès le triomphe de la République en 1879 et jusqu’en 1914 des sociétés de Libre pensée se sont créées un peu partout en France. Le Limousin n’a pas échappé à ce mouvement et l’histoire des Libres-Penseurs en Limousin est bien connue grâce aux travaux de Louis PEROUAS.
Les premières sociétés apparaissent à Limoges en 1880 puis en Creuse, dans le Lot et la Charente. Elles sont actives pendant quelques années avant de connaitre une léthargie dont elles sortiront avec le début de l’affaire DREYFUS (1894-1906). L’Association Nationale des Libres-Penseurs de France se constitue en 1902, restructurant une ancienne fédération de 1890. En 1905 un second groupement voit le jour, la Fédération française de la Libre-Pensée. C’est à cette fédération que va se rattacher la fédération régionale créée à Limoges en 1904 à l’occasion du premier congrès régional qui une centaine de délégués de Corrèze, Creuse, Dordogne et Haute-Vienne. La jeune fédération est animée par Emile NOEL, ouvrier imprimeur arrivé à Limoges au milieu des années 1890, très engagé dans l’action syndicale mais aussi politique. Il parcourt la région en donnant de nombreuses conférences et se démène pour créer un périodique. Il y réussira en lançant « Le Libre Penseur du Centre » le 29 octobre 1905. Sa devise est « Tout pour la laïcité par la laïcité ».
*Publié à Limoges, Le Libre Penseur du Centre devient en 1908 Le Libre Penseur du Centre et du Centre Ouest puis en 1910 Le Libre Penseur de France et de Libre Pensée Universelle, sous-titré Journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque. Bimensuel. Il réapparaît à Tours de 1920 jusqu’en 1938, à la mort de son principal animateur Emile Noel.
Bandeau du premier numéro
En lisant ce journal on trouve les traces d’un groupe de libre penseur dans le canton de Nexon actif jusqu’au début de la guerre en 1914 grâce au dynamisme de Paul NONATEL de Saint-Hilaire-les-Places (I). Partout la guerre a conduit à la mise entre parenthèse de l’activité de ces groupes. Leur réveil en 1919 a été lent, d’autant plus à Nexon que Paul NONATEL avait été tué au front en 1915. On retrouve une activité dans les années 1930 avec la montée du fascisme en Europe (II).
I-Le Libre penseur du Centre et le canton de Nexon jusqu’en 1914
C’est en parcourant les numéros de ce périodique que l’on peut se faire une idée de l’importance de ce mouvement de pensée dans les différentes régions. Le principal rédacteur du journal était Emile NOEL lui-même pour les articles de portée nationale. Les chroniques locales étaient alimentées par un réseau de correspondants dont la plume était plus ou moins féconde.
Pour le canton de NEXON, le correspondant était un feuillardier de Saint-Hilaire les Places, Paul NONATEL, qui a joué un rôle important dans la création du syndicat de cette profession.
Comme dans la plupart des communes ce sont les relations entre le curé de la paroisse et les libres-penseurs qui font l’essentiel des chroniques, les libres penseurs militant pour les cérémonies laïques, qu’il s’agisse du baptême ou du mariage. Dans les villages les affrontements verbaux sont fréquents mais NONATEL reproche à ses adversaires de ne pas venir en discuter dans les réunions publiques.
Dans une chronique de novembre 1905 il rappelle qu’il a déjà organisé deux conférences aux quelles il avait invité Emile NOEL en personne mais qu’aucun des adversaires de la Libre Pensée n’était intervenu.
Le Libre Penseur du Centre , 12 novembre 1905
Dans le même numéro il est fait référence à une conférence qu’il donnera à la Grènerie le 19 novembre 1905 à l’occasion d’une fête laïque.
Le Libre Penseur du Centre, 12 novembre 1905
La fête du mois de novembre annonçait un prochain mariage civil à Saint-Hilaire -les-Places. Le 27 janvier 1906, Pierre LAVAUD et Marie PONCET se sont mariés et NONATEL a prononcé une allocution dans laquelle il félicite les jeunes mariés d’avoir bravé les critiques pour être les premiers dans la commune à s’unir sans passer par l’église.
Le Libre Penseur du Centre, 10 février 1906
Avant sa chronique sur le mariage civil à Saint Hilaire les Places, Paul NONATEL a écrit un long article demandant une réforme du Code du mariage qui est toujours le même depuis Napoléon. Il demande une plus grande liberté pour les futurs mariés, contraints pour le moment de se soumettre à l’autorité des parents et il souhaite une juste indemnité de l’épouse en cas de divorce.
« CHOSES A RÉFORMER
Chaque jour, nous, habitants des campagnes assistons au
départ de quelques jeunes filles lesquelles contrariées dans l’affection très
chère de l’amour, le désir du mariage, voient s’en produire la rupture, parce
que souvent cela ne plaît pas aux familles. Quittant, son pays, la jeune fille
suivant en cela ce qu’elle a appris chez elle, se dirige vers la grande ville
et une fois arrivée rentre comme domestique, si elle trouve, au service de la
bourgeoisie, et a défaut de cela, ne pouvant pas faire autre chose, se loue’
comme bonne ou servante de cabarets, de brasseries. Celles oui tombent mal en
place, et je dis cela pour faire une exception vont grossir les rangs des sans
pain, des sans-logis, et finalement voient inscrire leurs noms sur les
registres tenus par la police des mœurs, elles sont à jamais perdues ; et nos
campagnes perdent en elles leurs plus robustes auxiliaires féminins.
Il y a un remède à cela, dans la faible mesure de mes
connaissances, je vais en parler.
Depuis un siècle, nous jouissons d’un code dont les lézardes
se montrent et s’effritent de plus en plus. Construit dans l’esprit romain, le
code Napoléon n’est plus en rapport, ni avec nos mœurs, ni avec le régime
politique qui doit faire éclore les légitimes aspirations de demain.
