Le hasard des recherches de cartes postales m’a permis de trouver une carte postale originale. Le recto ne m’intéressait pas particulièrement car je possédais déjà cette carte mais je lis toujours le verso car les textes révèlent la vie courante de ceux qui écrivent.
Cette carte a été envoyée de Nexon le 22 novembre 1914 par un militaire qui vient d’y arriver. Il participe au rassemblement et à l’expédition de bétail pour les soldats qui sont au front.
Le soldat est arrivé à Nexon après des marches et des contremarches mais il ne se plaint pas car il voit du pays et il est bien nourri et logé chez des gens très gentils. Il est affecté au parc de regroupement du bétail qui est chargé d’expédier les bêtes au parc général à Meung sur Loire qui était rattaché à la Station Magasin des Aubrais.
Quand on parle de la guerre on pense surtout aux combattants mais on oublie souvent ceux qui les font vivre, les services du ravitaillement. Au moment de la déclaration de la guerre, le 3 septembre 1914, il y avait 880 000 hommes dans les casernes , ceux des classes 1911, 1912 et 1913 qui sont nés entre 1891 et 1893. Entre le 2 et le 7 août, 2 200 000 hommes de la réserve sont appelés, ceux des classes 1900 à 1910 qui sont nés entre 1880 et 1890 et avaient donc de 24 à 34 ans. A partir du 14 août, sont appelés les 700 000 hommes des troupes territoriales, ceux des classes 1893 à 1899, nés entre 1873 et 1879 et donc âgés de 35 à 41 ans. A partir du 16 août il a fallu ajouter la réserve de la territoriale formée des classes 1887 à 1892 ainsi que les 71 000 engagés volontaires qui avaient devancé l’appel. Il y eu rapidement plus de 3 millions de militaires à nourrir…
Chaque armée doit fournir 300 000 rations chaque jour. Pour cela ce sont 500 à 600 bœufs ou vaches qui, tous les jours, partent pour le front. Une fois par semaine, on donnait aux soldats de la viande de porc. Pour ce jour-là, 1.000 à 1.500 porcs vivants étaient expédiés aux abattoirs de l’armée….
Des plans étaient prévus puisque depuis la défaite de 1870 qui s’est traduite par la perte de l’Alsace et la Moselle par le traité du 10 mai 1871, tous les efforts étaient organisés en vue de leur reconquête. Et bien sur le ravitaillement n’était pas oublié. Chaque corps d’armée dispose d’une sous-intendance spéciale comprenant 3 officiers et 6 secrétaires, chargée du ravitaillement en viande fraîche. Le corps d’armée dispose également d’un parc de bétail conduit et administré par 7 officiers et 125 hommes. Ils sont dotés de 16 automobiles pour amener la viande au front… Et s’il fallait des bouchers il fallait également des boulangers, des cuisiniers …
Cette carte postale me permet d’approfondir le ravitaillement en viande fraiche des militaires pendant la guerre de 1914 – 1918
L’Instruction sur l’alimentation et le ravitaillement en viande des troupes en campagne du 18 mars 1901 mise à jour plusieurs fois jusqu’au 1er août 1915 permet de se faire une idée de cette organisation .
Art. 1er. Toutes les fois que cela est possible, on distribue aux troupes de la viande fraîche ; à défaut de viande fraîche, on distribue de la viande de conserve.
La viande fraîche est fournie d’abord par l’exploitation des ressources locales (1) des pays traversés par les troupes : ces ressources servent à assurer les distributions ainsi qu’à organiser et à entretenir des troupeaux marchant à la suite des troupes (troupeaux de ravitaillement, parcs de bétail de corps d’armée).
A défaut de ressources dans les pays traversés par les troupes, le bétail est envoyé de l’arrière par le service des étapes qui se le procure soit au moyen des ressources de la zone d’étapes si elles sont suffisantes, soit, dans le cas contraire, en le demandant aux stations-magasins.
Les stations-magasins sont alimentées en bétail par le service territorial du ravitaillement qui fournit le bétail nécessaire à la formation de troupeaux d’approvisionnement (entrepôts de stations-magasins, parcs de groupement).
Si les troupes ont dû consommer de la viande de conserve ou si l’envoi de bétail par l’arrière est impossible, les stations magasins expédient de la viande de conserve dont un approvisionnement, constitué dès le temps de paix dans chaque station-magasin, est entretenu par des envois de l’intérieur.
Un troupeau de ravitaillement est affecté à chacune des grandes fractions du corps d’armée (divisions, éléments non endivisionnés), sous la direction immédiate des sous-intendants de ces unités.
Lorsque les ressources de la zone immédiate seront épuisées ou avant ce moment si les circonstances l’exigent (art. 33), le bétail nécessaire sera tiré de zones réservées plus en arrière le long de la ligne de communication qui dessert la station magasin. Dans chacune de ces zones (art. 24), est prévu (sur la ligne de communication et ses embranchements), un parc de groupement de bétail.
Qu’il s’agisse de l’approvisionnement de l’entrepôt ou du parc de groupement, le bétail est rassemblé dans un ou plusieurs centres de réception d’où il est dirigé par voie de terre sur l’entrepôt de la station-magasin ou le parc de groupement (2e échelon) par les soins d’une ou plusieurs commissions de réception, fonctionnant conformément aux instructions en vigueur pour l’exploitation méthodique des ressources du territoire national par le service du ravitaillement.
Quelques cartes postales illustre cet aspect de la guerre dont on ne parle pas souvent !
C’est sans doute ce qui se passait à Nexon. le bétail qui était rassemblé dans le parc de groupement était conduit à la gare pour être embarqué vers Orléans et se rendait ensuite à Meung sur Loire par la route.
Le parcours sur la route était organisé dans les moindres détails. L’instruction prévoit que les ouvriers préposés à la garde et à l’entretien des bestiaux prennent le nom de bouviers ou de toucheurs. Leur nombre varie selon le nombre des animaux et la nature du terrain qui, suivant qu’il est plus ou moins accidenté, augmente ou diminue les difficultés de la surveillance. En thèse générale, on admet qu’il faut en moyenne : en station, 3 à 4 toucheurs et 1 surveillant (caporal, autant que possible) pour 100 bêtes ; en marche, 6 à 8 toucheurs et 1 surveillant par 100 bêtes. Les toucheurs sont chargés des soins de propreté, de la conduite et de la garde des troupeaux au pâturage ou à l’abreuvage, de la distribution des fourrages, de la nourriture sur place quand il y a lieu, de la surveillance en marche ; enfin de tout ce qui a trait à la conduite et à l’entretien des animaux.
Pour conduire les troupeaux au pâturage ou à l’abreuvage, on les divise en groupes de 60 à 80 bêtes au plus, que l’on confie à un surveillant ayant sous ses ordres le nombre de toucheurs nécessaire, à raison de 2 toucheurs pour 30 à 40 bêtes. Chaque groupe est compté à la sortie et à la rentrée. On munit les toucheurs d’aiguillons. Chaque animal est pourvu de sa longe.
Marche des troupeaux.
Les troupeaux doivent avoir été examinés le matin du départ ou la veille au soir par le vétérinaire qui désigne les bêtes qui ne peuvent pas suivre et doivent être laissées sur place, confiées aux autorités locales contre reçu.
Les bœufs (ou vaches) peuvent faire 30 kilomètres par jour, à raison de 4 kilomètres à l’heure, mais à la condition qu’on ne presse pas leur marche, qu’on puisse les abreuver plusieurs fois et qu’on fasse des haltes de temps en temps (toutes les trois heures si possible). A moins de nécessité absolue, on évite de faire marcher les animaux pendant les heures de forte chaleur. On les fait marcher de préférence le matin et le soir.
Les haltes ont lieu, autant que possible, dans des endroits qui offrent aux bestiaux de l’eau potable, des pâturages et un abri contre le soleil ou le mauvais temps.
A l’arrivée à l’étape, le troupeau est de nouveau réuni. On cherche à se procurer des étables, hangars et à défaut un emplacement quelconque entouré de clôtures. S’il n’en existe pas, on y supplée en choisissant le campement le plus convenable et on y fait veiller les toucheurs à tour de rôle. Le service de surveillance de nuit doit être fortement organisé.
Des instructions ont été données pour que les toucheurs ne frappent ni ne piquent les bêtes ce qui fait perdre de la qualité à la viande.
Si un des lecteurs a des informations sur ce parc de regroupement de bétail il peut me le signaler par un commentaire.
M. et Mme CAUQUIL ayant acheté le garage attenant à l’ancien café de la poste pour le transformer en cabinet d’infirmière commencèrent à y réaliser des travaux au mois de novembre 2021. Après quelques coups de pioche pour refaire le sol des ossements apparaissent. M. CAUQUIL pense qu’il s’agit d’animaux qui auraient été enterrés par les vétérinaires. Mais l’œil d’une infirmière ne pouvait pas confondre des os d’animaux avec des os humains. Quand un fémur fut déterré il ne pouvait plus y avoir de doutes , il s’agissait bien d’ossements humains.
Le reflexe de Mme CAUQUIL a été de prévenir la gendarmerie de cette découverte. Les recherches ont consisté à savoir s’il n’y avait pas une disparition, un meurtre non élucidé à Nexon dans le passé.
Les gendarmes ont immédiatement déposés des scellés sur la porte de local interdisant toute entrée jusqu’à l’élucidation de l’origine des ces ossements.
Scellé posé par la gendarmerie
Ayant appris qu’il y avait eu un ancien cimetière dans cette zone, l’adjudant chargé de l’enquête à la gendarmerie de Saint Yrieix m’a contacté afin que je lui communique les documents relatifs à ce cimetière.
Après quelques semaines de recherches la gendarmerie a conclu que les ossements provenaient bien de l’ancien cimetière. Les scellés ont été retirés et Mme CAUQUIL a pu continuer les travaux de création de son cabinet de soins infirmiers.
Le futur cabinet de soins infirmiers en avril 2022
Où se trouvait l’ancien cimetière ?
En 1651, les inhumations se faisaient à Nexon dans deux cimetières à la fois. Le plus ancien entourait en partie l’église et forme aujourd’hui la place qui s’étend jusqu’au portail du château. Le second, plus récent, occupait l’emplacement de l’ancien Champ de Foire, aujourd’hui place de la République, et fut utilisé jusqu’à la fin de 1817.
Le cimetière qui autours de l’église fut abandonné vers 1680 et il n’y eu alors qu’un seul cimetière, plus grand que le premier. Son emplacement était bizarrement choisi, sur un sol rocheux en forte déclivité ce qui facilitait le ravinement des eaux pluviales. Il fut assez vite entouré d’habitations si bien qu’à la fin du XVIIIe siècle il se trouvait à peu près au centre du bourg. Les registres municipaux de cette époque relatent à plusieurs reprises les inconvénients résultant de la présence de ce lieu de sépulture sur ce terrain et en cet endroit.
