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A l’école pendant la guerre de 1939 – 1945 : témoignages de plusieurs élèves.

Yves ADAM, fils de Léon et Léonie ADAM, avait 7 ans au début de la guerre. Il m’a apporté son témoignage sur cette période qui marque profondément tous ceux qui l’on vécue. Il avait mis en commun ses souvenirs avec ceux d’Yves PIQUET, un de ses camarades, malheureusement décédé avant que nous nous rencontrions.

A ces témoignages je mêle celui de Lucienne CLERMONTEIL, épouse de Jacques FAURISSON que j’ai rencontré chez elle, à Saint Maurice les Brousses. Nous avons longuement parlé et elle aussi m’a confié des photos de classes qui complètent celles de Yves ADAM.

J’y ajoute les notes que m’avait remises René REBIERE au cours des nombreuses heures passées dans son salon à l’écouter me raconter ses souvenirs de Nexon. Il n’y était pas né, étant de Sarrazac en Dordogne, mais il a suivi ses parents lorsqu’ils ont acheté, juste avant la guerre, le commerce de vin aux « Glycines » derrière la gare de Nexon. Il est allé à l’école à Nexon puis au lycée à Saint Yrieix. 

J’y ajoute Paul LACORE, camarade d’école d’Yves ADAM, qui m’apporte toujours des réponses quand je l’interroge tant sa mémoire est fidèle.

Merci à tous ceux qui par leur témoignage et les documents qu’ils me confient, me permettent d’écrire l’histoire de Nexon…

Souvenirs d’élèves à l’école de Nexon entre 1940 et 1947

L’école que fréquentent les jeunes en 1940 se situent dans le bâtiment central du collège actuel. Il n’y a eu aucun travaux depuis l’inauguration de cette école en septembre 1914.

Il y avait en 1940 quatre classes de garçons et quatre classes de filles ainsi que quatre logements pour les instituteurs. En annexe il y avait une classe maternelle avec un logement pour la directrice et un pour la femme de service. En sous-sol deux préaux, deux salles pour la justice de paix et deux cours séparées par un mur de pierre, l’une pour les garçons et l’autre pour les filles.

L’entrée à l’école ne se faisait pas par les cours mais par le haut puisque les classes étaient toutes au 1er étage par rapport à la cour.

En 1945 la cantine a été installée dans les salles de la justice de paix. En 1946 l’école primaire a été transformée en Cours complémentaire, ce qui permis aux élèves de poursuivre leur scolarité jusqu’au Brevet. Compte tenu de l’augmentation du nombre des élèves, la municipalité a fait construire trois classes.

En 1940, l’école est telle qu’elle était en 1913
L’école en 1943
Nb : l’instruction est obligatoire jusqu’à 14 ans depuis la loi sur l’instruction primaire obligatoire du 9 août 1936.
  • Les maîtres de l’époque

Clase maternelle : Mme PIGNOULET

Cours préparatoire mixte : Mme GAUMY

Autres classes de filles : Mmes JALICON, LAPLAUD, MATHIEU, PAUZET

Coté garçons : Cours élémentaire : M. CHAIZEMARTIN puis M. MODENEL

Cours moyen : M. LAPLAUD, blessé à une main pendant la guerre de 14-18 il était handicapé pour écrire au tableau.

Cours supérieur : M. MAISONGRANDE

Fin d’études primaires (classes mixtes) : M. COUEGNAS, directeur, puis M. JALICON

M. COUEGNAS, au milieu, à gauche son épouse. En blouse blanche Mme PAUZET, future directrice.
M. COUEGNAS, au milieu au deuxième rang, à droite Mme PAUZET et devant lui Mme COUEGNAS

Chaque classe comprenait deux divisions. Certaines classes comme le cours moyen (CM) et le cours supérieur (CS) avaient un grand nombre d’élèves du fait de la présences de réfugiés du Nord, d’Alsace ou de la zonz occupée. On peut citer les familles LECLERC, BOUVARD, (Alsacien) LECONTE, CORTEL (Nord)…

Ces classes étaient mixtes mais sur les photos garçons et filles étaient séparés sauf pour le cours préparatoire.

Le cours préparatoire de Mme GAUMY en 1940-1941

Yves Adam est au 3ème rang, 3ème en partant de la gauche

1941 – 1942, le cours élémentaire de M. MODENEL

Yves ADAM est assis par terre, au milieu l’étiquette photo entre les jambes.

1942 -1943, le cours moyen de M. MAISONGRANDE

Yves ADAM n’était pas dans cette classe

1943 Cours Moyen M. LAPLEAU

Yves ADAM, 4ème à partir de la droite au 1er rang

1945 – 1946 CS M. MAISONGRANDE

Yves ADAM, 2ème à partir de la droite au 1er rang, Paul LACORE 1er à droite au 2ème rang

1946 – 1947, la classe de fin d’études primaires de M. JALICON

Yves ADAM, 1er rang 1er à droite

Les photos de Lucienne CLERMONTEIL dans les années 1941-1944 mais sans les dates précises :

Lucienne CLERMONTEIL est au 1er rang, 3ème à partir de la droite. Elle reconnaît beaucoup de ses camarades : Denise ADAM, Jacqueline ANDRE, Bernadette BOUCHERON, Denise CHAMINAUD, Odile DESMOULIN, Bernadette LAGORCE, Georgette MAPATAUD, Madelaine MAZAUD, Andrée SANCIAUX, Jacqueline VALETTE …
Lucienne CLERMONTEIL, 3ème à partir de la droite au 3ème rang. Elle reconnaît Odette BARNAGOT, Paulette DUVERNEIX, Eva GRANIER, Denise LARNE…

Les filles portent une blouse et une veste par-dessus et très souvent un béret.

Bénéficiant des pleins pouvoirs depuis le 10 juillet 1940, Pétain, considérant que la défaite était en partie due à la formation dispensée dans les écoles sous la IIIe République va très rapidement modifier les programmes scolaires. L’école doit « édifier un nouvel homme » qui aura le sens des « sacrifices » et le « goût du travail ». L’école doit développer une morale du « devoir » et non celle des « droits. » (message du Maréchal Pétain du 4 février 1941).

L’éducation de la morale, centrée sur la devise de l’Etat français « Travail, Famille, Patrie. » est une discipline essentielle. Les instituteurs doivent transmettre aux élèves l’amour pour la terre, l’importance de la famille et l’amour de la Patrie.

Cela va se traduire par la cérémonie des couleurs. Chaque lundi, tous les élèves étaient réunis dans la cour des garçons ou un mat avait été érigé pour la montée des couleurs. Le directeur, M. COUEGNAS, désignait une fille ou un garçon dont le père avait été tué ou fait prisonnier pour cette cérémonie. Quelques minutes de silence étaient observées et les élèves chantaient « Maréchal nous voilà ».

Les programmes donnaient une grande place aux travaux manuels et à la découverte de la nature. Les enseignants disposaient d’un jardin. M. MAISONGRANDE qui s’était blessé à la cheville le faisait bêcher par ses élèves qui semaient et plantaient également les légumes. Dans les différentes classes nous portions des fruits, des légumes, des feuilles pour illustrer les cours qui s’appelaient alors « leçons de choses ».

Les jeux pendant les récréations étaient la corde à sauter pour les filles et les billes pour les garçons.