La nécessité de le transformer, de l’adapter aux exigences
de la société est déjà reconnue. De tous côtés en ce moment des voix généreuses
s’élèvent proclamant le besoin d’un tel progrès. De toutes les lois dont est
chargé le chantier parlementaire, celle de la réforme du code, touchant si près
la famille par la voie du mariage, s’impose au premier chef. Décrétons le
mariage laïque affranchi de ce restant d’empire et de l’église, la société s’en
portera bien mieux.
Une des premières modifications à apporter au mariage sera
d’en abréger la formalité paperassière et administrative, et nul doute aussi
que l’autorité parentale, abusive de nos jours, en sortirait fortement
restreinte, car il n’est pas admissible que l’homme atteignant 25 ans, la femme
21 ans, soient, tenus à accomplir toutes sortes de formalités pour s’unir. Je
sais qu’on a déjà réduit à un, les actes respectueux, mais pourquoi laisser, au
moins pour cet âge, le droit, inique d’opposition, je sais qu’il découle de
tout ceci des procès onéreux et toujours, ou à peu près, des brouilles
méchantes et parfois éternelles dans les familles. Je demande qu’on déblaie la
porte d’entrée du mariage ; cela fait, on en aura élargi l’accès en supprimant
tout un tas de choses à réformer et ridicules.
Ensuite, on poursuivra le texte du régime de la communauté,
celui de la séparation de biens, on introduira, on imprimera dans les
obligations réciproques des époux le mot « Amour », celui tout au moins d’«
affection », qui dégrade la femme, et de « fidélité », qui ne tiennent toujours
pas certains hommes ; alors, à quoi servent tous ces mots ?
Le mariage s’établira sur le consentement mutuel des
individus. Leur séparation de biens ne pourra pas être l’objet d’une
spéculation malhonnête ; le divorce établissant la faute de l’homme, les juges
puniront ce dernier en le condamnant au paiement d’une indemnité envers la
femme, la famille, basée sur ses revenus annuels.
Les juges, qui n’en souffrent pas, ne devraient pas avoir le
droit de différer un divorce en maintenant rivés à la chaîne deux êtres qui se
haïssent. Je sais que l’Eglise désapprouve le divorce, parce que souvent elle a
à ratifier l’union, et qu’en se rompant, elle prouve le peu d’importance de
l’Etre suprême, qui a présidé à la cérémonie religieuse ; que de ce fait sa
nullité apparaît éclatante.
Pourquoi, les élections approchant, n’obligerait-on pas les candidats à donner leur opinion sur les réformes dont je viens de parler ; s’ils restent muets, que les électeurs leur en parlent, et je dis que si les villes n’y perdraient rien, les campagnes y gagneraient. NONATEL. Le Libre Penseur du Centre 10 février 1906.
Mais NONATEL ne se limite pas à écrire sur le mariage. Il intervient sur tous les sujets qui intéressent les habitants comme ici, le 14 avril 1906, au sujet de la distribution du courrier à la Grènerie.
Le Libre Penseur du Centre, 14 avril 1906
Il a également défendu le repos hebdomadaire sans que ce repos soit nécessairement pris le dimanche, ce qui lui a valu les foudres de ses amis socialistes de Limoges. Il leur répond en expliquant que le paysan qui ne va pas à la messe le dimanche va à Limoges se promener et faire des emplettes. Il faut bien alors que les magasins soient ouverts ! La question de l’ouverture des commerces le dimanche n’est donc pas nouvelle.
Le Libre Penseur du Centre 26 août 1906
Une autre fois il s’indigne de la vétusté des écoles et l’absence de « fosses d’aisance » et il met en parallèle les travaux dans les églises
Le Libre Penseur du Centre , 9 mars 1907
Le 4 avril 1909, à la salle Charreix à Nexon, NONATEL avait organisée une réunion à laquelle il avait invité Emile NOEL. qui pendant une heure présente son rêve d’une République dans laquelle le peuple aurait de larges pouvoirs. cette fois-ci c’est un long compte rendu qui est publié dans le Populaire du Centre.
Le Populaire du Centre 15 avril 1909
Au total, de 1905 à 1909, NONATEL exprime ses convictions en
plus de 25 articles ou chroniques dans le Libre-Penseur du Centre. Mais il dut
attendre 1908 pour fonder une section, bientôt étendue, du moins
officiellement, à l’ensemble du canton.Grace à sa ténacité, Paul NONATEL
sera élu en 1910 président de l’Union syndicale des feuillardiers du Centre.
Soldat de 2ème classe au 327e Régiment d’infanterie, il trouvera la mort sur le champ de bataille le 10 juin 1915 à Colincamps dans la Somme. Il avait 40 ans.
2 – Les libres penseurs à Nexon dans les années 1930.
Avant la première guerre
mondiale c’est la personnalité de Paul NONATEL qui domine les actions de la
libre pensée dans le canton. Après la guerre, du fait du décès de NONATEL, Le
Libre Penseur ne relate plus les actions de la section nexonnaise. On en trouve
une référence dans le numéro du 15 décembre 1920. Du fait de l’absence de trésorerie il devait être
le dernier publié. Mais un vaste mouvement de solidarité des militants s’organise
et de nombreux dons arrivent au journal. Emile Noel écrit : « Ce numéro devait être celui
de la disparition du Libre Penseur mais les invitations pressantes, les promesses
faites, me font un devoir de tenter l’impossible afin que j’en sorte la
possibilité de sauver notre journal. »
Il publie sur plusieurs pages les mots d’encouragement accompagnés de
dons qu’il a reçus parmi lesquels j’ai relevé celui d’un nexonnais, PIQUET :
« Mon cher Noël,
Malgré la
destinée qui s’obstine à me serrer de son frein,
elle ne m’empêchera pas d’arriver pour déposer un peu de baume bienfaisant sr
la plaie saignante de notre cher organe, car plus que jamais, c’est le moment
qu’il vive. La religion catholique, c’est inouï ! a une recrudescence de vie,
mais je crois que semblable au moribond qui se cramponne,
elle crèvera tout de même, si les nôtres sont courageux. Je vous adresse 5
francs et je consens à faire partir mon réabonnement
du 1er janvier. Au revoir, mon cher Noël, comptez sur moi.
