L’exposition ouvre ses portes lundi. C’est un patrimoine souvent méconnu qui est exposé accompagné d’explications claires qui permettent de comprendre le sens des couleurs et des différents symboles.
Archives de catégorie : Connaissance de Nexon
Exposition de chasubles anciennes au château de Nexon du 4 au 30 septembre 2023
Aux chasubles présentées en décembre 2022 sur ce blog viendront s’ajouter quelques autres prétées par les communes voisines : La Meyze, Meilhac, Rilhac Lastours. Elles sont en général en très bon état, n’ayant pas été entreposées pendant 50 ans dans un « grenier » sous le toit d’une église !
Les règles d’usage des couleurs et les différentes codifications des matériaux et des symboles pouraoient conduire à une très forte homogénéité des ces vêtements mais ce n’est pas le cas. la richesse des paroisses joue sur la qualité des broderies et l’influence de la mode se retrouve dans les chasubles les plus récentes, aux tissus plus légers et aux décors « Arts nouveau ».
D’abord deux chasubles blanches en soie de La Meyze. En parfait état, la première avec des broderies en fil d’or plus est plus riche que la seconde dont l’orfroi est en tapisserie au point de croix aux motifs fleuraux.
Suivent deux chasubles rouges en soie très différentes. La broderie des fleurs est très fine et des sequins, petits disques en métal du nom d’une ancienne monaie de Venise), emplissent le coeur.
La couleur rouge disparait sous les feurs et la largeur de l’orfroi.
La chasuble verte correspond aux temps ordinaires. C’est elle dont l’usage est le plus fréquent. Le décors n’a pas besoin d’autant d’éclat que pour les chasubles des jours de fête.
Enfin une chasuble noire, avec beaucoup plus de décors que celles que nous avons vues à Nexon. Le devant n’a pas la forme « en violon » des autres chasubles.
A Lastours nous avons une chasuble rose. Le décors est très sobre avec au dos un chrisme brodé : XP, les lettres du nom du Christ en grec, Christos, Χριστός, le khi et le rho.
La chasuble blanche est différente des autres deja rencontrées.
Le centre de la croix représente la Vierge tenant son fils. Il n’y a pratiquement pas d’or mais de la laine et certaines parties du corps sont peintes.
A Meilhac une chasuble blanche, simple, deux jaune d’or dont l’une fleurie, deux vertes et une noire.
Une remarque : l’agneau au centre de la croix est diddérent de ceux rencontrés jusqu’ici. Il lève la tête et une inscription dit » Ecce agnus Dei », « Voici l’agneau de Dieu ». Référence aux paroles de Jean-Baptiste, au moment du baptême de Jésus dans le Jourdain : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). L’agneau est toujours couché sur le livre fermé par sept sceaux. ceci est tiré du livre de l’Apocalypse de Saint Jean qui contient la révélation de ce qui doit venir et seul le Christ est digne d’ouvrir les sceaux qui le ferment.
Dns le dos pas de référence au Christ sauf si de loin on peut lire la fleur comme l’oeil de Dieu.
A Rilhac deux chasubles jaunes, une blanche, une rose, une violette et une noire.
La première chasuble a moins d’or que la seconde. Le centre de la croix est une croix brodée, sans aucun fil d’or.
La suivante peut etre prise pour une chasuble blanche ou jaune pale? Les orfrois sont très décorés de fleurs.
La chasuble rouge est en soie damasée, très sobre., en soie damassée.
Une des chasubles porte l’étiquette du fabricant. Je n’en trouve pas la trace dans les annuaires anciens.
Lors de l’exposition d’autres vêtements seront exposés. Une chape supplémentaire couleur or. Les chapes étant revêtue pour les processions et des occasions solennelles, elle est toujours décorée de broderies très riches et embellie d’ourlets et d’ornements précieux.
Des étoles, des pavillons de ciboire, des voiles de tabernacle ou conopée…
Un objet assez rare appartenant à l’église de La Meyze a donné lieu à quelques discussions pour finalement arriver à la conclusion qu’il s’agit d’une pale, décorée et habillée pour transporter l’eucharistie à une personne malade. La cordelette permet de la porter autours du coup, la petite bourse est faite pour y glisser la custode contenant l’hostie et le voile se replie sur le tout.
Ce n’est pas ancien mais c’est original !
Un blouson aux couleurs de Nexon.
