Je dois avoir fait partie des derniers jeunes à être passé devant le Conseil de révision en me présentant nu devant les autorités civiles et militaires réunies pour cette occasion à la mairie. C’était le 14 avril 1965. Comme nos anciens nous avons fêté dignement le fait d’être «bon pour le service» et une fois encore notre bal des conscrits a rempli la salle des fêtes.
1- De l’armée de mercenaires à l’armée de citoyens.
Avec la Révolution française et la fin de l’Ancien régime la défense de la nation n’est plus assurée par des armées de mercenaires mais par les citoyens réquisitionnés par l’État. Cette armée du peuple a combattu pour la première fois après la levée en masse de l’an II et la fameuse victoire de Valmy le 20 septembre 1792. Le futur Maréchal Jourdan, né à Limoges en 1762, alors député, propose d’organiser l’armée de terre par le mécanisme de la conscription. La loi sera votée le 19 fructidor, an VI (5 septembre 1798). La «conscription universelle et obligatoire» de tous les Français âgés de 20 à 25 ans est instaurée et «Tout Français est soldat et se doit à la défense de sa patrie» (article 1).
En réalité, le service militaire n’est pas «universel». Tous les jeunes garçons ne sont pas appelés à effectuer le service militaire. Le principe du tirage au sort est institué par la loi du 29 décembre 1804: sur 100 conscrits d’un canton, célibataires ou veufs sans enfants, 35 sont appelés à servir sous le drapeau. Le remplacement de celui qui est tiré au sort est possible s’il trouve un remplaçant. C’est ce que font certains fils de familles riches qui payent quelqu’un, souvent un jeune issu d’une famille modeste, qui effectue le service à leur place.
La conscription, supprimée sous la Restauration, est rétablie après la défaite de 1870 face à la Prusse qui avait mis en place une mobilisation efficace des jeunes Prussiens. Le 26 juin 1871, Léon Gambetta a alors rappelé le principe de la conscription élaboré par la loi Jourdan : «Que pour tout le monde il soit entendu que quand en France un citoyen est né, il est né soldat». La loi Cissey du 27 juillet 1872 rend le service national obligatoire, toujours selon la méthode du tirage au sort.
En 1889, la loi Freycinet instaura un service de 3 ans, personnel et obligatoire pour tous, mais qui restait inégal. Les dispensés devaient un service d’un an réduit à dix mois pour les bacheliers et étudiants ; et les exemptés du service actif ne devaient qu’un service auxiliaire. Les marginaux étaient désormais incorporés dans les corps de discipline coloniaux, tandis que les condamnés pour crimes étaient envoyés dans les bataillons d’infanterie légère d’Afrique.
Le service militaire moderne a été instauré par la loi du 21 mars 1905. Elle supprime le tirage au sort et rétablit le principe d’égalité en interdisant toute possibilité d’exemption autre que médicale.
En 1971, le service militaire devient officiellement le «service national». La participation d’un jeune homme peut prendre désormais de multiples formes, militaire technique ou civique, et peut être reportée jusqu’à l’âge de 22 ans.
Avec la chute du mur de Berlin une partie de la «menace» disparaît. La société accepte mal que les appelés interviennent à l’extérieur de nos frontières dans les zones de conflit. Aussi, le 22 février 1996, le Président de la République, Jacques Chirac, annonce la suppression du service militaire et propose de mettre en place une armée de métier. La conscription est suspendue, et non supprimée, pour tous les Français qui sont nés après le 31 décembre 1978 et ceux qui sont rattachés aux mêmes classes de recensement.
2- La mise en œuvre de la conscription
Dans le langage courant un conscrit est une personne appelée à passer le conseil de révision et si elle est reconnue apte, elle sera appelées sous les drapeaux en même temps que ceux ayant le même âge qu’elle. Ils faisaient donc leurs classes en même temps et se reconnaissaient en désignant leur classe par l’année d’appel sous les drapeaux.