Ils signalent que les tombes se trouvaient presque à fleur de terre et que les chiens et les pourceaux y déterraient parfois les cadavres, « quelques précautions que l’on ait prises ». Il était cependant clôturé « de murs d’une hauteur suffisante » et deux portes y donnaient accès, l’une dite « supérieure » et l’autre « inférieure ». De gros noyers l’ombrageaient de leurs rameaux. A l’intérieur se trouvait une Chapelle dédiée à Saint Léonard dont l’existence nous est révélée par un acte de 1652 : « le troisième d’avril mil six cent cinquante deux est decede en la Communion de nostre mère la Ste Esglise Jacques marginier âge de cinquante ans et fust ensevely dans nostre Cymetiére proche la Chapelle de St-Léonard confefsé et communié par moi soubsigné. F. Tarade pbre vicaire a Nexon ».
La question de son transfert a été posée en 1807, sous le Premier Empire. Le 20 octobre 1807, lors d’une séance extraordinaire, le Conseil fut saisi de plusieurs plaintes de particuliers et examina la question du déplacement du cimetière. Il délibéra sur les questions suivantes :
1°Acceptation de la proposition faite par Gabriel THOMAS, adjoint, de fournir un local en ce quoi on lui laisse une petite portion de cimetière à côté de son jardin ?
2°Laissera-t-on pour une place de foirail l’emplacement de l’ancien cimetière, déduction faite de l’échange THOMAS ?
3°Quel est l’emplacement le moins coûteux et en même temps le plus commode pour un nouveau cimetière afin d’atteindre le but proposé ?
4°Le terrain proposé par TARRADE remplit il le vœu de la 3éme question ?
5°Quels sont les moyens à prendre pour trouver les fonds nécessaires aux fins de la clôture du nouveau cimetière ?
Les premières, secondes et quatrièmes questions ont été adoptées à l’unanimité. Quant à la proposition TARRADE, après une longue discussion, l’échange est accepté avec une délimitation très précise. Quant à la 5éme question (financement) le Conseil décide de vendre les noyers se trouvant dans le cimetière actuel et dans le jardin de la cure et, pour le surplus, imposer tous les contribuables au marc le franc. Le surplus de l’ancien cimetière serait transformé en foirail.
Le 15 décembre 1807, le Conseil délibère à nouveau sur le changement du cimetière et fait connaître à Monsieur le Préfet : 1° que l’ancien cimetière se trouvant placé presque au milieu du bourg entouré d’ailleurs des maisons d’habitation pourrait dans les chaleurs excessives corrompre l’air et occasionner une épidémie ? 2° qu’il est incommode pour les habitants du bourg en ce que l’espace qu’il renferme gène considérablement leur sortie ce qui fait qu’on a vu de temps en temps quelques cadavres exhumés par des cochons, quelques précautions qu’on ait pu prendre; 3° que les particuliers les plus près ayant senti pendant l’été quelques odeurs infectes, on a entendu de temps en temps des plaintes; 4° que sa position est nettement contraire à la loi; 5° que le nouveau local choisi par la commune doit ne présenter aucun des inconvénients, ne peut en aucune façon nuire à la salubrité de l’air, étant placé à 112 mètres de la maison la plus près ; 6° qu’à la vérité ce nouveau local présenterait une distance un peu plus longue pour certains villages, mais que cet inconvénient, si cela en est un, ne saurait être mis en parallèle avec les dangers qui pourraient résulter de l’insalubrité de l’air si le changement réclamé par le Conseil n’avait pas lieu.
Le terrain proposé par TARRADE était éloigné du bourg mais il fallu plusieurs années de discussions avant que le projet avance.
Le 27 mai 1812 le Maire désigne le sieur Antoine GUYOT du village du Brouillet, expert de la commune pour procéder à la délimitation de nouveau cimetière, à l’estimation du terrain et au coût du mur de clôture. Il nomme les sieurs François LIMOUSIN et François TARRADE officier de santé pour voir si la parcelle acquise peut bien servir de cimetière et s’il se trouve bien à la distance requise et ne cause aucun inconvénient aux voisins.
Enfin le 10 janvier 1813 le Conseil Municipal valide toutes les opérations relatives au nouveau cimetière et décide son aménagement. Il en demande l’autorisation au gouvernement.
Par un décret du 11 novembre 1813, Napoléon autorise le maire de Nexon à échanger avec le sieur TARRADE le cimetière actuel d’une superficie de cinq ares soixante centiares estimé à trois cent francs contre un terrain de cinquante ares et cinquante centiares estimé à quatre cent francs. Le décret autorise la commune à augmenter les impôts pour couvrir les frais et elle ne pourra commencer les travaux que lorsque le devis sera approuvé par le ministre de l’Intérieur.
Afin de réaliser le transfert dans les meilleurs délais, la commune a fait réaliser un devis par Laurent GUILLAT, maitre maçon à Bosmarèche, commune de Nexon. Le montant s’élève à 1 222 francs. La délibération du Conseil de Fabrique et du maire a été enregistrée à la mairie le 8 novembre 1814 et approuvée par le préfet de la Haute-Vienne le 13 janvier 1815.
Dans cette délibération le conseil constate que le devis estimatif et descriptif de la clôture du nouveau cimetière coûtera 1 222 francs mais que la vente des noyers de l’ancien cimetière n’a produit qu’une somme de 480 francs. Il demande à l’Empereur de prendre en charge la différence, la commune étant déjà trop imposée.
Le 15 Mai 1818 le Conseil décide la restitution des pierres de taille provenant de l’ancien cimetière, pierres que diverses personnes se sont appropriées. Il autorise GIZARDIN à faire toutes poursuites contre les délinquants.
Sur le plan cadastral de 1823 la rue Victor Hugo n’existe pas encore, je l’ai tracée au Stabilo orange. La parcelle n° 11est notée « du cimetière » et est une terre, la n°12 est notée place « aux habitants propriétaires de la commune » ainsi que la n° 13 qui est « la cure » et la n° 14 qui est la petite chapelle qui se trouvait en haut du cimetière.
La croix verte marque marque l’emplacement du cabinet infirmier– Cadastre napoléonien 1817 – ADHVTableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières … Cadastre napoléonien 1823 – ADHH
Ainsi il arrive que le passé se rappelle à nous.. C’est une belle occasion pour le faire revivre.
Marie-Thérèse PEYRICHOUX est ma tante, la sœur ainée de ma mère. Elle a eu 100 ans le 31 mars 2022. C’est la première personne de notre famille à atteindre ce seuil symbolique. Je vais raconter son histoire.
Son père, Henri MALARDEAU, est né le 25 janvier 1900 à Saint Nicolas Courbefy ou ses parents étaient cultivateurs. Son père, Antoine, décède le 20 janvier 1908, Henri a tout juste 8 ans. Sa mère, Marie MARCELAUD, se trouve sans ressources et tout le monde doit travailler. C’est ainsi qu’à 9 ans le jeune Henri est placé, pendant l’été, comme garçon vacher chez ROUGERIE aux Garraud de Jourgnac. Il va à l’école l’hiver. A 12 ans il devient apprenti dans une filature située au bord de la Vienne à l’Aiguille.
A 18 ans il doit effectuer son service militaire mais il est ajourné pour « faiblesse », il mesure 1m55. Il continue à travailler dans l’entreprise LADURANTIE qui fournit des couvertures pour l’armée.
En 1920 il est embauché comme gérant d’une une petite filature située à Aurin, de l’autre côté du village au bord d’un étang, sur la commune de Bussière-Galant. Il y va avec sa mère, un frère et deux sœurs. Ils habitent au-dessus de la filature.
Recensement de 1921 à Aurin commune de Bussière Galant – ADHV
Dans le village d’Aurin vit la famille de Pierre BOUCHER qui exploite une petite ferme. Il a une fille, Marguerite, qui a deux ans de moins qu’Henri. Les deux jeunes vont se rencontrer, s’aimer et se marier le 13 août 1921. Leur première fille, Marie Thérèse naît le 31 mars 1922. Elle sera suivie de deux autres filles : Andrée, née le 19 juin 1924 et Marie Louise, née le 9 juillet 1926. La famille mène une vie très active et simple. Une vie à la campagne, loin de la ville, à deux pas des beaux parents.
Henri, son épouse Marguerite, à gauche Marie-Thérèse, puis Marie Louise et Andrée en 1930
Le 14 mars 1929 un orage met le feu à la filature qui est détruite ainsi que le logement.
Le Populaire 15 mars 1929
Marie -Thérèse va à Aurin chez sa grand-mère, Marie – Louise qui à peine 2 ans, chez son parrain à Limoges tandis qu’Andrée reste avec ses parents dans une petite maison, de l’autre côté de la route, prêtée par les voisins. Si l’atelier est détruit, le garage dans lequel les ballots de laine étaient entreposés ainsi que la voiture n’ont pas été touché car il se trouve de l’autre côté de la route. Ce stock de laine va permettre la continuation de l’activité en attendant que tout soit réglé avec l’assurance. Cela va prendre plus d’un an. Finalement la filature ne sera pas reconstruite. Au recensement de 1931, Henri MALARDEAU, son épouse, et leurs trois filles vivent avec Pierre BOUCHER et sa femme Catherine, les parents de Marguerite MALARDEAU.
Recensement de 1931 à Aurin de Bussière Galant ADHV
Mais à l’automne 1931 Henri MALARDEAU décide de déménager et d’aller s’installer à Nexon. Il choisit ce bourg car il est connu pour son dynamisme économique et la qualité de ses foires, élément essentiel du commerce de la laine.
Pendant quelques années la famille va vivre dans une maison louée dans l’actuelle rue Pasteur. Les deux filles aînées, Marie-Thérèse et Andrée vont à l’école religieuse. Marie Thérèse fait sa communion solennelle le 28 mai 1933.
Echos religieux de Nexon Juillet 1933
Pour vivre, le père MALARDEAU achète de la laine brute qu’il vend à Limoges, au Poudrier, ou à Aixe, au Moulin Japeaud. Mais le commerce de la laine ne lui suffit pas. Henri est un manuel, très adroit de ses mains. Il veut teindre la laine. Pour installer les cuves il lui faut un local.
En 1935 (36 ?) il achète une maison qui possède un garage, presque en face de celle qu’il loue, donnant sur la place de la République. C’est une maison à un étage dont le rez-de-chaussée était occupé par un maréchal ferrant, Mr SANCIAUD.
Henri MALARDEAU le transforme en boutique de teinturier, nettoyage et vente de laine. Dans le garage, situé à l’arrière du magasin, trois cuves en cuivre sont montées sur des foyers en brique pour les différentes couleurs.
Maison du maréchal ferrant, M. SANCIAUD, achetée par M. MALARDEAU
Henri MALADEAU fait cimenter le sol du rez de chaussée qu’il transforme en boutique et la famille s’installe au 1er étage avec la cuisine au centre, à droite le bureau et à gauche la chambre des parents tandis que les filles ont une chambre mansardée sous le toit. L’enseigne met en évidence la teinturerie et le nettoyage qui se font dans le garage à l’arrière de la maison.