Il existe un blouson comme celui-ci aux couleurs d’un grand nombre de communes du département, par exemple celui de Chalus:
Ces blousons, sous différentes formes, se trouvent sur ce site: https://moteefe.com/DPr-Nexon
Un orchestre oublié dans l’article consacré aux bals
C’était le premier article de ce bog « Les bals à Nexon : histoire des bals, les salles, les orchestres » publié le 20 février 2017. C’était il y a plus de 6 ans… Que de chemin parcouru ! Cet article est celui le plus de commentaires : 35 à ce jour. Il a permis à certain de se retrouver, de rappeler des souvenirs …
Aujourdhui j’ajoute une affiche vierge d’André BRUNERIE. Il habitait Nexon et animait avec son orchestre les bals dans les communes environnantes. Cette affiche m’a été communiquée par Monique, sa fille et Daniel FAUCHER, rencontré à l’exposition des oeuvres de Francine THIBAUD et Remi AUCHERE à l’église romane de Saint Hilaire.
André BRUNERIE est né à Nexon le 18 février 1920 et il décédé à l’age de 81 ans le 23 juillet 2001. Je me souviens que ma mère parlait de lui comme un excellent accordéoniste. Il animait les mariages, les fêtes familiales mais je n’ai jamais entendu parler de son ensemble. Peut-être qu’un lecteur trouvera des documents pour rappeler ces orchestres locaux.
Quand le vin chantait …
Après de très longs articles quelques moments de lecture plus plus courts. Ceux d’une époque ou le vin devait chanter, donner la joie et le bonheur. Il n’y avait pas la circulation que nous connaissons sur les routes aujourd’hui, les contrôles d’alcoolémie n’existaient pas et pour commercialiser leurs vins de table les marchands leur ont donné des noms faisant penser à la fête. C’était l’époque du lancement des marques nationales : Préfontaines, vin des Rochers, Gévéor, Kiravi, etc. qui vantaient les mérites de vins de table. Pour les obtenir les vins « médiocres » du Midi étaient coupés avec ceux, plus puissants, qui venaient d’Algérie. Ces vins de table de 10° étaient vendus au litre dans les fameuses bouteilles aux cinq étoiles. Ces coupages permettaient d’obtenir une qualité constante.
Kiravi, vin marseillais, apartenait à la Sapvin (Société d’approvisionnement en vins). Ce vin était vendu dans toute la France et ses affiches ventaient le plaisir qu’il procurait.
La loi EVIN controlant strictement la publicité pour l’alccol n’était pas encore votée. Elle le sera le 10 janvier 1991. Aussi n’est-on pas surpris de voir Renault participer à la publicité de Kiravi en faisant gagner la nouvelle Renault 4.
A Nexon, les deux principaux marchands de vin, DENIS et REBIERE, vont eux aussi donner une marque à leurs vins. Le premier à se lancer dans cette politique est M. DENIS. Il baptise son vin « J’M.S.A », « J’aime ça ». Il le commercialise en rouge et en blanc de 10° et ajoute à sa collection un blanc sec de 11° et un à 9° ( en fait 10°-1!).
REBIERE ne peut pas rester sans réagir. Il baptise alors son vin de table « Samyra ». Je n’ai pas trouvé d’étiquette de ce vin mais un cendrier que m’a permi de photographier Pascale, fille de René REBIERE, offert aux bons clients. Si quelqu’un possède une étiquette elle bien venue sur ce blog…
On peut noter que ce cendrier était fabriqué à Nexon
A Nexon, comme dans le reste de la France l’ordonnace d’aout 1967 qui interdit les coupages de vins et précise que » les vins originaires ou en provenance de l’étranger doivent être conservés sans coupage ni mélange » va sonner le glas du litre de rouge ordinaire. Le Midi va alors s’orienter vers une production de vins de pays de bonne qualité. En même temps le développement des super marché avec leurs rayons de vins et alcool va faire perdre une grande partie de leur marché aux petits marchands de vin. Le vin de table vendu au litre a pratiquement disparu au profit des vins de pays. Les grands groupes d’alcool ont racheté les producteurs de vin. Ainsi la Société des Vins de France est devenue filiale du groupe Pernod Ricard puis elle a été rachetée par le groupe Castel.
A Nexon DENIS et REBIERE ont cessé leur activité au cour des années 1970, et dans le caviste, « O chapiteau des vins » avait ouvet en 2016 a céssé son activité le 31 mars 2022.
Moissonneuses lieuses à Nexon en 1943…
La mécanisation de l’agriculture n’est pas encore très visible dans les campagnes Limousines. Le recensement qui est fait à Nexon révèle que seuls 11 cultivateurs possèdent une moissonneuse lieuse pour une surface totale cultivée de 133, 53 hectares soit une moyenne de 12, 1 ha.
A cette époque les céréales ne constituent pas encore une production destinée à la vente mais principalement à la satisfaction des besoins de l’exploitant : le blé pour le pain et les autres céréales pour la nourriture des animaux.
André PENOT et Maurice de NEXON représentent à eux deux le quart de la surface cultivée. La production dépasse ici les besoins des exploitants et une partie doit etre destinée à la vente. Par contre DAMARZIT à Varnet et Jean MAZABRAUD à Valeix avec respectivement 4 et 3 ha cultivés doivent consacrer toute leur proction aux besoins de l’exploitation.