Tout commence par le recensement. Lorsqu’il a 17 ans, chaque garçon est invité à se présenter à la mairie avec le livret de famille de ses parents pour être recensé. Une fois le recensement des jeunes de chaque commune achevé, la préfecture prépare le conseil de révision. Comme les conseils de l’ensemble du département doivent se terminer avant une date fixée par le ministère, la préfecture établie le calendrier des dates des conseils dans les chefs lieux de canton du département.
Jusqu’en 1904 l’étape suivante consistait à l’inscription sur les listes de tirage au sort. Le contingent est divisé en 5 parties et le conscrit est affecté dans l’une de ces parties ou exempté après passage devant le conseil de révision.
• la 1e partie regroupe les jeunes gens qui seront déclarés bons pour le service ; Elle se décompose en 2 portions :
– 1e portion, les mauvais numéros. Ils sont bons pour un service long (de 2 à 9 ans selon les époques)
– 2e portion, les bons numéros. Ils sont bons pour un service court (6 mois à 1 an).• les 2e et 3e parties sont celles des dispensés ;
• La 4e partie concerne le service auxiliaire, créé par la loi de 1872. Il est destiné aux jeunes gens inaptes au service actif mais suffisamment aptes à un service dans des corps non mobilisables (construction et réparation des voies ferrées, subsistances et magasins…) ;
• la 5e partie est celle des jeunes ajournés d’un an.
Après vérification des tableaux de recensement, un premier tirage au sort a lieu : l’ordre dans lequel les communes du canton vont être appelées. Ensuite, pour chaque commune, les hommes sont appelés dans l’ordre de leur inscription sur le tableau de recensement. Ils tirent au sort un numéro (préalablement, on a mis dans une urne le même nombre de numéro que de personnes recensées, les absents et les fraudeurs obtenant d’office les plus petits). Chaque homme tire un numéro qui est inscrit alors sur les tables de recensement. Les hommes ne savent pas encore si le numéro est « bon » ou « mauvais », même s’ils devaient en avoir une idée. Les petits numéros étaient systématiquement ceux qui faisaient le temps de service complet, les plus gros, ceux qui ne faisaient qu’un an (ou deux s’ils étaient illettrés et qu’on leur demandait de rester un an de plus pour corriger ce problème). Ce n’est pas pour rien que l’expression « tirer le bon numéro » est apparue à cette époque !
Ils ne le sauront officiellement que bien plus tard, fin août, à peine un mois avant l’appel. C’est une circulaire ministérielle qui fixe chaque année le contingent appartenant à la première portion et celui de la deuxième portion. Première portion : service complet, petits numéros ; deuxième portion : service d’un an, gros numéros. Cette information était transmise par la préfecture aux mairies du département qui devaient ensuite informer les futurs appelés par un affichage.
• Le jour du conseil de révision
Les conseils de révision furent institués le 29 août 1805. Dans chaque département siégeait un conseil de révision composé du préfet, de représentants du conseil général et du conseil d’arrondissement, d’un officier général ou supérieur. Le conseil se déplaçait dans les différents cantons. Il était assisté d’un membre de l’intendance, du commandant du recrutement et d’un médecin militaire. Pour chaque canton, était dressée une liste du recrutement indiquant les conscrits bons pour le service, les engagés volontaires, les dispensés et les ajournés. Le commandant de recrutement dressait les registres matricules à partir de cette liste.
Une fois l’itinéraire fixé, les dates connues, le conseil de révision se met en route. Sa venue dans le canton est un moment important, à la fois pour les jeunes hommes et pour les municipalités locales. Un peu moins de 3100 conseils de révision se tiennent tous les ans et il ne faut pas imaginer un accueil uniforme dans tous les cantons. Mais comme on peut le voir sur des cartes postales, la réception des membres du conseil pouvait faire l’objet d’un cérémonial poussé : fanfare municipale, cortège, haie d’honneur.
Les jeunes hommes sont invités à se présenter devant la mairie du chef-lieu de canton au moins 10 minutes avant l’heure de la convocation. Ensuite, c’est le passage devant le conseil de révision.
