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Nés à Nexon ils sont morts lors des combats de la Guerre de 1914-1918.

100 ans après la fin de la Première Guerre Mondiale, revenons sur quelques chiffres qui nous rappelleront les drames vécus par les familles qui ont vu mourir leurs enfants dans la fleur de l’âge.

La lecture du Journal le 12 novembre 1918 a envahie de joie les familles qui voyaient enfin la Victoire et la Paix.

117 jeunes garçons nés à Nexon sont morts lors de la Première Guerre Mondiale. Le nom de chacun d’entre eux ne figure pas sur le monument aux morts de Nexon, leur décès ayant été transcrit sur les registres d’une autre commune du fait de leur déménagement depuis leur naissance.

J’ai déjà publié la liste des nexonnais qui figure sur le monument aux morts. Mais tous ne sont pas nés à Nexon. Certains nés à Nexon avaient quitté la commune au moment ou ils ont été mobilisés et inversement d’autres qui n’étaient pas nés à Nexon y résidaient lorsqu’ils sont partis au combat. Ainsi sur les 110 noms transcrits à Nexon, 43 sont nés dans cette commune.

Voici la liste des 63 garçons nés à Nexon, morts ou disparu lors de cette guerre, dont le nom a été transcrit dans une autre commune.

Nés à Nexon et morts à la guerre leur nom figure sur d’autres monuments aux morts.

ADAM   Jean Baptiste, né le 21 octobre 1894 à Nexon, Caporal au 14e RI, décédé le 25 décembre 1918 des suites d’une maladie, inscrit à Limoges.

ASTIER Louis, né le 25 août 1886 à Nexon, soldat au 209e RI, tué à l’ennemi le 26 septembre 1914 à Perthes-lès-Hurlus (Marne) inscrit à St. Hilaire-les- Places.

AUDOIN Jean, né le 7 octobre 1890 à Nexon, Soldat au 1e RCA, Tué à l’ennemi le 12 décembre 1914 à Anzin-St-Aubin (Pas-de-Calais) inscrit à Limoges. Né à Mazerieux de père inconnu

AUTHIER Antoine, né le 9 juin 1870 à Nexon, soldat au 102e RI, décédés des suites de blessures le 6 octobre 1915 à     Sains-en-Gohelle (Pas-de-Calais) inscrit à La Roche-L’Abeille

AUZEMERY Pierre, né le 28 avril 1897 à Nexon, Soldat au 135e RI, décédé suite à des blessures de guerre le 20 août 1918 à l’hôpital complémentaire de Beauvais          (Oise), inscrit à Limoges.

AYMARD Louis, né le 02 octobre 1888 à Nexon, Trompette au 52e RAC, tué à l’ennemi   le 28 août 1914 à Moislains (Somme) inscrit à Limoges.

BEAUDEMOULIN Léonard, né le 17 avril 1892 à Nexon, Sapeur au 2e RG, Tué à l’ennemi le 15 mai 1915 au Bois de la Gruerie (Marne) inscrit à Limoges.

BERGER Ferréol né le 27 mai 1879 à Nexon, Adjudant au 50e RI, tué le 1 juillet 1915 à Nevraumont (Belgique) transcrit à Périgueux.

BONNAUD Léonard, né le 29 juin 1884 à Nexon, soldat au 207e RI, Tué à l’ennemi le 7 janvier, tué le 7 janvier 1916 dans les tranchées d’Agny (Pas-de-Calais) inscrit aux Cars.

BORIE Adrien, né le 17 juin 1895 à Nexon, soldat au 122e RI, décédé d’une maladie en service le 3 novembre 1915 à l’hôpital mixte de Saint-Yrieix, transcrit à St. Yrieix.

BOUBY Martial, né le 1 décembre 1881 à Nexon, soldat au 106e RI, décédé à Grand Rattentout près de Dieue (Meuse) le 13 avril 1915 à la suites de blessures, inscrit à Janailhac.

BOYER Jean, né le 29 juin 1885 à Nexon, soldat au 250e RI, Tué à l’ennemi le 13 octobre 1914 à Nesle (Somme) transcrit à Jourgnac.

BREUIL Louis, né le 06 décembre 1888 à Nexon , Brigadier au 53e RA, Tué à l’ennemi le 10 avril 1917 à Soupir (Aisne), transcrit à Limoges.

CHARRIER Pierre, né le 5 juin 1884 à Nexon, soldat au 7e RI, tué à l’ennemi le 2 avril 1916 à La Harazée (Marne), transcrit à Landouge – Limoges.

CHAUSSE Adrien né le 11 avril 1892, soldat au 172e RI, Tué à l’ennemi le 13 février 1915 à Burnhaupt (Alsace) transcrit à La Meyze.

CHAUSSE Jean Baptiste, né le 29 août 1896 à Nexon, soldat au 65e RI, tué à l’ennemi le 23 juin 1916 à Thiaumont (Meuse) transcrit à La Meyze.

CHEMINAUD Pierre, né le 28 mars 1877 à Nexon, soldat au 95e RIT, décédé suite à des blessures de guerre à Bras (Meuse) le 25 octobre 1915, transcrit à Ladignac.

COUDERT Jules  né le 30 juin 1887 à Nexon, Soldat au 204e RI, tué à l’ennemi le 30 mai 1918 à Villers-la-Fosse (Aisne) transcrit à Limoges.

COULON Etienne, né le 8 aout 1886-09-08 à Nexon, soldat au 263e RI, tué à l’ennemi le 22 octobre 1914 à Rouvroy-en-Santerre (Somme) transcrit à Thiviers (Dordogne).

DELOTTE Antoine, né le 21 septembre 1896 à Nexon, soldat au 363e RI, tué à l’ennemi le 16 avril 1917 à Brimont (Marne) transcrit à Pageas.

DENIS Léonard, né le 25 juillet 1884 à Nexon, Soldat au 207e RI, tué à l’ennemi le 29 avril 1917 à Prosnes  (Marne), transcrit à Limoges.

DESBORDES Marius, né le 26 mai 1898 à Nexon, soldat au 279e RI, tué à l’ennemi le 31 juillet 1918 à Fère-en-Tardenois (Aisne), transcrit à Paris.

DESBORDES Pierre, né le 28 novembre 1881 à Nexon, soldat au 4e RG, Tué à l’ennemi le 4 novembre 1918 à Tielt (Belgique) transcrit à Isle.

DIEUAIDE Gabriel Marcel, né le 8 mai 1894 à Nexon, Soldat au 2e RMZ, tué à l’ennemi le 24 mai 1915 sur le Canal de l’Yser (Belgique) transcrit à Limoges.

DINTRAS Pierre, né le 07 octobre 1899 à Nexon, Soldat au 85e RAL, mort de maladie en service le 24 juillet 1919 à l’hôpital militaire Desgenettes à Lyon (Rhône) transcrit à Limoges.

DURAND Jean Baptiste, né le 21 janvier 1894 à Nexon, soldat au 152e RI, tué à l’ennemi le 22 décembre 1915 à Hartmannswillerkopf  (Alsace), transcrit au Vigen (Haute-Vienne)

DUVERNEIX Martial, né le 13 avril 1891 à Nexon, soldat au 127e RI, tué à l’ennemi le 15 mars 1915 à la ferme Beauséjour à Minaucourt (Marne), transcrit à Janailhac.

FAUCHER Jean, né le 10 mai 1887 à Nexon, soldat au 106e RAL, décédé de ses blessures de guerre le 6 avril 1918 à Rouvroy-les-Merles (ambulance 4/6) dans l’Oise, transcrit à Ladignac.

FAURE Marcel, né le 22 octobre 1888 à Nexon, soldat au 412e RI, tué à l’ennemi le 10 avril 1916 à Marson (Marne), transcrit à La Roche-l’Abeille.

FITTE Jean, né le 28 décembre 1880 à Nexon, Adjudant au 155e RI, décédé de maladie en service le 19 juillet 1918 à l’hôpital mixte de Beauvais (Oise), transcrit à Paris.

FONCHY Jean, né le 3 octobre 1884 à Nexon, soldat au 13e RI, décédé de ses blessures de guerre le 8 avril 1918 dans l’ambulance 5/59 à Royallieu (Oise). Transcrit à St. Hilaire-les-Places

FRAISSE Jean, né le 08 décembre 1895 à Nexon, Soldat au 37e RIC, tué à l’ennemi le 4 octobre 1915 au Camp d’Elberfeld en Champagne (Marne). Transcrit à Limoges.

FRUGIER Edouard Marie né le 24 septembre 1886 à Nexon, Soldat au 213e RA, tué le 3 juin 1918 à La Ferté-Milon (Aisne), transcrit à Limoges. Fils du Dr Frugier.

GIBAUD Martial, né le 5 mars 1893 à Nexon, soldat au 21e RI, disparu le 30 septembre 1914 à Souain (Marne). Transcrit à St. Yrieix la Perche.

GRELONNEAU Jean Baptiste, né le 5 avril 1895 à Nexon, soldat au 83e RI, tué à l’ennemi le 3 aout 1915 à Arras (Pas-de-Calais). Transcrit à Rilhac Lastours.

HELIAS Jules né le 07 mars 1889 à Nexon, Caporal au 63e RI, décédé à la suite d’une chute le 6 septembre 1917 à la station sanitaire de Montlieu (Charente-Inférieure). Transcrit à Limoges.

JOUHAUD Jean, né le 10 septembre 1882 à Nexon, caporal au 42e RI, tué à l’ennemi le 27 mai 1918 à Locre (Belgique). Transcrit à Flavignac.

JOUHAUD Louis, né le    1er janvier 1887 à Nexon, soldat au 91e RI, décédé des suites de ses blessures de guerre le 29 avril 1915 à l’hôpital temporaire n°1 à Verdun (Meuse). Transcrit à Thiviers (Dordogne).