Un élément qui m’a intrigué est celui du nom des contructeurs. A sur 11, 63,6 % sont des machines Dollé. Je ne connaissait pas cette marque qui devait pourtant etre largement dominante dans notre région. La raison en est simple, la société Dollé a fermé ses portes en 1953. Pourtant en 1949, dans une publicité, l’usine est qualifiée de « plus grande manufacture française de machines agricoles ». Fondée en 1868 par Emile Oscar Dollé à Gevigney (70), dirigée à partir de 1909 par son fils Victor Dollé, ingénieur des Arts et Métiers après avoir été transplantée près de Vesoul sur un vaste terrain militaire et fils du fondateur, reprend en 1909 la direction de l’usine qui devient après la fin de la Première Guerre Mondiale un établissement industriel disposant d’une fonderie, d’un atelier de forge, d’un atelier de peinture et d’un vaste atelier regroupant les activités de menuiserie, montage, perçage, ajustage, tournage et outillage.
Dès la fin de la Deuxième Guerre Mondiale l’entreprise Dollé n’a pas vu venir l’arrivée massive du matériel agricole américain avec la marque Mc Cormick et surtout la motorisation de l’agriculture.
L’histoire de Mc Cormick est passionnante. C’est l’histoire d’une famille écossaise qui immigre aux etats-Unis en 1735. La ferme que la famille exploite devient vite prospère et le père et ses enfants conçoivent des outils pour faciliter le travail. Le prmier brevet pour une moissonneuse est déposé en 1834. L’entrepris crée pour fabriquer le matériel agricole devient vite la plus importante des Etats Unis. Présent dans les grandes expositions internationals ils gagnent de nombreux prix. En 1902 ils rachètent Deering, construisent une usine en Suède en 1905, en Allemagne en 1908 et en france la même année. En 1915 la première moissonneuse batteuse est commercialisée. En 1937 le premier tracteur sort des usines allemandes, en 1938, une usine de production de machinerie agricole est inaugurée en Angleterre… et en 1950 c’est l’arrivée en France de Mc Cormick qui commence la fabrication de tracteurs en 1951. On comprend que face à ce développement vers la motorisation Dollé étéit en retard d’une guerre ! On n’est donc pas surpris de voir qu’en 1953 quand Dollé ferme c’est Peugeot qui s’installe dans ses locaux.
En en 1944 il y deja 3 Mc Cormick puisque Deering lui appartient.
Il reste une Puzenat. C’est également un matériel agricole qui est née de l’esprit d’innovation d’un forgeron, Émile Puzenat, qui avec ses enfants va créer à Bourbon Lancy en Saone et Loire une manufacture de machines agricoles.
Comme Dollé la Manufacture Centrale de Machines Agricoles C. Puzenat a du s’allier avec un fabriquant d’automobiles. D’abord avec le groupe Simca, puis avec le groupe Fiat-Someca pour la fabrication de tracteurs agricoles.
Les BONNAFY-FRUGIER deux familles qui ont marqué Nexon pendant près de deux siècles.
La famille BONNAFY a été alliée aux FRUGIER.
II- Les FRUGIER alliés aux BONNAFY
Les FRUGIER dont est issue Léontine FRUGIER, épouse d’Arsène BONNAFY, ont pour origine des meuniers que l’on trouve au moulin de Biard et au Moulin des Moulins à Nexon. Ils vivaient confortablement sous l’Ancien Régime et ils ont pu se constituer un patrimoine terrien. Au cours des siècles, les moulins furent vendus, pour certains dans la deuxième moitié du XXème siècle, aux métayers. Au dix-neuvième siècle, les jeunes générations devinrent notaires, avocats, ingénieurs, médecins … La Grande Guerre a contribué à diminuer leur patrimoine mais il restait, à la fin du XXe siècle, encore de beaux domaines comme ceux de Nouailhaguet, de Betour (très belle ferme-auberge ancienne vendue en 1990), le Moulin des Moulins à Nexon (toujours à des descendants Frugier), Le Moulin de Biard devenu gîte, Ladignac-le-Long, Meilhac, La Thomazie à La Meyze (héritée de REYDY-TEXEROT des Places avec des blasons des Texerot) toujours à des descendants des Frugier.
Les FRUGIER étaient réputés habiles, l’esprit inventif, aimant la vie et ses plaisirs, mais les pieds sur terre, et, dans l’ensemble, ne gaspillant pas le patrimoine familial. Le nom, surtout porté en Haute-Vienne et en Dordogne, aurait une origine germanique, Frudegarius ou Frodegarius (frod = avisé, prudent et gari = lance). On rencontre la forme similaire Frogier en Poitou-Charentes. Mais comme il n’y a pas eu d’influence allemande dans notre région au cours des XVème ou XVIème siècles, je penche plutôt sur une origine latine liées à la déesse FRUGIFERA, déesse qui fait croître les moissons. Lié aux moissons le nom conduit aux meuniers dont plusieurs exerçaient cette profession dans la famille dont je parle.