PIQUET, Nexon (Haute-Vienne) »
Pour autant
les libres penseurs n’avaient pas disparu. Un groupe qui a pris comme nom « L’Aurore »
se réuni. On les retrouve dans les
années 1930, principalement au travers d’articles dans le Populaire.
Ainsi ils sont invités à participer au banquet
du vendredi saint de 1933 organisé par la section socialiste de Nexon. Sans
doute que la personnalité de son secrétaire, la pharmacien PIALLOUX, avait
amené un plus grand nombre de militants vers les socialistes que vers la libre pensée.
« Banquet
du vendredi-saint. — Les libres penseurs de Nexon et des environs, désirant
assister au banquet du vendredi-saint sont priés, le nombre des places étant
limité, d’envoyer leur adhésion à M. Pialloux, à Nexon, avant le mercredi soir
13 avril, dernier délai.
Ce banquet,
dont le prix a été fixé à 15 francs, aura lieu vendredi 14 avril, à 20 heures,
au restaurant Autier
Le Populaire
du Centre 1 avril 1933 »
A la fin de l’année
1933, alors que le parti communiste n’a pas encore abandonné la politique de
non-coopération avec les sociaux-démocrates des comités antifascistes se créent
un peu partout en France dont un à Nexon. Il organise un meeting le 12 décembre
1933 dont le Populaire rend ainsi compte :
« Meeting
antifasciste. — La réunion organisée salle Paul-Faure, par le comité
antifasciste de Nexon (cellule communiste, groupe de libre pensée, section
socialiste), a obtenu le plus vif succès.
Les membres
des trois organisations adhérentes et de très nombreux sympathisants se
trouvaient dans la salle avant l’heure indiquée et c’est finalement devant plus
de 200 personnes que notre ami Laplaud, président, assisté des citoyens Autier
et Fâcherie, ouvre la séance. En termes très heureux, il indique dans quelles
circonstances cette, réunion avait été organisée, demande à l’assistance de
respecter la liberté de parole et de contradiction et donne la parole au
citoyen Pialloux, représentant du groupe de libre pensée « l’Aurore ».
Pialloux
explique les raisons de son intervention et lit la copie d’une lettre
recommandée, par lui adressée à M. Meynier, principal avocat de la Ligue des
contribuables dans le département, lettre où il invitait ce dernier à venir
défendre la cause de l’organisation qu’il représente. M. Meynier, dans une
réponse qui voudrait être ironique, mais dont les termes trahissent l’embarras,
se dérobe et se refuse à toute discussion. Pialloux constate que M. Meynier,
brillant (??) avocat ne condescend pas à venir s’expliquer devant des
prolétaires. (Il serait certainement plus à son aise dans un salon de
douairières, parmi ses amis les Chevaliers de la Matraque.)
Après avoir
fait en termes cinglants le procès annoncé de la Ligue des contribuables,
l’orateur conclut, aux applaudissements de l’auditoire, que cette association
sera énergiquement combattue par la classe ouvrière et paysanne, dont elle est
en réalité l’adversaire irréductible. Il termine en déclarant la guerre au
fascisme sous toutes ses formes.
Le citoyen
Charlet, du Parti socialiste, lui succède. Après avoir remercié le comité
antifasciste d’avoir bien voulu l’associer à cette manifestation do front
Unique, il fait l’historique du fascisme en Italie, puis en Allemagne, indique
dans quelles conditions il a pris naissance et dégage les responsabilités de la
France depuis le Traité de Versailles jusqu’à nos jours, il montre ensuite sous
quels masques divers le fascisme pourrait se développer dans notre pays. Très
applaudi, avec une belle éloquence, il tient pendant près d’une heure toute
l’assistance sous le charme de sa parole, dénonçant toutes les menaces de guerres
et de dictatures qui pèsent sur le monde.
Il exhorte,
dans une vibrante péroraison, tous les travailleurs présents à oublier leurs
querelles intestines pour lutter, sans défaillance, contre les dangers
terribles d’une guerre imminente ; « Soyez unis, soyez persévérants et ayez
confiance », conclut-il, sous un tonnerre d’applaudissements.
Après lui, le
citoyen Texier, représentant le parti communiste, se déclare particulièrement
heureux du rapprochement opéré à Nexon pour la lutte contre la guerre et le
fascisme, entre deux groupements politiques différents. Il définit le rôle du
comité d’Amsterdam, explique son action contre la guerre, fait le procès du
chauvinisme, du pangermanisme et de tous les nationalismes qui conduisent
inévitablement à la guerre. Il trace rapidement le tableau de toutes les
calamités effroyables que déchainerait une nouvelle guerre, essentiellement
chimique et bactériologique. Il démontre que les haines entre races ou peuples
différents proviennent toujours de l’incompréhension mutuelle. Il termine très
applaudi, apportant son adhésion sans restriction à la lutte engagée contre le
fascisme et la guerre.
Le citoyen
Laplaud, après avoir fait un vain appel à la contradiction, remercie
l’assistance pour sa bonne tenue et la sympathie profonde qu’elle n’a cessé de
témoigner aux orateurs. Il met aux voix l’ordre du jour ci-dessous qui est
adopté à l’unanimité et par acclamations.
Il est plus
de 23 heures quand cette magnifique réunion prend fin. Tous les assistants se
retirent enthousiasmés, beaucoup exprimant le désir de voir se renouveler
pareille manifestation et commentant de diverses façons la dérobade des
marquis, des comtes, des barons et de M. Meynier.
Texte de
l’ordre du jour adopté à l’issue de cette réunion :
« Les
travailleurs de tontes tendances, réunis salle Paul-Faure, à Nexon, le samedi
25 novembre, sur appel du comité antifasciste, après avoir entendu Pialloux, de
la libre pensée ; Charlet, du Parti socialiste, et Texier, du parti communiste,
et constaté la défaillance des contradicteurs, dénoncent les organisations
telles que la Ligue des contribuables ou la Fédération agraire comme des
organisations essentiellement fascistes.
