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Henri JABET (1871-1958), résidant au château du Plantadis, cavalier émérite, 6ème d’un raid de 750 km…

L’annuaire DUMONT de 1905 recensait 8 châteaux à Nexon parmi lesquels le château du Plantadis à M. JABET et un second à Mme Veuve FOUREST. Aujourd’hui on ne les considèrent plus comme des châteaux mais comme manoir, gentilhommière ou maison bourgeoise.

Annuaire DUMONT 1905

Je vais m’intéresser à la famille JABET. On en trouve trace lors du recensement de 1901. Henri JABET a 30 ans et il est déclaré comme rentier. Son épouse Gabrielle DECHABACQUE a 28 ans et ils ont deux enfants, Henriette qui a 5 ans et Robert 4 ans. Une servante, Madelaine MAZAUD âgée de 19 ans vit avec eux.

Recensement de 1901

Henri JABET est né le 15 mars 1871 à Bordeaux. Il est l’ainé de cinq enfants, son second a vécu trois jours, puis Léon (1873 – 1931), Marthe (1874 – 1961) et Albert (1878 – 1941). La famille JABET était une famille de commerçants de Limoges.

Leur ancêtre, Jean Baptiste Joseph JABET (1732 -1798) était négociant. Il a présidé le Tribunal de commerce de Limoges vers 1785 et sa fortune lui a permis d’acheter le fief de COYOL (Couzeix) à la famille de sa femme. Il a eu 6 enfants et parmi sa descendance (5ème génération) on trouve Henri JABET. Son grand père, Siméon JABET (1805 – 1869), a épousé Clara CLOUET de PIETTRE, sœur de Clarisse CLOUET de PIETTRE qu’avait épousé son frère ainé Jean Baptiste (1799- 1890). L’histoire des CLOUET de PIETTRE est passionnante mais sort du cadre de cet article. Disons simplement que c’est une famille franco-espagnole qui joua un rôle important en Louisiane, immense Province française devenue espagnole avant d’être achetée par les Etats-Unis. L’un d’entre eux, Louis CLOUET a acheté un hôtel particulier à Bordeaux. De ce fait les familles JABET, qui ont eu de nombreux enfants, se sont épanouies à Limoges et à Bordeaux. Il n’est donc pas étonnant de voir qu’ Henri JABET soit rentier à 30 ans. Il avait épousé Gabrielle de CHABAQUE le 31 juillet 1895 à Panazol.

Extrait du registre des mariages ADHV

La liste des témoins permets de constater que les mariés appartiennent à la fois à la bourgeoisie bordelaise et limougeaude puisqu’on y trouve le vicomte Louis de CLOUET, Alfred PETINIAUD, Louis BRIGUEUIL ancien président du tribunal civil de Lyon, maire de Saint Just, Ludovic de PLAS, capitaine d’infanterie…

Extrait du registre des mariages ADHV

Lors du recensement de 1901 Henri JABET et son épouse sont au Plantadis avec leurs deux premiers enfants Henriette et Robert. Henriette est née le 22 juillet 1896 à Panazol ou résidait alors la famille tandis que son frère Robert est né le 16 octobre 1897 au château de Maumont à Juignac en Charentes.

En 1901, le 20 octobre au Plantadis nait le troisième enfant de la famille, Joseph – Michel dont les témoins sont les barons Armand et Félix de Nexon. Ceci montre les relations qui existaient entre ces deux familles qui se retrouvaient aux courses, à la chasse…

Extrait de naissance de Joseph Michel JABET au Plantadis ADHV

Au recensement de 1906 la famille est encore au Plantadis mais on ne trouve pas mentionné le jeune Joseph Michel. Il n’y a plus de servante à domicile.

Figurent également un domestique et plusieurs propriétés cultivées par des domestiques et un colon aux nombreux enfants.

recensement 1906 le Plantadis ADHV
recensement 1906 Le Plantadis ADHV
recensement 1906 Le Plantadis ADHV

Entre 1900 et 19010 Henri JABET occupe son temps a gérer ses propriétés, à élever ses chevaux et ses chiens et à participer à des courses et des concours. Il figure aux palmarès de compétitions hippiques pour gentlemen, à des raids militaires, à des tirs aux pigeons… Henri JABET monte des chevaux du baron de Nexon

1902 Le Courrier du Centre 28 aout
1904 Le Courrier du Centre 24 mai
1905 Gil Blas 27 juillet

Ce qui me frappe le plus dans la vie de Henri JABET c’est sa participation aux raids hippiques sur des très longues distances, plus de 500 km. Il était lieutenant de réserve. C’était une spécialité militaire à une époque ou la cavalerie était l’arme essentielle et noble des armées. En lisant les discours des généraux lors des remises des prix aux vainqueurs je suis surpris de leur manque de lucidité lorsqu’ils pensent que la qualité des chevaux et de leurs cavaliers permettront à la France de gagner les futures batailles.

