La défense Passive à Nexon au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

Le concept de défensive passive apparaît au début des années 1930, et découle de la prise en compte des risques liés au développement de l’aviation comme arme de combat. Les premières instructions ont été transmises aux maires de France à la fin de l’année 1931. La loi du 8 avril 1935 organise la Défense Passive et à la veille du conflit, en 1938, une instruction pratique est publiée par le Ministère de l’Intérieur.

Dans toutes les communes de plus de 2 000 habitants, en temps de guerre, une brigade doit être constituée pour assurer la protection des populations et annoncer un certain nombre de mesures en cas de bombardements. Des sociétés proposent aux maires des systèmes d »alarme par sirène, des brochures, des tracts…

Première sirene installée à Limoges au début de la guerre

Phoscao, préparation à base de phosphates et de poudre de cacao a été créée à la fin du XIXe siècle par deux pharmaciens, le père et le fils Dardanne. Le nom du petit déjeuner chocolaté Phoscao devient ensuite celui de l’entreprise et pendant la première guerre mondiale il était proposé aux soldats comme fortifiant. La société a été rachetée par Cémoi en 1979.

En 1940 Phscao a édité une série d’images illustrant la défense passive. Elle sont plus adaptées aux grandes villes qu’aux villages mais elles montrent l’intérêt porté par la Nation à la Défense. Voici deux de ces images.

Une liste des membres de la défense passive est affichée pour que ces personnes soeint connues et pour permettre la bonne organisation des secours lors des sinistres.

Plusieurs équipes coexistent :

– Des équipes de secours avec un chef et un sous chef. la première avec M. GAUMY comme chef est composée de 17 personnes, la seconde sous les ordres de M. DAURIAT compte 15 personnes. Tous les professionnels de santé sont membres des secours, les 4 médecins, les 2 pharmaciens et le dentiste et 3 infirmiers dont l’assistante sociale.

– Une équipe de « déblaiement » chargée de l’enlèvement des décombres en cas de bombardement. Elle est composée de 30 personnes avec un chef, Jacques BRIDGLAND et un sous chef SAUTARAINIER. Les membres sont répartis sur l’ensemble du territoire de la commune. Les membres de cette brigade portent un brassard pour permettre à la population leur identification et ne pas les confondre avec d’éventuels pilleurs.

– Une équipe de guetteurs en cas d’incendie de bois ou de récoltes causé par des engins incendiares lancés par l’aviation. Elle est composée de 30 personnes organisés en binome par village.

– Une équipe contre les bombardements et incendies provoqués par avion. Elle a comme chef M. DAURIAT et comme sous chef M. GIRY, et elle est composée des membres de l’équipe de secours n°2.

Rappelons dans les locaux d’habitation aucune lumière ne devra, dès la tombée de la nuit, être visible de l’extérieur. Cette prescription s’applique, non seulement aux ouvertures donnant sur la rue et sur les cours, mais aussi à celles pratiquées dans les toitures (lucarnes, verrières d’escaliers, etc..)

Les portes et fenêtres, et d’une façon générale toutes ouvertures, devront être munies de moyens d’obturation mobiles, tels que volets, persiennes, rideaux, panneaux d’étoffe ou de papier opaques, interceptant toute lumière vers l’extérieur.

Tous les véhicules devront circuler tous phares éteints, à la vitesse très réduite (au maximum dix kilomètres à l’heure). Seul l’usage des lanternes est autorisé ; les glaces de ces lanternes devront être recouvertes de couleur bleue.

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