Martial FRUGIER né en 1739 et Jeanne DAUDET se sont mariés à Nexon le 1er février 1763, commune de naissance de Jeanne. Ils ont eu 5 enfants, 4 garçons et une fille. Deux des garçons portent le même prénom, Léonard.
Léonard FRUGIER, l’ainé, est né le 19 avril 1769 à Biard, commune de Nexon. Comme c’était la coutume à cette époque, il a été baptisé le même jour par l’abbé DOUILHAC, vicaire à Nexon. Il est meunier au moulin de Biard et il épouse le 22 février 1791 Marie LASPOUGEAS, fille de Jean LASPOUGEAS, meunier, et de Marguerite GLANDUS du village des Moulin. Ils ont six enfants, quatre filles et deux garçons Jean FRUGIER né le 4 octobre 1803 et Martial né le 7 septembre 1811 qui n’aura pas d’enfant.
Jean FRUGIER , meunier propriétaire à Biard épouse le 17 février 1824 à Meilhac, Marie DESBORDES. Le 14 janvier 1825 nait leur fils Léonard dit Léon FRUGIER et Jeanne FRUGIER. Nous avons déja rencontré Jeanne qui a épousé Gilles BONNAFY d’où est isuue la lignée d’Arsène BONNAFY. Léonard dit Raymond épouse le 11 avril 1853 à Jourgnac, Marie Joséphine DUVERGER, fille du maire de Jourgnac. Ils auront trois enfants: Henri (1854-1920), René (1858-1944) et Prosper (1859-1899). Je reviendrai sur ces trois personnes.
Revenons à Léonard FRUGIER, le second, né le 7 janvier 1776 et baptisé le même jour. L’acte de baptème indique qu’il est né au village de Biard, fils légitime de Martial FRUGIER et de Jeanne DAUDET. Il épouse Catherine LASPOUGEAS, la soeur de Marie, le 22 février 1791. Ils ont eu 4 enfants, 2 garçons Jean FRUGIER et Léonard FRUGIER, et deux filles. La première, Marguerite est décédée le 11e jour, sa soeur, née deux ans plus tard, a gardé le prénom de Marguerite. Elle n’a pas eu d’enfant.
Jean FRUGIER est né le 15 frimaire an VII, 5 décembre 1798, au Moulin des Moulins, commune de Nexon, où son père était meunier.
Le 27 janvier 1818, à La Meyze, il a épousé Marie REYDY, fille mineure de feux Guilhaume REYDY décédé le 28 mai 1814 et de Catherine TEXEROT des PLACES, décédée le 15 germinal l’an 13. Catherine TEXEROT des PLACES descend des seigneurs des Places. Ils ont eu six enfants, cinq garçons et une fille.
Jean FRUGIER est décédé le 3 juillet 1870 à La Meyze à l’âge de 71 ans.
La branche FRUGIER-BRAGARD
Parmi les enfants de Jean FRUGIER, sa fille Catherine, née à Nexon le 19 mars 1826, épousa toujours à Nexon, le 27 mai 1847, Martial BRAGARD (1816-1859), un garçon de Janailhac, plus agée qu’elle de 10 ans, dont les parents étaient propriétaires. Ils eurent deux enfants, Marie BRAGARD (1846-1909) qui n’eut pas d’enfant et Henri Pierre BRAGARD (1847-1926) qui devint marchand de vin en gros à La Plaine et expert agricole.
Henri-Pierre BRAGARD eut deux enfants, Léon BRAGARD (1870-1948) qui continua l’affaire de son père à La Plaine. Il n’eut pas d’enfant. Sa soeur Catherine devint religieuse.
Une autre branche BRAGARD n’a pas de lien direct avec les BONNAFY mais elle a marqué l’histoire de Nexon. En effet Martial BRAGARD avait un frère plus jeune qui s’appelait également Martial (1823-1916). Marié avec Anne GUITARD ils ont eu deux enfants : Pierre BRAGARD et Marie. Pierre qui était instituteur a épousé Alice LAPLAUD. Leur fils Martial »Arsène » BRAGARD (1890-1938) était marchand de vin et expert agricole à la Plaine. Pendant la Première Guerre Mondiale qu’il a effectué comme maréchal des logis, il a été décoré de la croix de guerre. Il a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 25 fevrier 1932.
Il est décédé le 7 octobre 1938 à l’agge de 38 ans. Marié à Marie BEYNETOUT ils avaient eu trois enfants : Paulette (1922-2012), Fernand (1924-1977) et Marcel (1927-2010). Ce dernier fut PDG de la compagnie des trolleys bus de Limoges de 1974 à 1984 puis directeur général des Transports en commun de Limoges, jusqu’en 1989.