LABORIE Léonard, né le 21 septembre 1890 à Nexon, soldat au 78e RI, tué à l’ennemi à Flirey (Meurthe-et-Moselle) le 14 avril 1915. Transcrit à Limoges.

LAMONERIE Louis, né le 31 mars 1883 à Nexon, soldat au 151e RI. Tué à l’ennemi le 28 janvier 1915 à La Harazée (Marne). Transcrit à Périgueux (Dordogne).

LAVERGNE René, né le 26 mars 1898 à Nexon, soldat au 14e RI. Tué à l’ennemi  le 29 novembre 1917 à Gouvieux (Oise). Transcrit à Les Hurlus (Marne).

LELONG Henri Laurent, né le 6 janvier 1873, soldat au 112e RIT, décédé des suites de ses blessures de guerre le 10 décembre 1916 à Suzanne (ambulance 2/67) dans la Somme. Transcrit à Caen (Calvados).

MASSALOUX François, né le 15 décembre 1888 à Nexon, soldat au 100e RI. Tué à l’ennemi le 13 septembre 1915 à La Harazée (Marne). Transcrit à Tulle (Corrèze).

MATHIEU Jean  Baptiste, né le 9 mars 1881 à Nexon. Soldat au 11e RI. Tué à l’ennemi le 4 aout 1916 à Fleury (Aude). Transcrit à Limoges.

MAUD   Simon, né le 15 aout 1895 à Nexon, soldat au 115e RI. Mort des suites de ses blessures de guerre le 8 mars 1916 à Braux-Sainte-Cohière (Marne). Transcrit à Le Blanc (Indre).

MEINIER Paul, né le 2 avril 1890 à Nexon. Soldat au 134e RA. Décédé d’une maladie en service (Grippe et bronchite) le 7 octobre à 1918-10-07 à hôpital militaire 89 bis de Vizille (Isère). Transcrit à St. Dié (Vosges).

MOUNIER François né le 7 mars 1890 à Nexon, soldat au 78e RI. Mort pour la France le 28 aout 1914 à Raucourt (Ardennes), transcrit à Limoges.

NOUAILHAS Louis, né le 7 octobre 1886 à Nexon. Soldat au 117e RI, tué à l’ennemi le 17 mai 1917 à Moronvilliers (Marne). Transcrit à Burgnac.

PASCAL Henri, né le 26 février 1892 à Nexon, soldat au 78e RI.  Disparu le 28 aout 1914 à Raucourt (Ardennes). Transcrit à             St. Yrieix la Perche.

PATAUD Léonard, né le 22 mai 1882 à Nexon. Soldat au 31e RI. Tué à l’ennemi le 16 mai 1915 à Vauquois (Meuse). Transcrit à Eymoutiers.

PATAUD Pierre, né le 12 avril 1889 à Nexon. Soldat au 78e RI. Tué à l’ennemi le 21 décembre 1914 à Jonchery (Marne). Transcrit à Nedde.

PIQUET Antoine, né le 1er octobre 1893 à Nexon. Caporal au 63e RI. Décédé des suites de ses blessures de guerre le 25 septembre 1915 à Habarcq (Pas-de-Calais). Transcrit à Condat.

PIQUET Antoine, né le 13 avril 1885 à Nexon. Soldat au 151e RI . Tué à l’ennemi le 15 mars 1916 à la Côte du Poivre (Bois d’Haudremont) dans la Meuse. Transcrit à St. Hilaire-les-Places.

PIQUET Martial, né le 2 janvier 1894 à Nexon, soldat au 26e RI. Tué à l’ennemi   le 18 octobre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Transcrit à St. Hilaire-les-Places.

PLANTADIS Martial, né le 11 aout 1888 à Nexon. Soldat au 7e RI. Tué à l’ennemi le 26 septembre 1914 à Minaucourt (Marne). Transcrit à Beynac         .

PRADEAU Pierre né le 3 aout 1882 à Nexon, soldat au 241e RI. Tué à l’ennemi le 27 juin 1916 à Fleury (Meuse). Transcrit à St. Martin-le-Vieux.

ROCHE Jean, né le 26 avril 1892 à Nexon. Soldat au 138e RI. Disparu le 31 aout 1914 à Terron-sur-Aisne (Ardennes). Transcrit à Burgnac.

TRICARD Guillaume, né le 26 juin 1894 à Nexon. Soldat au 90e RI. Décédé des suites de ses blessures le 27 juin 1915  à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Transcrit à La Meyze.

TRICARD Pierre né le 29 mars à Nexon. Soldat au 90e RI. Décédé des suites de ses blessures le 21 décembre 1914 à Zonnebecke             (Belgique). Transcrit à Bosmie.

VALETTE Paul, né le 31 aout 1884 à Nexon, soldat au 138e RI. Tué à l’ennemi le 11 avril 1916 à Thierville (Meuse). Transcrit à Peyrilhac.

VENTAUD François né le 6 février 1875 à Nexon. Soldat au 135e RI. Tué à l’ennemi le 16 avril 1916 à Marre (Meuse). Transcrit à Beynac.

VEYRETOUT François Paul dit Emile, né le 13 mai 1887 à Nexon, soldat au 7e RI. Tué à l’ennemi le 11 juillet 1916 à Souville (Meuse). Transcrit à Levallois-Perret.

VIGNAUD François né le 28 novembre 1893 à Nexon. Soldat au 9e RI. Tué à l’ennemi le 3 aout 1916 à Fleury     (Meuse). Transcrit à Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne). Né de père inconnu.

 

Les premiers tués parmi les soldats nés à Nexon :

Le 18 aout 1914 Léon JOUHAUD, âgé de 21 ans, soldat au 21e RI est porté disparu à Russ en Alsace.

Le lendemain, le 19 aout, Louis BRUNERIE, 21 ans, soldat au 21e RI est tué à Hersbach en Alsace.

Le 22 aout, BERGER Ferréol, âgé de 35 ans, soldat au 50e RI trouvait la mort à Névraumont en Belgique.

Le 24 aout, GUYOT Jean, 26 ans, soldat au 211e RI est tué à Etain dans la Meuse.

Le 28 aout six jeunes sont tués : Louis AYMARD, 25 ans, Trompette au 52e à Moislains (Somme) ; Pierre LACORE, 23 ans, soldat au 63e RI, à La Besace (Ardennes) et Jean MATHIEU, 23 ans, soldat au 100e RI au même endroit. François MOUNIER, 24 ans et PASCAL Henri, 22 ans, tous les deux soldats au 78e RI, sont tués à Raucourt dans les Ardennes. Jean PRADEAU, 29 ans, soldat au 263e RI est tué à Rocquigny (Pas-de-Calais).

Le 31 aout Jean ROCHE, le 26 avril 1892, 22 ans, soldat au 138e RI est porté disparu à Terron-sur-Aisne (Ardennes).

Le dernier mort parmi les garçons nés à Nexon

Le dernier mort a été tué le 4 novembre 1918. DESBORDES Pierre qui servait au 4e RG  a été tué en Belgique à Tielt (ambulance 8/6 SP 180) lors de la reconquête lancée à partir de septembre 1918 par le Roi Albert. Il avait reçu du maréchal Foch le commandement du « Groupe d’armées des Flandres » constitué de l’armée belge, de la Deuxième armée britannique, de même taille (10 divisions britanniques + 2 divisions US), ainsi que de deux corps français (6 divisions), en plus d’une cavalerie.

Il y a eu 3 morts en novembre 1918, tous décédés de maladie. Léon LATOUILLE décédé le 19 octobre à Montmirail (ambulance 239) ; Marcel GUYONNAUD décédé le 9 octobre à l’hôpital n°64 à Arcis-sur-Aube (Aube) ; Paul MEINIER, le 7 octobre à l’hôpital militaire 89 bis de Vizille en Isère.

La grippe espagnole a fait des ravages au cours de l’année 1918. La première vague qui sévit au printemps 1918 fut assez peu virulente. Mais la seconde, à l’automne s’avéra particulièrement agressive pour les jeunes adultes. Du fait de la promiscuité, du manque d’hygiène et de l’affaiblissement physique et de leurs nombreux déplacements de nombreux soldats en furent victimes.

Soldats du camp militaire du Kansas aux Etats Unis, région d’où est partie l’épidémie

Des consignes strictes sont données aux habitants pour limiter la propagation de l’épidémie, les manifestations, spectacles…sont interdites.

Le Populaire 28 septembre 1918

Francisque Poulbot (1879 -1946), célèbre dessinateur et illustrateur dont le nom est devenu le synonyme du titi parisien à illustré la crainte qu’engendrait l’épidémie de grippe espagnole.

Carte postale de Poulbot

 

Les plus jeunes enfants de Nexon tués à la guerre

Le plus jeune est René LAVERGNE tué à 19 ans et 8 mois le 29 novembre 1917 au Village des Hurlus, l’un des 5 villages détruit du camp de Suippes.

Suippes: Monument en mémoire des villages disparus de Champagne

Dix jeunes sont morts alors qu’ils avaient juste 20 ans : Léonard BECHADE, Adrien BORIE, Jean Baptiste CHAUSSE, Marius DESBORDES, Pierre DINTRAS, Jean FRAISSE, Jean Baptiste GRELONNEAU, Marcel   GUYONNAUD, Jean Baptiste GUYOT et Pierre TRICARD. Jean Baptiste GUYOT est mort en captivité au Lazaret n°4 à Trèves.

Ainsi sur les 33 jeunes nés en 1898 à Nexon 10 sont morts à 20 ans. On mesure les ravages faits par cette guerre dans les campagnes !

Mais il n’y a pas que des jeunes qui meurent.