Henri JABET a raconté les 750 km qu’il a parcouru de Biarritz à Versailles en 8 jours en avril 1913, la connaissance de son cheval, les soins qu’il lui donne … Son allure est précise, trot cadencé de 250 par minute avec alternance de temps de trot et de pas; A la fin du parcours il pousse sa jument à un rythme de 17 km/h avec des stimulants étonnants : du lait sucré et 2 bouteilles de champagne. Sur les 80 cavaliers du départ il a terminé à la 6ème place. C’était une référence dont il était fier et il entretenait sa forme en participant régulièrement à des raids de plusieurs centaines de kilomètres.

Henri Jabet a dilapidé sa fortune dans les courses. Le Plantadis a été vendu. Je n’ai pas terminé mes recherches mais je souhaitais rappeler les exploits de ces hommes capables de vivre des journées entières avec leurs chevaux. C’était une autre époque. Si vous avez des documents sur la famille et sur les successeurs au château, n’hésitez pas à me laisser un commentaire.

Une visite au moulin de la Mazaurie.

Le moulin de la Mazaurie figure sur le cadastre napoléonien de 1817, feuille H3, avec cette écriture mais également « Masorie » sur le plan d’assemblage de ce cadastre.

Cadastre napoléonien de 1817, feuille H3 (extrait)
Cadastre napoléonien de 1817, extrait de la feuille d’assemblage

I- L’histoire du moulin

Le moulin de la Mazaurie appartenait à la famille Hébrard de Veyrinas. Il a été donné à bail à Jean VENTOUX le 13 septembre 1752.

En 1775 le Sieur de Veyrinas a vendu le moulin à Suzanne MESNIER, veuve de Jean PRADEAU qui devait être le meunier du moulin.

C’est ensuite Léonard PRADEAU, né vers 1770, qui est meunier à la Mazaurie. Marié avec Marguerite AUTHIER ils ont un fils, Jean PRADEAU qui naît le 25 novembre 1797. Il sera lui aussi meunier. Il épousera Marie BRAGARD (1809-1855) qui lui donnera un fils qu’ils prénommeront également Jean.

Jean PRADEAU naît à la Mazaurie le 23 avril 1836. Il y décédera le 29 janvier 1917 à 81 ans.

Acte de naissance de Jean Pradeau, 23 avril 1836. (Archives départementales de la Haute-Vienne)

 Jean PRADEAU épouse, comme son père, une Marie BRAGARD qui lui donne quatre enfants : Augustine, Jean, François et Thérèse. Jean, le premier garçon a le même prénom que son père et que son grand père. Il est né le 7 octobre 1865 et il prendra la suite de son père au moulin.

Acte de naissance de Jean Pradeau, 7 octobre 1865. (Archives départementales de la Haute-Vienne)

 De son mariage avec Catherine GUILHAT, naîtra le 6 novembre 1889 un garçon qu’ils appelleront Emile.

Acte de naissance d’Emile Pradeau, 6 novembre 1889. (Archives départementales de la Haute-Vienne)

Ce garçon ne prendra pas la suite de son père car l’activité du moulin a dû cesser au moment de la guerre de 1914-1918.

 Après avoir épousé Louise CHATEAU à Quimper en 1912 Emile PRADEAU effectue une carrière militaire qu’il termine avec le grade de capitaine. En quittant l’armée il est nommé greffier en chef au Tribunal de Grande instance de Senlis. Le 10 mars 1933 il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur. Il décède à Paris en février 1974.

Le Courrier de l’Oise, 26 mars 1933

Le moulin de la Mazaurie et les terres qui l’entourent étaient convoité depuis plusieurs générations par la famille Mazeaud. En effet l’emplacement sur lequel a été construit la villa de la Vigne a été choisi à cause de la vue qu’il offrait sur le moulin.  La famille craignait que ce moulin soit un jour détruit et remplacé par un hangar ou une hideuse construction. C’en aurait été fini de la belle vue ! Mais Emile est-il décidé à le vendre ? A une date non indiquée, alors qu’il est greffier en chef au TGI de Senlis, il adresse une photo du moulin avec une demande d’insertion de celle-ci dans un journal dont nous n’avons pas le nom.