La maison transformée
Les travaux de teinture et de nettoyage sont très polluants avec les vapeurs de benzine et les colorants. Aussi, en 1938, Henri MALARDEAU achète l’atelier de Mr AUPETIT, à la sortie du bourg, sur la route du moulin Trouly. Dans cet atelier Mr AUPETIT qui était sabotier, faisait des conserves de champignons. Il y avait donc une chaudière et des cuves. L’atelier de teinture y sera transféré. Puis Henri va vouloir retrouver son métier de filateur. Il va pratiquement tout réaliser par lui-même, acheter des machines d’occasion et ouvrir sa filature.
La filature encerclée de rouge, se trouve à la sortie du bourg. Il y a alors aucune construction autours.
Les filles grandissent. L’école terminée, le certificat d’études en poche, il n’est pas question de continuer. Les trois sœurs aident leurs parents aux taches ménagères mais elles apprennent également la couture, le repassage … Marie Thérèse qui a 18 ans en 1940 aide sa mère à la boutique de laine. Cet apprentissage de la vente lui permettra, lorsque ses parents prendront leur retraite, de reprendre le magasin et de le transformer en commerce de prêt à porter.
Henri MALARDEAU qui avait 40 ans au début des hostilités a été mobilisé malgré ses trois enfants et il a dû rejoindre la poudrerie d’Angoulême. Il revient à Nexon après l’armistice.
Extrait du registre militaire d’Henri MALARDEAU HDHV
Un jeune homme, René PEYRICHOUX, qui venait au magasin avec sa tante, Madame DUCHEZ, fait les yeux doux à Marie – Thérèse. Appelé au Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne, Henri MALARDEAU le fait revenir en prétextant le décès d’un de ses parents. Mais il ne repartira pas et restera caché à Aurin jusqu’à la Libération. Les trois sœurs sont toujours avec leurs parents, le père MALARDEAU est très strict, les filles ne sortent pas seules et elles doivent apprendre à bien gérer une maison et ainsi trouver un mari.
De gauche à droite, Marie Lou, Mme Vincent une amie de la famille, Andrée et Thérèse en 1943
René est maintenant bien intégré dans la famille. Il épousera Marie – Thérèse le 9 décembre 1944 et travaillera avec son beau-père.
A la sortie de l’église. Henri Malardeauà côté de sa fille et Marguerite à côté de son gendre
Et après la messe la photo de famille.
Les parents Malardeau à côté de leur fille, les parents Peyrichoux a côté de leur fils. Ma mère est juste au dessus de son beau-frère et Marie Louise est au dessus de M. Peyrichoux
La guerre n’est pas terminée mais Limoges a été libérée, la vie a repris son cours presque normal en attendant le 8 mai 1945 ou la joie éclatera partout.
René va rejoindre l’entreprise de son beau-père et lorsque la filature sera totalement opérationnelle il sera rejoint par le mari de Marie Lou, la plus jeune des trois filles qui a épousé Marcel JEUDY.
Un incendie qui s’était déclaré en 1941 avait causé de sérieux dommage et lorsque les affaires ont repris Henri MARDEAU en a profité pour faire refaire un bel immeuble qui affiche fièrement la nature du commerce avec en grande lettres rouges « LAINES » au fronton.
La maison MALARDEAU-PEYRICHOUX, 7 place de la République
A la teinturerie et au nettoyage sont venus s’ajouter la filature, le cardage, l’achat, l’échange et la vente de laines, la fabrication de matelas et de couvertures…
Marie Thérèse et Renée ont largement de quoi s’occuper d’autant plus qu’à la vente au magasin s’ajoutaient les foires. Pendant que les parents partaient sur les marchés Marie Thérèse tenait le magasin et René était a la filature.
Mais avec l’accroissement du pouvoir d’achat dès la fin des années 1940 vont naitre les fameuses « Trente glorieuses », ces 30 années au cours desquelles la vie va changer. L’électro-ménager envahit les cuisines, le nylon et les laines synthétiques sonnent le glas de la laine de pays. Le père MALARDEAU va fermer son usine, Marcel JEUDY entre au Crédit Agricole ou il va faire une belle carrière et René PEYURICHOUX va ouvrir un commerce de lavage de linge.
Les métiers à tisser, les cuves … ont été démontés. L’odeur inoubliable qui nous prenait aux narines quand on allait voir notre grand père va s’estomper jusqu’à ce qu’un nouveau commerce redonne vie à ces murs
René PEYRICHOUX et son épouse Marie-Thérèse quittent la place de la République avec leurs deux enfants, Marie-Claude et Bernard, et vont s’installer au 23 rue Emile Zola où ils ouvrent une laverie. Les machines à laver sont installées dans le garage, René s’occupe du lavage et des livraisons à domicile, une femme de ménage fait le repassage et Marie-Thérèse accueille les clients qui viennent rue E. Zola.
23 rue E. Zolaou était installée la laverie
Marie-Thérèse et sa sœur Andrée le 26 juillet 1973
Le 16 juillet 1980 Marguerite MALARDEAU décède. Marie – Thérèse et René reprennent le magasin. Ils ne font plus le nettoyage mais le lavage du linge, activité principale de René. A la laine, Marie – Thérèse ajoute la vente de vêtements prêts à porter et mettre de la nouveauté dans le commerce.
Henri MALARDEAU décède le 10 avril 1987, il a 87 ans. Quelques années après René et Marie Thérèse prennent leur retraite et louent leur commerce qui devient Cathy boutique.
Pour autant Marie Thérèse n’est pas inoccupée, elle tient le secrétariat téléphonique de sa fille Marie Claude qui est installée comme médecin à Nexon. Avec son mari René ils vivent une retraite heureuse. Ils fêtent leurs 50 ans de mariage le 15 décembre 1994 entourés de toute leur famille.
René et Marie Thérèse avec Bernard et son épouse Michèle le 15 décembre 1994Les 3 sœurs , René, Lothaire (mon père) et devant Marie Claude et Bernard avec ses 2 enfants
Au début des années 2010 la santé de René se dégrade et il va décéder le 28 décembre 2014, il a 93 ans. Marie Thérèse ne restera pas seule car Marie-Claude qui a pris sa retraite de médecin pour s’occuper de son père vit à ses côtés pour qu’elle souffre pas de la solitude que connaissent de nombreuses personnes âgées et s’assurer qu’elle bénéficie de tous les soins dont elle a besoin.
Et ainsi le 31 mars 2022, Marie-Thérèse a franchi le seuil des 100 et elle est devenue une nouvelle centenaire à Nexon.
Du fait du Covid qui sévit encore seule M. le maire et sa première adjointe ont pu la saluer mais la pensée et les fleurs n’ont pas manqué pour lui manifester l’affection des nombreuses personnes qui pensent à elle et lui souhaitent encore de beaux jours à vivre.
Marie-Claude, Marie-Thérèse, Fabrice GERVILLE-REACHE, maire de NexonDes orchidées pour une longue vie
Marie Thérèse a eu 2 enfants, Marie-Claude et Bernard. Marie-Claude est restée à Nexon ou elle a exercé de nombreuses année comme médecin. Bernard a épousé Michèle et ils ont eu 2 enfants, Hélène et Nicolas. Après plusieurs années de travail à Limoges et à Cognac, Bernard, Michèle et leur fils Nicolas sont partis à La Réunion. Nicolas a épousé une jeune réunionnaise ; ils ont 4 enfants. Hélène est à La Tranche où elle a fondé une famille et ils ont 3 enfants.
Michèle et Bernard
Notre vie sur terre a une durée limitée. Certains vivent longtemps, d’autres moins longtemps. Ma tante Marie-Thérèse a été la première centenaire de la famille. J’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. c’est ce que je souhaite à tous mes cousins et cousines. Marie-Thérèse PEYRICHOUX est partie le 28 septembre 2022 quelques mois après avoir fêté ses cents ans. Repose en paix ma chère tante.
La rue saint Ferréol est une ancienne rue de Nexon, c’est une des seules qui n’ait pas de trottoirs. Jusqu’au milieu du 19ème siècle elle s’est appelée rue du Midi. Elle était le voie normale pour accéder à la place de l’église. En effet comme on le constate sur le plan napoléonien établi en 1817 pour la commune de Nexon, un bâtiment (parcelle 105) en interdit l’accès par le moyen actuel.
Pour traverser le bourg depuis la chapelle des Garennes vers La Meyze ou La Plaine il fallait suivre la rue du Nord qui recouvrait le tracé de l’actuelle rue Gambetta et de la rue Pasteur ou bien passer par la rue du Midi.
Cadastre napoléonien 1817
Au recensement de 1823 l’immeuble sur la parcelle 80 et les jardins 79 et 81 appartiennent à Léonard SAZERAT, cultivateur à Nexon. L’immeuble contiguë de la parcelle 83 appartient à Pierre DUPUYTREN, huissier, et c’est une boulangerie. L’immeuble n°88 appartient à Martial LIMOUSIN dit Champagnac ainsi que les parcelles 85 et 86. A côté, au 89, c’est un immeuble de Pierre DUPYTREN et mitoyen, le 92 est à Antoine TARRADE, greffier du Juge de Paix propriétaire de la grange au 92 et du jardin derrière n°91. Sur la parcelle 94 se trouve un grange de Laurent LELONG, boucher, avec derrière, le jardin n°93. La maison qui fait l’angle avec le passage vers la place de l’église numérotée 96 au cadastre et qui porte le n° 5 aujourd’hui appartient à Pierre DUPUYTREN, huissier, qui possède comme on vient de le voir plusieurs parcelles dans cette rue. La numérotation revient en arrière avec le 97 qui appartient à Valérie NICOT, veuve JOUHAUT. A côté, au 98, une étable à Antoine TARRADE, greffier, puis un bâtiment d’Aimé LELONG, boucher, n° 99, et un ensemble bâtiment avec cour, n° 100 à Antoine DESBORDES propriétaire aux Combes.
Ce n’est pas dans la rue mais je signale la parcelle 100 qui sera démolie pour laisser passer la rue Victor Hugo est un cabaret appartenant à Jean BAUDOU. On remarque qu’il n’y a pas de construction sur le côté Nord de l’église.
Au milieu du 19ème siècle la rue du Centre a été ouverte en traversant les parcelles 70, 71 et 105.
Tracé de 1866
Le tracé actuel n’a pas changé depuis celui de 1866 mais l’activité économique n’est plus la même. On ne passe plus par la rue saint Ferréol que lorsqu’on y est obligé, il n’y a plus de commerçants et le presbytère est presque désert.
Le cadastre actuel fait démarrer la rue saint Ferréol à partir du numéro 4 de la place Fratellini.
Cadastre 2020
Les plaques indiquant le nom de la rue sont récentes, elles ont été posée au début des années 2000. Il serait intéressant de rappeler que pendant plusieurs siècles c’était la rue du midi.