• Composition du conseil de révision
Même s’il y a eu peu d’évolution dans sa composition, il convient de distinguer deux périodes : avant la guerre et pendant la guerre. Ce dernier cas sera traité séparément dans la partie consacrée aux appels des classes pendant la guerre.
Jusqu’à la révision de la classe 1914, la composition théorique du conseil de révision est invariable :
– Le préfet ou un membre de l’administration préfectorale désigné par le préfet
– Un conseiller de préfecture
– Un conseiller général
– Un membre du conseil d’arrondissement
– Un officier général ou supérieur
– Un sous intendant militaire
– Le commandant du bureau de recrutement
– Un médecin militaire ou à défaut un médecin civil.
Le conseil de révision est public et les maires des communes du canton sont présents. Ces derniers peuvent faire des observations.
Les gendarmes sont chargés du bon déroulement du conseil et du tirage au sort. Un arrêté du 16 février 1906 relatif aux frais qu’occasionne le service du recrutement et à la procédure à suivre en matière de recrutement fixe une indemnité journalière exceptionnelle de 3,50 francs pour un gendarme.
• Déroulement du conseil de révision
Les jeunes gens sont appelés dans l’ordre du tableau de recensement. On écoute leur demande, leurs observations, ils passent nus devant le médecin.
Le conseil de révision par Pierre-Georges Jeanniot (1848-1934)
fin du XIXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Pau
Leur taille est vérifiée, mais les toises n’ayant pas toujours été d’une grande précision, une circulaire du ministère de la guerre intervient au début du siècle pour imposer des toises graduées. La vérification de la taille n’avait pas qu’un but statistique : jusqu’à la loi du 2 avril 1901, une taille minimale était exigée : 1,54 m. En deçà, pas de service militaire.
A partir de 1905, le conseil de révision juge les aptitudes physiques des recrues suivant 4 catégories, article 18 de la loi de 1905 :
– 1ère catégorie : Bon pour le service armé ;
– 2ème catégorie : Bon pour le service militaire en raison d’une infirmité relative ou d’une constitution douteuse.
– 3ème catégorie : Constitution physique trop faible nécessitant un ajournement ;
– 4ème catégorie : Infirmité qui entraine une exemption de tout service militaire.
Au final, le conseil de révision rend ses décisions. Elles sont prises à la majorité, en cas d’égalité la voix du président, le préfet, est prépondérante.
Dans le chef-lieu de canton, c’est la fête pour les garçons reconnus « bon pour le service ». Musique par la fanfare, bal, photographies souvenirs, achats de broches et autres souvenirs tels des cocardes avec rubans ou des chapeaux fantaisie achetés à des mercantis venus pour l’occasion sont les éléments visibles de ces festivités.
Les heureux élus déclarés bons pour le service arborent fièrement leurs cocardes .
Ils se retrouvent tous pour le bal des conscrits auquel sont invitées les jeunes filles.
Malgré la disparition presque totale des bals quelques bals des conscrits sont encore organisés…
3- Les conscrits de la Haute Vienne au XIXème siècle.
Les conscrits du Nord de la Haute-Vienne sont en moyenne plus grands que ceux du Sud. Ainsi la stature moyenne est de 165,8 cm pour le Dorat et de 165,6 cm pour Magnac-Laval. Par contre les conscrits des cantons de Saint-Germain-les-Belles et de Saint-Yrieix avec une taille moyenne de 160 cm sont parmi les plus petits de la région, et donc probablement de France. Une explication se trouve peut-être dans la nourriture. En effet c’est dans cette région que la consommation de châtaignes est la plus forte et que les carences en aliments carnés et lactés sont les plus importantes.
