II- Les statues
1 – Sainte Catherine d’Alexandrie
C’est une petite statue en bois peint polychrome du XVe siècle.
Le dos de la statue est plat et sa base est est absente. Elle repose sur un socle moderne. Sainte Catherine est vêtue d’une robe rouge dont la couleur a perdu de sa teinte au cours du temps. Elle porte un surcot orné en son milieu d’un orfroi. Elle a sur les épaules un grand manteau bleu au revers orange.
Elle tient de sa main droite un livre ouvert qu’elle lit en penchant légèrement la tête vers la gauche.
Sur la tête elle porte une couronne. A ses pieds, appuyée sur son manteau une partie de roue. C’est le signe qui permet de la reconnaitre. Vivant au IVe siècle à Alexandrie, très belle et intelligente elle refusait les avances du consul romain en invoquant sa foi en Jésus Christ. Après plusieirs refus elle avait été condamnée à avoir le corps déchiqueté par 4 roues dentées. Mais grace à ses prières les roues ont été en partie détruites. Elle fut alors décapitée.
La roue cassée et sa couronne sont les signes qui la font reconnaitre. Il y a habituellement une épée mais elle est absente ici. Elle devait la tenir dans sa main gauche qui, ici, a été coupée.
Haute de 83 cm dans sa heuteur maximale, large de 30 cm elle est profonde de 14cm.
On la célèbre le 25 novembre en couronnant les jeunes filles de plus de 25 ans qui, à cette date ne sont pas encote mariées, les catherinettes. Son nom avait été supprimé du calendrier romain en 1969 mais le pape jean paul 2 l’a rétabli en 2002.
2 – Saint Roch
Située à gauche, face à l’autel dans le transept, c’est une statue en bois taillé et peint polychrome. Elle est datée du 16e ou 17e siècle.
Saint Roch est debout, la jambe gauche en avant. Il porte des guêtres. Il est vetu d’une tunique blancheque recouvre une robe marron. Un grand manteau bleu à revers rouge fermé au col enveloppe ses épaules. Son avant bras droit est dégagé par le rejet de son manteau sur son épaule et sa main retient le bas de sa robe. Il porte un chapeau noir à larges bords retournés. Une abondante barbe noire ceint son visage dont les yeux regardent vers le bas. De la main gauche il tient son baton de pélerin.
A ses pieds, du coté gauche un ange aux cheveux blonds s’appuie sur sa jambe . A gauche un chien blanc et gris est assis et lève la tête vers le saint. Il tient dans la gueule un pain. Il porte au cou un grelot auquel est accroché un grelot.
La statue repose sur un socle de forme ovale. Elle mesure 123cm de haut, 37 cm de large et 24 cm de profondeur.
La statue a été nettoyée en 1956.
On reconnait Saint Roch par son chapeau, son baton, l’ange et le chien qui le nourrit. Ces attributs sont liés à sa légende.
né à Montpellier vers 1350 il connu dans ses jeunes années les épidémies de peste. Orphelin à 17 ans il distribua sa fortune et pris, en habit de pélerin, la route vers Rome. En chemin il obtint plusieurs guérisons de malades. Après quelques années passées à Rome ou il rencontra le Pape, il décida de rentrer chez lui. Mais, en route, il fut frappé par la peste et pour ne contaminer personne il s’arreta dans un bois pensant y mourir. Mais une source jaillit, il fut soigné par un ange et un chien lui amenait tous les jours un pain. Il guérit et repris sa route mais en arrivant près de Milan il fut bloqué par la guerre qui opposait le Duc de Milan et le Comte de savoie. Il fut pris pour espion et mis en prison ou il mourut en 1379.
Vite reconnu comme un Saint par le peuple il fut canonisé en 1629. Son culte s’est développé dans toute l’Europe. Il est le patron des pélerins et de nombreuses professions : chirurgiens, dermatologues, pharmaciens mais aussi des paveurs de rues, des fourreurs … Il est aussi le protecteur des animaux de compagnie.
3- La Vierge à l’Enfant tuant le serpent
Statue en bois du 17 ou 17e siècle.
La Vierge est assise sur un banc et avance la jambe gauche. Elle tient l’enfant Jésus debout sur la cuisse gauche de sa mère. Elle porte une robe recouverte d’un large manteau et un voile est posé sur sa tête. L’enfant est vétu d’un drap qui part de son épauche gauche et entoure sa taille. Il tien dans ses mains une lance qu’il dirigige vers la tête d’un serpent sculpté sur la base.
Cette présentation de la Vierge est peu fréquente. Elle symbolise la lutte de l’enfant contre le serpent qui a séduit Eve ce qui a engendré le péché originel.
La statue a été restaurée en 1997-1998 mais le bois s’altère( photo de droite) et une nouvelle restauration est necéssaire.
4- Notre Dame des Garennes
Cette satue est dans la chapelle des Garennes, dans une niche au dessus de l’autel.
C’est une statue en bois peint et doré, datant du 17e ou du 18e siècle. La vierge est debout et tient l’enfant Jésus dans son bras gauche et une quenouille dans sa main droite. L’enfant tend sa main gauche vers les fidèles et sa main gauche va vers le visage de sa mère.
La statue a sans doute été mutilée au moment de la Révolution. Les visages, le bras gauche de l’enfant, le pied gauche, la main droite et la quenouille de la Vierge ont été reconstitués.
Symbole traditionnel dans le passé du travail féminin, présente dans chaque foyer, la quenouille jouait également un rôle dans la relation conjugale et était souvent remise à la mariée à l’église. Nul doute que cet objet, à la fois symbolique et familier, était destiné à magnifier l’image de Notre-Dame des Garennes dans son rôle d’épouse et de mère auprès des habitants.
Elle fait partie de la famille des « Vierges à la cravate » dont on trouve plusieurs modèles en Haute Vienne, en particulier à Bellac, Blond, sauviat sur Vige…