S’engagent à
rester unis pour mener sur le terrain de la lutte des classes une action
énergique contre la poussée du fascisme dans leur propre pays.
Et devant toutes
les menaces de guerre qui assombrissent l’horizon mondial, se déclarent plus
que jamais partisans d’un désarmement général, simultané et contrôlé par le
prolétariat, seul et unique moyen d’empêcher une conflagration générale où
sombrerait la civilisation. »
L’année suivante le Populaire publie une invitation du groupe « L’aurore » à une réunion ordinaire.
Le Populaire du Centre 20 juillet 1934
Depuis mai
1934 le parti communiste a abandonné la politique de non-collaboration avec les
sociaux-démocrates aussi communistes, socialistes, libres-penseurs peuvent siéger
dans une même organisation.
A Nexon, un Comité
antifasciste réorganisé a été constitué le 30 décembre 1934. Y sont
représentés, à raison de trois délégués chacun, les groupements suivants :
sections socialistes de Nexon, Saint-Hilaire-les-Places, La Meyze et La
Roche-l’Abeille ; cellule communiste de Nexon ; Groupe de Libre-Pensée de Nexon
; Section du Secours Rouge de Nexon. Le Syndicat des feuillardiers de
Saint-Hilaire-les-Places sera invité à se faire représenter au Comité
Un bureau,
comprenant un secrétaire général, deux secrétaires-adjoints et un trésorier a
été élu.
Des réunions
d’information et de propagande sont prévues dans toutes les communes du canton
et, si le temps le permet, dans certaines communes des cantons voisins.
La première réunion a lieu à Nexon, salle Paul Faure, le dimanche 27 janvier. Le populaire en rend compte la semaine suivante.
Le Populaire du Centre 6 janvier 1935
André LORULOT, délégué à la propagande de la Fédération nationale des libres penseurs de France, devant être de passage dans la Haute-Vienne fin janvier, tous les groupements libres penseurs ou antifascistes sont invités à se mettre en relations avec M. PIALLOUX, pharmacien à Nexon et secrétaire de la section socialiste.
Le Populaire du Centre , 5 janvier 1935
A. LORULOT (1885-1963)
est une figure de la Libre pensée. Libre-penseur antireligieux et anarchiste
individualiste il est directeur de la revue L’anarchie de 1909 à 1911, puis il
fonde L’Idée libre en 1911 et La Calotte en 1930. Nommé au Comité directeur de
la Fédération nationale de la Libre Pensée en août 1921 et en devient le délégué
à la propagande. Il est un brillant orateur et parcourt toute la France, l’Afrique
du Nord, la Belgique, la Suisse pour donner des conférences au cours desquelles
il aime affronter ses adversaires, en particuliers les grands orateurs comme le
chanoine DESGRANGES, l’abbé VIOLLET… Son livre le plus célèbre, « Pourquoi
je suis athée » est paru en 1933. En
août 1958 il est élu président de la Fédération nationale des Libres penseurs
de France.
Pour cette année 1935, une réunion commune du secteur A qui comprend les communes de Nexon, Meilhac, Rilhac-Lastours et Saint-Hilaire-les-Places est prévue le 9 novembre 1935.
Le Populaire du Centre 1935
C’est le dernier article sur la Libre-Pensée à Nexon.
Sources : Le Libre Penseur du Centre, Louis PEROUAS, Limoges une capitale régionale de la Libre-Pensée à l’orée du XXe siècle, dans : Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 91, N°142, 1979. pp. 165-185
Pour aller plus loin : Jacqueline Lalouette, La
Libre-pensée en France, 1848-1940, Albin Michel 2001
Dominique DANTHIEUX, Le département rouge : république,
socialisme et communisme en Haute-Vienne (1895-1940). Pulim 2005
Le 28 février 1931, le syndicat des usagers de la route du canton de Nexon est créé avec comme signataires des statuts: Adrien DESPLANCHES, marchand de bois à Saint Hilaire les Places comme secrétaire, Fernand QUEYROI, marchand de boissons à Nexon comme secrétaire adjoint et Marcel COMBROUSE marchand de bière à Nexon comme trésorier.
Les signataires ont choisi de ne pas avoir de président et par analogie avec les syndicats ouvriers, le responsable est le Secrétaire (article 5), mais il n’est pas Secrétaire général.
Ce syndicat a pour but de réunir les propriétaires de véhicules routiers et d’organiser des achats groupés pour les fournitures et d’agir auprès des pouvoirs publics et des administrations afin d’améliorer l’état des routes, la signalisation…
Parmi les autres objectifs on remarque » la suppression des passages à niveau et des croisements dangereux ».
On pourrait pratiquement reprendre ces mêmes objectifs aujourd’hui. On ne créerait sans doute pas un syndicat mais une association !
Je ne sais pas combien de personnes ont adhéré à ce syndicat, sans doute peu. Les trois responsables du syndicat exerçaient des professions qui nécessitaient l’usage d’un véhicule routier mais ils n’étaient pas nombreux dans le canton. Si la France compte aujourd’hui plus de 40 millions d’automobiles il n’y en avait que 2,3 millions en 1950 et 1,4 million en 1930.
Samedi 15 juin 2019, l’A.S Nexon fêtait ses 70 ans. La manifestation a été largement annoncée dans Nexon et dans la presse.
Le Populaire 13 mai 2019
La présidente Fabienne MAURY, entourée d’une solide équipe de bénévoles, a préparé pendant pratiquement un an cette manifestation. Il fallait trouver des partenaires pour financer cette journée, rechercher des documents pour enrichir l’histoire du club, contacter les anciens, organiser les matchs et les réjouissances…
Ce fut une vrai fête avec le concours d’un soleil qui brillait ce jour-là.