Emile Pradeau connaissait bien la famille Mazeaud et il ne pouvait pas oublier que les recommandations de Felix, alors Procureur de la République à Lyon, avaient facilité son intégration dans le corps des greffiers. Il consentit d’abord à louer le moulin puis, après bien des manières, il le vend en 1971 à Henri et à ses enfants.

C’est avec Jacques Mazeaud et son fils Denis que je me suis rendu au moulin de la Mazaurie, le 30 juillet 2020.

II- La visite du moulin

Le chemin débouche sur la digue de l’étang. A droite, en contrebas des écuries et le moulin.

Nous traversons et nous nous garons en face d »une grange ancienne avec, devant elle un four à pain en ruine, envahi par la végétation.

Malgré la sécheresse l’étang est bien rempli mais il n’y a plus les nénuphars qui se trouvaient sur la photo prise par Emile Pradeau.

Nous entrons dans le moulin par la maison du meunier.

On pénètre dans la pièce principale avec sa grande table, une maie et la cheminée. A coté la pièce qui servait de chambre à coucher.

A droite de la cheminée un petit escalier mène au moulin. On arrive au dessus de deux paires de meules, signe que le moulin avait une certaine importance.

Chaque meule est composée de deux parties, une fixe, dite dormante et au dessus la meule tournante. En tournant les meules qui sont en granit ou en silex s’usent. Il faut alors les repiquer afin d’obtenir une mouture toujours aussi fine.

C’est le piquage ou le rhabillage de la meule. Si les meules tournent tous les jours il faut réaliser cette opération 2 ou 3 fois dans l’année. C’est un travail difficile car il faut d’abord lever la meule tournante et avec des marteaux et une boucharde frapper avec précision la pierre pour obtenir des sillons rectilignes et fins. Dans les petits moulins ce travail était effectué par le meunier lui-même mais dans les grands moulin c’était l’affaire de spécialistes dont c’était le métier.

Par l’œil, au centre de la meule tournante, le meunier versait le grain dans les meules et la mouture tombait dans le bac, plus bas. Le crochet servait pour lever la meule tournante.

La première paire de meules.

A coté des meules un système de poulies pour relever les meules tournantes.

On descend au rez de chaussée pour aller voir la roue.

Ce qui reste de la roue

La transmission du mouvement se fait par l’arbre qui pénètre dans le moulin, à gauche. Par un jeu d’engrenages, en bon état, la meule entre en mouvement. Sur l’arbre de la roue hydraulique est fixé un rouet muni d’alluchons, les « dents », qui entraînent les fuseaux de la lanterne fixée sur l’axe qui fait tourner la meule allante, tournante ou courante.

La transmission du mouvement de la roue hydraulique à la meule.

Le moulin en lui même n’occupe qu’une toute petite partie du bâtiment. Le vaste espace qui donne sur l’extérieur par le grand portail à deux battants servait à stocker les sacs de céréales, de son, de farine et ranger le matériel du meunier. Deux auges en bois pour la nourriture des cochons sont entreposés.

Les auges en bois

En sortant on a une vue magnifique sur La Vigne, d’où, le soir on peut admirer le moulin illuminé pendant une heure, pour la le bonheur de ceux qui passent sur la route entre Valette et La Mazaurie.

Pour connaitre les autres moulins du pays de Nexon il faut lire le livre très complet de Camille LARCHER, Les anciens moulins du pays de Nexon, Editions « Les Monédières », 2011.

Lombertie, un hameau devenu une rue

Un lecteur de ce blog, M. Léonard, demande des informations sur le village de Lombertie.

En consultant le cadastre napoléonien, institué en France par la loi du 15 septembre 1802 dans le but d’établir une équité fiscale, on constate qu’il existe bien un lieu-dit Lombertie sur la commune de Nexon. Pour bien le situer il faut regarder la carte en sachant que le Nord n’est pas en haut de la carte mais vers la droite. Il n’est pas loin de l’étang Barlet.

Cadastre napoléonien, Lombertie et La Grange

Sur cette partie de plan, avec une orientation moins déroutante, Lombertie est situé au Nord du moulin de l’étang Barlet. C’est un hameau de 3 maisons.