Périodiquement, il y avait des exercices d’alerte. Au coup de sifflet, il fallait quitter les salles de classe au plus vite et courir vers les Rochilles pour se cacher derrière les rochers près du garage des pompiers de l’époque ou derrière les châtaigniers dans le bois.

La caserne des pompiers a été construite au début des années 1950. Pendant la guerre de 39 – 45 il y avait un court de tennis et des rochers.

Le tennis de tennis aux Rochilles jusqu’au début 1950

On arrive à l’école à l’heure. On dit bonjour. Le directeur siffle et les élèves se mettent en rang par deux devant leur classe.

En ce temps-là, les hivers étaient très froids : gel et neige, beaucoup d’élèves soufraient d’engelures. Certaines fontaines d’eau potables étaient gelées. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il fasse chaud ou qu’il neige, les grands prenant soin des plus petits, tout ce petit monde accomplissait chaque jour le trajet domicile-école aller et retour. Ceux qui venaient des villages éloignés : Le Brouillet, Veyrinas, Combrouze, Noyéras, Valette, etc. pouvaient marcher deux heures chaque jour d’école. Mais les communes avaient passé des accords afin que les enfants demeurant loin de l’école de leur commune puissent fréquenter l’école la plus proche de leur domicile. Ainsi, ceux du village des Moulins allaient à l’école de la Grimaudie, ceux de Valeix allaient à Rilhac, ceux de Leyraud, des Pousses et de la Bonnetie à St-Maurice les Brousses. L’hivers la route était pénible, d’autant plus que presque tout le monde avait des sabots ou des galoches à semelles bois qu’il fallait ressemeler régulièrement ou qui étaient ferrées ou cloutées. Et chacun portait un cartable sur le dos avec livres et cahiers et le bidon de nourriture d’une main l’autre tenant celle d’un petit frère ou d’une petite sœur.

Dans la classe il faisait parfois très froid. Un grand poêle trônait au milieu de la salle avec un long tuyau d’évacuation des fumées. Les premiers arrivés, le matin, étaient chargés d’allumer les poêles.

Le maître, comme les élèves, portait une blouse. Contrairement aux élèves, leurs doigts étaient blanchis par la craie qu’il utilisaient pour écrire au tableau noir alors que les doigts des enfants étaient tâchés par l’encre violette, tout comme les pupitres, les cahiers et les buvards. On écrivait avec l’encre préparée par l’école, avec un porte -plume et une plume sergent-Major qu’on trempait dans un encrier de porcelaine blanche intégré au plateau de la table d’écolier.

Pour le déjeuner les élèves pouvaient manger une soupe, préparée par une employée municipale, et le morceau de pain que leur mère avait mis dans leur sac. Certains avaient un repas à réchauffer, transporté dans un bidon à étages superposés pour séparer entrée, plat de résistance et dessert. Ceux du bourg rentraient chez eux. Les instituteurs qui n’habitaient pas sur place déjeunaient au restaurant, ce qui leur laissait peu de temps entre midi et treize heure trente. Sur le plan alimentaire, chaque famille disposait de tickets d’alimentation. Elle recevait la quantité de nourriture correspondant aux tickets qu’elle donnait. Pour le pain par exemple, il était vendu an poids en fonction du nombre de tickets. Le pain était noir et lourd. Il était difficile d’en définir la composition. On enviait les élèves de la campagne qui venaient la plupart du temps avec du pain plus blanc.

Nous trouvions du lait dans des fermes proches de chez nous, Sazerat et au Moulin des Hébras. Le fermier nous fournissait quelques bouteilles. Dans les épiceries, il n’y avait que les produits alimentaires de base et en quantité réduite (fromage, sucre, saccharine).

On essayait d’améliorer notre ordinaire en allant ramasser des châtaignes ou des noix et en allant chercher les champignons à la saison. On allait à la pêche sur la Vanelle à la bouteille ou à la ligne avec une baguette de noisetier et une aiguille coudée. Du côté di moulin Trouly il nous arrivait de prendre des goujons.

Pour le chauffage familial on rencontrait des difficultés à se procurer du bois. Il était livré à une longueur d’un mètre par des paysans locaux. Il fallait recouper les bûches pour les cuisinières. On faisait appel à M. DEMAISON, qui possédait une scie à moteur électrique sur roues. Il utilisait deux grandes perches avec crochet pour le branchement sur le réseau électrique public.

Le jour de repos était le jeudi. A la fin de l’année chaque classe participait à la fête des écoles. Comme il n’y avait pas de salle assez grande à l’école celle-ci était organisée salle Paul FAURE, rue Pierre et Marie CURIE (Dojo). La distribution des prix a été suspendue pendant la guerre. Elle a repris par la suite organisée soit sur la place de la république soit dans la cour de l’école une estrade étant accolée au préau.

Le maire, L.J. PRADEAU prononce le discours d’ouverture, M. et Mme JALICON sont assis autours de la table sur laquelle sont posés les prix à distribuer. La cérémonie a lieu sur la place de la République.
La cérémonie a lieu devant le préau dans la cour des filles. M. JALICON va appeler les élèves récompensés. le maire est assis près de la table et à côte de lui les adjoints.

Le 14 juillet 1947, Yves ADAM recevait le 1er prix de la classe de fin d’étude remis par M. le Maire. Ses résultats sont brillants aussi il reçoit un beau livre relié sur Saint Louis et son siècle.

Si ce livre est un beau livre il n’est pas adapté à la lecture d’un garçon de 14 ans, aussi brillant fut-il. Aussi je n’ai pas été surpris quand Yves m’a dit qu’il ne l’avait jamais lu. Il a de nombreux prix comme celui-ci qui sont des décors de bibliothèques…

Quelques faits marquants pour des garçons de 9 à 14 ans pendant ces années 1940 – 1947.

  • Mr MOURET, Sacristain de l’époque enseignait le catéchisme à l’ancien couvent de filles, en face du cimetière. Il avait peu de candidats.
  • Il y avait le camp près de la gare, mais on ne savait pas ce qu’il s’y passait. Nos parents nous demandaient de passer très vite et de ne jamais s’arrêter.
  • Le 6 juin 1944, enfin le débarquement : gros titres des journaux, on suivait, jours après jours la progression des armées alliées. On remarque que la censure de Vichy veille encore et que le débarquement n’est qu’une « tentative ». cependant on note que le chef de l’Etat lance un appel pathétique…
L’Appel, nom du Populaire sous Vichy, du 7 juin 1944.
  • Le 9 juin1944, c’était un vendredi, la division DAS REICH, qui remontait vers la Normandie passe près de Nexon. Un détachement s’arrête sur la place de la Mairie. La veille, à Tulle, les soldats avaient pendu 99 hommes innocents pour venger les allemands tués pendant la reconquête de la ville que les maquisards avaient occupé. A Nexon cela ne se sait pas car la presse n’en parle pas mais les nexonnais restent chez eux. Le curé de Nexon, M. LAZARUS, fut un négociateur acharné et un défenseur efficace de la population. Il a convaincu les allemands qu’il ne se passait rien à NEXON. Les allemands ont repris leur route vers Meilhac, Burgnac et… ORADOUR SUR GLANE !!! Ce jour-là, M. LAZARUS, a peut-être évité le pire a NEXON.
  • Le 10 juin au soir des nexonnais ayant appris la nouvelle du massacre d’ORADOUR, montent aux Rochilles d’où, paraît-il, on apercevait les fumées de la ville en feu.