Ce fut pour moi l’occasion de retrouver plusieurs de mes camarades partageant à peu près le même âge que le club. Je n’y ai pas joué mais dès l’âge de 10 ans je ne ratais pas beaucoup de matchs. Mes parents avaient embauché en juin 1959 un ouvrier boulanger, Henri PHELIPEAU, que nous admirions tant il était adroit et précis avec un ballon. Il a beaucoup apporté à l’équipe première pendant 3 ou 4 saisons. Combien de parties avons-nous disputé dans la cour, devant la maison !
Mais celui que tout le monde adorait c’était « Kader ». Tout le monde l’appelait ainsi et pendant plusieurs saisons il en fait voir de toutes les colleurs aux défenseurs des équipes adverses. Il logeait chez Léonie ADAM qui avait un bar-restaurant avec quelques chambres au bas la rue Pasteur. Un de ses fils, Jeannot ADAM, a été non seulement un pilier du club comme joueur mais aussi comme dirigeant.
Didier LABBAS, puisque c’est son nom, était peintre. Il avait été adopté par les nexonnais mais un jour il a quitté Nexon, au grand dam de tous. Il est parti à Cussac avec un seul sac pour tout bagage. Michel MOREAU, président de la JS Cussac, industriel et maire de cette commune de 1965 à 1995, avait pour ambition de monter un grand club. Il avait fait venir comme entraîneur joueur, son cousin Roger BERTHAUD, international amateur, sélectionné en équipe de France Olympique. Il offrit un emploi à Kader dans son usine textile à La Monnerie. Kader a pu s’épanouir à Cussac ou on l’appelle Didi, il donna un souffle technique nouveau à la JSC avec ses dribbles à la brésilienne. Il a marqué plus de 1000 buts au cours de sa carrière.
Kader à coté de Roger Berthaud dans cette équipe ou l’on reconnait Jean Yves Lavergne, JM Chamoulaud, G. Joubert…
Bien installé à Cussac Didi a épousé Liliane avec qui il a eu trois enfants. Après quelques années de travail en usine il a créé son entreprise de peinture. Et à bientôt 80 ans il joue toujours, pratique beaucoup de sport et garde toujours le même sourire, la même gentillesse.
Didier et son épouse en février 2017 lors de la remise de la médaille de reconnaissance de la JS Cussac.
C’est avec enthousiasme que « Kader » est venu disputer la rencontre des vétérans.
Il se souvenais de tous les anciens et il était heureux de les rencontrer. Nous aussi !
Bien sur Kader n’était pas le seul ancien et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Michel VOISIN, Jean-Pierre et Patrice VALETTE, Gilbert JOACHIN, Jean-Marie DESSELAS, Claude BARRIERE, Christian LASPOUGEAS … pour ne parler que de ceux que je côtoyais à l’école ou au stade, ou encore autours d’une table de ping-pong, n’est-ce pas Jean Marie !
Les vétérans
A coté des matchs il y avait des réjouissances, un bar, la bandas de Rochechouart « La Chatelaine », un vin d’honneur, un repas…
Au bar… La banda de Rochechouart « La Chatelaine »
L’équipe A conserve sa place en 1ère division de district, l’équipe B descend en P2, l’équipe C a réalisé un bon parcours en 3ème division terminant à la deuxième place de sa poule et la meilleure attaque de toute les équipes de sa division.
Le 30 mai 1986 l’A.G. a élu le bureau suivant :
Président : Claude OLIVERO
Vice-Président : Marcel ALLEMAND
Trésorier : Paul LACORE
Trésorier adjoint : Jean Pierre TIGOULET
Secrétaire : Jean Pierre ADAM
Secrétaire adjoint : Pierre AUDOUIN
Le Limoges FC qui évolue alors en D2 développe des clubs de supporters dans les clubs du département. Pour la création de l’antenne à Nexon plusieurs joueurs ont accompagné Charly Jean, parrain de l’antenne.
Le Populaire, 3 juillet 1985
Le Populaire 3 octobre 1985
Saison 1986 – 1987
3 équipes Seniors ont été engagées et 5 équipes de jeunes. Patrice Valette, ancien joueur de l’ASN est maintenant entraineur.
Saison 1987 – 1988
Les poussins remportent le titre de champion de la Haute-Vienne en minimes
Président : Gilbert JOACHIM
Vice-président : Claude OLIVERO
Secrétaire : Jean Pierre ADAM
Secrétaire adjoint : Jean Pierre AUDOIN
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésorier adjoint : Patrice JAMIN
Saison 1988 – 1989
Trois équipes seniors : l’équipe A conserve sa place en promotion de 1ère division, l’équipe B accède à la 2ème division.
Pour être présent dans toutes les catégories de jeunes le club a réalisé une entente avec Solignac (juniors) et St Priest Ligoure (cadets et minimes)
Bernard SADRY entraîne l’équipe première.
Saison 1989 – 1990
Trois équipes seniors : promotion de 1ère division, promotion de 2ème division, 3ème division.
Président : Gilbert JOACHIM
Vice-président : Claude OLIVERO, Gérard DEDIEU
Secrétaire : Jean Pierre ADAM
Secrétaire adjoint : Marcel JAVERLIAT
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésorier adjoint : Patrice JAMIN
Membres : E. ASTIER, G. BONNET, D. BRETON, M. BUREAU, J.M. CHADELAUD, P. COUQUET, J.L. DEBORD, M. DELOMENIE, D. DITLECADET, C. DUPUIS, A. FANTON, M. GIBAUD, A. HYVERNAUD, L. JAVERLIAT, L. LABREGERE, J.C. LATHIERE, M. LATOUR, A. LEYMARIE, L. MAZIERE, B. PENOT, B. SADRY, J. SANTO, P. VALETTE.
Saison 1990 – 1991
L’ASN comptait 162 licenciés et a engagé 11 équipes dans les différents championnats.
L’équipe B obtient le titre de champion de la Haute-Vienne en troisième division et accède à la promotion de deuxième division.