Léonard FRUGIER, le frère de Jean, né en 1803 a été marié trois fois. D’abord avec en 1826 avec Anne LIMOUSIN dont il a eu deux enfants morts en bas age. Après le décès de son épouse en 1832 il épousa Andrive LASPOUGEAS (1811-1856). Ils eurent quatre enfants dont Michel FRUGIER (1838-1916) qui fut Juge de Paix à Chalus. Il était l’oncle d’Arsène BONAFY, juge de Paix comme lui.
De la branche aînée des FRUGIER, Léonard né en 1769 a eu deux enfants, Léonard et Jeanne. Nous avons déja rencontré Jeanne (1827-1883) qui a épousé Gilles BONNAFY ( 1817-1885) et de ce mariage est né Arsène BONNAFY, juge de Paix à Nexon. Son frère ainé, Léonard dit Léon FRUGIER, né le 4 janvier 1825 au moulin de Biard à Nexon, a épousé à Jourgnac, Marie DUVERGER le 11 avril 1853. Ils eurent trois enfants Henri (1854-1940), René (1858-1944) et Prosper (1859-1899).
1-Henri, Marie,-Jean-Baptiste, Joseph FRUGIER (1854 -1940) .
Il est né à Nexon le 20 mars 1854 et il y est décédé le 25 janvier 1940 à l’âge de 85 ans. Il effectue ses études de médecine à Limoges et à 20 ans il est convoqué pour effectuer son service militaite. Affecté à la 14e section d’infirmiers militaire il obtient un sursis d’un an pour ses études. Il effectue sa période obligatoire du 5 novembre 1875 au 5 novembre 1876. Une fois soutenue sa thèse de doctorat en médecine il est affecté comme médecin militaire dans la réserve. Il sera rayé des cadres avec le grade de médecin major de 2e classe, ce qui correspond au grade de capitaine.
Il se marie le 7 janvier 1884 à Saint-Yrieix-la-Perche avec Thérèse ARDILLER (1862-1835) dont les parents étaient négociants. Plus jeune que son mari elle décèdera avant lui en ayant deux enfants, Jeanne (1884-1980) et Edouart (1886-1918).
Le docteur FRUGIER a exercé à Nexon pendant près de 40 années. Il était très aimé de ses patients.
Il a habité d’abord avenue de la gare, dans la maison qui est devenue ensuite la gendarmerie et aujourd’hui le restaurant Massy. Il est ensuite allé rue du Nord, rue Gambetta actuelle dans la grande maison a gauche en allant vers l’église après la boulangerie.
Pour plus de 40 années consacrées à la médecine tant civile que militaire le Docteur FRUGIER a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du Président de la République du 9 juillet 1931. Pour lui remettre cette décoration qui faisait état de son grade de médecin militaire il a choisi le médecin militaire chef de l’Hopital de Limoges.
Il a eu la douleur de perdre son fils Edouart. Brillant étudiant il fit des études de notariat et obtint un doctorat en droit. Sa mère lui acheta une étude en 1913 et lui fit construire une belle grande maison à Limoges. Il était le « fils chéri » de sa mère. Dès la déclaration de la guerre en 1914 il s’engagage pour la durée de celle ci. Brigadier au 213e régiment d’Artillerie, il est tué lors des combats de juin 1918, à Silly la Poterie le 3 juin 1918. Il avait 31 ans.
Jeanne, soeur ainée d’Edouard, est née le 30 septembre 1884. Elle a 22 ans lorsqu’elle épouse à Nexon, le 2 février 1907, Paul DENIS un homme de 36 ans, industriel dont le père est notaire à Séreilhac.
Jeanne etait une femme de caractère, redoutable en affaires. Elle contrastait avec son mari qui était plutôt réservé. Ils eurent un fils, Maurice, né le 7 fevrier 1908 à Limoges. Il fit des études d’ingénieur et parti dans la banlieu parisienne diriger une entreprise. Son père Paul est mort jeune, à 41 ans.
2- Gilbert Marie « René » FRUGIER (1858-1954)
Il est né le 20 mai 1858 à Nexon. C’est le deuxième enfant de Léonard FRUGIER et de sa femme Marie DUVERGER. A l’état civil il est déclaré s’appeler Gilbert Marie René mais, comme souvent, c’est le troisième prénom qui devient usuel.
Brillant élève, déjà au lycée qui ne s’appelle pas encore Gay Lussac il obtient des prix, par exemple en calcul, en classe de 5ème :
Chercheur dans l’âme, il faiasait des expériences de chimie chez ses parents. Il a fait plusieur fois sauter le kiosque dans le parc de la maison de Nexon.