Le numéro 2, situé du côté droit en montant, est composée d’une grange et d’une ancienne boutique.
N°2, 2bis et 4
Après la deuxième guerre la maison appartenait à M. LELONG qui utilisait le pré derrière pour y faire paître ses animaux. En 1967, la maison a été achetée par M. et Mme ERBAULT. Madame ERBAULT, née Louise FILLOUX, y entreposait des fleurs qu’elle vendait dans sa boutique du 12 rue Victor Hugo. Fernand, son mari, stockait dans la grange les céramiques qu’il fabriquait dans son atelier de l’autre côté de la rue, au n°1.
En 2002-2003, JERRICO s’établi comme installateur d’eau et de gaz puis la maison a été rachetée par Damien O SHEA, comédien d’origine britannique qui a fait de gros travaux pour y créer un petit théâtre qu’il a nommé « Piccolo teatro ».
Il s’y joue des pièces de théâtre au rythme des créations, sévèrement perturbé par la crise sanitaire.
A côté, l’immeuble dont la façade a été refaite porte le n° 2 bis. Elle est habitée par M. Lucien GRATADE, dernier garde champêtre de Nexon à la manière ancienne. Il a joué du tambour au début de sa carrière mais les temps avaient changé par rapport à son prédécesseur M. GUILHAT et le tambour a vite été rangé, détrôné par les journaux, la radio puis par Internet.
n° 2 bis
M. GRATADE a transformé en garage la grange qui servait à remiser la remorque de René LASPOUGEAS (1897-1971) qui, « camionneur hippomobile ». Il était correspondant de la SNCF et prenait tous les colis qui arrivaient à la gare et les distribuait aux habitants du bourg. Il était très bavard et à chaque maison où il livrait un colis il discutait, buvait un verre, et parfois plus, et même cassait la croûte. Pendant ce temps sa jument était libre. Elle avançait avec son attelage brouter l’herbe des fossés sans tenir compte du code de la route. Il colportait les nouvelles qu’il avait apprises lors de ses différents arrêts en les arrangeants à sa manière. Parfois les jeunes qui revenaient à pied de la gare s’asseyaient sur la remorque. « Fleflette » était une figure de Nexon.
Flefette revient de la gare
Puis au numéro 4 une maison qui a du abriter un commerce autrefois. N’hésitez pas à m’en donner le nom, je ne l’ai pas retrouvé.
n°4
Au numéro 6 il y avait un marchand de chaussures, Pierre LONGEQUEUE. Il est décédé en juin 1959. Son épouse à pris alors des locataires, Maurice LAGNEAU et son épouse qui ont continué à vendre des chaussures. Madame LAGNEAU fabriquait des petits chaussons en feutre pour bébé pour une société.
La maison a été vendue en 1997, le commerce a été fermé et la vitrine a été supprimée. On voit encore la poutre qui dessinait la vitrine. Depuis juin 2028, Mme Camille LEVEQUE y exploite une activité dans le design.
n°6
Au numéro 8 c’était un marchand de vin. L’immeuble n’est pas bien entretenu et pourtant ce fut avec au moins deux familles entre les années 1900 et 2000 un très beau commerce.
n°8
Dans les années 1900 – 1940 cet immeuble appartenait à la famille JOUHAUD. Jean JOUHAUD était marié à Jeanne BARRET qui était sage-femme.
Recensement de 1906
Ils ont eu trois enfants, Alice, Renée et Maurice (1905-1983) qui vivent avec leur parents ainsi qu’une servante qui s’appelait également JOUHAUD mais n’était pas de la famille.
En 1921 Alice ne vit plus chez ses parents et la famille n’a plus de servante à demeure. Alice, dès ses 18 ans, a épousé Paulin LASPOUGEAS qui exploitait une scierie avenue de la gare. Au décès de son père Maurice a continué le commerce de vin. Il a eu deux filles, Noelle et Jeannette. Noelle a épousé Angel VILLESSOT, garagiste à Jumilhac le Grand. Leur fils Patrick VILLESSOT a développé l’entreprise vers le transport en car.
Acte de naissance de Maurice JOUHAUD – ADHV
C’est ensuite Marcel SIMON qui a exploité le commerce de vin jusqu’en 1964.
A la fin de l’année 1964 M. Alfred REMINIERAS a ouvert un commerce de vin qu’il a fermé le 31 novembre 1987.
Au numéro 10 l’immeuble est en retrait, c’est le seul dans toute la rue.
n° 10
Au numéro 12 se trouve le presbytère. C’est vers 1910 que l’immeuble est devenu la résidence du curé de Nexon. On l’y trouve pour la première fois pour le recensement de 1911 car le presbytère était jusqu’en 1907 place de la mairie. Le curé doyen est alors Charles MOUSSARD âgé de 68 ans. Il vit dans la cure le jeune vicaire de 29 ans, l’abbé Léonard MICHELET et leur cuisinière Marie RUCHATON-DURIEUX.
recensement 1911 – ADHV
Ce sont succédés ensuite les abbés MOUSSARD qui décède en 1914, l’abbé TOURNAUD qui décède en 1932 et lui succède l’abbé LATZARUS jusqu’en 1941. En 1936 il vivait avec sa mère et sa sœur.
recensement 1936 – ADHV
Ensuite il y eu l’abbé DELHOUME dit le gros, puis Jean DELHOUME jusqu’en 1965, les abbés REDOR de 1965 à 1976, ROLLET de 1976 à 1981, BRENNAC de 1981 à 1989, CHARPENTIER de 1990 à 2012, LAMY de 2012 à 2014, KIEDROWSKI de 2012 à 2018. A partir de 2015 le curé de Nexon a eu la charge de la paroisse de Saint Yrieix de sorte qu’il n’a plus résidé à Nexon comme c’est le cas du curé en charge de la paroisse en 2022, le père Michel LATERAS.
Le presbytère n’est ouvert que deux demi-journées par semaine.
Au numéro 14 une belle maison dont le crépi a été enlevé pour laisser les pierres apparentes. Les 4 immeubles des n° 14-16 et 18 appartiennent aux familles SIBILOT et BLOCH.
Au n° 20 on trouve une belle grange qui était autrefois l’abattoir de la boucherie charcuterie LELONG située place de l’église. Le Docteur Rose FORGERON me racontait que, petite fille elle allait jouer avec son amie Yvette LELONG dans le jardin derrière l’abattoir et que parfois, en revenant, elle était effrayée par la vue des carcasses ensanglantées.
La rue se termine en longeant le mur des anciennes écuries du château et débouche sur la place de l’église.
Le côté pair
Au n° 1 et 1B, en 1967 M. ERBAULT avait installé son atelier de céramique. En juillet 1999, Karim OULDTATA a pris sa place toujours avec un atelier de céramique. Il l’a fermé le 17 juin 2002. Par la suite plusieurs entreprises de construction mécanique se sont installées, certaines pour quelques mois seulement. D’abord Dimitri FARGEOT de janvier 2003 à juillet 2004, puis Frédéric MAZARD quelques mois en 2004 et THERMOCONCEPT de juin 2005 à juillet 2008.
C’est ensuite un commerce de boisson de Christian PEYRONNET « Aux vers de vin » qui a déménagé de la place de la république pour s’établir 1 bis rue saint Ferréol.
En 2021 M. Nicolas DANGLES a ouvert un atelier d’aménagement pour véhicules utilitaires « Rêve en VAN ».
On arrive au n° 3 après avoir longé un long mur. On est alors face à une grande maison dont la façade a été refaite. Elle appartenait juste après la guerre au coiffeur Georges André dont le salon était place de l’église.
L’immeuble a été rachetée par M. FURELAUD, architecte à Nexon qui l’a rénové pour la location.
Au n° 5 l’immeuble est perpendiculaire à la rue et il marque l’angle qui oriente la rue vers l’église. Dans les années 1970 Madame Marthe LACAYROUSSE y exerçait le métier de couturière.
En remontant la rue saint Ferréol on trouve l’arrière des maisons de la place de l’église. Au n° 7 une belle maison en pierre apparentes. A côté, au n°9, un bardage en bois modifie l’allure générale de l’immeuble.
Et la belle maison au n° 11 qui communique avec le n°8 de la place de l’église vient d’être achetée par « Le Sirque ».
Et on arrive au bout de la rue.
Il y a eu dans les années 1960 un ambulancier, M. LAGNEAU, dans la rue saint Ferréol mais je n’ai pas encore identifié ou il se trouvait.
Une nouvelle série de photos de la fête des écoles de 1954 me sont parvenues. Comme les précédentes il n’y a aucune légende. Je reconnais quelques élèves, des plus jeunes ou des plus âgés que moi. Je les publie en espérant que des certaines et certains des lecteurs de ce blog se souviendront de cette fête pourront nous raconter quelques souvenirs. Pour ma part j’étais au CP avec Mme PRADIER au cours de l’année 1953-1954 mais je n’ai aucun souvenir de cette fête.
Parmi eux Jean Claude CLERMONTEIL, Jean Marie DESSELAS…
J’ai une nouvelle série de photos pour une remise des prix à Nexon. Elle se déroule dans la cour qui était autrefois celle des filles. Monsieur PRADEAU était maire, M. JALICON était directeur du cour complémentaire puisque le Collège d’enseignement général (C.E.G.) a été créé qu’en 1960.
La encore je n’ai pas la date exacte mais que j’estime en reconnaissant plusieurs camarades. N’hésitez pas à m’apporter des précisions sur les professeurs ou les élèves que vous reconnaitrez.
La première photo montre la mise place des prix sur la table . M. JALICON tourne le dos et regarde M. THOUREAU tout jeune professeur, Mme JALICON…
la cérémonie commence avec un discours du maire, M. PRADEAU. Je suis surpris qu’il ne porte pas de cravate, ce qui n’était pas la règle à cette époque, d’autant plus que les conseillers, à droite, sont eux en costume et cravate.
C’est au tour du directeur de prononcer son discours. Comme le maire, il ne porte pas de cravate. Mais on est au mois de juillet et il fait chaud…
La distribution a commencé. Les premiers récompensés sont généralement les élèves les plus méritants. je ne reconnais pas celui qui a été honoré. Du coté des professeurs, assis face à la table sur laquelle les prix sont déposés, on reconnait M. PICAT, jeune professeur qui sera directeur du Collège à partir de 1963.
On est encore au début de la distribution, la table est encore couverte de livres et c’est M. THOUREAU qui récompense ses élèves. Je reconnais des visages mais j’ai des difficultés a leur donner un nom. Par contre parmi les élèves assis la 3ème jeune fille qui se retourne est Jeanine ROBARD que l’on retrouvera lorsqu’elle aura reçu son prix.
Mme JALICON va appeler les élèves récompensés et M. le maire semble fatigué !
Je ne reconnais pas le professeur mais je me souviens de certains élèves.