Le plus âgé des nexonnais avait 45 ans. Il s’agit d’Antoine AUTHIER qui était né le 9 juin 1870 au village de Montezol. Ayant perdu un frère au service il est dispensé mais il est appelé le 10 novembre 1891 à l’activité au 63e RI. Il est mis en congé le 22 septembre 1892. Il est rappelé à l’activité par décret du 1er aout 1914. Il arrive au corps le 30 mars 1915, passe au 102e Régiment territorial d’infanterie. Il décède le 6 octobre 1915 des suites de ses blessures de guerre.

Henri LELONG est mort à 43 ans et François VENTAUD à 41 ans.

Jean PERRIER est palefrenier. Au Conseil de révision il tire le numéro 44 et il déclaré propre au service. Appelé au 31e RI le 16 novembre 1897 il est réformé temporairement le 19 mai 1899 pour bronchite chronique suspecte. Rappelé à la suite du décret de Mobilisation générale il arrive au corps le 6 aout 1914 et décède le 7 février 1915, à 39 ans des suites d’une fièvre typhoïde.

Registre militaire de Jean PERRIER

Pierre CHEMINAUD et Jean Baptiste LAMONERIE avaient 38 ans et Ferréol BERGER 35 ans.

 

Registre militaire de Jean Baptiste LAMONERIE 

Tous ces hommes étaient des soldats de 2ème classe.

Les batailles meurtrières

La bataille de VERDUN en 1916.

Elle débute le 21 février 1916 et pendant plusieurs mois des combats féroces vont se dérouler autours des forts construits sur les collines au Nord-Est de Verdun. 4 jeunes y trouvent la mort : Pierre PRADEAU le 27 juin à Fleury, François VIGNAUD le 3 aout également à Fleury, Jean Baptiste MATHIEU le 4 aout et le 8 aout Jean Martial MEYNIER lors de la reprise de l’ouvrage de Thiaumont.

Les lieux de la bataille de Verdun. Thiaumont et Fleury dans le cercle rouge.

L’ouvrage de Thiaumont en 1915 et en 1916 après les bombardements incessants des allemands

En 1917 les offensives du général NIVELLE.

En décembre 1916 JOFFRE qui préparait une offensive est remplacé par le général Robert NIVELLE qui jouit d’une grande popularité en raison de ses succès à Verdun. Il reprend le plan de JOFFRE et souhaite percer le front compris entre Soissons et Reims (environ 40 km) avec deux armées ; une troisième doit exploiter la percée vers la Belgique. Le chemin des Dames constitue une partie du secteur d’attaque (25 km).

L’optimisme du généralissime et les préparatifs gigantesques suscitent un immense espoir, au front comme à l’arrière. Cependant, le haut commandement ne tient pas compte des difficultés que représentent le terrain et les défenses en profondeur allemandes.Après une préparation d’artillerie d’une dizaine de jours, les fantassins français attaquent dans l’Aisne le 16 avril à 6 heures du matin. Dès les premières heures, les hommes réalisent que l’offensive est un échec, avec des pertes importantes. Le désastre est amplifié par les insuffisances logistiques et un service de santé dépassé. Interrompue le 20 avril, l’offensive reprend le 4 mai avant d’être abandonnée le 15 mai.

Le 16 avril Antoine DELOTTE est tué, le 23 avril Léonard DENIS et Henri DUVERNEIX tombent.

Interrompue le 20 avril, l’offensive reprend le 4 mai avant d’être abandonnée le 15 mai. Le ministre de la Guerre PAINLEVÉ remplace alors NIVELLE par PÉTAIN.

Les attaques se poursuivent en particulier à l’Est de Reims avec la conquête du massif de Moronvilliers du 17 avril au 20 mai 1917. Louis NOUAILHAS et Jean PATAUD perdent la vie respectivement le 17 et le 20 mai.

Fin de la Guerre

L’armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne, le lundi 11 novembre à 5h15 du matin.

 

Après la signature de l’armistice, au premier plan le maréchal Foch, encadré par les amiraux britanniques Hope et Rosslyn Wemyss.

A 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée.

Au front, les clairons sonnent le « Cessez-le-Feu », la « Marseillaise » jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand.

L’histoire de Nexon vue à travers les délibérations du conseil municipal : XVIII – 1938 – 1945

Année 1939

Le 7 mai 1939 le conseil décide d’abandonner le projet de remplacement du chemin surplombant la carrière GUYOT et de demander sa suppression pure et simple à partir de la maison ROCHE. Il demande que la carrière GUYOT soit entourée de barrières solides.

Le 2 juillet 1939 vote de crédits pour réparations aux chemins.

Le conseil qui avait supprimé l’heure d’ouverture des foires, considérant que les foires commencent à trois heures du matin, décide de reprendre la réglementation et demande au Maire de prendre un arrêté à cet effet.

Le 29 Octobre 1939, le Maire soumet au conseil le projet de désaffectation du chemin de la carrière du Courdein et devant les très nombreuses protestations des habitants contre cette suppression, rejette le projet et renvoie l’affaire à la fin des hostilités.

En 1954, plus de dix après cette décision, mes frères et moi partons du Courdein pour aller à l’école à pied. Plusieurs garçons et filles nous ont rejoint, les plus éloignés venaient du Mas Pélissou et de Noyéras puis La Bouenne. Nous nous retrouvions à une dizaine à passer par ce chemin des Rochilles. La carrière était exploitée par M. GUYOT, dit Cadirou. Lorsqu’il y avait un tir de mine, un homme avec un chiffon rouge nous arrêtait pendant la durée des explosions. Nous marchions en file indienne sur le bord de l’ancienne carrière jusqu’à la maison de Madame Roche, aujourd’hui maison Buisson. Parfois il y avait quelques bousculades mais nous n’avons jamais eu conscience d’un danger. Ce n’était pas le cas de nos parents. Ils ont souvent rappelé cette décision de 1939, ils ont essayé de faire décaler le chemin à une dizaine de mètres du bord de l’ancienne carrière. Et puis un jour plus personne n’est allé à l’école à pied, le ramassage scolaire a été mis en place, la carrière a cessé son activité…

Année 1940

Le 5 Mai 1940, Clément BOYER est désigné comme gérant de la bascule.

Le 14 Juillet 1940 le Conseil décide l’adhésion de la commune au Fonds de Compensation.

Année 1941

Le 1er mars 1941 est installé le nouveau conseil municipal, désigné par le Préfet, à savoir : MOURET, GARRAUD, JUMEAUX LAFOND, MASPATAUD, de NEXON Thérèse, QUEYROI, SANCIAUD, PRADEAU, JOURDE, AUTHIER, VILLOUTREIX, BARRET, CHIROL, FAUCHER, GUYOT, ADAM, QUINQUE, GIRARDY.

M. BOUTAUD LACOMBE reste Maire et Messieurs GARRAUD et MOURET sont désignés comme adjoints.

Le 9 Mai le conseil décide la création d’un terrain de sport en bordure de l’étang de La Lande sur la parcelle SAZERAT et il en demande l’expropriation.

Par suite de la construction du camp d’internement sur la route de Limoges, l’eau manque dans le bourg et il est demandé de nouvelles recherches de sources et de captages.

Le 9 juillet 1941, quatre personnes sont embauchées pour l’établissement et la distribution des cartes d’alimentation.

Le Maire est autorisé à passer bail avec M. BEZIAU pour l’installation d’une tuerie.

Le 10 août 1941 location d’un immeuble à M. THOMAS pour l’installation d’un dispensaire.

Le 5 octobre 1941 les réparations à la toiture de l’église sont adoptées. Les Arbres de la Place seront élagués.

Un emprunt de 70,000 francs est contracté pour les chemins de Bonnetie et des Réserves,

400 francs seront payés à M. PAUZET aux Vanneaux pour dégâts occasionnés par les recherches d’eau.

Une machine à écrire est prise en location à raison de 60 francs par mois.

Mme Vve LASPOUGEAS ayant cédé à ses enfants, ceux-ci demandent une augmentation de 2 F par mètre cube sur le prix de 36 francs convenu pour le transport des pierres sur la route de Bonnetie.

M. CHAMBON Vétérinaire est désigné en remplacement de M. BEZIAU.

La Commune de St-MAURICE LES BROUSSES demande son rattachement au canton de NEXON.

Année 1943

Le 15 janvier mil neuf cent quarante-trois le Préfet désigne M. François LAPLAUD comme Maire de Nexon. Il est installé le 29 janvier en présence du Secrétaire Général de la Préfecture. A la suite de cette nomination, et avant de se séparer, le Conseil vote un ordre du jour de confiance au Maréchal PÉTAIN et au Président LAVAL.

Le 14 février le conseil décide de louer le terrain de la Seyne à M. de NEXON pour servir de terrain de sport sur la base de 3.000 Kg de foin par an.

Le 30 mai le conseil contracte un emprunt de 23.000 F pour divers travaux, cloisons mairie, caisses pour armes, réparations Eglise

Une somme de 50 F est allouée à chaque élève reçu au certificat d’études.

Le règlement départemental de lutte contre l’incendie est approuvé.

Des guérites seront construites pour les gardes voies.

Mme MARAUD est désignée comme femme de service aux Ecoles.

Une subvention de 5 000 F est allouée à la Ville de CALAIS.

Le prix des concessions au cimetière est porté à 200 F le mètre.

Le conseil vote une somme de 6.000 F pour envoi de colis aux prisonniers de guerre.

Année 1944

Le 13 février 1944, vente de 3 sapins au cimetière.

Le 14 Mai 1944 le Service des Ponts et Chaussées est désigné comme conseil de la commune en matière de voirie et distribution d’eau.

Le 3 septembre 1944 le conseil donne sa démission au Préfet de la Haute-Vienne, par suite de la création du Comité de Libération et pour ne pas gêner le fonctionnement de ces comités et lui permettre de prendre ses responsabilités.