Président : Gilbert JOACHIM
Président délégué : Gérard DEDIEU
Vice-président : Claude OLIVERO
Secrétaire : Jean Pierre ADAM
Secrétaire adjoint : Marcel JAVERLIAT
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésoriers adjoints : Patrice JAMIN et M. GIBAUD
Membres : E. ASTIER, G. BONNET, D. BRETON, M. BUREAU, J.M. CHADELAUD, P. COUQUET, J.L. DEBORD, M. DELOMENIE, D. DITLECADET, C. DUPUY, R. DUPUY, S. DUTHEIL, A. FANTON, G. GAUTHIER, A. HYVERNAUD, J.J. JAVERLIAT, L.D. JAVERLIAT, L. LABREGERE, J.C. LATHIERE, M. LATOUR, A. LEYMARIE, L. MAZIERE, B. PENOT, B. SADRY, J. SANTO, D. SAZERAT, P. VALETTE, M. VILLENEUVE.
Saison 1991 – 1992
Le club comptait 143 licenciés et avait engagé 10 équipes dans les différents championnats. L’équipe 1 termine à la 5ème place. Les minimes, en entente avec La Meyze, obtiennent le titre de champion de la Haute-Vienne
Président : Gilbert JOACHIM
Président délégué : Gérard DEDIEU
Vice-président : Claude OLIVERO
Secrétaire : Jean Pierre ADAM
Secrétaire adjoint : Marcel JAVERLIAT et Sylvie DEDIEU
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésoriers adjoints : Patrice JAMIN et Martine ROUGERIE
Membres : E. ASTIER, M. BUREAU, G. BONNET, J.M. CHADELAUD, P. COUQUET, Mme M.N. COGNERAS, J.L. DEBORD, M. DELOMENIE, D. DITLECADET, S. DUTHEIL, B. FOUGERAS, G. GAUTHIER, G. GARLANDIER, G. GIBAUD, L.D. JAVERLIAT, J.J. JAVERLIAT, Mme E. JOACHIM, J.C. LATHIERE, A. LEYMARIE, L. MAZIERE, Mme J. OLIVERO, B. PENOT, D. SAZERAT, J. SANTO, P. VALETTE, M. VILLENEUVE.
Saison 1992 – 1993
Les effectifs sont toujours aussi nombreux puisque le club enregistre 147 licenciés. Malgré cela les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. L’équipe première descend de première division. Les deux équipes réservent terminent à la 2ème place. G. JOACHIM quitte le club et démissionne de la présidence.
Président : Gilbert JOACHIM
Président délégué : Gérard DEDIEU
Vice-président : Claude OLIVERO
Secrétaire : Jean Pierre ADAM
Secrétaire adjoint : Marcel JAVERLIAT et Sylvie DEDIEU
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésoriers adjoints : Patrice JAMIN et Martine ROUGERIE
Saison 1993 – 1994
Seulement 2 équipes seniors sont engagées. Une entente est conclue avec les clubs de La Roche l’Abeille et Saint Priest Ligoure pour les jeunes.
Président : Lucien MAZIERE
Vice-présidents : Pierre AUDOIN
Secrétaire : Marcel JAVERLIAT
Secrétaire adjoint : Jean Pierre ADAM
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésorier adjoint : Dominique BRETON
Membres : E. ASTIER, M. BUREAU, G. BONNET, M.N. COGNERAS, J.L. DEBORD, D. DITLECADET, M. DELOMENIE, Y. DUMAINE, P. JAMIN, L.D. JAVERLIAT, J.J. JAVERLIAT, J. OLIVERO, C. OLIVERO, B. PERROT, J. SANTO, P. VALETTE, M. VILLENEUVE, M.F. VOISIN.
Saison 1994 – 1995
Jean Pierre TIGOULET revient à la présidence et Jacques BARRY devient entraineur.
L’équipe première accède à la division supérieure
Saison 1995 – 1996
Président : Jean Pierre TIGOULET
Vice-présidents : Lucien MAZIERE et Claude OLIVERO
Secrétaire : Marcel JAVERLIAT
Secrétaires adjoints : Jean Pierre ADAM et Martine ROUGERIE
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésoriers adjoints : Patrice JAMIN, Jean Marie PARTHONNAUD
Entraîneur : Jacques BARRY
Saison 1996 – 1997
Saison 1997-1998
L’équipe A qui évolue en première division termine 6ème de sa poule. L’équipe B monte en deuxième division. L’équipe C termine à la 4ème place de sa poule de troisième division.
Président : Jean Pierre TIGOULET
Vice-président délégué : Lucien MAZIERE
Vice-présidents : Claude OLIVERO, Jean Pierre ADAM
Secrétaire : Marcel JAVERLIAT
Secrétaires adjoints : Martine ROUGERIE, Michel MAURY
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésoriers adjoints : Patrice JAMIN, Jean Marie PARTHONNAUD
Entraîneur : Jacques BARRY
Saison 1998 – 1999
C’est la saison du cinquantenaire du club. L’équipe 1ère accède à la division d’Excellence, l’équipe B est reléguée en 2ème division et l’équipe C monte en promotion de deuxième division.
Président : Jean Pierre TIGOULET
Vice-président délégué : Lucien MAZIERE
Vice-présidents : Claude OLIVERO, Jean Pierre ADAM
Secrétaire : Marcel JAVERLIAT
Secrétaires adjoints : Martine ROUGERIE, Michel MAURY
Trésorier : Lucien GRATADE
Trésoriers adjoints : Patrice JAMIN, Jean Marie PARTHONNAUD
Membres : Philippe ADAM, Kamel AMRI, Régis AUXEMERY, Jacques BARRY, Raymond BONNAUD, Gérard BONNET, Sébastien BONNET, Frédéric BOSSELUT, Dominique BRETON, Gilles COUADE, Michel DELOMENIE, Daniel DITLECADET, Raymond DUGUET, Anibal FERREIRA, Henri GUYOT, Jean-Jacques JAVERLIAT, Pierre JENESTE, Paul LACORE, Jean-Pierre LATOUR, André LEYMARIE, Jean-Claude NORMAND, Philippe NOUHAUD, Jacqueline OLIVERO, Jean-Michel PRADEAU, Claude VALARY, Pierre VERDEJO, Maurice VILLENEUVE, Marie-France VOISIN.