M. DESMOULIN récompense ses élèves.
Un professeur que je ne reconnais pas et derrière lui une jeune institutrice, à l’époque Melle BOISSIERE qui deviendra Mme ROUSSIN. Je l’ai eu au CM1en 1956-57, une excellente enseignante, très sévère, dont les coups de règles sur les doigts n’ont du épargner aucun des élèves de la classe.
Le nombre des livres sur la table a fortement diminué. Parmi les jeunes récompensés, au premier rang je vois Georges DENARDOU, Jean Paul LASPOUGEAS et Michel VOISIN mes ainés de 2 ou 3 ans.
On arrive à ceux de ma « classe » comme on disait à cette époque ou nous passions le conseil de révision ce qui créait un lien entre nous, surtout après le bal des conscrits qui était souvent le plus grand bal de l’année et avec la recette nous pouvions aller aux bals pendant trois mois sans bourse délier tant la recette était importante. Je retrouve Guy DEFAYE, Jean Pierre LAMONERIE, Daniel BAYARD, Pierre GARRAUD, Bernard NOUHAUD, françois MARCELAUD… La table est presque vide on arrive à la fin de la distribution.
Au premier rang dans l’escalier, Marie Claude PEYRICHOUX, Jeanine ROBARD, Rachelle DENIS…
Il n’y a plus de livres à distribuer, ce sont les grandes mais quand on a 5 ans on ne les connais pas, je ne peux donc pas dire qui elles sont. Peut-être en reconnaitrez vous?
Et si vous avez des photos sur l’école, les fêtes, les métiers, des vieilles factures, des vieux documents… je les scanne et vous les rend dans la semaine.
Un autre lot de photos prises lors d’une fête dans la cour de l’école maternelle mais sans date indiquée. Je n’y étais pas mais je reconnais plusieurs camarades. Pour Jean Pierre LAMONERIE les enfants de l’école maternelle jouaient « Trois jeunes tambours », sans doute en juin 1952. Si quelqu’un connait la date indiquez la dans un commentaire.
Sur la première photo je reconnais FILLOUX, Jean Pierre LAMONERIE, Jean Pierre DUMOND…
En suite ce sont de jeunes marins, plus âgés. Je reconnais Jean Paul LASPOUGEAS.
Un classe d’élèves plus âgés en habits de nos provinces.
Sur la photo on peut lire sur le haut-parleur à droite : « DENARDOU RADIO ELECTRICITE NEXON »
Yves ADAM, fils de Léon et Léonie ADAM, avait 7 ans au début de la guerre. Il m’a apporté son témoignage sur cette période qui marque profondément tous ceux qui l’on vécue. Il avait mis en commun ses souvenirs avec ceux d’Yves PIQUET, un de ses camarades, malheureusement décédé avant que nous nous rencontrions.
A ces témoignages je mêle celui de Lucienne CLERMONTEIL, épouse de Jacques FAURISSON que j’ai rencontré chez elle, à Saint Maurice les Brousses. Nous avons longuement parlé et elle aussi m’a confié des photos de classes qui complètent celles de Yves ADAM.
J’y ajoute les notes que m’avait remises René REBIERE au cours des nombreuses heures passées dans son salon à l’écouter me raconter ses souvenirs de Nexon. Il n’y était pas né, étant de Sarrazac en Dordogne, mais il a suivi ses parents lorsqu’ils ont acheté, juste avant la guerre, le commerce de vin aux « Glycines » derrière la gare de Nexon. Il est allé à l’école à Nexon puis au lycée à Saint Yrieix.
J’y ajoute Paul LACORE, camarade d’école d’Yves ADAM, qui m’apporte toujours des réponses quand je l’interroge tant sa mémoire est fidèle.
Merci à tous ceux qui par leur témoignage et les documents qu’ils me confient, me permettent d’écrire l’histoire de Nexon…
Souvenirs d’élèves à l’école de Nexon entre 1940 et 1947
L’école que fréquentent les jeunes en 1940 se situent dans le bâtiment central du collège actuel. Il n’y a eu aucun travaux depuis l’inauguration de cette école en septembre 1914.
Il y avait en 1940 quatre classes de garçons et quatre classes de filles ainsi que quatre logements pour les instituteurs. En annexe il y avait une classe maternelle avec un logement pour la directrice et un pour la femme de service. En sous-sol deux préaux, deux salles pour la justice de paix et deux cours séparées par un mur de pierre, l’une pour les garçons et l’autre pour les filles.
L’entrée à l’école ne se faisait pas par les cours mais par le haut puisque les classes étaient toutes au 1er étage par rapport à la cour.
En 1945 la cantine a été installée dans les salles de la justice de paix. En 1946 l’école primaire a été transformée en Cours complémentaire, ce qui permis aux élèves de poursuivre leur scolarité jusqu’au Brevet. Compte tenu de l’augmentation du nombre des élèves, la municipalité a fait construire trois classes.
En 1940, l’école est telle qu’elle était en 1913L’école en 1943Nb : l’instruction est obligatoire jusqu’à 14 ans depuis la loi sur l’instruction primaire obligatoire du 9 août 1936.
Les maîtres de l’époque
Clase maternelle : Mme PIGNOULET
Cours préparatoire mixte : Mme GAUMY
Autres classes de filles : Mmes JALICON, LAPLAUD, MATHIEU, PAUZET
Coté garçons : Cours élémentaire : M. CHAIZEMARTIN puis M. MODENEL
Cours moyen : M. LAPLAUD, blessé à une main pendant la guerre de 14-18 il était handicapé pour écrire au tableau.
Cours supérieur : M. MAISONGRANDE
Fin d’études primaires (classes mixtes) : M. COUEGNAS, directeur, puis M. JALICON
M. COUEGNAS, au milieu, à gauche son épouse. En blouse blanche Mme PAUZET, future directrice. M. COUEGNAS, au milieu au deuxième rang, à droite Mme PAUZET et devant lui Mme COUEGNAS
Chaque classe comprenait deux divisions. Certaines classes comme le cours moyen (CM) et le cours supérieur (CS) avaient un grand nombre d’élèves du fait de la présences de réfugiés du Nord, d’Alsace ou de la zonz occupée. On peut citer les familles LECLERC, BOUVARD, (Alsacien) LECONTE, CORTEL (Nord)…
Ces classes étaient mixtes mais sur les photos garçons et filles étaient séparés sauf pour le cours préparatoire.
Le cours préparatoire de Mme GAUMY en 1940-1941
Yves Adam est au 3ème rang, 3ème en partant de la gauche
1941 – 1942, le cours élémentaire de M. MODENEL
Yves ADAM est assis par terre, au milieu l’étiquette photo entre les jambes.
1942 -1943, le cours moyen de M. MAISONGRANDE
Yves ADAM n’était pas dans cette classe
1943 Cours Moyen M. LAPLEAU
Yves ADAM, 4ème à partir de la droite au 1er rang
1945 – 1946 CS M. MAISONGRANDE
Yves ADAM, 2ème à partir de la droite au 1er rang, Paul LACORE 1er à droite au 2ème rang
1946 – 1947, la classe de fin d’études primaires de M. JALICON
Yves ADAM, 1er rang 1er à droite
Les photos de Lucienne CLERMONTEIL dans les années 1941-1944 mais sans les dates précises :
Lucienne CLERMONTEIL est au 1er rang, 3ème à partir de la droite. Elle reconnaît beaucoup de ses camarades : Denise ADAM, Jacqueline ANDRE, Bernadette BOUCHERON, Denise CHAMINAUD, Odile DESMOULIN, Bernadette LAGORCE, Georgette MAPATAUD, Madelaine MAZAUD, Andrée SANCIAUX, Jacqueline VALETTE …Lucienne CLERMONTEIL, 3ème à partir de la droite au 3ème rang. Elle reconnaît Odette BARNAGOT, Paulette DUVERNEIX, Eva GRANIER, Denise LARNE…
Les filles portent une blouse et une veste par-dessus et très souvent un béret.
Bénéficiant des pleins pouvoirs depuis le 10 juillet 1940, Pétain, considérant que la défaite était en partie due à la formation dispensée dans les écoles sous la IIIe République va très rapidement modifier les programmes scolaires. L’école doit « édifier un nouvel homme » qui aura le sens des « sacrifices » et le « goût du travail ». L’école doit développer une morale du « devoir » et non celle des « droits. » (message du Maréchal Pétain du 4 février 1941).
L’éducation de la morale, centrée sur la devise de l’Etat français « Travail, Famille, Patrie. » est une discipline essentielle. Les instituteurs doivent transmettre aux élèves l’amour pour la terre, l’importance de la famille et l’amour de la Patrie.
Cela va se traduire par la cérémonie des couleurs. Chaque lundi, tous les élèves étaient réunis dans la cour des garçons ou un mat avait été érigé pour la montée des couleurs. Le directeur, M. COUEGNAS, désignait une fille ou un garçon dont le père avait été tué ou fait prisonnier pour cette cérémonie. Quelques minutes de silence étaient observées et les élèves chantaient « Maréchal nous voilà ».
Les programmes donnaient une grande place aux travaux manuels et à la découverte de la nature. Les enseignants disposaient d’un jardin. M. MAISONGRANDE qui s’était blessé à la cheville le faisait bêcher par ses élèves qui semaient et plantaient également les légumes. Dans les différentes classes nous portions des fruits, des légumes, des feuilles pour illustrer les cours qui s’appelaient alors « leçons de choses ».
Les jeux pendant les récréations étaient la corde à sauter pour les filles et les billes pour les garçons.
Périodiquement, il y avait des exercices d’alerte. Au coup de sifflet, il fallait quitter les salles de classe au plus vite et courir vers les Rochilles pour se cacher derrière les rochers près du garage des pompiers de l’époque ou derrière les châtaigniers dans le bois.
La caserne des pompiers a été construite au début des années 1950. Pendant la guerre de 39 – 45 il y avait un court de tennis et des rochers.
Le tennis de tennisaux Rochillesjusqu’au début 1950
On arrive à l’école à l’heure. On dit bonjour. Le directeur siffle et les élèves se mettent en rang par deux devant leur classe.
En ce temps-là, les hivers étaient très froids : gel et neige, beaucoup d’élèves soufraient d’engelures. Certaines fontaines d’eau potables étaient gelées. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il fasse chaud ou qu’il neige, les grands prenant soin des plus petits, tout ce petit monde accomplissait chaque jour le trajet domicile-école aller et retour. Ceux qui venaient des villages éloignés : Le Brouillet, Veyrinas, Combrouze, Noyéras, Valette, etc. pouvaient marcher deux heures chaque jour d’école. Mais les communes avaient passé des accords afin que les enfants demeurant loin de l’école de leur commune puissent fréquenter l’école la plus proche de leur domicile. Ainsi, ceux du village des Moulins allaient à l’école de la Grimaudie, ceux de Valeix allaient à Rilhac, ceux de Leyraud, des Pousses et de la Bonnetie à St-Maurice les Brousses. L’hivers la route était pénible, d’autant plus que presque tout le monde avait des sabots ou des galoches à semelles bois qu’il fallait ressemeler régulièrement ou qui étaient ferrées ou cloutées. Et chacun portait un cartable sur le dos avec livres et cahiers et le bidon de nourriture d’une main l’autre tenant celle d’un petit frère ou d’une petite sœur.