Le 22 Septembre 1944 à 15 heures, la Délégation Municipale désignée par Mr le Préfet, par arrêté du 20 septembre 1944 prend possession de ses fonctions. Elle se compose de : M.M. NOUHAUD Jean, GAUMY Roger, PERRIARD Pierre, FAURE Raymond, BUISSON Georges, LAGORCE Louis, LARCHER Antoine, ANDRÉ Serge, ABEILLON Louis, LONGEQUEUE André, LASPERAS René, DUPUYDENUS René, PRADEAU Louis-Jean, DUDOGNON Henri, LATHIERE Emile, CHAUVIER Léonard.

Cette délégation est installée par M. LAPLAUD, ancien Maire, comme la Loi le veut.

Aussitôt il est procédé à l’élection du Maire.  M. GAUMY est élu Maire par 15 voix sur 16. M.M. LONGEQUEUE et LAGORCE obtiennent chacun 8 voix sur 16 votants, et M. LAGORCE est élu 1er adjoint au bénéfice de l’âge, après 3 tours de scrutin. M. LONGEQUEUE est élu 2ème Adjoint par 8 voix contre 4 à M. SERGE André et 2 à M. ABEILLON. Diverses commissions sont désignées. La démission de Mme PINGARD est acceptée.

La création d’un marché le samedi est demandée,

M. DUDOGNON Henri est désigné comme représentant du Comité aux Milices Patriotiques,

Une demande est faite pour obtenir du sulfate de cuivre pour les semailles.

M.M. PERRIARD, DUDOGNON et SERGE sont désignés pour faire partie de la commission du lait en vue d’examiner les réclamations.

Une demande est adressée au ravitaillement général pour qu’il soit attribué un veau de lait par semaine à chaque boucher.

Une collecte faite parmi les membres du Conseil au profit des FFI produit la somme de 1 020 F.

Mademoiselle PAULIAT Alice est nommée secrétaire adjointe. Le Conseil Municipal demande que des élections Municipales aient lieu normalement afin que les électeurs fassent leur choix et s’¬élève contre le rétablissement des municipalités en place en 1939.

Le 15 Octobre 1944, la commission administrative du bureau de bienfaisance est désignée comme suit : GAUMY, ANDRÉ, SERGE, PRADEAU Jean.

Le 20 novembre 1944, l’école ménagère s’installe pour 3 mois à Nexon.

Les pesées résultant des réquisitions seront effectuées à la bascule publique de Nexon,

M. BREIX est chargé de réparer le pont en bois au village d’Aixette.

Un délaissé de chemin public est vendu, à Mr de Nexon.

Mesdames FAUCHER et GUYOT sont désignées comme cuisinières à la cantine scolaire.

Un don de 5 000 F est accepté pour l’entretien de la tombe de J.B. LAFARET.

Les indemnités des Sapeurs-Pompiers sont relevées. Les salaires du personnel sont augmentés.

Année 1945

Le 15 avril 1945, M. FAURE , Secrétaire de Mairie, donne sa démission.

M. SAUTARAINIER est adjudicataire pour l’enlèvement des boues.

Une rente de 90 F est acceptée pour l’entretien de la tombe de Mme Vve GROPAS.

Des pourparlers sont engagés avec Mr de NEXON pour l’acquisition de terrains nécessaires à l’aménagement d’un terrain de sport.

Le 29 avril 1945 sont élus conseillers municipaux : LATHIERE Emile, PAULIAT Mathurin, BREIX, LALLET François, MAGNAUD François, DESMOULIN Pierre, NARDOT Jean, MOURIER Pierre, CHAUVIER Léonard, DUDOGNON Henri, RIVIÈRE Louis, PRADEAU Jean, MENICOT Jean, PERRIARD Pierre, MONTY Pierre, LARCHER Antoine, BECHADE, BUISSON Georges, ABEILLON Louis, CHABRIER, BECHADE Germain.

Le conseil est installé par M. GAUMY Roger le 18 Mai 1945. Monsieur PAULIAT est élu Maire par 19 voix, M. PERRIARD Pierre 1er adjoint par 16 voix et M. LATHIERE Emile 2° adjoint par 17 voix.

Le 10 juin 1945 les diverses commissions sont désignées. Le conseil émet le vœu que la retraite des vieux travailleurs soit étendue à tous les artisans, commerçants, fermiers, métayers et agriculteurs.

Le 22 juillet 1945, une boite aux lettres sera installée au village de Biard.

Un lavoir sera construit au centre du bourg (lavoir rue des écoles)

M. REYNES est désigné comme architecte. Deux bancs seront installés sous les arbres.

Le conseil proteste contre la suppression du poste d’agent voyer de Nexon.

Le 6 septembre 1945, M. THEBAULT est désigné comme Secrétaire de Mairie. Mademoiselle Germaine MASSALOUX est désignée pour la distribution des cartes d’alimentation.

M. THEBAULT est nommé sous caissier de la Caisse d’Epargne, succursale de Nexon.

Le conseil autorise le Maire à faire le nécessaire pour la libération du logement occupé par Mme Vve FAURE.

M. MALITTE est désigné comme porteur de dépêches. Les travaux de réparations seront effectués à la bascule publique, au lavoir de Biard et de la Grange.

L’indemnité de fonctions est votée à M. PAULIAT, Maire.

Le conseil demande le déclassement du chemin des Rochilles au Courdein et la mise à l’enquête de cette demande.

Le conseil demande la construction d’une tuerie municipale.

Une demande est adressée aux Ponts et Chaussées pour l’agrandissement du carrefour du cimetière.

 

Reconnaissez vous cette ferme ? C’est trouvé !

Une famille belge est venue à Nexon cet été et a cherché à retrouver une ferme où leurs parents avaient séjourné en juin 1940 comme réfugiés. Ils n’avaient qu’une photo et un lieur Nexon.

Le secrétariat de la mairie n’a pas pu les renseigner et les a aiguillés vers ce blog.

Je vous montre la photo en espérant que quelqu’un reconnaîtra la ferme ou l’une des personne présente sur la photo.

Merci.

Ça y est, la ferme est reconnue !

Grace à M. DELIAT, président de l’Amicale des aînés, la ferme a été identifiée. Elle est située au Mas Pataud à Janailhac. Monsieur René GIBAUD s’est reconnu sur la photo où figurent ses parents et son oncle. Ils étaient métayers sur la ferme de M. BOUTAUD-LACOMBE où ils sont restés jusqu’au début des années 1960.

En Juillet 1940, Denise PIRAUX épouse ELIS  avait quitté la Belgique envahie pour se réfugier en France avec sa fille Marie-Louise ELIS, Clarisse LUSIAUX et René LUSIAUX âgé alors de onze ans. C’est Geneviève LUSIAUX, la nièce de René LUSIAUX, qui de passage à Nexon en août dernier espérait voir la ferme où sa famille avait séjourné lors de l’exode de juillet 1940.

La ferme a été vendue à la fin des années 1960. La tempête de 1999 a détruit la toiture. Le propriétaire ne l’a pas faite réparer. La végétation a envahi les murs qui s’effondrent.

La ferme en septembre 2018

Hommage à Madame Huguette Billaudelle, une militante du savoir passionnée par l’histoire et la défense du patrimoine.

Madame Huguette Billaudelle est décédée le 3 septembre 2018. Elle avait 88 ans. Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer Huguette Billaudelle car lorsque j’ai commencé à écrire ce blog elle était déjà partie dans un monde ou la communication ne s’effectue plus par des paroles.

De nombreuses personnes m’ont parlé d’elle, à commencer par René Rebière. J’ai lu et utilisé pour ce blog l’énorme travail qu’elle a effectué en relisant les délibérations du Conseil municipal pour les années 1790, 1791 et 1792, travail qui a été publié par la Mairie de Nexon en 1989 sous le titre « Nexon au temps de la Révolution Chronique de 1790-1791-1792 ».

Bénévole à l’Office de Tourisme du Pays de Nexon pendant de nombreuses années on peut écouter l’entretien enregistré en octobre 2010 par des jeunes du centre social dans le cadre de la Semaine Bleue « Semaine nationale des retraités et personnes âgées » à cette adresse : http://www.aajpn.fr/article-des-interviews-de-benevoles-du-pays-de-nexon-sur-les-ondes-et-sur-la-toile-59706097.html

Elle explique ce qu’est le bénévolat, l’importance qu’il y a à toujours chercher à accroitre ses connaissances, combien les rencontres et la découverte des autres est enrichissante… C’est un beau témoignage qui marque l’engagement d’une vie.

Cet engagement elle le confirme dans les travaux du Groupe Français d’Education Nouvelle (G.F.E.N.) en écrivant un chapitre de l’ouvrage « La vraie égalité : Le savoir pour tous ».

 

J’ai découvert que Madame Billaudelle à l’origine du musée des Tuileries de Puycheny. C’est émue qu’en mai 2012, alors âgée de 84, elle assiste à l’inauguration de l’espace naturel constitué par la lande à serpentine La Rousseille-Puycheny qui recouvre l’ancien site d’extraction d’argile qui servait autrefois aux tuiliers-feuillardiers.

 

Photo Le Populaire du 29/05/2012

Lors de cette inauguration, Marc Pouyet, artiste creusois, avait réalisé un « land art » une œuvre éphémère créer avec les éléments de la nature, dans la nature.

 

Mes sincères condoléances à toute sa famille.

Sépultures et cimetières hier et aujourd’hui : II- les sépultures en propriété privée

L’inhumation dans une propriété privée est exceptionnelle mais elle est possible. Elle est autorisée par le préfet du département où est située cette propriété sur attestation que les formalités prescrites par l’article R. 2213-17 du Code Général des Collectivités territoriales (constat du décès par l’officier d’état civil) et aux articles 78 et suivants du code civil (relatifs à l’acte de décès) ont été accomplies et après avis d’un hydrogéologue agréé. Il faut que la propriété soit hors de l’enceinte des villes et des bourgs et à la distance d’au moins 35 mètres.