En plus des différences de taille selon le lieu d’habitation on constate des écarts sensibles en fonction de la profession. Ainsi pour la période 1873-1904 dans les arrondissements de Bellac et de Saint-Yrieix, la taille moyenne des 10 531 conscrits était de 164,19 cm. Les plus petits étaient les journaliers avec une taille moyenne de 161,68 cm (142 conscrits) et les plus grands étaient les paveurs avec 166,6 cm (105 conscrits). Les plus nombreux, les 6 823 cultivateurs, avaient une taille se situant dans la moyenne avec 164,15 cm. Les maçons, au nombre de 2276, étaient eux aussi dans la moyenne en mesurant 164,4 cm. Le sommet de la hiérarchie des tailles est détenu par les artisans menuisiers, charpentiers, meuniers, forgerons qui mesurent un peu plus de 165 cm et par les propriétaires et les jeunes gens sans profession (rentiers, etc.). Cette hiérarchie n’a pas changé par rapport à la période 1843-1871 mais la taille moyenne des conscrits a augmenté passant de 161,48 cm à 164,19cm.
Entre 1843 et 1872, les conscrits des cantons de Saint-Yrieix, Saint-Germain-les-Belles et Nexon sont enregistrés au centimètre près des tailles les plus élevées jusqu’à 154 cm puis, en-deçà, de 10 cm en 10 cm. Tout simplement parce que le montant de la toise n’est gradué que de 10 cm en 10 cm entre 1 mètre et 1 mètre 54 puis de centimètre en centimètre entre 154 et 200 cm.
La taille minimale légale est de 156 cm pour la période 1831-1867, puis 155 cm entre 1868 et 1871 et enfin 154 cm en 1872.
Munie des données du recensement et du tirage au sort, l’armée entrait dans le processus. Les hommes vont recevoir leur convocation, sur laquelle est d’ailleurs noté leur numéro de tirage au sort, au conseil de révision.
Sources :
Laurent HEYBERGER, L’évolution des niveaux de vie en France, de la fin de l’Ancien Régime à la Seconde Guerre Mondiale, approcha anthropométrique, université Marc Bloch (Strasbourg), thèse, 2004, 792 p.
Laurent HEYBERGER Les niveaux de vie de la jeunesse limousine d’après les registres de la conscription, 1782-1940, Archives en Limousin
Laurent HEYBERGER Stature et niveau de vie biologique des conscrits du Limousin (1782-1940). Un indice de développement socio-économique Histoire & Sociétés Rurales 2005/2 (Vol. 24)
4- Le souvenir de quelques Conseils de révision à Nexon
1921
Le bal s’appelle « Bal d’Adieu ». Il est organisé au Café de la Promenade.
1961
Dimanche 19 Novembre 1961 les conscrits de la classe 1962 organisaient leur bal annuel qui fut une réussite sans précédent.
Des centaines de voitures, des centaines de jeunes gens venus de fort loin se pressaient dans la salle de Bal, tant en matinée qu’en soirée. La gaieté était de rigueur, et en quelques instants, billets de tombola enveloppes et décorations furent vendus à la satisfaction de tous. De nombreux lots furent distribués. Un banquet amical fut servi au restaurant DENIS, où étaient invités Mr le Maire et son épouse, Mr DOUSSAUD Gendarme chargé de la Préparation Militaire.
Le jeune LARCHER au nom de ses camarades prononça une brève mais touchante allocution. Le Maire remercia et bien entendu, ce banquet fut copieusement arrosé comme il se doit en pareille circonstance, et, animé par le jeune DUCAILLOU.
Un seul regret, l’absence de nos conscrits qui ont déjà été appelés et ne purent assister à cette journée.
1962
Le 4 novembre 1962 après un copieux banquet servi à l’Hôtel LATHIERE, à la Gare les conscrits organisaient leur bal, en matinée et soirée à la salle des fêtes. Comme le veut la tradition le bal est gratuit.
En soirée ce fut un triomphe, jamais bal n’avait connu une telle affluence et il était nécessaire d’avoir une salle aussi grande pour recevoir toute la jeunesse qui s’était donné rendez vous.