–  Les GMR, gardes mobiles républicains ont occupé le préau des garçons quelques jours avec des soldats de garde armés, postés aux quatre routes et au bas de la rue Casse Toupie. Pourquoi ? – Un jour nous avons vu passer un escadron d’avion, environ une cinquantaine, au nord dans le ciel de NEXON, en direction de l’ouest. Le lendemain nous apprenions par la presse, le bombardement de ROYAN.

Le Populaire, 6 janvier 1945

–  A cette époque, peu de familles disposaient d’un téléphone ou même d’un poste de radio. Les nouvelles locales étaient communiquées par M. NARDOT, garde champêtre, qui parcourait le bourg et certains villages et se postant sur une place, après un roulement de tambour pour attirer l’attention, annonçait à voix forte les nouvelles.

1945 … ENFIN LA LIBERTE

À la suite de la création du CEG, années 47-48, certains élèves ont quitté l’école de NEXON pour poursuivre leurs études à Limoges après avoir été reçu au concours des bourses… Ainsi Yves PIQUET et Raymond LAVEYSSIERE sont allés au lycée Gay Lussac ; Yves ADAM, Jeanot ANDRIEUX et Marie DUPUYDENU a l’ENP, aujourd’hui lycée Turgot. Un grand nombre d’entre nous n’a pas continué d’études et a intégré le monde du travail soit dans l’entreprise familiale soit dans la fonction publique.

– Avec la fin de la guerre les prisonniers reviennent dans leur famille. La vie de famille reprend son cours et les distractions sportives, culturelles ou de plein air vont reprendre leur cours. Pour permettre de pratiquer le jardinage, le retour des prisonniers, M. DESPLANCHES, horloger, qui possède un pré a Cornedie crée des lots pour les jardiniers amateurs. Aujourd’hui le pré est devenu une partie du lotissement de Cornedie.

– Si les prisonniers français ont été libérés ce ne fut le cas des prisonniers allemands. Il restait plusieurs centaines de milliers de prisonniers allemands en France dont une partie avait été capturée en Afrique. De plus les Etats-Unis ont confiés à la France les prisonniers qui avaient été faits par leur Armée. C’est donc environ 1 700 000 allemands qui se trouvaient en France pour contribuer à reconstruire ce qui avait été détruit.

Une grande partie de ces prisonniers a été employé dans les mines de charbon du Nord et dans l’agriculture. Il a également été créé des commandos communaux mis à disposition des mairies pour exécuter des travaux d’intérêt général. La municipalité de Nexon a saisi cette opportunité pour demander un commando d’une dizaine de personnes pour participer à la construction du stade. Ils venaient du camp de ST PAUL et armés de pelles, de pioches, de brouettes ils ont réalisé le terrassement du futur terrain de football, ceci sous la surveillance de Paul JARY.

Ce stade allait favoriser la pratique de football. Un nouveau club se crée, l’AS Nexonnaise qui va pouvoir bénéficier d’un vrai terrain au lieu de jouer dans un pré à La Seyne pour lequel il n’y avait ni vestiaire, ni eau. A cette époque les principaux joueurs étaient, entre autres : DESCHAMPS, les frères FOUILLAUD, JOUVE, Maurice TRIAL, Gaby VALLETTE…

  • La renaissance des foires (le 16 de chaque mois)

Les agriculteurs amenaient leur bétail sur la place du marché, le plus souvent à pied. Après accord de marché, ils allaient embarquer ce bétail dans des wagons prêts litiérés avec de la paille et de la sciure de bois.

Leurs retours étaient souvent très arrosés en faisant des haltes dans les cafés, avenue de la gare.

Les après-midi de foire, il y avait bal à l’hôtel Moderne chez M. MASSY.

Salle CHARREIX : M. PRIOLAUD, électricien de Pierre Buffière, proposait avec un projecteur et un écran des séances de cinéma ; Le plus il s’agissait de documentaires relatifs à la guerre, et quelques on avait des films comiques, Laurel et Hardy, par exemple.

Et pour nous les jeunes qui avions connu le pain noir avec ticket, le froid, la misère, cette période fut : Plus BELLE LA VIE.

QUELQUES SOURIRES

La vie reprenait a NEXON…

* M. COMBROUZE, marchand de bière, rue du Moulin de Trouly effectuait ses livraisons dans les cafés de la ville avec son camion à gazogène. Il était accompagné de sa chienne Lily, non attachée, la queue en l’air. Il faut dire que la vitesse ne dépassait pas les 30 km/ h.

Quelques mois après le massacre, M. COMBROUZE a amené une dizaine de personnes du quartier voir la ville martyre d’Oradour. Quelle tristesse….

*René LASPOUGEAS, correspondant SNCF effectuait ses livraisons avec sa remorque et son cheval. Nous les écoliers, nous aimions bien lui faire des blagues. On donnait au cheval les ordres contraires de ceux donnés par son maître ! Quand il disait « Ho » on criait « Hu ». Le pauvre cheval ne savait plus qui écouter et le brave René nous fâchait gentiment !

*Les jours de foire, un agriculteur dont je tairai le nom, venait au marché avec son âne et sa carriole. Il attachait l’âne à un platane, à l’ombre. Il lui donnait un peu de foin et de l’eau puis il partait à la foire. En fait il faisait le tour des cafés. A la fin de la journée, pour qu’il rentre chez lui, il fallait l’aider à monter dans sa carriole. On détachait l’âne et on le mettait sur route. La brave bête connaissait le chemin de l’écurie et sans encombre, mais sans toujours respecter le code de la route, elle ramenait son maître à domicile, souvent endormi. On ne pouvait pas dire : « bête comme un âne ! »

*M. Malardeau avait créé une petite filature, à la sortie du bourg, rue Gay Lussac actuelle, avec 5 ou 6 ouvriers dont ses deux gendres et mon père, Léon ADAM. Je ne peux pas terminer sans penser à Léon qui a travaillé au moulin de mon grand père et qui remplissait les sacs « bon poids » quand c’était à mon tour de les porter. Toujours de bonne humeur quand il y avait moins de travail au moulin il allait donner un coup de main à mon père à sa ferme. Il y avait entre eux une solidarité d’anciens prisonniers de guerre. je pense aussi à Jean Pierre, le jeune frère d’Yves, qu’à Nexon on a toujours appelé Jeanot. Et comme c’était la même chose pour moi, il y avait entre lui et moi une relation de grand frère entretenue par le football. Malheureusement « Jeannot » ADAM nous a quitté en 2015.

Léon ADAM et son fils Jean Pierre en 1961

Chars aux dates non identifiées

J’ai collecté plusieurs photographies de chars mais les auteurs n’ont pas indiqué la date au dos. La mémoire, aussi fidèle qu’elle puisse être a du mal a citer l’année exacte d’un char, sauf à avoir participé à sa réalisation. Peut-être que l’un des lecteurs en reconnaitra !

Au loin on voit le Schtroumf
Le Schtroumf est suivi par le ballon de rugby
Lucky Luke est suivi par le pot de fleurs
En général la patrouille de France termine le défilé.

Ces six chars ont défilés la même année. On les voit à l’arrière du char pris en photo et chaque tracteur porte un panneau donnant le nom du char dans le même caractère.

Pour les chars suivant les indices sont rares ! Pas de nom sur les tracteurs, pas de char identifiable en enfilade…

La fête de septembre 1977

Pour la troisième année consécutive depuis leur redémarrage, les chars seront au cœur de la fête de septembre.