Il sera diplomé ingénieur de l’ École centrale des arts et manufactures en 1882.
Le 24 novembre 1891à Limoges René FRUGIER a épousé Valentine Marie ROUGIER (1872-1952), fille d’un banquier de Guéret, agée de 20 ans de moins que lui. Le 8 mai 1893 naissait leur fille Yvone Marie Louise (1893-1972).
René Frugier fonda en 1896 sa propre société. Il fit de nombreuses recherches sur le kaolin, modifia les proportions des composants de la pâte à porcelaine. Il mit au point un nouveau mélange composé à 65% d’argiles et de kaolin soit 15% de plus que dans la porcelaine traditionnelle. Grâce à ces proportions, la porcelaine devenait plus réfractaire, pouvait résister au feu tout en conservant l’aspect d’un produit traditionnel. Cependant un tel procédé exigeait une cuisson à une température plus élevée à 1430°. Il breveta son procédé lui donna un nom: ALUMINITE. Cette technique permit à l’entreprise FRUGIER de se spécialiser dans les ustensiles de cuisine et de laboratoire.
M. FRUGIER avait transformé son entreprise en Société Anonyme en 1910.
En 1958 la manufacture fut rachetée par le société Haviland. L’Aluminite n’est plus fabriquée, le respect des données techniques et notamment la haute température de cuisson en font une matière d’un prix de revient prohibitif.
On trouve aujourdhui sur les sites de vente par Internet et dans les brocantes des pièces en bon état :
A coté de son activité dans la porcelaine il se lança dans la fabrication de tuiles et de briques sur sa proprété de Bostrichard. Le village est situé sur la commune de Meilhac mais pour la publicité René FRUGIER indiquait « près de Nexon ». La terre glaise était extraite aux Blas et elle était acheminée par des charettes tirées par des chevaux et des wagonnets sur rails.
Réné Frugier était un entrepreneur insatiable. Il voulait maitriser toute la chaine de production de sa porcelaine. Pour cela il a acheté des carrières de kaolin dans les Cotes d’Armor et dans la région de Béziers.
Pour autant René FRUGIER ne néglige pas ses propriétés. Ainsi il obtint des prix lors des concours d’élevage :
René FRUGIER décède le 11 fevrier 1944 à 85 ans. On notera que l’acte de décès utilise son prénom officiel « Gilbert » et non le prénon usuel « René »:
Ses héritiers n’ont ni ses compétences scientifiques ni managériales. La fabrique de porcelaine fut reprise par Haviland et la tuilerie périclitera. Les cheminées seronr démolies, le terrain nettoyé …
3-Prosper FRUGIER (1859-1899)
Le troisième enfant de Léon FRUGIER et de Marie DUVERGER, Pierre « Prosper » FRUGIER est né le 21 mai 1859.
A19 ans il effectue une année de service militaire au 25e Régiment de Dragons ou il arrive le 8 novembre 1878. Ile quitte le 8 novembre 1879.
Il se présente aux élections dépertementales et il est élu conseiller d’arrondissement pour le canton de Nexon avec Louis BONNAFY.
Il meurt brutalement le 25 novembre 1899 à 40 ans. Il n’était pas marié.
Hommage à Guy BARJOU (1931-2023)
J’ai parlé de Guy BARJOU sur ce blog lors de mes souvenirs d’école. Guy BARJOU est l’instituteur qui m’a le plus marqué pendant l’école élémentaire. J’ai eu l’occasion de le retrouver à Limoges alors qu’il était à la retraite lors de conférences auxquelles nous assistions.
Nous avons échangé des courriers dans lesquels il me donnait les noms de mes camarades de classe car il avait gardé toutes les listes de ses élèves. Je lui avait proposé de venir partager un repas de classe avec les anciens de Nexon que j’aurai pu réunir mais le Covid n’a pas permis cette réalisation.
Son souvenir de Nexon était d’autant plus fort qu’il a épousé Suzanne MONTITIN qui à l’époque, habitait à la gare.
Sur les photos de classe que je poste à nouveau certains ont quitté cette terre avant notre maître. Mais les souvenirs de jeunesse ne s’oublient pas.
Je ne suis pas sur cette photo, c’est la génération juste avant la mienne, ceux des années 1945 et 1946. Guy BARJOU avait 23 ans, il portait la cravate et comme les élèves il avait une blouse.
Je suis sur cette photo de CE1-CE2. Certains de la photo précédente sont en CE2 les autres sont passés au CM1. Nous étions 35 dans la classe. Nous rentrions en rang et en silense. Le maitre porte toujours la cravate et la blouse.
Guy BARJOU était arrivé à Nexon en mai 1954 après avoir terminé son service militaire en Algérie. Il a remplacé Michel BOUCHAREISSAS qui partait effectuer son service militaire en Algérie.