Les conscrits : COUDERT Jean Claude, DUDOGNON Jean, DUGOT Jean Claude, FOUILLAUD Christian, GUYOT Camille, LAGNAUD Claude, LARUE Daniel, PEYRAT Hubert, SAZERAT Raymond.
1964.
Sont présentés au Conseil de révision le 20 Mai 1964 : BERTIGNAC Roger, BOUCHER Jean Claude, BRETON Claude, BUISSON Michel, COUDERT Paul Fernand, DEFAYE Guy, DUCOURTIEUX Jean Pierre, DUDOGNON Jean Pierre, DUMONT Jean Pierre, FILLOUX Pierre Alexandre, GRATADE Hubert Henri, GARRAUD Christian, HELFRID Paul, LACORRE Marcel Alain, LAGORCE Guy Jean, LAMONERIE Jean Pierre, MARCELAUD François, NOUHAUD Bernard, PRADEAU Albert, ROUGERIE Jean, VALETTE Jean Pierre, VALETTE Roger Jean Claude.
Le bal a lieu le 24 janvier 1965 avec l’orchestre Roland DUBREUIL. Le repas avait eu lieu à midi au restaurant Lamonerie.
1965
Conseil de révision le 14 avril 1965. 14 conscrits dont l’auteur de ce blog. Le bal a eu lieu avec l’orchestre de Roland DUBREUIL. La salle des fêtes était comble. Les filles étaient invitées au bal, les garçons mettaient ce qu’ils voulaient dans une panière à l’entrée.
Les conscrits revêtaient une cocarde, plus ou moins grande selon les régions. La fête durait souvent deux jours et si le bal avait procuré une cagnotte suffisante elle se poursuivait le weekend suivant.
Les bals des conscrits n’ont pas disparus partout. Pour preuve cette affiche
Ping : Quand les Arédiens étaient sans doute les plus petits hommes (par la taille !) de France | saint yrieix la perche
je me demande s’il pouvait y avoir des femmes maires ou conseillères d’arrondissement présentes pour assister à l’examen des jeunes conscrits dénudés en qualité de membres du conseil de révision ou si le préfet les faisait remplacer par des hommes.
il semble aussi qu’il y a eu une période où les séance du conseil étaient vraiment publiques en ce sens que n’importe quel habitant de la commune siège ou parent du conscrit pouvait y assister ?
et comment se fait il qu’en 1965, les conscrits se présentaient encore nus dans cette commune alors qu’il a été souvent dit et inscrit dans des textes qu’à partir de 1964, les conscrits étaient autorisés à se présenter en slip même si sans doute il fallait l’enlever pour la visite.
Je l’ai passé pour ma part quasiment la dernière année en 1967, après être passé au centre de sélection pour une visite approfondie préalable, les membres du conseil tous des hommes dans mon cas étaient en possession d’un document médical établi par le médecin chef du centre de sélection, on se mettait en slip et on attendait ainsi son tour puis l’un après l’autre il y avait un examen rapide surtout des questions mais aussi un contrôle du poids pour lequel on posait sur un tabouret notre slip pour monter nu sur la balance ( logique car nous avions été pesés nus au centre de sélection ) puis un examen de la colonne vertébrale et il fallait marcher devant les membres du conseil de chaque côté toujours nu, s’accroupir , se pencher en avant de face et de dos pour toucher les chevilles etc..
Quand j’ai passé mon conseil de révision cela n’a posé de problème à personne par contre l’année suivante mes deux frères étaient en slip. Concernant les femmes à Nexon nous étions habitués à avoir une femme médecin scolaire. Et lors des visites médicales il y avait un examen systématique du sexe des garçons pour vérifier si les testicules étaient descendus et contrôler le prépuce.
ce médecin, Madame Rose FORGERON, fille de Mme VIGNERON dont le bazar faisait rêver tous les adolescents tant il ressemblait à une caverne d’Ali Baba a été mon inspiratrice pour ce blog et c’est avec plaisir que j’ai passé des heures a l’écouter tant sa mémoire était fidèle et sa documentation sur nexon extraordinaire.