Dès le mois de juin les thèmes des chars sont définis : violon, coq, bombarde, roulotte, globe et Bambi. On remarque que l’engouement de 1975 commence à fléchir, le nombre de chars se réduit d’années en années. Pourtant la réalisation d’un char est l’occasion de se retrouver entre voisins, amis … Mais on commence à percevoir dans les bourgs la montée de l’individualisme. La voiture est maintenant un objet de loisir autant que de travail. Les boites de nuit commencent à rendre archaïques les bals. Le monde change et pourtant il y a encore de la joie à faire ensemble quelque chose pour la collectivité. A Nexon les chars vont encore perdurer une dizaine d’années.

Quelques photographies de la réalisation du char  » Le globe  » permettent de constater l’ambiance qui règne pendant les réunions de travail. Le char est élaboré dans le hangar de M. BETHOULE, suffisamment vaste pour l’abriter et permettre de travailler dans de bonnes conditions.

On travaille avec le sourire et dans la bonne humeur
C’est très sérieux car il faut respecter le tracé des continents et les couleurs
Josette DUGOT au travail

Tout le travail ne s’effectue pas dans le hangar. Il a fallu au préalable confectionner des milliers de fleurs en papier.

Une fois le char terminé c’est la fierté du travail accompli et le bonheur de donner de la joie à celles et ceux qui viennent regarder le défilé.

Tout est prêt pour le départ
Le violon ouvre la voie suivi du globe
Devant la maison « aux éléphants »

On va retrouver le défilé arrivant devant l’église.

Le coq en voyant le clocher se met à chanter …
Le doux regard de Bambi pour le papillon posé sur sa queue
La bombarde devant l’église fortifiée !

Et c’est le retour vers les Garennes pour la fin du défilé.

Il y avait deux groupes de majorettes, l’un de La Rochefoucauld et l’autre de Sauviat sur Vige et le bourg était sonorisé par M. FONCHY.

1er critérium cycliste international de Nexon 24 aout 1969

Ce premier critérium international annonçait une suite qui malheureusement n’a pas eu lieu. Et pourtant les participants étaient les vedettes internationales du moment et parmi elles Raymond POULIDOR. A l’époque il était déjà un des plus connus et des plus aimés du public français.

Il y avait eu des courses cyclistes à Nexon mais jamais au niveau international. C’est lors de sa réunion du 28 septembre 1968 que le Comité des fêtes, présidé par M. Henry MAURILLEGANT, qu’est adopté le principe d’un criterium international de cyclisme sur le modèle de ceux d’Oradour et de Saint Claud. La Fédération Française de Cyclisme (FFC) à la charge d’en fixer la date. Celle ci est annoncée aux nexonnais dans le bulletin municipal de janvier 1969, et c’est le 24 aout 1969 qui a été choisi.

Bulletin municipal n° 53décembre 68 – janvier 69

Lors de sa réunion du 24 juin le Comité prévoit plusieurs entrées et plusieurs buvettes. Il est même envisagé d’élire une Miss Nexon au bal du 13 juillet et de lui confier la remise du bouquet au vainqueur. Et le 31 juillet le Comité retient les noms des coureurs qui participeront au criterium et désigne les responsables pour les 10 caisses, les 5 buvettes ainsi que les contrôleurs volants. Le bulletin municipal de juillet donne quelques informations sur le criterium.

Bulletin municipal n° 55 Juin – Juillet 1969

Rien n’est publié dans la presse avant le mois d’aout. Il est vrai que les criterium internationaux attirent les coureurs qui se sont illustrés lors du Tour de France et c’est sur leur nom que les organisateurs centrent leur publicité.

Compte tenu des primes qu’il faut verser aux coureurs professionnels pour qu’ils choisissent ce criterium, il faut trouver de l’argent. Lorsque quelques années plus tard j’analyserai cet aspect du sport en consacrant une partie de mes recherches universitaires au financement du sport et à son analyse je développerai la règle des « 3S » : les spectateurs, les sponsors et les subventions des collectivités pour finacer les compétitions sportives. C’est le problème qu’ a eu à régler le Comité. Faire payer les spectateurs, c’est facile dans un stade car le nombre d’entrées est limité, mais pour une course sur route, même en circuit, c’est difficile car il est impossible de clore la totalité du parcours. Et il suffit aux habitants des maisons situées sur le bord de la route de se mettre à leurs fenêtres et ils sont aux premières loges. Et rien ne les empêche d’inviter, ce jour là, famille et amis. Les organisateurs ont donc prévus de passer solliciter ces habitants, d’où l’appel qui leur est fait de réserver le meilleur accueil aux organisateurs quand ils passeront les voir. Les sponsors étaient là, en particulier « Le Centre de la Mode » de M. RUCASSIE, habitué des courses cyclistes et présent sur la commune avec son atelier « Vet’France ». Quant aux collectivités locales, principalement la commune, elles pouvaient difficilement verser des subventions substantielles pour un criterium cycliste professionnel devant aider toutes les associations de la commune.

J’imagine que dès le mois de juillet une forte équipe de bénévoles était constituée mais je n’ai pas trouvé le nombre de ces bénévoles et je n’en ai pas le souvenir. Il faut dire qu’étudiant, une fois passé mes examens, dès la fin juin je suis parti avec 2 autres camarades en Angleterre et je suis rentré à Nexon à la fin aout . Le criterium était terminé et je n’en avait pas entendu parler ! On parlait plus du concert géant des Rolling Stones à Hyde Park le 5 juillet et du premier pas sur la lune d’AMSTRONG le 21 juillet. Je suis certain que des lecteurs de ce blog on assisté à ce criterium et qu’ils programmes, des billets, des photos et au moins des souvenirs. N’hésitez pas les faire connaitre par les commentaires que vous pouvez mettre au bas de cet article.

La Presse locale, principalement le Populaire, publie un article le 19 aout, 5 jours avant la course. C’est tard, mais l’activité sportive est fournie à cette époque. Les premiers noms des professionnels sont publiés. On est surpris, en 2022, de voir que POULIDOR n’est pas mis en tout premier plan. Pourtant il a terminé le Tour de France à la troisième place derrière MERCKX, mais sans qu’il y ait le moindre suspens puisqu’il était à 22 minutes. Et puis sa rivalité avec ANQUETIL est oubliée, c’est MERCKX qui occupe le haut de l’affiche. Mais il ne viendra pas à Nexon, il demande beaucoup trop d’argent et il préfère courir chez lui, en Belgique. Et comme c’est le 1er criterium international organisé à Nexon il n’a aucune réputation sur l’ambiance, sur le nombre des spectateurs, sur les primes pendant la course… Ce n’est pas le Bol d’or des Monédières.

Le Populaire 18 aout 1969

Le nom du champion du monde est mis en premier mais seul les spécialistes le connaissent. Il a gagné ce titre qui se disputait en Belgique le 10 aout, à la surprise générale et personne ne le connais.

19 aout 1969

Cet article nous révèle que le champion du monde ne se pas présent car il a été trop exigeant, mais Jean TAMAIN, le meilleur des présentateurs sera présent ce qui donne du crédit à ce 1er critérium. Le journal y croit compte tenu de la ferveur des Limousins pour le cyclisme et le faible nombre de courses de niveau international. Mais il rappelle cependant l’échec du cyclocross international organisé à Nexon en 1961.