Après Nexon, Guy BARJOU a été nommé à Limoges. Ses compétences et sa rigueur dans le travail lui ont permis de devenir conseiller pédagogique auprès le l’Inspecteur de l’Education Nationale. Il a été décoré des palmes académiques, d’abord chevalier puis officier et enfin commandeur, grade le plus élevé de cet Ordre.
Il était membre de l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques de la Haute Vienne dont il a été Vice Président.
Les BONNAFY-FRUGIER, deux familles qui ont marqué Nexon pendant près de deux siècles.
BONNAFY est un dérivé de Bonnefe, Bonnefoi, Bonnafis, Bonnafous… Ce sont des gens de confiance, de « bonne foi »… La terminaison en « y » est typique de la Haute Vienne. La famille dont je vais parler est originaire de Chateau Chervix, La Roche-l’Abeille, Pierre-Buffière, Saint-Priest Ligoure, Janailhac et Nexon. Des mariages ont été célébrés entre les BONNAFY et le FRUGIER. Suivons d’abord le parcours des BONNAFY.
I- La famille BONNAFY
C’étaient des personnes cultivées et aisées qui savaient faire fructifier leurs biens. A table on parlait latin de façon à ce que les domestiques ne puissent pas comprendre.
1- Léonard BONNAFY (1784-1831)
Le premier de la lignée dont je vais parler, Léonard BONNAFY, est né à Chateau-Chervix le 15 mars 1784. Il a épousé le 12 octobre 1808 à Janailhac, Marie Marguerite BARRIERE. Propriétaire terrien, il fait partie des notables de sa commune, comme les parents de son épouse, propriétaires du domaine de Betour. Par les mariages les BONNAFY ont accru leur patrimoine. A cette époque les parents choisissaient avec soin le conjoint de leur enfant. Chez les BONNAFY une enquête était faite sur la parenté, la bonne renommée, la santé, le caractère ; le bien venait en dernier, sans pour cela être négligé. En effet, malgré l’esprit d’entreprise qu’ils possédaient qui leur permettait d’accroitre le pécule hérité des parents. Mais certains jouissaient avec nonchalance de la fortune héritée et pour continuer à vivre de la même manière ils recherchaient une jeune fille à dot qui leur permettrait de vivre sans soucis et sans fatigue, ou se faisaient entretenir par la parenté la plus argentée.
La famille BONNAFY aura neuf enfants. La plupart resteront dans les environs de Chateau-Chervix vivant sur les domaines comme La Trappe à Saint Priest Ligoure ou à Janaillhac comme Jean Baptiste (1813-1884) qui en deviendra maire en 1870-1871 puis 1876-1884. Un seul quitta le Limousin pour aller à Paris tout en gardant un domaine à Chateau Chervix, Louis BONNAFY (1826-1895). Il se lança dans le commerce en gros de cognac et de spiritueux dans lequel il réalisa de bonnes affaires. N’étant pas marié il s’est interréssé au sort de ses concitoyens chatelaux. Lassé de les voir peiner le long d’un chemin escarpé et difficile pour se ravitailler en eau, il fit capter une source qui fut raccordée à une fontaine construite sur la place. Pour cela il offrit 50 000 francs or à la commune qui fit apposer sur la colonne du bassin un portrait moulé en bronze pour honorer son bienfaiteur.
Parmi les enfants de Léonard c’est avec le second, Gilles Gilbert, que les BONNAFY mirent les pieds à Nexon.
La descendance de Jean BONNAFY aurait pu etre plus nombreuse s’il n’était par mort jeune. En effet il décède le 12 mai 1831 à Château-Chervix, 87039 à l’âge de 47 ans
2- Gilles Gilbert BONNAFY (1817-1885)
Gilles Gilbert est né le 19 mars 1817 à Chateau-Chervix. Il gère son domaine à Champagnac, commune de Saint Priest Ligoure. Le 4 juillet 1848 il épouse à Nexon Jeanne FRUGIER, dont le père était meunier à Biard et propriétaire. On constate que les mariés et les témoins ont tous signés ce qui était très rare à l’époque.
Du mariage naitra le 4 octobre 1852 un fils, Pierre Arsène BONNAFY.
Gilles Gilbert BONNAFY a su faire fructifier ses propriétés si l’on en juge par le portrait qu’il a fait faire chez André BASTIER (1841 -1907), photographe au 33 Bd Louis Blanc à Limoges. Ce photographe a ouvert son studio en 1869 et il est vite reconnu pour ses photos artistiques et ses reportages sur les monuments historiques.
Gilles-Gilbert décède à Nexon, le 5 juin 1885 à l’age de 68 ans, dans la maison de son épouse, maison qui est passée par son mariage du patrimoine des FRUGIER à celui des BONNAFY.
