Des lecteurs de mon blog qui venaient à Nexon pour les fêtes de la Toussaint souhaitent me rencontrer. Ils m’ont demandé de leur conseiller un restaurant et un café afin que nous puissions nous rencontrer et discuter. Ma tache fut réduite à sa plus simple expression. Un dimanche a Nexon il n’y a pas de restaurant ouvert. Ils se sont rabattu sur le Moulin de la Gorce. C’est un bon choix mais il est dommage qu’a Nexon il n’y ait pas un restaurant servant des repas pour des familles. Des personnes me parlent encore des Chaumières, fermée depuis plusieurs années mais dont certains sites ne mentionnent pas la fermeture. L’Instant Gourmand à La Plaine était également fermé. Nous devions nous retrouver dans l’après midi pour prendre un café. J’avais donné rendez vous au Noctambule, place Fratellini. Là encore , fermé!
J’ai rêvé des années ou à Nexon il y avait des Hotels, des restaurants et des cafés, ceux que je fréquentais avec mes camarades quand j’étais jeunes, mais c’était une autre époque. J’ai donc effectué un petit tour dans l’histoire pour retrouver l’offre dont disposait la commune pour satisfaire les besoins de restaurations pour ceux qui souhaitaient se retrouver autours d’une bonne table, prendre un verre avec des amis ou passer une nuit dans un lit confortable.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle on voyageait principalement en voiture à Cheval. Il fallait faire des haltes pour reposer les chevaux. Pour les longs trajets le voyageur devait trouver un gite pour lui et une écurie pour son cheval. Cette fonction était assurée par les auberges. Elles servaient un repas simple et peu couteux. Le repas était obligatoire d’où l’inscription « Qui dort dine ».
L’arrivée du chemin de fer a entrainé la création d’auberges et d’hôtels autours des gares. La ligne Limoges Périgueux a été mise en service le 26 août 1861. Le premier hôtel a été rapidement créée par Fulbert LAFFARET. Lors du recensements de 1886 la profession d’hôtelier n’est pas employé et c’est encore d’aubergiste
Pourtant M. LAFFARET apparait comme propriétaire de l’hôtel qu’il met en location, dans l’annonce du Courrier du Centre le 13 février 1877
Les affaires de M. LAFFARET n’ont pas du être florissantes puisqu’en 1880 il est déclaré en faillite.
Lors des recensements suivants le mot « hôtel » n’apparait toujours pas dans les professions des personnes recensées. En 1891 et en 1896 il n’y a toujours qu’un aubergiste à la gare, Annet DIEUAIDE.
L’Almanach-Annuaire Limousin de 1896 donne une liste de 16 aubergistes, parmi lesquels DIEUAIDE, et 3 cafetiers : AUDEVARD, DESBORDES et PEYRAT.
En 1897 il y a 17 aubergistes. GRANGER a disparu, DELOUIS et PRUGNY se sont installés. Les 3 cafetiers sont toujours présents mais il n’y a pas encore d’hôtel.
En 1901 la liste des aubergistes s’accroit, on en compte alors 21, les 3 cafetiers sont toujours les mêmes; Parmi les aubergistes 3 ont disparu, AYMARD Vve, DELOUIS et DIEUAIDE. Les 7 nouveaux sont BEGOT, BONNET, BREIX, DESBORDES, MOMOT, NOUHAUD Vve, TRUCHASSOU et DUROUX.
Avec le début du XXe l’activité commerciale se développe autours de la gare. Une nouvelle auberge se crée et plus tard un troisième hôtel sera créé. J’ai développé l’histoire de ces hôtels ici : https://etsinexonmetaitconte.fr/wp-admin/post.php?post=7220&action=edit ainsi que ceux du bourg dans un article de ce blog le 20 fevrier 2018 : https://etsinexonmetaitconte.fr/wp-admin/post.php?post=2557&action=edit
Aujourd’hui il n’y a plus d’hotel à Nexon alors qu’on en comptait 7 avant 1940. Il y a pourtant eu des tentatives de créer un hotel de luxe dans le chateau de la Garde en 1986 aprés qu’il a été vendu par la famille de Nexon. mais ce projet n’a pas abouti.