Sauf modification notable du site et de ses environs, si plusieurs inhumations ont lieu sur le même terrain privé, l’administration considère qu’il n’est point besoin de solliciter un avis pour chacune d’elles, le premier avis étant suffisant.

A Nexon les seules inhumations sur terrain privé au cours des dernières décennies ont été effectuées dans la Chapelle de la famille de Nexon située dans le parc du château.

La chapelle dans le parc du château sous le soleil de juillet  

La Chapelle avant sa rénovation

CHAPELLE DU PARC DU CHÂTEAU DE NEXON

SÉPULTURE DE LA FAMILLE DE GAY DE NEXON

 

– Baronne Jean-Baptiste de GAY de NEXON, née Anne de VEYRINAS (1736 – 1806)

– Baron Jean Baptiste Ferréol de GAY de NEXON Dit Monsieur de Campagne (1761 – 1844)

– Baron François Alexis de GAY de NEXON Chevalier de Saint Louis (1769-1837)

– Général Marquis Félix de NARP, Maréchal de camp près l’armée Belge (1786- 1844)

– Abbé Luc de GAY de NEXON, Grand Vicaire d`Oloron (1754 – 1846)

– Marie Clotilde de GAY de NEXON (1849- 1849)

– Comte Maurice de NARP (1824 – 1851)

– Marquise Félix de NARP, Née Alix Zoé de ROUVROY (1796 1851)

– Baronne François Alexis de GAY de NEXON, née Amable de BERMONDET de CROMIERES (1780-1858)

– Baron Astolphe Hippolyte de GAY de NEXON (1817 – 1876)

– Baronne Astolphe de GAY de NEXON, née Alix Clothilde de NARP (1828 – 1881)

– Baron Félix de GAY de NEXON (1850 – 1909)

– Baron Armand de GAY de NEXON (1847 – 1912)

– Baron Auguste de GAY de NEXON (1853- 1932)

– Baronne Armand de GAY de NEXON, née Marie-Antoinette de MONTBRON (1873- 1933)

– Baronne Auguste de GAY de NEXON, née Gertrude RICARDO (1863 – 1941)

– Baronne Maurice de GAY de NEXON, née Adrienne CHANEL (1882 – 1956)

– Mademoiselle Thérèse de GAY de NEXON (1890 – 1961)

– Baron Maurice de GAY de NEXON (1884 – 1967)

– Baron Robert de GAY de NEXON (1892 – 1967)

– Baron Georges de GAY de NEXON (1900 – 1973)

– Baronne Georges de GAY de NEXON, née Anne Renée CESBRON-LAVAU (1902 – 2005)

– Madame Lieselotte DIELS, née DRABA (1919 – 2013)

 

Sépultures et cimetières hier et aujourd’hui : I- les sépultures dans l’église

On trouve dans les anciens registres de la paroisse des actes faisant mention de sépultures dans les chapelles de l’église de Nexon. Par exemple celui-ci de 1652 indique une inhumation devant la Chapelle Ste-Catherine : « Le troiziesme jour du mois d’avril mil six cent cinquante deux est décédée en la Communion de nostre mère la Ste-Eglise Anne Moureau veufve Mr Jean de Verneilh notre royal du bourg âgée de quatre vingt ans estant par moy Confessée et Communiée dont le Corps repose en ladtte esglize devant lautel de Ste-Catherine dont nous avons Commandé une grande messe de Mort a diacre et Sous diacre. F. Tarade prbtre vicaire de Nexon ». Plus tard, en 1672 c’est devant la chapelle de Notre Dame que la personne est enterrée : « Le 17e Xbre 1672 le sieur des places mourut âgé de 28 ans et fut ensevelit dans lesglise de Nexon q/ tombeaux de ses feux prédécesseurs devant l’autel de nostre dame pnt Mr Clément et Mr Laurans prêtre de Nexon fait par moy vicaire de Nexon. Guyot vicaire dudt Nexon ».

Une page du registre pour montrer la difficulté de lecture …

Comme dans tout le Limousin, les notables avaient à l’église leur banc de famille, et sous ce banc était creusé leur caveau funéraire. Les registres paroissiaux ne relatent pas systématiquement ce détail mais on trouve des références à des inhumations devant le banc de la famille de Nexon, par exemple : « Le dix huitième jour du mois de Juin mil sept cent soixante sept est décédé au Château de Nexon et a été inhumé devant le Ban de la Sélive, Monsieur Claude DEGAY fils de messire Jean-Baptiste Féréol Degay Ecuyer signeur de Nexon. Et de Darne Anne Hebrard âgé d’environ neuf ans, ont assisté à son enterrement Mefsire françois Alexis Degay Ecuyer Cher de l’ordre royal militaire de St-Louis et Me Jean Baptiste Deverneilh notre royal qui ont soussigné avec Moy. Denexou – Deverneilh – Cosnac curé de Nexon ». La famille de Nexon a gardé son banc dans l’église jusqu’à la fin des années 1960, date à laquelle l’abbé Redor, curé de la paroisse, le fit enlever, les mauvaises langues disant que c’était pour se chauffer car le presbytère était froid et humide et ses revenus très faibles !

Un acte de 1760 nous apprend que les membres de la Fabrique avaient dans l’église un caveau spécial  «  Le vingt troisiesme jour du mois de juin mil sept cent soixante est décédé au bourg après avoir reçu les sacrements de l’église et est inhumé dans le tombeau de la fabrique, St Annet Tarrade âgé de soixante huit ans ou environ, Juge de Nexon, ont assisté à l’enterrement Jean Bte Deverneilh procureur d’office et François Guyot Controlleur des actes qui ont signé Deverneilh proc ; d’office – Guyot Controlleur„ « Cosnac curé de Nexon »

L’existence de plusieurs tombeaux dans les différentes chapelles de l’église montre que l’église de Nexon est une vaste nécropole. On y relève plus de cinq cents inhumations faites entre 1650 et 1778.

Les pierres tombales se voient encore très nombreuses dans les différentes parties de l’église mais la plupart ont été retaillées, divisées ou changées de sens, lorsque le pavé, fortement détérioré pendant la période révolutionnaire fut réparé de fond en comble en 1802 ou 1803, au moment du rétablissement du culte.

A côté des familles nobles et des prêtres qui avaient, d’une façon bien établie et admise par tous, un droit de sépulture dans l’église, beaucoup d’autres, bourgeois, artisans, gens aisés des villages … prétendaient jouir de cette même faculté sans y avoir droit. Dès le règne de Henri IV, ces prétentions non justifiées étaient la cause de procès dans la France entière. Aussi les curés, et ceux de Nexon en particulier, s’entourent de précautions minutieuses afin que leurs paroissiens ne puissent se prévaloir de l’inhumation d’un des leurs dans l’église pour en conclure à un droit dans l’avenir. Dans ce cas, qui devint le plus fréquent au XVIIIe siècle, l’enterrement était dit « sans conséquence », et les actes mortuaires étaient rédigés de façon à éviter toute réclamation ou prétention ultérieure.

En voici quelques exemples choisis parmi les plus caractéristiques :

1689 – Décembre. « Le vingtiesme jour du mois et an susdict a été inhumée dans Leglise de Nexon Gabrielle Bonnet veufve de feu léonard de Combrouse décédée dans le pnt bourg le jour d’hier âgée d’environ cinquante ans sans que pour raison de ce qu’elle a été enterrée dans Lad. Eglise Jean de Combrouse son fils, ni les siens puissent prétendre aucun droit de sépulture dans Lad, église auquel Led de Combrouse a déclaré renoncer sans quoi Led enterrement n’aurait été fait dans Lad. Eglise et le dit de Combrouse a signé avec moy. Juge curé de Nexon – J de Combrouse »

1694 – Novembre. « Le trenième du mène mois et an que dessus a été inhumée dans Leglise de Nexon Françoise DECOUILHAC fille de Pierre DECOUILHAC et de Peyronne Puidenus sa femme du village de Mazérieux décédée le jour précédent, âgée d’environ trois mois, Led. Enterremt a été fait dans Leglise sans tirer à conséquence moyennant quarante sols que le père a donné pour les réparations. Juge Curé de Nexon ».

1695 – Novembre. « Le vingt et troisième du même mois et an que dsssus jay ensevely dans leglise de Nexon Jean DEVERNEILH mort le jour précédent âgé de huit jours. C’est pourtant sans conséquence et sans qu’ils puissent prétendre de se faire ensevelyr dans la ditte église sans le consentement de Monsieur le Curé. Bouthet vicaire de Nexon ».

1714 – « Le deuxième jour du mois d’avril 1714 a esté inhumé dans l’église de Nexon sans tirer à conséquence et pour don fait à l’églize Marie DEGAY femme de Pierre DUPUITREN auprésent bourg ».

1714 – Novembre. « Le 17e dud mois et an a esté inhumé Me Thomas Berny sieur de Noyéras – Juge de Nexon dans l’église de nexon sans tirer à conséquence et pour don fait à l’église pour paver lad, église décédé dans le présent bourg, âgé d’envrion 80 ans ».

1725 – « Le premier Novembre mille sept cent vingt cinq Pierre GIZARDIN apothicaire âgé d’environ cinquante ans a été enterré dans l’église en payant les droits accoutumés en présence de sa famille ».