L’entraîneur est Jacques BARRY.
Le 29 mai 1999, à l’occasion des cinquante ans du club, le stade qui était jusqu’alors appelé « Stade municipal » devient « Stade Robert Herbin ».
Robert HERBIN a honoré de sa présence la manifestation. Ancien joueur professionnel et entraîneur de football Robert HERBIN est né à Paris en 1939. Il entre en 1957 à l’A.S. Saint Étienne ou il a été l’un des piliers de la première génération du grand Saint-Étienne, quadruple champion de France consécutif de 1967 à 1970. En 1972, il se retrouve, à trente-trois ans, l’un des plus jeunes entraîneurs de France. Sous sa férule les Verts restent au sommet du football français jusqu’en 1981, année de leur dernier titre de champion à ce jour. Il a été sélectionné 23 en équipe de France.
Robert Herbin et Liliane Jamin, maire de Nexon devant le ruban.
Liliane Jamin, maire, Robert Herbin, Guy Boutinaud, président du district, Jean Pierre Tigoulet
Saison 1999-2000
L’équipe 1ère n’a pas réussi à conserver sa place en Excellence et redescend en première division. Elle a cependant réussi un beau parcours en coupe de la Haute-Vienne, éliminée en quart de finale par Cognac La Foret.
Après 6 années comme entraîneur Jacques BARRY quitte ce poste mais reste au club comme Vice-président délégué. Lucien MAZIERE quitte le club.
1949 – 1953 : Jean BUSSIERE
1953 – 1954 : Maurice LAMBOTTE
1954 – 1957 : Jean CROUZILLAC
1957 – 1960 : Jean LASPOUGEAS
1960 – 1965 : Jean CROUZILLAC
1965 – 1972 : Jean LASPOUGEAS
1972 – 1981 : Robert FOUILLAUD
1981 – 1983 : Jean Pierre TIGOULET
1983 – 1985 : Achille THEODORESCO
1985 – 1987 : Claude OLIVERO
1987 – 1993 : Gilbert JOACHIM
1993- 1995 : Lucien MAZIERE
1995 – 2008 : Jean Pierre TIGOULET
2009- 2010 : Jean Pierre TIGOULET et Marcel JAVERLIAT
2010-2017 : Marcel JAVERLIAT
2017 – Jean-Luc BONNAFY
Saison 1950 -1951
Saison 1951 -1952
Saison 1952 -1953
Saison 1953 -1954
Saison 1954 -1955
Saison 1955 -1956
Saison 1956 -1957
C’est à cette époque que je commence à accompagner mon père au stade les dimanche après-midi. Quelques noms de joueurs sont restés gravés dans ma mémoire parmi lesquels celui de Jeannot ADAM qui a marqué le club, aussi bien comme joueur que comme dirigeant.
Saison 1957 – 1958
Le Président Jean CROUZILLAC a le sourire. Le club est dynamique et vient d’accéder à la promotion de 1ère division. Pour leur plus grande part les joueurs sont originaire de Nexon ou des environs. Il est vrai que dans la commune il n’y a pas de chefs d’entreprise qui comme aux Cars ou à Cussac, deux clubs souvent adversaires de Nexon, font venir des joueurs de Limoges en leur offrant un emploi dans leur usine.
Saison 1958 – 1959
En vue du match du 21 septembre 1958 contre Les Cars les joueurs suivants sont convoqués : BARNABET, LAPLAUD, CHIBOIX, GIROUX, MAZABRAUD, C. MAGNAUD, GRIMPERELLE, M. MAGNAUD, FILLOUX, ANDRIEUX, PENOT, MASPATAUD. (Centre Presse-20 septembre 1958)
Saison 1959 – 1960
J’étais encore plus passionné car un des employés de mes parents, Henri PHELIPEAU, jouait dans l’équipe première. Attaquant très adroit il apportait son expérience et sa vision du jeu. Un jeune avant-centre, KADER, arrive au club et pendant plusieurs saisons il fait le bonheur de l’équipe. Robert THOUREAU, Bébert pour nous, ne chausse plus les crampons, du moins pour jouer en équipe première. Il met ses compétences rédactionnelles au service de l’administration du club.
Henri Phelippeau, Louis Desset, capitaine, Kader Labbas en Juin 1960
Banquet chez Léonie Adam
Saison 1960 – 1961
Banquet au restaurant Chaulet, la date n’est pas certaine. Sur la première photo,debout Kader Labbas un canotier sur la tête, Jean Ducaillou et Michel Voisin qui m’a passé ces photos, assis à gauche Daniel Limousin. Sur la deuxième photo, de gauche à droite : Riri Bertignac, J. P. Adam, D. Limousin, B. Tricard, Kader, H. Peyrat, J. Ducaillou, Baby Bertignac, Pierre Pradeau. Sur la troisième photo, sur la table : Jean Ducaillou, Kader et Jean Pradeau, maire de Nexon.
Saison 1961 – 1962
Président : Jean CROUZILLAC
Vices Présidents : Léon ADAM, René LOUIT, René REBIERE, R. ROBARD
Trésorier : Émile BUISSON
Trésoriers adjoints : A. BERTIGNAC, Robert FOUILLAUD
Secrétaire : Albert THOUREAU
Secrétaire adjoint : Edmond MAZABREAUD
Membres : Georges ANDRÉ, R. CHAULET, M. COMBACAL, JARRY, KADER, D. LAGORCE, PAYRAT, PICAT, Henri PHELIPPEAU, ROUSSE, SEGUE, SIMON, LAGNAUD.
L’équipe 1 est en deuxième division. Il y a une équipe réserve et une équipe de minimes. A la fin de la saison l’équipe 1 accède à la première division de district.