Lors de la construction de la voie ferrée de Limoges à Périgueux,  commencée en 1856 et terminée en mai 1861, les maisons n’ont pas été détruites ainsi qu’on peut le constater sur le plan ou le tracé de la ligne a été dessiné au crayon et surligné en jaune. Lombertie se trouve entre les deux branches des lignes Nexon-Périgueux et Nexon-Brive.

Une rue à été créée dont l’embranchement est situé sur la route de Meilhac, juste après le pont sous la voie ferrée. La rue s’appelle rue de la Lombertie et dessert les maisons qui constituaient l’ancien hameau Lombertie. Elle est surlignée en bleu sur ce plan qui superpose la cadastre de 1970 et le cadastre napoléonien.

La rue de la Lombertie à Nexon.

 

Quant au nom du hameau c’est le nom de la famille qui a été transféré au lieu. En effet  il y a plusieurs familles Lombertie originaires de Nexon :

  1. Jean LOMBERTIE né vers 1692 , décédé en 1722  qui a épousé Marguerite BOUCHERON
  1. Jean LOMBERTIE décédé en 1740 époux de Marie BONNAUD
  2. Jean LOMBERTIE décédé en 1723 marié à Anne VALETTE
  3. Jean LOMBERTIE dit Jagot décédé en 1726  époux de Martialle SAZERAT

Ci dessous une partie de l’extrait de mariage d’André Lombertie né le 12 avril 1789 à Lombertie qui épouse le 13 février 1809 Catherine Limousin née aux Places.

Mariage d’André Lombertie et Catherine Limousin le 13 février 1809.

28 septembre 1821, naissance de leur fille Ursule.

Les villages et hameaux de la commune de Nexon

Dans son Dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne édité par la maison par Ducourtieux en 1920, le chanoine André LECLER recense 43 villages ou hameaux pour la commune de Nexon. L’annuaire des mairies en compte plus de 80. L’orthographe des lieux-dits n’ayant jamais fait l’objet d’une normalisation on peut trouver diverses orthographes pour un même lieu.

Nous reprenons la plupart de ces lieux en essayant d’en donner l’étymologie. Leurs noms tirent leur origine d’une dizaine de sources dont les trois premières sont liées à la forme extérieure du sol (mont, puy…), à sa nature (bois, pierre, sable) ou à sa situation (belle vue, exposition au Midi…) ; on trouve ensuite les noms en relation avec l’eau (étang, rivières, sources…), avec les végétaux (foret, taillis, chêne…), avec les animaux (loup, renard…) ou avec les habitations (grange, moulin…) ou avec les chemins (embranchement, pont…). Des faits historiques, souvent militaires, contribuent également à nommer un lieu (Garde, temples…). Enfin il y a tous les lieux qui ont pris le nom de ceux qui y habitaient (chez Durand…) ou le nom de leur métier (moulin…) ou le nom de celui que l’on voulait honorer (saint X…).

Dans la liste suivante les noms en gras sont ceux qui figurent dans la liste du chanoine LECLER.

Villages de la commune de Nexon. 

Age (L’), (LAGE)* : Jean Baptiste de Verneilh était sieur de l’Age en 1550 et coseigneur de Nexon en 1595. Ce nom est issu du germanique « hagja » qui évoque une haie vive formant une clôture naturelle de protection ou de délimitation du domaine. Le nom du lieu est devenu un nom propre Delage et ses équivalent Delahaie, Delahaye.

Aixette ou Excette, (EXEPTE)*: awk (rivière) vient d’Aixe, nom du village ou la rivière Aixette se jette dans la Vienne.  Aixe, écrit « Axia » à l’époque carolingienne, pourrait dériver d’un nom de personnage latin, Axius.

Le village d’Aixette , croquis de Jacques Célérier (Nexon croqué, Office de Tourisme, 1999)

Sur la carte de Cassini de 1764 figurent 32 villages . Nous les signalons avec une astérisque et nous mettons entre parenthèse leur orthographe de l’époque quand elle est différente de celle d’aujourd’hui.

Artissie (L’), Larticie.

Beaurichard, Bostrichard. C’est le bois (bos en ancien français) de Richard. Ce hameau fait partie aujourd’hui de la commune de Meilhac.

Bel Air :  Les sens de beau lieu, éventuellement belle lande, se retrouve dans les noms Belair, Bellair.

Belle Jardinière (La). Même explication que Bel Air.

Bellevue. Même explication que Bel Air.