Il est difficile de dire à combien se montaient ces droits accoutumés. Il est souvent question de donner quarante sols, cent sols, dix livres mais il s’agissait là, plutôt d’une donation spéciale que d’un tarif déterminé. Quelquefois aussi l’enterrement dans l’église était un honneur décerné à ceux qui avaient rendu à la paroisse des services signalés. Ainsi en 1742, François TARRADE du bourg, est enterré dans l’église pour avoir été « Caille des âmes » pendant trente ans. Il s’agit d’une sorte de confrérie qui avait pour fonction de recueillir les offrandes pour les âmes des défunts ; il en existait également une à Limoges dans la paroisse de St-Michel. Bien que les confréries fussent nombreuses avant la Révolution, celle-ci est la seule que mentionnent les registres paroissiaux de Nexon

En 1776, les inhumations furent interdites dans les édifices religieux. A Nexon, cette interdiction ne fut observée que deux ans plus tard à la fin de 1778, le dernier enterrement fait dans l’église étant celui d’un domestique du Château des Pousses, le 23 Octobre 1778. Après cette date toutes les inhumations furent faites dans le cimetière.

NEXON est aussi une marque internationale : La Tata Nexon

Tata est un important groupe industriel indien dont le nom provient de celui de la famille qui l’a fondé et le contrôle. Parmi les compagnies du groupe Tata, la plus connue en occident est Tata Motors anciennement TELCO (Tata Engineering and Locomotives Ltd) qui produit des automobiles pour le marché indien. Sa gamme de produits comporte des véhicules de tourisme, des véhicules utilitaires et la Nano, déclarée la voiture la moins chère du monde.

En mars 2008 la notoriété du groupe a touché l’Europe lorsqu’il a racheté les marques Jaguar et Land Rover (JLR) au constructeur américain Ford Motor Company qui était en difficulté financière. En moins de 10 ans JLR qui perdait de l’argent est devenu bénéficiaire et connait une croissance des ventes de 10% en moyenne.

Le groupe compte maintenant des usines au Brésil, en Inde, en Chine et en Slovaquie. En 2020, 40 % des Jaguar Land Rover devraient être fabriquées hors Royaume-Uni.

En 2014 Tata a présenté un modèle de petit SUV urbain, très court puisque mesurant tout juste 4 mètres. Le modèle a mis du temps à sortir mais en 2017 il a été présenté dans plusieurs salons internationaux, et ce modèle a pour nom NEXON. Le Tata Nexon abrite un moteur de 3 cylindres 1,2 litres turbo de 110 ch. accouplé à une boîte automatique de 5 rapports. C’est à la base une traction mais l’essieu arrière, couplé à un moteur électrique, peut le transformer en un 4×4 tout-terrain. Tata indique que la vitesse maximale est de 180 km/h et que sa consommation s’établit à 5,7l/100km.

Tata Nexon présentée au Népal

                                              

Au Salon de Genève en mars 2017

Owen Mahoney, Directeur Général en charge de la Tata Nexon

Les anciens combattants de la guerre de 1914-1918.

I- Les anciens combattants au niveau national

  Les blessés et mutilés s’organisent avant la fin de la guerre.

Les blessés et les mutilés sont relativement mal pris en charge par l’administration. Ce sont donc des initiatives privées qui vont suppléer les carences de l’administration. Ainsi en août 1915, la première association voit le jour dans un hôpital privé : l’Association générale des mutilés de la guerre (ou AGMG). Les associations de mutilés se multiplient alors partout en France, regroupant des mutilés mais aussi des veuves et même des ascendants. Un premier congrès à l’initiative d’une structure parisienne, l’Union nationale des mutilés et réformés (UNMR), se réunit le 11 novembre 1917 à Paris et jette les bases et les principes de l’Union.

A Lyon, les 23, 24 et 25 février 1918 « l’Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre, veuves, orphelins et ascendants » prend officiellement naissance. Elle devient quelques années plus tard « Union fédérale des associations françaises d’anciens combattants et victimes de guerre (U.F.) ». Son siège est à Paris, rue de Brissac, dans un immeuble acheté en 1928 grâce aux dons de ses groupements et fédérations départementales. Il y est toujours actuellement. L’U.F. a été reconnue d’utilité publique par décret en date du 25 juin 1952.

La guerre terminée les démobilisés sont mécontents.

La révolution russe de 1917 a suscité un immense espoir. Dès la fin de la guerre des grèves éclatent. Le 1er mai 1919 CLEMENCEAU fait quadriller Paris par la troupe, le gouvernement calme la colère des démobilisés en les exonérant, ainsi que les veuves, des impôts dus pour les années de guerre, si leur revenu est inférieur à 5 000 F. Il institue une prime de démobilisation de 250 F, majorée de 20 F par mois de séjour au front.

Mais la parade la plus efficace consiste à organiser les démobilisés avant que la gauche ne le fasse en suscitant la création de l’Union Nationale des Combattants (UNC). A la différence de l’U.F., qui vient d’en-bas, et lentement, l’UNC vient d’en-haut, et vite.

Clemenceau encourage le Père BROTTIER, aumonier militaire, qui demande aux anciens combattants de « rester unis comme au front ». Avec l’appui de l’armée qui autorise l’UNC à faire sa propagande dans les foyers du soldat, des milieux d’affaire et de l’église catholique l’UNC se développe rapidement. Déclarée le 11 novembre 1918, elle compte près de 100.000 membres à sa première assemblée générale, en février 1919. En 1921, avec 317 000 cotisants, elle devance l’UF qui compte 255 000 votants à son congrès.

A coté des anciens combattants il y une catégorie de citoyens qu’il ne faut pas oublier : les orphelins. La proposition de loi initiée par Léon Bourgeois en avril 1915 débouche sur la loi du 27 juillet 1917 qui institue les pupilles de la nation et crée un Office national des pupilles de la nation (ONMR). Enfin, la loi de Finances du 19 décembre 1926 permet la création d’un Office national du combattant (ONC).

En 1922, le 11 novembre devient jour férié.

Il ne suffisait pas d’aider les anciens combattants il fallait leur rendre hommage et tout faire pour qu’un tel conflit ne se renouvelle pas. Aussi la loi du 24 octobre 1922 décide que la république française célèbrera annuellement la commémoration de la victoire et de la Paix et que cette fête sera célébrée le 11 novembre, jour anniversaire de l’armistice. Le 11 novembre devient jour férié.

 

Un défenseur des droits des combattants : René CASSIN, prix Nobel de la Paix

Pendant toute cette période un homme a joué un rôle prépondérant : René CASSIN. Ancien combattant épris de justice, il participe dès 1917 à la création à Aix en Provence, d’une des toutes premières associations de victimes de guerre et à la création de l’Union fédérale. Devenu l’un des dirigeants nationaux les plus écoutés, il participe activement à l’élaboration du texte de loi sur le droit à réparation que le député Georges LUGOL fera adopter le 31 mars 1919. En 1922 il devient président de l’Union fédérale en 1922. En 1926 il est la base de la création de la carte du combattant et de l’O.N.C. En 1929, il est vice-président du conseil supérieur des pupilles de la nation. On l’appelle « le père des pupilles de la nation. » En 1930, il obtient la retraite du combattant ; celle-ci sera alors versée aux intéressés dès l’âge de 50 ans !

Dès le 19 juin 1939 il embarque à Saint Jean de Luz pour rejoindre Londres ou il arrive le 29 juin. Il se présente au Général DE GAULLE, dont il deviendra le juriste.

Dès la fin de la guerre, c’est en tant que représentant de la France dans la commission des droits de l’Homme des Nations unies, qu’en collaboration avec Mrs Eleanor ROOSEVELT, René CASSIN établit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Premier Président de l’Ecole Nationale d’Administration,  qui vient d’être créée, à la tête du Conseil d’Etat de 1944 à 1960 puis membre du conseil constitutionnel du 18 juin 1960 au 22 février 1971 il siège à la cour européenne des droits de l’Homme de 1960 à 1968 et la préside de 1965 à 1968.

Le 10 décembre 1968, vingt ans jour pour jour après la déclaration universelle des droits de l’homme, le prix Nobel de la Paix est attribué à René CASSIN. Il s’est éteint en 1976 à 89 ans.
Le 5 octobre 1987, jour du centième anniversaire de sa naissance, ses cendres ont été transférées au Panthéon.

 

II- Les associations d’anciens combattants en Haute-Vienne.

 

A Limoges c’est d’abord une Œuvre d’Assistance aux Invalides et Mutilés de Guerre qui voit le jour dès 1916. Elle va principalement se consacrer à la rééducation des mutilés dans un Centre de Rééducation ou sont logés plus de 200 élèves avec des infirmiers, des cuisiniers, des lingères… et 29 professeurs. La majorité des élèves rééduqués entre le 1er octobre 1915 et le 1er mai 1918 placés par l’école étaient comptables (81), cordonniers (45), employés (45), instituteurs (29), dessinateurs industriels (18), tailleurs (13) et coiffeurs (12).

En annexe à ce Centre la Fédération a créé, en mai 1917, une Ecole des Soldats blessés aux yeux puis le 5 janvier 1918 un Centre de rééducation agricole dans la ferme école de Chavaignac près de Peyrilhac.

A coté des Centres, la Fédération distribue des secours en numéraire aux Réformés dans le besoin  et aide les mutilés dans toutes leurs démarches administratives.

La Haute-Vienne comptait de nombreuses associations de mutilés et de sections de l’association des combattants du Limousin et du Centre. Un grand nombre d’entre elles décident de s’unir afin d’être plus fortes. Réunies le 8 janvier 1928 à l’hôtel de ville de Limoges elles créent « L’Union Fédérale de la Haute-Vienne des associations d’anciens combattants et victimes de la guerre, de leurs veuves, orphelins et ascendants du département de la Haute-Vienne. » Le même jour est créé le journal « Le combattant du Limousin ».

Le numéro 102, daté de décembre 1937 annonce la tenue du 9ème Congrès départemental dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Limoges, le 16 janvier 1938, sous la présidence de René CASSIN et en présence de 2 ministres, Albert RIVIERE, ministre des pensions et André COT, ministre de l’Air. Ce même jour sera inauguré la maison de l’Union fédérale, au 37bis de la rue Montmailler à Limoges.