Le Populaire 20 aout 1960

L’article explique que l’absence de MERCKX est largement compensée par la qualité des inscrits professionnels parmi les 4 suivants de MERCHX au Tour de France mais aussi par la présence des meilleurs coureurs régionaux

Lors de sa réunion du 20 aout le Comité a fixé le prix des entrées à 8 francs soit l’équivalent de 9,20 € en équivalent de pouvoir d’achat 2020.

Le lendemain un nouvel article s’interroge sur la capacité des jeunes pro à battre les « vedettes ». Aucun de ceux qui figurent dans le titre de l’article n’a atteint la notoriété internationale mais ils furent de bon coéquipiers, José CATIEAU a disputé 7 Tours de France et il a même porté le maillot jaune pendant 4 jours en 1973, ce que n’a pas fait POULIDOR.

Le Populaire 21 aout 1969

Un article est ensuite consacré aux Limousin.

Puis ce sont les arrêtés règlementant la circulation qui sont publiés :

La veille la liste des 40 engagés est publiée ainsi que les détails de l’organisation et les journalistes engagement leurs pronostics : un duel PINGEON – POULIDOR arbitré par GIMONDI et GANDARIAS. Des informations sont données sur un bon nombre des coureurs.

Et enfin le jour tant attendu arrive. Les coureurs sont venus en voiture, certains de loin, et ils ne sont a Nexon que quelques heures avant le départ de la course. Où sont-ils accueillis ? Je ne le sais pas. Des chambres ont du être réservées dans les hôtels car il y en a encore en 1969.

Le public est présent, on parle de 5 000 personnes, la course se déroule et POULIDOR gagne. Le compte rendu qu’en fait le Populaire est élogieux. Une pleine page est consacré à l’évènement. POULIDOR gagne détaché devant Alain VASSEUR, Raymond RIOTTE, Francis CAMPANER et Jan JANSSEN.

Le circuit ne devait pas être trop difficile puisque POULIDOR a effectué les 100 km en 2 h 33 soit une moyenne de 39,2 km/h.

Raymond POULIDOR, vainqueur
JANSSEN en tête du peloton
POULIDOR en train de s’échapper
Raymond RIOTTE

Quel bilan a tiré le Comité de ce critérium ? Le compte rendu publié dans le bulletin municipal d’octobre – novembre est mitigé. Il ne donne donne aucun chiffre sur le plan financier mais fustige ceux qui ont contourné les entrées pour ne pas payer. Mais le public a été généreux car une grosse prime de 4000 francs, soit l’équivalent actuel de 4 500 € a été accordée sans compter les nombreuses petites primes offertes pour animer la course.

Le bilan financier n’a pas du être positif puisque le Comité du 21 janvier 1970 a annulé le 2ème criterium qui était prévu le 23 aout 1970. le 19 janvier 1971 il a été évoqué un criterium pour le 22 aout 1971 mais le 16 février il a été décidé de le remplacer par une corrida. Le 1er Criterium cycliste international de Nexon a été le dernier.

La fête de septembre 1976

La fête de septembre 1975 avait été un succès aussi le comité a souhaité continuer sur sa lancé. Bien qu’il ait changé de président et que des postes aient été renouvelés la ligne est restée la même : la fête doit être jolie et donner du plaisir.

Bulletin municipal n° 92 1er trimestre 1976

Les chars donnent à la fête, pour peu que le soleil y apporte son concours, un air de gaité particulier. A lui seul, le nom donné à ces défilés de chars, corso fleuri, fait penser au soleil d’Italie. Cette habitude de défiler dans les rues, corso, est née au 19e siècle. Il s’agissait de fêter l’arrivée du printemps et pour cela dans certaines villes, les habitants ont pris l’habitude sortir leurs charrettes et de les décorer avec des branchages et des fleurs. Ces fêtes coïncidaient avec le Carnaval.

Quand les charrettes furent tirées par des chevaux ont leur donna le nom de cavalcade. Et ce n’est que vers les années 1950 qu’on leur donna le nom de corso fleuri. En effet les chars n’étaient plus décorés de fleurs naturelles mais de fleurs en papier confectionnées par les habitants pour décorer leur char.

A Nexon la plupart des chars sont des carcasses que le comité des fêtes achète d’occasion aux villes réputées pour leur carnaval. C’est la ville de Nyons dans la Drome dont le défilé de char était parmi les plus réputés qui a commencé à vendre ses carcasses à Nice pour son défilé l’année suivante. Aujourd’hui à coté des villes il y a des marchands qui offrent sur Internet des dizaines de chars et tout le matériel nécessaire pour les décorer et habiller les participants.

Mais a l’époque il fallait de nombreux jours de travail, d’abord pour confectionner les fleurs et ensuite les assembler sur les carcasses. Voici l’illustration de ce travail d’assemblage minutieux qu’il fallait réaliser mais tout se faisait dans la joie et la bonne humeur. Pour faire ce travail il faut que le char soit a l’abri et qu’il y ait la place pour entreposer du matériel et pouvoir travailler à plusieurs personnes. Les propriétaires de granges et de hangars fermés étaient, de ce fait, les bienvenus.

Une fois tous les chars prêts, tous les participants habillés, le départ peut être donné. Devant l’église on rencontre un très beau cœur aux couleurs blanches et rouge pour répandre l’amour tout au long du parcours.

A la différence de l’année 1975, le comité des fêtes a décidé de faire partir les chars depuis la gare afin d’éviter aux majorettes de monter deux fois la côte qui mène au centre bourg. Montant de la gare jusqu’à l’église et faisant demi tour, les chars traversent deux fois la fête et le défilé se termine dans les Garennes.

Il y a 9 chars et 4 groupes de majorettes et fanfares.

Le cœur a été décoré par les personnes de l’avenue de la gare, responsable DUGOT

Un petit et sa carriole dorée de fleurs suit le cygne que nous retrouverons quand ils va remonter…

Cette belle voiture rouge on la retrouvera elle aussi, entourée de vélo, dans la montée vers le bourg.

Ils descendent vers la gare et on les trouve dans la cour de la ferme de La Léoniderie.

Et maintenant il faut remonter vers le centre du bourg.

de l’amour avec le cœur
De l’argent avec la corne d’abondance par la place du marché, responsable MAZEAUD
de la force avec l’éléphant

Je me souviens d’avoir eu le visage noirci pour une fête ou nous étions habillés en jeunes africains. J’avais 5 ou 6 ans. Je ne sais pas si on nous avait noirci avec du cirage ou avec des bouchons brulés mais j’ai détesté cette journée. Aujourd’hui on ne ferrait plus cela.

le chien fidèle et bon gardien

Et une seconde cariole très décorées, tirées par un petit âne lui aussi fleuri.

et des vélos de tout âge pour accompagner la belle voiture rouge.

devant eux le char d’une fée…

Le carrosse par place de la mairie, responsable DESPLANCHES

On est arrivé dans la bourg et on retrouve le cœur, le cygne, les éléphants…

Cette vue de la place permet de retrouver les commerces d’alors, à gauche la boutique de nouveautés de Mme PEYRICHOUX, puis l’horlogerie -bijouterie de M. et Mme DESPLNCHES, l’épicerie primeurs de « Nenette » CLERMONTEIL, la charcuterie boucherie de M. et Mme BOSBATY et le café DESBORDES.

L’éléphant a été décoré par la rue Gay Lussac, responsable PRADEAU
Le char CRCL était sous la responsabilité de DUVERNEIX et BARBE

Après la fête, les membres du comité étaient satisfaits.