Biard : Fréquent en Normandie et en Bretagne c’est le plus souvent un nom de lieu en l’occurrence un verger, un enclos (begar en picard médiéval). C’est aussi un nom de famille dérivé de de bigard, bigardi, nom formé du préfixe « bi» qui signifie « près de » et « gard » « jardin » ce qui donne « jardin près de la maison ». D’un nom de lieu c’est devenu également le nom du propriétaire, Bigard, avec des diminutifs comme Biardeau, Biardeaud, Biardel, Biardot, Biardou, Biardoux.

Bommaresche, Bosmarèche. Le nom est composé de bois (bosc) et marécage (maresc). Est-ce aussi  Bois de Maréchal ?

Aux archives départementales de la Haute-Vienne, au Fonds des Cars (1E1-80) on trouve  une  » transaction entre Gauthier de Pérusse, seigneur des Cars, et Jourdain Faucher (Fulconis), damoiseau, seigneur de Saint-Hilaire-Lastours et de Lastours en partie, au sujet de la justice de la paroisse de Saint-Martinet, des villages de Bosmarèche (Bosco Marescho)), Poutinou, La Goupillère (La Vouspilhieyre),… »

Bonnetie, cette terre appartenait à la famille des Pousses.

Boule de Neige (La). Le bel arbuste qui porte ce nom, en fait un viorne obier, a une floraison si éclatante qu’il a donné son nom à la maison devant laquelle il était planté.

Brouillet (Le)*. Brouillet est un diminutif de Breuil, grand bois qui entoure un château. C’est donc un petit bois clôturé.

Champagnac*, ou Campagnac terres que possédait la maison des Pousses. On trouve ce nom dans le Cantal et il pourrait s’agir du domaine de Campanius, nom latin. Champagnat dans le Massif central est sans doute une variante de Champagnac.

Chantelauve. Le verbe chanter est souvent associé à des noms d’animaux pour désigner le lieu où l’on entend ces animaux chanter ou crier. C’est le cas avec Chanteloup, le lieu où hurle le loup et avec Chanteloube, Chantelouve, chantelauve, endroit ou hurle la louve.

Chez-Gerlou. La maison ou habitait Gerlou. Le gerlou est une sorte de palette utilisée pour retourner les galettes dans la poêle.

Clos de Nicot. Le terrain de Nicolas.

Combrouze ou Combrouse*. L’occitan Combrosa est un dérivé évolutif du gaulois comboros, qui désignait une rencontre et donc un confluent, la rencontre de deux vallées. Ce nom de lieu est assez fréquent en Auvergne et en Limousin ; Il a été donné à l’origine comme surnom aux personnes originaires de ces lieux.

Courdien ou Courdein (Le Cordein)*.

Croix de Leycuras (La), La Croix de Valette, La Croix du Parc, La Croix Sainte Valérie.

Font Paradis (La). Les bons fonds portent les noms de Paradis.

Garde (La)*. Le mot évoque un point de surveillance, un poste de guet.

Garennes (Les). Une garenne est un espace boisé ou herbeux où vivent des lapins sauvages. La chasse y était souvent interdite jusqu’à la nuit de 4 aout 1789 ou le droit de garenne a été l’un des privilèges abolis par l’Assemblée nationale constituante.

Graisses (Les).

Grange (La), (Les Granges)* : Ce mot provient du latin populaire granica, dérivé de granum, qui désigne l’endroit où l’on entrepose les grains. Par extension, il s’applique à une ferme, à un petit domaine.

Grave (La)*, fréquent dans le Sud-Ouest, c’est un nom désignant un lieu caillouteux.

Grillières (Les), désigne un terrain exposé au midi, et de ce fait brulé par le soleil. Il peut également avoir été défriché par le feu Ce nom peut aussi évoquer le grillon.

Hébras (moulin des). Sans doute une variante ou un diminutif de Hébrard, nom de personne d’origine germanique, sans doute Eberhard (eber = sanglier + hard = dur).

Jalinier (Le). C’est un endroit où se trouve un poulailler.

Jaye (La) ou Lajaye, (La Jayve)*. C’est un nom de l’ancien français venant du latin cavea, « cavité » qui désigne un trou.

Laboueyne, La Bouenne.  Bouenne désigne une borne.

La Lande, les Landes : En occitan, landa désigne une lande, une terre pauvre.

Lauzet a la même racine que lauze, l’ardoise utilisée pour la couverture des toits. C’était aussi un cépage de vigne. Comme ce lieudit est proche de La Vigne ont peut penser qu’il y avait autrefois des vignes.  Le lauzet était aussi le prix payé pour faire aiguiser les instruments de labourage.