Dans la classe il faisait parfois très froid. Un grand poêle trônait au milieu de la salle avec un long tuyau d’évacuation des fumées. Les premiers arrivés, le matin, étaient chargés d’allumer les poêles.
Le maître, comme les élèves, portait une blouse. Contrairement aux élèves, leurs doigts étaient blanchis par la craie qu’il utilisaient pour écrire au tableau noir alors que les doigts des enfants étaient tâchés par l’encre violette, tout comme les pupitres, les cahiers et les buvards. On écrivait avec l’encre préparée par l’école, avec un porte -plume et une plume sergent-Major qu’on trempait dans un encrier de porcelaine blanche intégré au plateau de la table d’écolier.
Pour le déjeuner les élèves pouvaient manger une soupe, préparée par une employée municipale, et le morceau de pain que leur mère avait mis dans leur sac. Certains avaient un repas à réchauffer, transporté dans un bidon à étages superposés pour séparer entrée, plat de résistance et dessert. Ceux du bourg rentraient chez eux. Les instituteurs qui n’habitaient pas sur place déjeunaient au restaurant, ce qui leur laissait peu de temps entre midi et treize heure trente. Sur le plan alimentaire, chaque famille disposait de tickets d’alimentation. Elle recevait la quantité de nourriture correspondant aux tickets qu’elle donnait. Pour le pain par exemple, il était vendu an poids en fonction du nombre de tickets. Le pain était noir et lourd. Il était difficile d’en définir la composition. On enviait les élèves de la campagne qui venaient la plupart du temps avec du pain plus blanc.
Nous trouvions du lait dans des fermes proches de chez nous, Sazerat et au Moulin des Hébras. Le fermier nous fournissait quelques bouteilles. Dans les épiceries, il n’y avait que les produits alimentaires de base et en quantité réduite (fromage, sucre, saccharine).
On essayait d’améliorer notre ordinaire en allant ramasser des châtaignes ou des noix et en allant chercher les champignons à la saison. On allait à la pêche sur la Vanelle à la bouteille ou à la ligne avec une baguette de noisetier et une aiguille coudée. Du côté di moulin Trouly il nous arrivait de prendre des goujons.
Pour le chauffage familial on rencontrait des difficultés à se procurer du bois. Il était livré à une longueur d’un mètre par des paysans locaux. Il fallait recouper les bûches pour les cuisinières. On faisait appel à M. DEMAISON, qui possédait une scie à moteur électrique sur roues. Il utilisait deux grandes perches avec crochet pour le branchement sur le réseau électrique public.
Le jour de repos était le jeudi. A la fin de l’année chaque classe participait à la fête des écoles. Comme il n’y avait pas de salle assez grande à l’école celle-ci était organisée salle Paul FAURE, rue Pierre et Marie CURIE (Dojo). La distribution des prix a été suspendue pendant la guerre. Elle a repris par la suite organisée soit sur la place de la république soit dans la cour de l’école une estrade étant accolée au préau.
Le maire, L.J. PRADEAU prononce le discours d’ouverture, M. et Mme JALICON sont assis autours de la table sur laquelle sont posés les prix à distribuer.La cérémonie a lieu sur la place de la République.La cérémonie a lieu devant le préau dans la cour des filles. M. JALICON va appeler les élèves récompensés. le maire est assis près de la table et à côte de lui les adjoints.
Le 14 juillet 1947, Yves ADAM recevait le 1er prix de la classe de fin d’étude remis par M. le Maire. Ses résultats sont brillants aussi il reçoit un beau livre relié sur Saint Louis et son siècle.
Si ce livre est un beau livre il n’est pas adapté à la lecture d’un garçon de 14 ans, aussi brillant fut-il. Aussi je n’ai pas été surpris quand Yves m’a dit qu’il ne l’avait jamais lu. Il a de nombreux prix comme celui-ci qui sont des décors de bibliothèques…
Quelques faits marquants pour des garçons de 9 à 14 ans pendant ces années 1940 – 1947.
Mr MOURET, Sacristain de l’époque enseignait le catéchisme à l’ancien couvent de filles, en face du cimetière. Il avait peu de candidats.
Il y avait le camp près de la gare, mais on ne savait pas ce qu’il s’y passait. Nos parents nous demandaient de passer très vite et de ne jamais s’arrêter.
Le 6 juin 1944, enfin le débarquement : gros titres des journaux, on suivait, jours après jours la progression des armées alliées. On remarque que la censure de Vichy veille encore et que le débarquement n’est qu’une « tentative ». cependant on note que le chef de l’Etat lance un appel pathétique…
L’Appel, nom du Populaire sous Vichy, du 7 juin 1944.
Le 9 juin1944, c’était un vendredi, la division DAS REICH, qui remontait vers la Normandie passe près de Nexon. Un détachement s’arrête sur la place de la Mairie. La veille, à Tulle, les soldats avaient pendu 99 hommes innocents pour venger les allemands tués pendant la reconquête de la ville que les maquisards avaient occupé. A Nexon cela ne se sait pas car la presse n’en parle pas mais les nexonnais restent chez eux. Le curé de Nexon, M. LAZARUS, fut un négociateur acharné et un défenseur efficace de la population. Il a convaincu les allemands qu’il ne se passait rien à NEXON. Les allemands ont repris leur route vers Meilhac, Burgnac et… ORADOUR SUR GLANE !!! Ce jour-là, M. LAZARUS, a peut-être évité le pire a NEXON.
Le 10 juin au soir des nexonnais ayant appris la nouvelle du massacre d’ORADOUR, montent aux Rochilles d’où, paraît-il, on apercevait les fumées de la ville en feu.
– Les GMR, gardes mobiles républicains ont occupé le préau des garçons quelques jours avec des soldats de garde armés, postés aux quatre routes et au bas de la rue Casse Toupie. Pourquoi ? – Un jour nous avons vu passer un escadron d’avion, environ une cinquantaine, au nord dans le ciel de NEXON, en direction de l’ouest. Le lendemain nous apprenions par la presse, le bombardement de ROYAN.
Le Populaire, 6 janvier 1945
– A cette époque, peu de familles disposaient d’un téléphone ou même d’un poste de radio. Les nouvelles locales étaient communiquées par M. NARDOT, garde champêtre, qui parcourait le bourg et certains villages et se postant sur une place, après un roulement de tambour pour attirer l’attention, annonçait à voix forte les nouvelles.
1945 … ENFIN LA LIBERTE
À la suite de la création du CEG, années 47-48, certains élèves ont quitté l’école de NEXON pour poursuivre leurs études à Limoges après avoir été reçu au concours des bourses… Ainsi Yves PIQUET et Raymond LAVEYSSIERE sont allés au lycée Gay Lussac ; Yves ADAM, Jeanot ANDRIEUX et Marie DUPUYDENU a l’ENP, aujourd’hui lycée Turgot. Un grand nombre d’entre nous n’a pas continué d’études et a intégré le monde du travail soit dans l’entreprise familiale soit dans la fonction publique.
– Avec la fin de la guerre les prisonniers reviennent dans leur famille. La vie de famille reprend son cours et les distractions sportives, culturelles ou de plein air vont reprendre leur cours. Pour permettre de pratiquer le jardinage, le retour des prisonniers, M. DESPLANCHES, horloger, qui possède un pré a Cornedie crée des lots pour les jardiniers amateurs. Aujourd’hui le pré est devenu une partie du lotissement de Cornedie.
– Si les prisonniers français ont été libérés ce ne fut le cas des prisonniers allemands. Il restait plusieurs centaines de milliers de prisonniers allemands en France dont une partie avait été capturée en Afrique. De plus les Etats-Unis ont confiés à la France les prisonniers qui avaient été faits par leur Armée. C’est donc environ 1 700 000 allemands qui se trouvaient en France pour contribuer à reconstruire ce qui avait été détruit.
Une grande partie de ces prisonniers a été employé dans les mines de charbon du Nord et dans l’agriculture. Il a également été créé des commandos communaux mis à disposition des mairies pour exécuter des travaux d’intérêt général. La municipalité de Nexon a saisi cette opportunité pour demander un commando d’une dizaine de personnes pour participer à la construction du stade. Ils venaient du camp de ST PAUL et armés de pelles, de pioches, de brouettes ils ont réalisé le terrassement du futur terrain de football, ceci sous la surveillance de Paul JARY.
Ce stade allait favoriser la pratique de football. Un nouveau club se crée, l’AS Nexonnaise qui va pouvoir bénéficier d’un vrai terrain au lieu de jouer dans un pré à La Seyne pour lequel il n’y avait ni vestiaire, ni eau. A cette époque les principaux joueurs étaient, entre autres : DESCHAMPS, les frères FOUILLAUD, JOUVE, Maurice TRIAL, Gaby VALLETTE…
La renaissance des foires (le 16 de chaque mois)
Les agriculteurs amenaient leur bétail sur la place du marché, le plus souvent à pied. Après accord de marché, ils allaient embarquer ce bétail dans des wagons prêts litiérés avec de la paille et de la sciure de bois.
Leurs retours étaient souvent très arrosés en faisant des haltes dans les cafés, avenue de la gare.
Les après-midi de foire, il y avait bal à l’hôtel Moderne chez M. MASSY.
Salle CHARREIX : M. PRIOLAUD, électricien de Pierre Buffière, proposait avec un projecteur et un écran des séances de cinéma ; Le plus il s’agissait de documentaires relatifs à la guerre, et quelques on avait des films comiques, Laurel et Hardy, par exemple.
Et pour nous les jeunes qui avions connu le pain noir avec ticket, le froid, la misère, cette période fut : Plus BELLE LA VIE.
QUELQUES SOURIRES
La vie reprenait a NEXON…
* M. COMBROUZE, marchand de bière, rue du Moulin de Trouly effectuait ses livraisons dans les cafés de la ville avec son camion à gazogène. Il était accompagné de sa chienne Lily, non attachée, la queue en l’air. Il faut dire que la vitesse ne dépassait pas les 30 km/ h.
Quelques mois après le massacre, M. COMBROUZE a amené une dizaine de personnes du quartier voir la ville martyre d’Oradour. Quelle tristesse….
*René LASPOUGEAS, correspondant SNCF effectuait ses livraisons avec sa remorque et son cheval. Nous les écoliers, nous aimions bien lui faire des blagues. On donnait au cheval les ordres contraires de ceux donnés par son maître ! Quand il disait « Ho » on criait « Hu ». Le pauvre cheval ne savait plus qui écouter et le brave René nous fâchait gentiment !