La page de Centre Ouest Football consacrée à l’ASN. Elle est financée par les encarts publicitaires pris par les commerçants.
Un jour de tournoi au début des années 1960. René REBIERE et Edmond MAZABRAUD sont a la sono. Au pied du camion Monsieur BUSSIERE discute tandis que le président CROUZILLAC est appuyé contre le camion.
Saison 1962 – 1963
Saison 1963 – 1964
Saison 1964 – 1965
De nouveaux jeunes nexonnais entrent en équipe première, Jean Paul LASPOUGEAS, Jean Pierre VALETTE, Alain FOUILLAUD, Michel VOISIN… Les anciens comme Jeannot ADAM sont toujours là et le pied gauche de Claude MAGNAUD fait des ravages dans les défenses adverses.
Une nouvelle page de Centre Ouest Football consacrée à l’ASN.
Juillet 1965, l’ASN reçoit le Challenge du Fair-play
Mon père et deux de mes frères assistent à la remise du challenge du Fair-play
Saison 1965 – 1966
5 équipes engagées :
– l’équipe première évolue en 1ère Division
– la réserve 1 est engagée dans le même championnat
– la réserve 2 joue en 5ème Division
– 2 équipes de cadets (A et B) voient le jour.
Si le recrutement de l’équipe 1ère est resté calme, 4 joueurs nouveaux, des signatures relativement nombreuses ont été enregistrées en réserve. Cela a permis aux différentes formations de ne pas manquer d’éléments et de combler les lacunes de la saison précédente.
Le bureau, pour cette saison, se présente de la façon suivante :
Présidents d’honneur : J. BUSSIERE- A. LONGEQUEUE.
Président actif : J. LASPOUGEAS.
Vice-présidents : L. ADAM – L. NYS.
Secrétaires : A. THOUREAU – C. MAGNAUD.
Trésoriers : E. BUISSON – P.J. LACORE.
Membres : G. ANDRÉ, J.P. ADAM, A. BERTIGNAC, L. BREGEON, A. CHAULET, M. COMBACAL, R. DUGUET, F. ERBAULT, P. FORTIER, R. FOUILLAUD, P. JOACHIM, M. LAGNEAU, B. LASPERAS, E. MAZABRAUD, G. PAYRAT, C. PILLARD, J. PRADEAU, P. PRADEAU, A. RATINAUD, A. REBEYROL, R. REBIERE, L. ROUSSE, P. SENAMAUD, R. VILLENEUVE.
La pharmacie est confiée, comme chaque saison, à René LASPOUGEAS.
Saison 1966-1967
Présidents d’honneur : J. BUSSIERE – A. LONGEQUEUE – M. DEBELEIX.
Président actif : J. LASPOUGEAS.
Vice-présidents : L. ADAM – L. NYS.
Secrétaires : A. THOUREAU – C. MAGNAUD.
Trésoriers : E. BUISSON – P.J. LACORE.
Membres : G. ANDRÉ, J.P. ADAM, A. CHAULET, CLAVAUD, R. DUGUET, F. ERBAULT, J.P. GIRY, P. JOACHIM, M. LAGNEAU, MAURILLEGANT, E. MAZABRAUD, PICAT, C. PILLARD, J. PRADEAU, P. PRADEAU, A. REBEYROL, R. REBIERE, L. ROUSSE, A. VILLENEUVE, R.VILLENEUVE.
Photo publiée dans Centre Presse le 26 mai 1967
Une saison qui se termine par le titre de Champion de la Haute-Vienne de 1ere division et la montée en promotion de Ligue. Parmi les joueurs plusieurs ont 20 ans ou moins: Patrice VALETTE, Guy LASCAUX, Alain FOUILLAUD, Claude BARRIÈRE, Jean Marie DESSELAS. Albert MORELON est le capitaine entraîneur. Après plusieurs saisons à Nexon il ira apporter ses compétences au Limoges FC puis dans d’autres clubs de la Haute-Vienne.
Le club compte près de 80 licenciés qui opèrent dans 5 équipes : 3 équipes seniors, 1 équipe de cadets, 1 équipe de minimes.
Saison 1967 – 1968
Renforts de FAUCHER et MASSALOUX (A.S. Aixoise) et JAMMES (ASPTT). Albert MORELON est joueur et entraîneur.
A la fin de la saison l’équipe 1 descend en 1ère division.
Raymond DUGUET, responsable des jeunes
Saison 1968 – 1969
Elle se termine par une 5ème place en 1ère division pour l’équipe première.
Saison 1969-1970
L’équipe 1ère termine la saison deuxième de sa poule avec la meilleure défense. Elle a été éliminée en 8ème de finale de la Coupe du centre-Ouest par Saintes qui jouait en Division d’Honneur. Les frères VALETTE sont en attaque. Ils ont vu arriver un jeune barbu, excellent technicien amené par A. MORELON, Dany JAMIN. Le jeune Gilbert JOACHIM, encore cadet fait son entrée en équipe première. Sur la gauche de la photo on voit M. Jean BUSSIERE, premier président du club, alors dirigeant.
L’équipe 2 accède à la 2ème division de district.
En cadet plusieurs jeunes se distinguent parmi lesquels Gilbert JOACHIM, déjà cité, Christian BUISSON, Pierre PERRIER…
Saison 1970 -1971
Cette saison est à marquer d’une pierre blanche car l’équipe première termine première de sa poule, s’adjuge le titre de champion du District de la Haute –Vienne et monte en promotion de Ligue.
Les buts sont gardés par un goal expérimenté, PERRIER, protégés par une défense aguerrie ou l’on trouve Michel VOISIN, Jean Marie DESSELAS, Patrice VALETTE et le jeune Jean Pierre TIGOULET, qui 10 ans plus tard sera président du club. En attaque le virevoltant Dany JAMIN, bien servi par Jean Paul LASPOUGEAS, Jean Claude BARRIERE et MEDEREL.
Saison 1971 – 1972
C’est presque la même équipe que la saison précédente. Parmi les nouveaux, un attaquant, MEDEUF.