Bulletin municipal n° 94 3ème trimestre 1976

Comme pour l’article précédent vous pouvez me proposer des photos, vous reconnaitre sur un char ou dans le public… C’est ainsi que vit ce blog.

La fête en septembre 1975

Cette fête marque le retour du défilé de chars au cours de la fête. Le comité présidé par M. Henri MAURILLEGANT a décidé de reprendre cette tradition qui a fait le succès des fêtes nexonnaises pendant les années 1960. Une fois les carcasses de chars achetées et réparties entre les quartiers il faut se mettre à la confection des fleurs en papier. L’enthousiasme des nombreux bénévoles a permis la réalisation de 16 chars. Partant du château, les chars traversent le bourg jusqu’au moulin Barlet et remontent vers le centre où la circulation automobile a été interdite pendant le défilé.

Il n’y a pas de fête sans bal. Le parquet est tout près des manèges, sur la place de la république. A la fin de l’année 1973 M. BEYLIER avait cédé son affaire d’organisateur de bal sur parquet à M. ROYER et il fut difficile au comité de faire affaire avec le nouveau propriétaire. N’ayant pas pu s’entendre en 1974 le comité avait loué un parquet à un autre entrepreneur tandis que M. ROYER, considérant qu’il avait un contrat pour être présent aux fêtes de Nexon avait installé le sien du coté du champ de foire, parallèlement aux barres d’attache du bétail. Cette concurrence était nuisible aux finances du comité qui a terminé l’année 1974 avec un déficit. Au début de l’année 1975 une médiation avec le maire René REBIERE est organisée avec M. ROYER. Sa proposition est qu’il accepte de ne pas venir à la fête à Nexon si le comité lui paye le cachet de son orchestre soit 1 800 francs. Finalement un accord est obtenu et la fête sera un succès.

Les chars traversent le bourg avec un public présent tout le long du parcours. La foule est plus nombreuse autours de l’actuelle place Fratellini sur laquelle sont installés les principaux manèges, auto tamponnantes, chenille, manège enfantin, stand de tir, loteries…

Les chars passent pour aller vers la gare, le public est moins nombreux…Le passage dans le bourg permet de retrouver les commerces qui existaient alors, la boucherie charcuterie BOSBATY, les primeurs de Nenette CLERMONTEIL, la bijouterie DESPLANCHES, les nouveautés PEYRICHOUX… et plus loin dans la rue Gambetta les aliments pour animaux REALLE …

Et la reine de la fête avec ses dauphines clos le défilé.

La descente vers la gare pour le moulin à vent

Guy DEFAYE au volant de son tracteur

Après avoir fait demi tour au bas de l’avenue de la gare devenue Charles de Gaulle on retrouve les chars accompagnés des 3 troupes de majorettes qui ont été invitées à la fête.

Ici ce sont les majorettes de Nexon, les coccinelles, sur leur char.

Et la reine ferme la marche…

On retrouve les chars et les majorettes dans la montée vers le bourg …

Le défilé se termine, la reine va quitter son trône…

Pour ce défilé nous avons la chance d’avoir un petit film. Il a été réalisé par Jean ATZEMIS qui a filmé le défilé depuis son domicile, avenue Charles de Gaulle. Il a déposé son film à la Mémoire Filmique de Nouvelle-Aquitaine. Cette structure a été réalisée à l’initiative de la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine (Limoges) qui a réuni le Fonds Audiovisuel de Recherche (La Rochelle), La Mémoire de Bordeaux Métropole (Bordeaux) et Trafic Image (Angoulême) pour former un réseau.

https://www.memoirefilmiquenouvelleaquitaine.fr/films/chars-a-nexon

https://www.memoirefilmiquenouvelleaquitaine.fr/films/chars-a-nexon

Si vous avez d’autres photos, si vous vous reconnaissez n’hésitez pas à écrire un commentaire. merci.

La ligne de chemin de fer Nexon-Brive, des belles heures à la chute.

J’ai déjà parle de cette ligne en 2017. Vous trouverez l’article ici : https://etsinexonmetaitconte.fr/les-lignes-de-chemin-de-fer-nexon-perigueux-et-nexon-brive/

Je rappelle ici les belles heures de cette ligne et la crise qu’elle connait depuis 2018.

I- Les belles heures de la ligne.

Le 11 avril 1857 la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans a reçu la concession d’une ligne « de Limoges à Brive » par la convention signée avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le 19 juin 1857.

La construction de la ligne entre Limoges et Brive est déclarée d’utilité publique par décret impérial le 17 mai 1865. Initialement prévue pour être à double voie, la ligne fut finalement construite avec une seule voie, par souci d’économie. Cette ligne permettait de réduire de 70 km le trajet entre Paris et Toulouse et de ce fait de réduire le temps du trajet par rapport à l’ancien itinéraire passant par Périgueux.

Au départ de Limoges le trajet empruntait la ligne de Périgueux puis bifurquait vers l’Est pour rejoindre Brive par Saint-Yrieix. Le décret de 1865 avait cette bifurcation à Lafarge. Mais après près de 10 ans de discussions entre les partisans de Lafarge et ceux de Nexon un décret du 13 juin 1873 fixe l’embranchement a Nexon. J’en parlerai dans un prochain article.

L’inauguration de la ligne a eu lieu le 18 décembre 1875. Le convoi inaugural, composé d’une locomotive, son tender et sept wagons, est parti de Brive à 9h25 pour arriver à Nexon à 17h44. La vitesse moyenne était de 27km à l’heure. Elle est mise en service le 20 décembre 1875 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Pendant 18 ans Nexon connu un important trafic puisque tous les trains de l’axe Paris – Toulouse – Espagne et ceux vers Périgueux passaient par la gare de Nexon. Mais à partir de 1893 le Paris-Toulouse emprunta la nouvelle ligne passant par Uzerche. Le trafic se réduisit mais restait cependant suffisant pour permettre à la gare de Nexon d’occuper une place importante en Haute-Vienne.

En fevrier 2001, la revue « Rail Passion » dans son numéro 46 a consacré un article à cette voie. Il s’intitulait « Jours tranquilles sur Nexon-Brive ». C’est un bel article, à la fois technique pour le matériel avec le passage de la vapeur au diesel et économique On y parle de la clientèle voyageur aussi bien que fret. On découvre que des wagons de pigeons provenaient de Belgique pour des lâcher colombophiles en gare de Saint-Yrieix. Je parlerai de ces lâchés de pigeons depuis nexon dans un prochain article.

Le 11 avril 1857 la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans a reçu la concession d’une ligne « de Limoges à Brive » par la convention signée avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le 19 juin 1857.

La construction de la ligne entre Limoges et Brive est déclarée d’utilité publique par décret impérial le 17 mai 1865. Initialement prévue pour être à double voie, la ligne fut finalement construite avec une seule voie, par souci d’économie. Cette ligne permettait de réduire de 70 km le trajet entre Paris et Toulouse et de ce fait de réduire le temps du trajet par rapport à l’ancien itinéraire passant par Périgueux.

Au départ de Limoges le trajet empruntait la ligne de Périgueux puis bifurquait vers l’Est pour rejoindre Brive par Saint-Yrieix. Le décret de 1865 avait cette bifurcation à Lafarge. Mais après près de 10 ans de discussions entre les partisans de Lafarge et ceux de Nexon un décret du 13 juin 1873 fixe l’embranchement a Nexon. J’en parlerai dans un prochain article.