*Les jours de foire, un agriculteur dont je tairai le nom, venait au marché avec son âne et sa carriole. Il attachait l’âne à un platane, à l’ombre. Il lui donnait un peu de foin et de l’eau puis il partait à la foire. En fait il faisait le tour des cafés. A la fin de la journée, pour qu’il rentre chez lui, il fallait l’aider à monter dans sa carriole. On détachait l’âne et on le mettait sur route. La brave bête connaissait le chemin de l’écurie et sans encombre, mais sans toujours respecter le code de la route, elle ramenait son maître à domicile, souvent endormi. On ne pouvait pas dire : « bête comme un âne ! »
*M. Malardeau avait créé une petite filature, à la sortie du bourg, rue Gay Lussac actuelle, avec 5 ou 6 ouvriers dont ses deux gendres et mon père, Léon ADAM. Je ne peux pas terminer sans penser à Léon qui a travaillé au moulin de mon grand père et qui remplissait les sacs « bon poids » quand c’était à mon tour de les porter. Toujours de bonne humeur quand il y avait moins de travail au moulin il allait donner un coup de main à mon père à sa ferme. Il y avait entre eux une solidarité d’anciens prisonniers de guerre. je pense aussi à Jean Pierre, le jeune frère d’Yves, qu’à Nexon on a toujours appelé Jeanot. Et comme c’était la même chose pour moi, il y avait entre lui et moi une relation de grand frère entretenue par le football. Malheureusement « Jeannot » ADAM nous a quitté en 2015.
Le 1er janvier 1900 il y avait 100 centenaires en France. Il a fallu attendre le 1er janvier 1950 pour que leur nombre double et que l’on en compte 200. 50 ans plus tard, le 1er janvier 2000, ils étaient plus de 8 000 et pour les démographes de l’Institut d’Etudes Démographiques (INED) ils seront 140 000 en 2 050.
La démographie est une science qui peut réaliser des prévisions à long terme car les évolutions dans ce domaine sont lentes. Les centenaires de 2050 sont parmi ceux qui ont 70 ans aujourd’hui. Il suffit de connaître les taux de mortalité aux différents âges pour évaluer le nombre de survivants à l’horizon choisi.
Au 1er janvier 2022 il y avait 29 995 centenaires en France, il est donc logique que le centième anniversaire d’une personne ne fasse plus aujourd’hui la une des journaux régionaux ou locaux. Sœur André, née Lucille RANDON, qui a fêté ses 117 ans le 11 février 2021 est la doyenne des français et le plus vieux français est André BOITE, un niçois de 111 ans.
Bien que le Limousin soit une des régions les plus âgées de France ce n’est pas celle où l’on compte le plus grand nombre de « Très grands vieux » c’est-à-dire ceux qui ont plus de 107 ans. Jusqu’au 30 décembre 2020 la doyenne des Limousins était Amélia GLANGEAUD-DOUDET. Elle était née le 27 mars 1910 et avait 110 ans et 10 mois à son décès. Actuellement la doyenne en Haute-Vienne serait Angèle PIQUET, née en 1916.
La plus longue vie à Nexon dont j’ai trouvé trace est celle de Marie JOUHAUD qui était née en 1651 et qui est morte en 1762. Qui va la détrôner?
La première centenaire dont j’ai trouvé trace dans le bulletin municipal est Madame Vve Anne ROCHE dont le centenaire a été fêté par une importante délégation qui c’est rendue chez elle à Leyraud. Le Bulletin municipal n° 77 de Décembre 1972 en a rendu compte ainsi : Le 27 Novembre 1972, il y avait beaucoup d’animation à Leyraud chez Mr ROUX. C’est la en effet que vit Madame Veuve Anne ROCHE née RUAUD qui avait 100 ans ce Lundi 27 Novembre. Mme Vve ROCHE est née à St PAUL D’EYJEAUX le 27 Novembre 1872 à 17 heures ; elle réside avec sa fille et son petit-fils sur notre Commune depuis 1964. Elle a eu 3 enfants, 6 petits-enfants et 19 arrières petite enfants. Une grande partie de la famille était réunie pour fêter dignement la première centenaire de la Commune depuis un demi—siècle semble-t-il, et la presse locale n’a pas raté cet événement.
De nombreux amis avaient tenu aussi à présenter leurs compliments à Mme ROCHE et à lui offrir des cadeaux et des fleurs en même temps que le témoignage de leur amitié. Quelques personnalités étaient présentes et on remarqua notamment Melle DEBORD, Assistante sociale, Monsieur l’Abbé REDOR, Le Maire accompagné de Messieurs LONGEQUEUE, PRADEAU, ROUX, BONNAUD et FRUGIER. Mr BRIANSOULET, Maire de St VITTE et administrateur de la Mutualité Sociale Agricole remettait à Mme ROCHE un chèque de 500 Frs. Le gâteau d’anniversaire était offert par Mr JARRY-LACOMBE ; le Conseil Municipal pour sa part offrait un fauteuil. Nous renouvelons tous nos meilleurs vœux à Mme Vve ROCHE et lui disons à l’année prochaine I
Anne RUAUD est décédée le 9 juillet 1973 âgée de 100 ans et 7 mois.
Les grandes longévités à Nexon
A Nexon, le nombre des centenaires a augmenté du fait de la présence de l’EHPAD. Depuis sa création il a connu 17 centenaires. Mais une grande partie des personnes qui décèdent à l’EHPAD n’ont pas vécu à Nexon, elles y ont seulement passé les dernières années de leur vie.
Une très grande partie des personnes nées à Nexon n’y sont pas mortes mais certaines y reviennent pour y être inhumées. Il est de ce fait difficile de déterminer qui est « nexonnais » ! J’ai retenu celles et ceux dont l’acte de décès a été enregistré à Nexon, celles et ceux qui sont nés à Nexon mais qui n’y sont pas morts et d’autres qui ont vécu de très nombreuses années à Nexon sans y être nés ni morts comme la baronne Anne Renée de NEXON, née à Anger et décédée à Saint Yrieix la Perche, mais qui a passé la plus grande partie de sa vie à Nexon.
106 ans
Pour le moment, la personne décédée à Nexon qui a eu la plus grande longévité est Justine DEVAINE née MALISSEN. Elle a vécu 106 ans et 5 mois. Justine MALISSEN est née à Janailhac le 26 septembre 1907 dans une famille de cultivateurs. Elle était l’aînée de 3 enfants. A la suite du décès de son père à la guerre, le 10 août 1916, elle a été adoptée par la nation. Elle sera élevée en partie par sa grand-mère. Elle a passé son certificat d’étude à Nexon et appris la couture. A 15 ans, elle rejoint sa maman à Paris pour travailler dans un magasin de tissus. Un an plus tard, en 1923, elle entre chez Félix Potin qui était alors la première chaîne de distribution alimentaire en France. Elle y restera 40 ans.
A 38 ans, le 10 novembre 1945, elle épouse M. DEVAINE. Ils restent à Paris jusqu’au 30 juin 1965. M. et Mme DEVAINE sont tous les deux à la retraite et quittent Paris pour venir s’installer à Saint-Hilaire-les-Places. Son mari décède le 19 mars 1989. Elle reste seule dans sa maison jusqu’en janvier 2011 où une chute chez elle lui a valu trois semaines d’hospitalisation suivie d’une entrée à l’EHPAD de Nexon. Elle avait alors plus de 103 ans.
Le vendredi 28 septembre 2012, la Résidence du parc à Nexon organisait une cérémonie pour célébrer ses 105 ans. Elle soufflait alertement les bougies de ses 105 ans et elle déclarait au journaliste venu l’interroger qu’elle ne pensait pas venir en maison de retraite mais qu’elle s’y est très bien habituée. (Le Populaire du Centre du 11 octobre 2012).
Le Populaire du Centre du 11 octobre 2012
Justine DEVAINE, dite « Suzanne », est décédée le 22 février 2014 dans sa 107e année. Ses obsèques ont été célébrés le mardi 25 février 2014 à Saint-Hilaire-les-Places.
105 ans
Marie Eva BONNET est décédée à 105 ans et 4 mois. Elle est née au Chalard, de parents agriculteurs, le 20 août 1912. Son père, Jacques BONNET, a été tué le 9 septembre 1914 et sa fille Marie Eva a été adoptée par la Nation par décision du tribunal de Saint Yrieix le 18 septembre 1918.
Le 22 avril 1933 elle épouse Albert BOURLIAGUET-DUBLE, ébéniste à la Roche l’Abeille. Il décède en 1983. A la suite de problèmes de santé elle a passé la fin de sa vie à la maison de retraite de Nexon où elle est arrivée le 10 décembre 2010. Elle y a fêté ses 100 ans et le 3 septembre 2013 le directeur et le personnel de la maison de retraite lui ont souhaité ses 101 ans. En même temps ils ont souhaité un joyeux anniversaire à Elise Berthe BONAFY, née TATERODE le 20 août 1913, venue à la maison de retraite le 16 juillet 2012.
Marie Eve BONNET, épouse BOURLIAGUET, est décédée à 105 ans et 4 mois, le 30 janvier 2018.
104 ans
Marguerite BANCAUD née le lundi 21 mars 1904 à Saint Jean Ligoure de parents cultivateurs. Elle est décédée à Nexon le 16 décembre 2008 à l’âge de 104 ans et 10 mois.
103 ans
Anne Renée de NEXON, née CESBRON-LAVAU, a vu le jour à Angers le 25 août 1902. Elle a épousé le 9 juin 1927 à Versailles, le baron Georges de GAY de NEXON. Ils sont venus habiter à Nexon, au château de la Garde que son père avait fait construire. Ils ont eu quatre enfants : Ferréol, Marie Amélie, Philippe et Anne.
Elle est décédée le 9 novembre 2005 à Saint Yrieix la Perche âgée de 103 ans et 4 mois.
102 ans
Marcel GIZARDIN est né le jeudi 29 mars 1906 à Rilhac Lastours. Il décède à Nexon le mercredi 7 janvier 2009 âgé de 102 ans et 10 mois. C’est l’homme le plus âgé.
Germaine CELERIER est née le 21 avril 1918 à Saint Priest Ligoure de parents cultivateurs. Elle a épousé en premières noces, à Choisy le Roi en 1935, Germain QUEFFELEC et en secondes noces, toujours à Choisy le Roi, Pierre THEVENEAU en 1950. Elle est décédée à Nexon le 3 février 2021 âgée de 102 ans et 10 mois.
Mme Germaine THEVENEAU qui a fêté ses 100 ans le 21 avril 2018 et ses 102 ans le 21 avril 2020 à l’EHPAD de Nexon est décédée dans sa famille en fevrier 2021 à La Meyze. Elle avait 102 ans et 10 mois.
Angèle BARTHELEMY, est née le 8 janvier 1919 à Couzeix de parents cultivateurs. Le 14 avril 1959 à Limoges, elle épouse Jean Montheil. Elle a fêté ses 101 ans à la Résidence du Parc à Nexon le 8 janvier 2021 et elle est décédée le 22 août 2021 à Saint Yrieix âgée de 101 ans et 7 mois.
