La fête de septembre 1975 avait été un succès aussi le comité a souhaité continuer sur sa lancé. Bien qu’il ait changé de président et que des postes aient été renouvelés la ligne est restée la même : la fête doit être jolie et donner du plaisir.
Les chars donnent à la fête, pour peu que le soleil y apporte son concours, un air de gaité particulier. A lui seul, le nom donné à ces défilés de chars, corso fleuri, fait penser au soleil d’Italie. Cette habitude de défiler dans les rues, corso, est née au 19e siècle. Il s’agissait de fêter l’arrivée du printemps et pour cela dans certaines villes, les habitants ont pris l’habitude sortir leurs charrettes et de les décorer avec des branchages et des fleurs. Ces fêtes coïncidaient avec le Carnaval.
Quand les charrettes furent tirées par des chevaux ont leur donna le nom de cavalcade. Et ce n’est que vers les années 1950 qu’on leur donna le nom de corso fleuri. En effet les chars n’étaient plus décorés de fleurs naturelles mais de fleurs en papier confectionnées par les habitants pour décorer leur char.
A Nexon la plupart des chars sont des carcasses que le comité des fêtes achète d’occasion aux villes réputées pour leur carnaval. C’est la ville de Nyons dans la Drome dont le défilé de char était parmi les plus réputés qui a commencé à vendre ses carcasses à Nice pour son défilé l’année suivante. Aujourd’hui à coté des villes il y a des marchands qui offrent sur Internet des dizaines de chars et tout le matériel nécessaire pour les décorer et habiller les participants.
Mais a l’époque il fallait de nombreux jours de travail, d’abord pour confectionner les fleurs et ensuite les assembler sur les carcasses. Voici l’illustration de ce travail d’assemblage minutieux qu’il fallait réaliser mais tout se faisait dans la joie et la bonne humeur. Pour faire ce travail il faut que le char soit a l’abri et qu’il y ait la place pour entreposer du matériel et pouvoir travailler à plusieurs personnes. Les propriétaires de granges et de hangars fermés étaient, de ce fait, les bienvenus.
Une fois tous les chars prêts, tous les participants habillés, le départ peut être donné. Devant l’église on rencontre un très beau cœur aux couleurs blanches et rouge pour répandre l’amour tout au long du parcours.
A la différence de l’année 1975, le comité des fêtes a décidé de faire partir les chars depuis la gare afin d’éviter aux majorettes de monter deux fois la côte qui mène au centre bourg. Montant de la gare jusqu’à l’église et faisant demi tour, les chars traversent deux fois la fête et le défilé se termine dans les Garennes.
Il y a 9 chars et 4 groupes de majorettes et fanfares.
Un petit et sa carriole dorée de fleurs suit le cygne que nous retrouverons quand ils va remonter…
Cette belle voiture rouge on la retrouvera elle aussi, entourée de vélo, dans la montée vers le bourg.
Ils descendent vers la gare et on les trouve dans la cour de la ferme de La Léoniderie.
Et maintenant il faut remonter vers le centre du bourg.
Je me souviens d’avoir eu le visage noirci pour une fête ou nous étions habillés en jeunes africains. J’avais 5 ou 6 ans. Je ne sais pas si on nous avait noirci avec du cirage ou avec des bouchons brulés mais j’ai détesté cette journée. Aujourd’hui on ne ferrait plus cela.
Et une seconde cariole très décorées, tirées par un petit âne lui aussi fleuri.
et des vélos de tout âge pour accompagner la belle voiture rouge.
devant eux le char d’une fée…
On est arrivé dans la bourg et on retrouve le cœur, le cygne, les éléphants…
Cette vue de la place permet de retrouver les commerces d’alors, à gauche la boutique de nouveautés de Mme PEYRICHOUX, puis l’horlogerie -bijouterie de M. et Mme DESPLNCHES, l’épicerie primeurs de « Nenette » CLERMONTEIL, la charcuterie boucherie de M. et Mme BOSBATY et le café DESBORDES.
Après la fête, les membres du comité étaient satisfaits.
Comme pour l’article précédent vous pouvez me proposer des photos, vous reconnaitre sur un char ou dans le public… C’est ainsi que vit ce blog.
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