Le numéro 112 de décembre 1938 annonce la tenue du Congrès le 26 février 1939.  Pas de ministre cette fois ci et un ton pessimiste. Hitler a en effet annoncé qu’il voulait récupérer les anciennes colonies allemandes qui ont été confisquées en 1919. La menace de la guerre se fait sentir…

 

III- Les Anciens Combattants à Nexon.

 La première manifestation de la municipalité a été le 1er décembre 1919, la décision d’ériger un monument à la mémoire des combattants morts au combat.

Le 20 février 1919 par une annonce dans le Populaire du centre « les mutilés et réformés, les veuves et les anciens combattants du canton de Nexon sont priés d’assister à l’assemblée générale qui aura lieu le dimanche 2 mars à Nexon, salle Defaye, vers 2 heures (heure nouvelle) » en vue de constituer une association pour la défense de leurs intérêts.

Cette association réunit un large public et le but n’est pas de se retrouver amicalement mais de défendre ses intérêts.

La réunion du 2 mars a dépassé les espérances des organisateurs. Il y avait tellement de monde que la salle Defaye était trop petite et les participants se sont déplacés dans la grande salle du Café de la Promenade.

LAPLAUD, instituteur à Saint Priest Ligoure préside la réunion. Il montre la nécessité d’être unis et présente les statuts de la future association ainsi que le règlement intérieur. Les choses avaient donc été préparées à l’avance. Le nom « Association Fraternelle des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre du canton de Nexon » est adopté. On constate un léger changement par rapport à la convocation : les anciens combattants figurent en tête du nom et celui des mutilés n’est pas mentionné mais tous sont représentés au bureau par un délégué.

Il n’y a pas de président mais un Secrétaire général, M. J. LAPLAUD avec comme adjoint M. SENIGOUT à La Meyze. Le trésorier est M. Guyot à Nexon et son adjoint M. JARY à Saint Hilaire les Places.

Les délégués sont :

– délégués des Réformés : MM. MARTIN à la Meyze et DEBORD à Nexon.

– délégués des veuves et ascendants : Mmes CHARLINE à La Roche et VILLENEUVE à Saint Priest.

– délégués des anciens combattants : MM. JARRAUD à Fressinet et PEYROT à Saint Priest.

A ces personnes s’ajoutent les délégués de chaque commune.

Au 31 décembre 1919 l’association comptait 151 membres cotisants à 5francs et un membre honoraire ayant versé 50 francs.

Les dépenses s’élèvent à 565, 70 francs dont :

  • 87 cotisations à 2 francs à la Fédération …….. : 174 francs
  • Journaux payés à la fédération ……………… : 110 francs
  • Imprimés (cartes de membre, papier, statuts… : 186,20 francs
  • Déclaration et insertion au Journal Officiel ….. : 60 francs
  • Location de salle pour l’assemblée du 2 mars … : 20 francs

 

Les nexonnais sont 21 cotisants, loin derrière ceux de Saint Priest Ligoure qui sont 36 plus Jean Laplaud qui a payé 50 francs comme membre honoraire. C’est sans doute lui qui a su mobiliser ses compatriotes pour le taux d’adhésion soit aussi élevé.

Les membres nexonnais de La Fraternelle en 1919

L’association n’a pas dû fonctionner par la suite, le cahier ne comporte pas d’autres listes. Il faudra attendre 1928 pour qu’une nouvelle association soit créée.

 

Les associations de Nexon n’ont pas pris part à la création de l’Union départementale en janvier 1928. Elles la rejoindront à la fin de l’année 1928.

Octobre 1928 : La 28eme section départementale de l’UF est créée à Nexon.

Le bureau de la section des Mutilés avait convoqué, pour le 21 octobre 1928, tous les anciens combattants de la commune à une réunion amicale. Beaucoup répondirent à l’appel, la salle de la mairie avait peine à les contenir. M. MELON, le très sympathique président de la section des mutilés remercie les camarades présents d’être venus et les engage à faire de la propagande afin que pas un seul ancien Combattant mutilé ou non reste isolé.

Sur sa proposition l’assemblée est unanime pour décider d’organiser un cortège qui se rendra le dimanche 11 novembre au Monument aux Morts pour y déposer une palme.

, délégué du bureau central de Limoges, explique ensuite que le devoir et l’intérêt des anciens Combattants non pensionnés est de se grouper. Leurs frères dermes, mutilés, ont depuis longtemps donné l’exemple et recueillent aujourd’hui les fruits de leur cohésion. Les non pensionnés ne voudront pas rester plus longtemps inactifs et voudront travailler à améliorer et augmenter les maigres avantages qui leur sont concédés par les lois et règlements en vigueur.

A la suite de cet exposé, l’assistance décide la création d’une section d’anciens Combattants à Nexon et nomme immédiatement un bureau provisoire. Sont élus comme :

Président : M. le docteur JUMEAU-LAFOND

Secrétaire : M. TOULEMONT

Secrétaire adjoint : M. PIGNOULET

Trésorier : M. PERIER Baptiste

Trésorier adjoint : M. ROUGERIE J-B

 

La réunion se termine par une courte causerie sur la Retraite Mutuelle de l’Union Fédérale, qui est le système le plus parfait et le plus avantageux d’épargne et de prévoyance pour les vieux jours.

18 novembre 1928 1er congrès de l’Association « Les Combattants du Limousin et du Centre »

22 avril 1929 assemblée générale de la section de Nexon.

Plus de 100 camarades ont répondu à l’appel du président, le docteur JUMEAU-LAFOND. La section de Nexon approuve les décisions du Congrès régional du 14 avril rapportées par leur délégué Perrier. Ils invitent le bureau fédéral à faire pression sur les pouvoirs publics pour voter la retraite du combattant, pour faire accorder aux Anciens Combattants les réductions accordées aux Mutilés par les compagnies de chemin de fer, à leur faire consentir des prêts analogues à ceux accordés aux Mutilés.

Le Combattant du Limousin 15 avril 1933 : « Le 19 mai dernier dans la grande salle Charreix s’est tenue l’Assemblée générale ordinaire des deux sections de Nexon, de l’U. F des Mutilés et Combattants du Limousin.

Le docteur JUMEAU-LAFOND préside, assisté des camarades TOULEMONT et LABIDOIRE. Il présente les camarades du bureau central, SENAMAUD, trésorier général des Mutilés du Limousin, NAUCODIE, président de la mutuelle retraite et FOUCHARD, président de l’U. F. départementale.

SENAMAUD fait l’historique des Associations dans le département. 1925 a vu la création de l’Union Fédérale et c’est en 1933 un faisceau de 25 000 bonnes volontés qui la compose. Il rappelle quelles ont été les réalisations : d’abord un siège social avec une permanence journalière ; un véritable office de renseignement ou plus de cent camarades défilent chaque jour ; un foyer de Mutilés qui donne des repas à des prix abordables ; une société de Mutuelle-Retraite ; la création d’une maison d’hébergement et d’assistance par le travail.

Dans tous les organismes ou l’on s’occupe des victimes de la guerre et des Anciens Combattants l’Union fédérale est présente et souvent la seule représentée.

NAUCIDIE a ensuite la parole pour exposer la question importante de la société Mutuelle de retraite des Combattants et des Victimes de la guerre de l’Union Fédérale du département de la Haute-Vienne.

Au cours d’un récent voyagé à Paris dit-il, j’ai pu parcourir, les services de la France Mutualiste et je puis vous dire que vous pouvez avoir confiance en cet organisme qui possède actuellement plus de huit cents millions d’immeubles et de deux cents en valeurs diverses. C’est d’ailleurs la caisse autonome la plus importante de France.

Il est entièrement sous le contrôle du Ministère des Finances car, vous le pensez bien, si l’Etat majore vos versements de 25 à 60% il est juste qu’il exerce un contrôle journalier sur les opérations qui sont faites par France Mutualiste.

Il invite les camarades Anciens Combattants et leur famille à adhérer à la Mutuelle. Il cite de nombreux exemples, tel celui de l’Ancien Combattant qui âgé de 52 ans arrive à doubler sa retraite à 63 ans s’il se contente de percevoir d’une main et de verser de l’autre à la Société Mutuelle sans pour cela d’ailleurs que le capital soit perdu en cas de décès.

FOUCHARD fait ensuite un exposé très complet sur la situation financière actuelle et les différents projets établis contre les droits acquis des Anciens Combattants par les ministres des finances qui se sont succédé.

Il rappelle qu’avant de consentir des sacrifices, il y a lieu pour le Gouvernement de mettre de l’ordre dans la maison et de supprimer les nombreux abus de toutes sortes que tout le monde connaît et qu’il appartient au Gouvernement de réprimer.

La révision des pensions est également à l’ordre du jour et il fait connaître la position de l’Union Fédérale, qui d’ailleurs a toujours été la même : suppression des pensions dites scandaleuses, par un réexamen des droits à pension, des mobilisés des dépôts et des engagés spéciaux de l’arrière

Les trois exposés furent très applaudis et la réunion se termina par le vote de l’ordre du jour suivant : « Les deux sections de l’Union Fédérale des Mutilés et Combattants du Limousin, réunis salle Charreix à Nexon le 19 mars 1933, après avoir entendu les camarades Sénamaud, Naucodie et Fouchard font confiance à l’Union Fédérale des Mutilés et Combattants du Limousin pour défendre leurs droits, exprimant leur conviction formelle que toute mesure de redressement financier doit comporter la suppression immédiate des abus dans tous les domaines. Déplorent que des Anciens Combattants et Victimes de Guerre trop nombreux n’aient pas obtenus réparation.

Décident qu’avant de demander aux Mutilés et aux Combattants des sacrifices, il est nécessaire d’attendre les résultats définitifs du redressement financier afin de connaître et d’évaluer l’effort exigé de tous, aucun citoyen ne pouvant se dérober à ses devoirs civiques et fiscaux ».