Marie, Angèle BEYRAND est née le jeudi 5 novembre 1903 à Saint Martin Le Vieux où son père était fabricant d’huile. Elle est décédée à Nexon le lundi 10 avril 2006 à l’âge de 102 ans et 5 mois.
Elise Berthe TATERODE née le mercredi 20 août 1913 à Vicq sur Breuilh de parents cultivateurs. Le 3 juin 1933 elle épouse à La Roche l’Abeille André BONAFY qui y habitait et était cultivateur. Elle décède à Nexon le dimanche 6 décembre 2015 à l’âge de 102 ans et 4 mois.
Marie DUPUY née le lundi 21 janvier 1907 à La Roche L’abeille ou ses parents étaient agriculteurs a été adopté par la Nation le 18 juin 1919 après le décès de son père à la guerre. Elle a épousé Jean CHAZEAU, cultivateur comme elle, le 7 février 1925 à La Roche L’Abeille. Il est décédé le 3 février 1982 à Saint Yrieix la Perche. Elle est décédée à Nexon le dimanche 5 avril 2009 à l’âge de 102 ans et 2 mois.
101 ans
Leon André BOUCHER est né à Nexon le 1er février 1918. Ses parents étaient cultivateurs à La Grange. Au moment de sa naissance son père était sous les drapeaux et c’est la sage-femme, Lydie GUILLOT qui a présenté l’enfant et fait la déclaration à la mairie. Le 5 août 1944 il a épousé Jeanne LAVIRON à Limoges. Il est décédé le 18 janvier 2020 à Limoges à 101 ans et 11 mois.
Thérèse BOUTAUD est née le vendredi 31 mars 1905 à Limoges. Elle a été adoptée par la Nation le 29 novembre 1918. Elle a épousé en premières noces Emile GUILLOT le 28 avril 1928 et en secondes noces Elie BRUEL le 6 juin 1933 à Limoges. Elle est décédée à Nexon le mardi 5 décembre 2006 à l’âge de 101 ans et 10 mois de décès.
Rose BARONNET, née HARREAU est décédée à 101 ans et 8 mois le 2 novembre 2014. Elle est née à Moulins sur Allier d’un père négociant et d’une mère modiste. Elle a été élevée par sa grand-mère à Bourges et se considérait comme une Berrichonne. En 1925 (12 ans) elle obtient son certificat d’étude. Sa maman est venue la chercher et l’a mise en pension à Moulins. Puis elle est allée à Vichy comme apprentie couturière. Pendant les vacances scolaires, elle retournait chez sa grand-mère. C’est à l’occasion du bal des ferrailleurs à Vierzon qu’elle rencontra son mari. Cheminot de profession, il a été muté à Limoges, ce qui a permis à Mme BARONNET de travailler 27 ans aux Dames françaises, grand magasin de la rue Jan Jaurès. À la suite du décès de son patron, le magasin a fermé. Mme Baronnet a continué la couture chez elle, pour des particuliers.
Après des problèmes de santé elle est venue à l’EHPAD de Nexon, fin septembre 2008. Mme BARONNET ne pensait pas venir en maison de retraite mais elle s’y est très bien habituée. Le 22 février 2013, elle a fêté ses 100 ans. C’est avec un magnifique bouquet et un beau gâteau que le directeur par intérim, M. BOUCHARD, lui a souhaité bon pied bon œil le plus longtemps possible. (Le Populaire26 février 2013)
Le Populaire 26 février 2013
Elle est décédée le 2 novembre 2014 à 101 ans et 8 mois.
Anne RUAUD dont j’ai parlé plus haut, décédée le 9 juillet 1973 âgée de 100 ans et 7 mois.
Marie Andrea MATHIEU est née le dimanche 6 novembre 1910 à Périgueux. Elle est décédée à Nexon le lundi 11 juin 2012 à l’âge de 101 ans et 7 mois.
Germaine Lucie MASSY, née LAMONTAGNE le vendredi 13 décembre 1912 à Saint Yrieix la Perche. Elle a épousé Justin MASSY le 22 avril 1930. Elle a été décorée de la médaille d’or de la famille française pour avoir eu 8 enfants. Elle est également Chevalier du mérite agricole.
Le Populaire 19 décembre 2012
Elle est décédée à Nexon le mardi 17 juin 2014 à 101 ans et 4 mois.
Marie DUDOGNON (1910-2012) est née le mardi 1er novembre 1910 à Saint Hilaire Les Places. Le 27 avril 1929 elle épouse à Nexon Jean Baptiste MAZEAUD né en 1906 dans cette commune. Le 15 septembre 1942 Baptiste Mazeaud qui est poseur à la S.N.CF a été découvert mort d’une crise cardiaque dans un sentier longeant la ligne de chemin de fer Limoges – Périgueux, près de Sallas sur la commune de Nexon. Une fois ses enfants élevés, le 3 septembre 1960 elle épouse en secondes noces Marcel FAYE. Après son décès, en janvier 1996, elle entre à la maison de retraite à Nexon.
Le Populaire 10 novembre 2010
Marie DUDOGNON est décédée à Nexon le mercredi 28 mars 2012 à l’âge de 101 ans et 4 mois.
Sa cousine germaine, Marie Do Esperito Santon née Marie DESBORDES à Saint Hilaire les Places le 5 fevrier 1910 est décédée à Janailhac le 4 novembre 2013, âgée de 103 ans et 9 mois.
2 . Elles ou ils ne sont pas allés au-delà de 100 ans
Marcelle Jeanne LAURENT (1909-2010), née le mercredi 2 juin 1909 à Limoges, décédée à Nexon le dimanche 9 mai 2010 à l’âge de 100 ans et 11 mois.
Berthe PRADEAU née Berthe FOURNIER née le 17 mai 1913 à Saint Victurnien. Décédée le 21 janvier 2014 à Verneuil sur Vienne à 100 ans et 8 mois.
C’est le 17 mai 1913 que Berthe-Henriette Fournier a vu le jour au village de La Chapelle-Blanche, à Saint-Victurnien. Elle y a vécu son enfance et sa jeunesse, jusqu’au 13 avril 1931, date de son mariage à Nexon avec Louis-Jean Pradeau, qui fut maire de Nexon de 1946 à 1965, et dont les parents tenaient une épicerie dans le bourg. Le 31 juillet 1932 naissait l’unique enfant du couple, Bernadette.
Mme Pradeau a soufflé les bougies de ses 100 ans chez sa fille à Nexon. Liliane Jamin, maire de Nexon à cette date Valérie Lacorre, adjointe au maire, ont tenu à saluer cette nouvelle centenaire à Nexon, au milieu d’un parterre de fleurs magnifiques, témoignage de sympathie et d’affection de ses amis et sa famille. (Le Populaire 24/05/2013).
Mme PRADEAU et sa fille – le Populaire 24 mai 2013
Elle décède le 21 janvier 2014 à saint Victurnien et la cérémonie religieuse de ses obsèques a été célébrée en l’église de Nexon, le vendredi 24 janvier 2014.
Marie CHAZEAU née CHAGNE le 3 avril 1913 à Nexon de parents cultivateurs. Le 29 octobre 1932, elle épouse Léonard CHAZEAU, cultivateur, à Janailhac. Elle décède le 19 novembre 2013 à Saint Yrieix la Perche âgée de 100 ans et 7 mois.
Jeanne DENARDOU, née BITAUD le 6 aout 1920 à Nexon où ses parents tiennent une quincaillerie. Elle épouse Armand Denardou le 5 août 1939 à Nexon. Elle décède le 06 février 2021 à l’âge de 100 ans et 6 mois.
Marie, Madeleine LACAU née le samedi 16 avril 1898 à Saint Yrieix La Perche est décédée le mardi 29 septembre 1998 à Nexon à l’âge de 100 ans et 5 mois.
Madeleine MATHOUT née le mardi 14 février 1905 à La Roche L’abeille . Elle épouse à Paris, le 1er mai 1943, Gaston LANCHARD. Elle décède à Nexon le samedi 18 juin 2005 à l’âge de 100 ans et 4 mois.
Marie, Isabelle BERLANT veuve FURELAUD, née le vendredi 22 février 1901 à Janailhac. Mère d’André FURELAUD, résistant, déporté, mort dans un accident d’avion à 24 ans en 1946 dont j’ai raconté l’histoire (https://etsinexonmetaitconte.fr/andre-furelaud-une-vie-trop-courte-mais-tres-riche-pour-ce-passionne-daviation/). Elle fête ses décède à Nexon le samedi 16 juin 2001 à l’âge de 100 ans et 4 mois.
Elle vient de fêter ses 100 ans et d’autres vont bientôt le faire …
Bulletin Municipal Janvier 2022
Sources : outre la presse les sources sont l’INSEE qui publie en libre accès tous les décès depuis 1970. Un certain nombre de sites travaillent ses données pour les rendre plus facilement accessibles comme Geneanum.com
Il y a également tous les sites de généalogie qui deviennent de plus en plus puissants et mondiaux. Je suis personnellement abonné à Geneanet.org
Enfin, les mormons, membres de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours dont le siège mondial se trouve à Salt Lake City aux Etats-Unis, ont comme devoir de baptiser dans leur religion tous leurs ancêtres par procuration. Pour cela ils ont fondé, dès 1894, la Société généalogique d’Utah (Genealogical Society of Utah). Dès que le procédé a existé ils ont décidé de microfilmer tous les registres de l’état civil et des registres paroissiaux et de les centraliser à Salt Lake City. Ils ont commencé par les Etats-Unis puis l’Europe. Des millions de microfilms sont conservés dans une montagne de l’Utah, dans des chambres fortes creusées dans le granit à plus de 100 m de profondeur. En France, ils ont conclu un accord les archives de France pour qu’ils puissent microfilmer les registres de plus de 100 ans. En échange les archives de France gardent un exemplaire du microfilm. De ce fait quand on consulte des archives numérisées c’est parfois un microfilm réalisé par les mormons que l’on utilise. Leur site MyHeritage, auquel on peut s’abonner, contient le plus grand nombre de données au monde. Plusieurs sites y donnent accès en fonction de l’abonnement souscrit.
J’ai collecté plusieurs photographies de chars mais les auteurs n’ont pas indiqué la date au dos. La mémoire, aussi fidèle qu’elle puisse être a du mal a citer l’année exacte d’un char, sauf à avoir participé à sa réalisation. Peut-être que l’un des lecteurs en reconnaitra !
Au loin on voit le SchtroumfLe Schtroumf est suivi par le ballon de rugbyLucky Luke est suivi par le pot de fleursEn général la patrouille de France termine le défilé.
Ces six chars ont défilés la même année. On les voit à l’arrière du char pris en photo et chaque tracteur porte un panneau donnant le nom du char dans le même caractère.
Pour les chars suivant les indices sont rares ! Pas de nom sur les tracteurs, pas de char identifiable en enfilade…