Lescuras, Leycuras, (Le Cura)*, vient du mot occitan escura qui signifie fenil, grange. Le nom Lescure a la même origine.

Leyraud, (LEREAUD)* du bas latin airale, espace vacant, emplacement, terrain vide qui est à l’entour d’une habitation.

Lombertie*.

Mas (Le)*. Le nom, très répandu en pays occitan et catalan, désigne celui qui habitait un mas, c’est à dire une exploitation agricole dont les terres rayonnent autour de la maison d’habitation. Le mot vient du latin mansus

Masmonde, Masmondeix, (Mamondet)*. La maison, la ferme de Mondeix, sans doute un diminutif de Raymond.

Mazaurie (La)*. La maison de quelqu’un dont le nom est une variante d’Alaric comme Auric.

Mazérieux, (Maseriou)* vient du latin maceria(e) = mur de pierre, puis ruines. Ce nom et ses dérivés Mazeiras, Mazère, Mazeroles, peut aussi avoir le sens de grange.

Montbessier, Bes vient du latin vulgaire bettius et signifie bouleau. En latin classique le bouleau se dit betula ce qui a donné Betoulle et ses dérivés…

Montbessier (Clos), désigne un lieu planté de bouleaux. Vient du gaulois betu = bouleau, et du limousin betol, beçou, beçolhaud.

Moutezot, Montezol*.

Moulins (Les)*.

Moulin de chas Nadeau*

Noyéras*, peut-être un lieu planté de noyers ?

Pintou (Moulin). Le moulin de Pintou.

Plaine (La). Le nom parle de lui-même.

Plantadis*, désigne une terre nouvellement plantée en arbres et surtout en vigne.

Pousses (Les)*. C’est un endroit poussiéreux ou boueux. C’est le lieu d’origine de la famille des Pousses qui possédait ici un château et plusieurs autres terres dans le voisinage.

Puyravaud, Puyraveau* : De l’occitan puei qui signifie colline, sommet. Raveau est sans doute une variante de Ravel diminutif du latin rivus = cours d’eau.

Puy la Roche (Le)

Réserves (Les)

Rochilles (Les). Hameau construit sur les rochers.

Sallas, Salas*. Ce nom vient du germanique salla = la salle. On pense qu’il désignait au départ une maison fortifiée puis une grande maison.

Sazerat, (Sazeras)*

Seine (La)*.   Source sacrée ?

Sélive (La). La Sélive était la surface qu’un homme pouvait faucher en un jour, environ 4.000 pas.

Trouly (Moulin de)*, Truly.

Le moulin Trouly

Tuilerie. Il y avait une fabrique de tuiles.

Valleix* ,Vallette, Viallette, (La Vallette)*. Un des noms formés à partir du latin vallis = la vallée. Le diminutif -ette indique qu’il s’agit d’une petite vallée.

Le village de Valette, croquis de Jacques Célérier (Nexon croqué, Office de Tourisme, 1999)

Vaneaux (Les). Le mot peut désigner l’oiseau du même nom. On notera cependant qu’en moyen français il y avait deux autres sens pour le mot « vanel » : soit un petit van, soit une sorte de brique.

Le village se trouve à la source de La Vanelle. Le nom est une variante de venelle, terme désignant une ruelle mais aussi un van, sorte de panier plat pour nettoyer le grain. Compte tenu de la localisation c’est cette origine qui est la plus vraisemblable.

Varnet ou Verneuil.  Lieu d’origine de la famille de Verneuilh de Puirazeau. En Savoie c’est un nom dérivé d’un épicéa, mais en Limousin on penchera plutôt pour l’aulne (vergne). En effet en gaulois (celtique) le terme uerno désigne un marécage ou un aulne ce qui donne dans la langue limousine verne et vergne. Le second élément  est ialon, mot celtique latinisé en ialum, qui signifiait initialement « espace découvert par un défrichement », « essart », puis par extension « village » et qui a donné les finales -ueil / -euil en langue d’oïl et -(u)éjol / -(u)éjouletc.en langue d’oc.

Veyrinas*. En occitan, veirinas est une verrerie, un atelier de verrier. En 1229 le prieuré de Veyrinas ne comptait qu’un moine.

Le château de Veyrinas

Vigne (La). Il devait y avoir des vignes autrefois. Elles ont disparu avec la crise du phylloxéra à partir de 1868.