L’inauguration de la ligne a eu lieu le 18 décembre 1875. Le convoi inaugural, composé d’une locomotive, son tender et sept wagons, est parti de Brive à 9h25 pour arriver à Nexon à 17h44. La vitesse moyenne était de 27km à l’heure. Elle est mise en service le 20 décembre 1875 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Pendant 18 ans Nexon connu un important trafic puisque tous les trains de l’axe Paris – Toulouse – Espagne et ceux vers Périgueux passaient par la gare de Nexon. Mais à partir de 1893 le Paris-Toulouse emprunta la nouvelle ligne passant par Uzerche. Le trafic se réduisit mais restait cependant suffisant pour permettre à la gare de Nexon d’occuper une place importante en Haute-Vienne. La concurrence de la route fit perdre de l’importance au rail.

En fevrier 2001, la revue « Rail Passion » dans son numéro 46 a consacré un article à cette voie. Il s’intitulait « Jours tranquilles sur Nexon-Brive ». C’est un bel article, à la fois technique pour le matériel avec le passage de la vapeur au diesel et économique On y parle de la clientèle voyageur aussi bien que fret. On découvre que des wagons de pigeons provenaient de Belgique pour des lâcher colombophiles en gare de Saint-Yrieix. Je parlerai de ces lâchés de pigeons depuis Nexon dans un prochain article.

II – Les difficultés

A partir des années 1960 la concurrence de la route fit perdre de l’importance au rail. Mais surtout les lignes secondaires ont pâti de la priorité donnée aux trains à grande vitesse. Leur entretien a été négligé, le matériel roulant peu modernisé…

Sur la ligne Nexon-Brive, devant la dégradation des voies la vitesse de circulation a été limitée à 70 km/h puis en 2015 à 60 km/h et à 50 km/h en 2018. Le 27 février 2018 au soir entre Pompadour et Objat la constatation d’un affaissement de la voie sur une vingtaine de mètres aux environs de Vignols a conduit à l’interruption de la ligne entre Pompadour et Objat. Elle a ensuite été prolongée jusqu’à Saint-Yrieix-la-Perche.

En octobre 2019, la région Nouvelle-Aquitaine s’est engagée à hauteur de 41,4 M€ pour la régénération des tronçons abîmés. Un montant qui s’ajoutait aux 4,01 millions de SNCF Réseau et 1,79 million de l’État, pour s’élever au total à 47,2 M€. En mars 2020, la région a rajouté cinq millions d’euros en urgence pour éviter une limitation de vitesse des TER à 40km/h pour raison de sécurité.

Alors qu’aucun train ne circulait depuis le 15 décembre 2019, la circulation a repris le 14 juin 2020 entre Nexon et Saint Yrieix la Perche. Au total, 6,3 km de voie ferrée ont été rénovés sur les 22 qui séparent Nexon de Saint Yrieix. Certains rails avaient 130 ans ! 2.800 traverses ont été changées sur les zones qui n’ont pas totalement été rénovées. Les vieux rails sont remplacés par des rails de 216 m soudés entre eux alors que les anciens étaient reliés grâce à des éclisses, des sortes de joints. Ceci évite les chocs du train sur la voie ce qui augmente le confort et la sécurité des voyageurs et des riverains le train faisant moins de bruit.

Le Populaire 12 mars 2020

Le 17 juin 2020, Alain Rousset, président du Conseil régional, est venu constater l’amélioration de la ligne après les travaux financés par une subvention de la Région de près de 5 millions d’euros. Ainsi les trains peuvent continuer à rouler à 60 km/h alors que planait la menace d’une réduction de la vitesse à 40 km/h pour raison de sécurité. En 2023, des travaux seront menés sur 13 autres kilomètres, ce qui permettra de relever la vitesse à 75 km/h.

Alain ROUSSET et Daniel BOISSERIE – Le Populaire 18 juin 2020

Le 17 décembre 2021 la Région Nouvelle-Aquitaine a annoncé prendre en charge les travaux de régénération et d’adaptation des lignes Saint-Yrieix – Nexon et Brive – Objat pour un montant de 30 millions d’euros. Sur la section Nexon – Saint-Yrieix, une régénération « classique » (20,2 millions d’euros) va permettre un retour aux 70 km/h. Sur la section Objat – Brive, des travaux pour un montant de 4 millions d’euros plus 800.000 € par an jusqu’en 2030, soit un total de 10 millions d’euros, seront menés pour envisager une solution avec des trains légers. 

Mais il est loin le temps ou sur cette ligne maintenant coupée en deux, la partie Saint-Yrieix-la-Perche à Objat étant fermée depuis 2018, est déjà fermée depuis 3 ans, le Paris-Toulouse l’empruntait plusieurs fois par jours.

Edmond COUVIDOUX, sellier

L’achat d’un carton publicitaire m’a fait revenir sur le sellier-bourrelier de la place de l’église avant 1914.

On trouve aux recensements de 1896 et 1906 Emile COUVIDOU, sellier.

Emile COUVIDOU est né le 1er septembre 1876 au Vigen. A l’état civil son premier prénom est François mais comme son père s’appelle lui aussi François on l’appellera Emile.

Au recensement de 1911 les COUVIDOU sont toujours à Nexon mais ils sont recensés avec la famille QUINQUE. Les deux familles sont alliées depuis 1885, année ou Maria COUVIDOU, sœur ainée d’Emile, a épousé Jean QUINQUE.

Recensement de 1911 – Archives départementales de la Haute-Vienne

Je possède une facture de COUVIDOU sans prénom comme fabricant de cercles. Il n’y a pas de prénom mais il s’agit de François, le père, âgé de 84 ans. En effet sur le registre de l’Etat Civile du Vigen, pour l’enregistrement vde la naissance de son fils François il déclare comme profession « cercleur ».

J’ai parlé rapidement de la famille COUVIDOU lors du chapitre consacré à la place de l’église , côté nord n° de 1à4, https://etsinexonmetaitconte.fr/wp-admin/post.php?post=5713&action=edit

Revenons à son fils François dit Emile. Il est né le 1er septembre 1876 au Vigen.

Acte de naissance de François COUVIDOU – Archives départementales de la Haute-Vienne

Sur sa fiche militaire son nom est écrit comme à l’Etat Civil et son prénom est François, ce qui est normal!

Cette fiche militaire nous renseigne sur son parcours.

Il effectue ses 3 ans de service militaire à partir du 16 novembre 1897 au 20e Dragons. Une fois libéré de ses obligations militaires il s’installe comme sellier à Nexon, fort de l’expérience qu’il a acquise à l’armée.

A Nexon il profite de présence du haras pour se spécialiser dans les selles. C’est ce qui l’amène a faire éditer une carte commerciale que je viens d’acquérir. Avec surprise il écrit son nom avec un X, COUVIDOUX. est une volonté de sa part ou une erreur de l’imprimeur ?

L’intérieur est écrit en français et en anglais, sans doute parce que des jockeys anglais sont dans l’écurie de course du baron de Nexon.

DRANEM devait être connu en 1900 mais je n’en trouve aucune trace aujourd’hui.