 

L’Assemblée, en raison du décès survenue du père du camarade Melon, décide ensuite de lui envoyer l’adresse suivante : « Les sections des Mutilés et Combattants de Nexon envoient à leur camarade Melon, président de la section des Mutilés du Limousin leurs sympathiques condoléances pour le deuil qui vient de le frapper ».

Les bureaux ont été renouvelés dans leur entier à savoir :

Pour les Mutilés

Président : MELON

Secrétaires : DUROUX, DESPLANCHES

Trésorier : LABIDOIRE

Pour les Combattants

Président : JUMEAU-LAFOND

Secrétaires : TOULEMONT et PERRIER

Trésorier : MOURET

 

1er Juin 1933 : Le camarade MOURET Louis, trésorier de la section des Combattants de Nexon, invite tous les adhérents en retard de leur cotisation de bien vouloir s’en acquitter le plus tôt possible, car passée la date du 31 mai prochain, ces camarades seront avisés de payer leur cotisation par chèque postal et dans le cas où ils ne répondraient pas à cet appel, le journal leur sera supprimé.

Il compte sur la bonne volonté de tous pour l’aider dans sa tache.

 

6 décembre 1933, assemblée générale dans la salle de cinéma présidée par le docteur JUMEAU-LAFOND. Le point principal de cette assemblée est la désignation des délégués du canton au Comité administratif fédéral. Sont élus pour les Combattants : QUEYROI Fernand de Nexon titulaire, RENAUDIE de la Meyze suppléant. Pour les Mutilés : MARQUET Gabriel de Saint Priest Ligoure titulaire, LAMAUD de Rilhac Lastours suppléant.

Le délégué fédéral fustige ceux qui ont démissionné car les avantages accordés aux Combattants et mutilés sont aléatoires et il faut sans cesse batailler pour qu’on ne les supprime pas. Ensuite le délégué des Mutilés s’en prend aux « peinards » qui n’ont pas été mobilisés et se sont enrichis pendant que d’autres souffraient tant moralement que physiquement.

 

Le 11 novembre 1935 les sections des Mutilés et des Combattants de Nexon appartenant à l’Union Fédérale, ont fêté dignement la commémoration de l’armistice.

Le matin, le pèlerinage habituel au monument aux Morts, accompli pour y déposer une palme, eut lieu avec le concours de la plus grande partie de la population, y compris le maire et des représentants du conseil municipal.  Le docteur JUMEAU-LAFOND, président des sections d’Anciens Combattants de l’U. F., en quelques phrases bien de circonstances rappela la raison de cette commémoration et demanda une minute de silence, Après quoi les camarades de l’Union Fédérale se groupèrent pour entendre CLEMENT, délégué du Conseil d’administration de l’U.F. dont il est le président.

La réunion ne fut que de courte durée, parce qu’il était midi et qu’il fallait prendre place au banquet organisé par les camarades de l’U.F. Une centaine de convives se trouvaient réunis dans une salle fort bien aménagée où, durant plus de deux heures des plats nombreux, des mets succulents circulèrent sur les tables. Enfin, lorsque le vin mousseux et pétillant emplit les Verres, on eut le plaisir d’applaudir maints orateurs. Le premier, le Dr JUMEAU-LAFOND eut un mot aimable pour chacun et son discours fut accueilli avec une aimable déférence. Tous ceux qui lui succédèrent furent copieusement applaudis. On eut ensuite le plaisir d’entendre des chanteurs qui, accompagnés par un expert ménétrier, se taillèrent un beau succès. Et quand on se sépara, on songeait que le 11 novembre 1918, la joie n’était pas plus vive qu’elle ne le fut à Nexon en 1935.

Le 25 avril 1937 les adhérents ont tenu leur assemblée générale sous la présidence du Dr JUMEAU-LAFOND, président fédéral et les présidents des Combattants et des Mutilés, BONNET et FILHOULAUD.

A l’unanimité les bureaux ont été constitués comme suit :

Président fédéral : Dr JUMEAU-LAFOND

Mutilés – Président : LABIDOIRE

Secrétaire : DESPLANCHES

Trésorier : DUROUX

Combattants – Président : QUEYROI

Secrétaire : COUEGNAS

Trésorier : MOURET

Trésoriers adjoints : LONGEQUEUE et JOURDE.

On rappelle aux adhérents que dans le département de la Haute-Vienne 17 000 cartes sont délivrées aux membres de l’Union Fédérale sur les 28 000 membres regroupés en association ce qui en fait un acteur efficace auprès de l’Office départemental des victimes de guerre. Mais il y a 7000 personnes titulaires de la carte qui ne sont membres d’aucune association.

Le nombre élevé de membres a permis l’acquisition d’une Maison avec des permanents qui répondent quotidiennement aux adhérents. 26 000 correspondances ont été reçues en 1936.

Les délégués insistent sur l’importance qu’ils attachent à la paix et au rôle que doit jouer pour cela la S.D.N. Son rôle dans la question de la Sarre, l’affaire Ethiopienne et la guerre civile espagnole ont été rappelés. Le but poursuivi est un désarmement total.

 

Le 28 février 1938, les membres des sections de Nexon se sont réunis en Assemblée générale, sous la présidence du Dr JUMEAU-LAFOND. Une centaine d’entre eux étaient présents, et c’est à l’unanimité que les bureaux sortants ont été réélus.

Cette formalité remplie, le camarade CLEMENT, délégué du conseil d’administration, a pris la parole pour évoquer le dernier congrès : « Nous avons eu un beau congrès, a t-il dit, parce que l’U.F. est la plus belle association départementale. » Il insiste sur la nécessité de rester groupés.

CLEMENT termine par un vibrant appel en faveur des groupes de jeunes de l’U.F.

Le fonctionnement de l’Office départemental est présenté avec les aides qu’il peut accorder.

 

Les mutilés et anciens combattants de Nexon, réunis en assemblée générale le 12 février 1939, ont pris connaissance de la lettre de démission de leur camarade LABIDOIRE. Ils lui expriment leurs regrets de le voir abandonner la présidence de la section des mutilés et lui adressent leur témoignage de vive sympathie et souhaitent que son état da santé lui permette, dans un avenir prochain, de revenir sur sa décision.

Après avoir entendu l’exposé de leur camarade PUYNEGRE, délégué par le bureau central, ils font confiance à l’Union fédérale pour la défense de leurs droits et passent à l’ordre du jour

Une quête faite au profit des réfugiés espagnols de Nexon a donné la somme de 102 fr. 50 malgré que de nombreux camarades aient déjà versé sur les listes de souscription qui sont en circulation.

 

1849 les premiers timbres postes

Lettre écrite par Me Cubertafon, notaire, le 18 juin 1849, postée le 19 juin à Nexon, arrivée le 20 juin à Limoges.

Le 20 c Cérès noir a été mis en vente le 1er janvier 1849. Il a été dessiné et gravé par Jacques Jean Barre. C’est un timbre non dentelé. Chaque timbre était découpé aux ciseaux dans une feuille de 150 clichés. Selon l’habileté de la personne les marges étaient plus ou moins régulière, ce qui joue sur la sa valeur marchande, les collectionneurs recherchant les timbres aux marges équilibrées.

41 700 000 timbres ont été tirés sur les presses et 31 100 000 exemplaires ont été vendus au public. Le 20 c Cérès a été retiré de la vente des bureaux de poste entre juillet et fin octobre 1850. Il a été remplacé par le 25 c Cérès bleu, à la suite du changement de tarif postal du 1er juillet 1850.

Pour empêcher la réutilisation du timbre-poste les bureaux de poste l’oblitèrent avec une grille. Dans certains cas le matériel destiné à l’annulation du timbre-poste n’a pas pu être livré à temps. Dans ce cas les anciens cachets à date ont été utilisés donnant une valeur importante à l’ensemble timbre -oblitération. D’où l’importance de conserver les timbres sur leur enveloppe car, parfois, l’oblitération a plus de valeur que le timbre. La philatélie est l’étude et la collection des timbres ; la marcophilie est l’étude et la collection des marques et oblitérations postales.

Le pavillon de garde du château de La Garde

Une belle gravure en couleur du pavillon de garde situé à l’entrée du château de la Garde. Elle a été publiée dans la revue « L’Habitation pratique  » du 2 avril 1904.  Ce pavillon est l’oeuvre de l’architecte Louis Charles Geay.

 

Louis, Charles GEAY (1843 – 1898) est né à Saint-Georges de Didone (Charente-Maritime). Ingénieur des arts et manufactures il est architecte à Cognac à partir de 1868 ; Il est nommé inspecteur des édifices diocésains de Limoges par arrêté du 31 mars 188.

Il a construit des écoles et des chapelles en Charente, divers bâtiments en Charente-Maritime, Creuse et Haute-Vienne ; restauré les châteaux de Chesnel, Grandmoulin et Lafont en Charente ; construit l’église de Guéret, restauré comme inspecteur les églises du Chalard (Haute-Vienne), du Dorat et Solignac.

Son fils Louis-Charles-Henri GEAY (1875-1945) est également architecte. Il débute sa carrière en 1907 avec la réalisation de la Bourse et de la Chambre de commerce d’Angoulême.

De 1911 à 1929, il occupe le poste d’architecte des monuments historiques de la Haute-Vienne. On lui doit l’immeuble des PTT de l’avenue E. Vaillant mis en service en 1931. De style art déco il se caractérise par sa sobriété et par l’emploi de nouveaux matériaux tels que le béton moulé et la brique.

Le château de La Garde a été réalisé par Paul Blondel (1847 – 1897), Grand Prix de Rome en 1876. Paul Blondel est mort moins d’un an après la fin de la construction du château.