En 1914, comme beaucoup de garçons, il est touché par la guerre. Il est mobilisé le 28 novembre 1914 au 21 régiment d’artillerie de campagne qui se trouvait alors en Champagne. Le 17 janvier 1915 il est mis en sursis d’appel chez M. ROUDEAU, sellier à Périgueux. Ce dispositif était destiné à renvoyer des soldats dans des entreprises qui manquaient de main d’œuvre du fait de la mobilisation et dont la production était indispensable à la Nation. C’était le cas des selliers lorsque la cavalerie représentait une arme importante lors des conflits. Mais la puissance des armes de feu, fusils, mitrailleuses, canons… rendu la cavalerie très vulnérable et a conduit a leur remplacement progressif par les blindés. Emile COUVIDOU était plus très utile comme sellier que comme cavalier. Il est donc resté à Périgueux jusqu’au moment ou une indiscipline dont on ne connait pas la nature le fasse revenir dans son régiment, le 27 novembre 1916. Au début de l’année 1917 le 21e R.A. participe aux différentes offensives contre les lignes allemandes et au mois de novembre il est envoyé en Italie près du lac de garde et de Vérone. Il décède le 3 juillet 1918 à l’Ambulance B/2 à Vérone des suites d’une maladie. Était-ce la grippe espagnole dont les ravages ont débutés en mars ?

Emile COUVIDOU est mort et la boutique du bourrelier-sellier à été détruite. A quelle date précise ?

Les fêtes en 1962 et 1963.

Je n’ai pas trouvé de photos pour les fêtes de ces années. Si vous en possédez scannez les ou prêtez les moi pour que je le fasse.

L’année 1962 est une année particulière. Le Comité des fêtes est bien organisé et les finances sont saines. Aussi lorsque le conseil se réunit a quelques semaines de la fête de septembre personne n’imagine la manière dont il va se dérouler.

Le vendredi 24 aout 1962 le conseil se réuni sous la présidence de Robert FOUILLAUD. Sont présents : MM. CHIBOIS, RABBE, LAGNEAU Père, GRAMMAGNAT, BOSBATY, ERNY, COMBACAL, LASPERAS B., LAGNEAU Fils, REBIERE. MM. JARRY-LACOMBE et CROUZILLAC sont excusés.

Le Président donne le compte rendu de la saison 1961-1962. Le livre de caisse accuse un compte créditeur de 1 892,50 francs.

Immédiatement après, pour des raisons personnelles, le président donne sa démission. Elle est acceptée à l’unanimité. Aucun membre ne se présente à la présidence. Tous démissionnent. L’association est de ce fait dissoute et les fonds remis à la mairie. La municipalité prend en charge l’organisation de la fête de septembre dont le programme était déjà prêt.

Les 23 et 24 septembre la fête est un succès et le bulletin municipal en rend compte ainsi:

C’est la belle époque des manèges pour les petits et les grands : auto tamponnantes, avions, chenille, manège pour les petits avec la célèbre queue de Mickey qui donne un tour gratuit a celui qui l’attrape… Les photos qui suivent rappellerons de bons souvenirs aux plus anciens mais elles ne sont pas prises à Nexon.

Le lundi, comme cela se faisait depuis plusieurs années, une course cycliste était organisée par le Cyclo Racing Club du Limousin (CRCL). Ouverte à toutes les catégories elle se disputait sur 105 kilomètres. 21 coureurs étaient engagés parmi lesquels mon cousin Jacques PRADAUD. Pour rien au monde nous aurions raté cette course pour applaudi Jacques qui était presque du pays depuis qu’il avait épousé Marguerite BOUCHER la cousine germaine de ma mère qui habitait Aurin sur la commune de Bussière Galant, le village ou était née ma mère.

Ce jour là PRADAUD termine deuxième derrière Maurice REJASSE, le vétéran et devant le jeune Albert PETER.

C’est une arrivée classique mais ici le trio de tête est dans le désordre.

Avec l’aide de Bernard VERRET, ancien journaliste du sport au Populaire, Jacques PRADAUD a écrit l’histoire de sa vie, un exemple de courage et de volonté.

Lorsque la municipalité fait le bilan de cette fête et publie un compte rendu dans le Bulletin Municipal une phrase va faire bondir 4 nexonnais décidés à intenter une action pour diffamation.

Dans ce compte rendu, le maire, Louis Jean PRADEAU, écrit que 4 commerçants n’ont pas donné d’argent pour la collecte de la fête du printemps 1963.

Bulletin municipal 15 octobre 1962

René REBIERE est furieux de voir cité le nom de son père et les 3 autres commerçants manifestent la même colère. Pour avoir passé des heures avec René pour qu’il me raconte l’histoire de Nexon je peux assurer que 50 ans après sa colère était toujours vive. J’ai déjà écrit dans l’hommage que je lui ai rendu après son décès que j’ai l’intime conviction que cet évènement n’est pas le moins important parmi ceux qui l’on conduit à présenter une liste contre M. PRADEAU lors des élections municipales de 1965.

La fête du printemps 1963 a connu un grand succès. Elle était animée par la clique de Chalus et le lundi une course était organisée, toujours par le CRCL. Elle était moins prestigieuse que celle de l’automne 1962 car elle n’était ouverte qu’aux catégories 3 et 4 et se disputait sur 75 km. Il y avait 26 partants et le vainqueur était Daniel LAVERGNE devant Armand BLONDY. La fête a laissé un bénéfice de 1607 francs, soit l’équivalent de 2 350 euros en 2020. Mais on remarquera que la municipalité a versé une subvention de 1 046 francs.

Bulletin municipal 19 mai 1963

Le maire publie la liste des commerçants qui ont donné à la souscription mais il ne fait pas apparaitre le nom de ceux qui n’ont pas donné.

La fête de septembre est organisée sur le même modèle que les précédentes; Elle est animée par la clique de Chalus, un feu d’artifice est tiré le dimanche soir et c’est de loin la dépense la plus élevée.

Le bénéfice de 1224 francs est à peine supérieur à la subvention municipale. La course du lundi 23 septembre ouverte a toutes les catégories a vue 26 engagés disputant 110 km. Alain DESPLAT a terminé 1er devant Henri RABAUTE et Jacques PRADAUD, toujours fidèle à Nexon.

Le maire publie toujours la liste des souscripteurs…

La fête à Nexon en 1959

Pour cette année 1959 j’ai plusieurs photos mais comme pour les années précédentes il n’y a aucune date. Si vous voyez des erreurs n’hésitez pas à me les signaler. Si vous avez d’autres photos que celles que j’ai publié n’hésitez pas à m’envoyer un scan. Merci d’avance.

Ce char est intéressant car il reprend un mot d’ordre de Félix GAILLARD (1919-1970) qui fut ministre et président du Conseil, et qui pour éviter que les prix de la viande augmentent trop vite donnait ce conseil aux français « mangez du poulet ». Sur le côté du char, dans l’encadré, on lit « Mon Gaillard de poulet ». Ce slogan a été lancé en 1957, le char est peut-être de 1958 car on oublie vite les slogans politique. Félix Gaillard a été président du Conseil, équivalent à 1er ministre pendant 5 mois et 9 jours, du 6 novembre 1957 au 15 avril 1958. C’était la durée moyenne des gouvernement sous la 4ème République.

C’est le char de la place de l’église avec les mêmes « acteurs »…La voiture est fournie par le garage LASPERAS, le père est au volant et son fils Bernard est à gauche et vise avec son fusil le guépard qui est suspendu par les pattes. A coté du chauffeur on retrouve Jean CROUSILLAC.