3- Pierre Arsène BONNAFY (1852-1937)
Il est le premier des BONNAFY à naitre à Nexon. Il n’ a pas fait d’études au dela du certificat d’études primaire si l’on en croit son livret militaire. En effet il est déclaré comme agriculteur avec un niveau d’instruction générale 3. Celui-ci est évalué par un code composé d’un chiffre entre 0 et 5 : 0 : ne sait ni lire ni écrire ; 1 : sait lire seulement ; 2 : sait lire et écrire ; 3 : possède une instruction primaire plus développée ; 4 : a obtenu le brevet de l’enseignement primaire ; 5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication de diplôme).
Il est appelé sous les drapaeaux le 29 juin 1874. On est dans la période de réorganisation de l’armée après la cuisante défaite de 1870. Le service militaire est obligatoire mais la durée varie selon le tirage au sort. Le minimum est de 6 mois. C’est ce qu’effectuera Pierre BONNAFY avec son retour à la disponibilté le 31 décembre 1874.
De retour à Nexon il sera greffier de la justice de paix à Nexon, fonction qu’il exerce au moment de son mariage. Celui-ci a lieu le 18 mars 1885 à Nexon, date à laquelle il épouse Léontine (Jeanne) FRUGIER. Elle est la fille de Jean FRUGIER, marchand de vin en gros et maire de Janailhac.
De ce mariage naitront trois enfants :
– Gilbert BONNAFY 1886-1961
– Jeanne, Marcelle BONNAFY 1890-1988
-Louis BONNAFY, 1894-1917
Arsène BONNAFY de greffier devint Juge de Paix à Nexon.
Cette justice gratuite a été créee par la Constituante en 1790, loi des 16 et 24 aout, pour mettre à la disposition des citoyens une justice de proximité simple, rapide, gratuite et équitable. Il y a un juge par canton, au départ élu par les citoyens puis à partir de 1830 nommé par le roi sur proposition du procureur général de la cour correspondant. Il réglait les litiges de la vie quotidienne par une démarche conciliatrice : petites affaires personnelles et mobilières, reconnaissances en paternité, conflits entre particuliers, le plus souvent entre propriétaires et locataires, litiges entre voisins, contraventions de simple police, levée ou maintien de scellés (lors des règlements de successions en cas d’héritages). L’accès à la fonction ne nécessitait ni diplôme, ni qualification particulière en droit. Il devait avoir du bon sens, connaître parfaitement les mœurs en vigueur et juger de manière raisonnable.
Arsène BONNAFY correspondait parfaitement à ce profil. Il jouissait d’ une excellente réputation d’honneteté, de bonté et de désinteressement. Il gérait ses propriétés en respectant ses métayers, ce qui ce savait dans le canton. Son arrière petite fille qui garde précieusement les Chroniques BONNAFY rappelle quelques annecdotes à ce sujet : Un jour, se rendant à sa propriété de Nouailhaguet à cheval en coupant à travers bois, un bandit de grand chemin, masqué, surgit « La bourse ou la vie ». D’un coup, il dévisagea Arsène et s’exclama : « Monsieur le juge de Nexon ? Oh, Monsieur, gardez votre gousset, vous êtes si bon ! » . Il devait surtout avoir peur d’être reconnu !
Plusieurs photos, confiées par son arrière petite fille, montrent Arsène BONNAFY, d’abord devant sa maison en robe et toque de magistrat puis avec ses collègues et enfin en famille.
Arsène BONNAFY, juge de paix à Nexon, devant sa maison en 1910
Les délégués au Congrès des juges de Paix de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne le 22 mai 1913. Arsène BONNAFY est au dernier rang, le premier en partant de la droite. Le 4ème en partant de lui, se tournant vers la droite avec une grosse barbe blanche est Michel FRUGIER, juge de paix à Chalus et oncle d’Arsène BONNAFY.
La photo est prise en 1915 à Nexon. Assise au centre, au milieu de ses enfants, Léontine devant son mari, Arsène BONNAFY, et leurs enfants : à gauche Gilbert avec son chapeau melon, Jeanne et Louis.
Ils sont devant la porte de la maison qui se situe aujourd’hui en haut de l’impasse de la Barre. Cette maison a été construite en deux fois. La partie gauche, la plus ancienne, a été construite au XVIIe siècle, sous Louis XIII, sur ce qui étaient des remparts. Elle appartenait à la famille GUYOT, notaire et maire de Nexon jusqu’en 1824. la partie de droite (un étage +un grenier) est moins haute et plus longue. Il y a une grande cave sous les deux maisons. Elles ont des portes donnant sur une courette entre les deux maisons. On la remarque bien sur la plan cadastral napoléonien de 1817.
Dans le pré, à gauche, il y a un puit bien matérialisé par un point rouge sur le plan. Un souterrain en partirait, communiquant avec le château de Nexon. Vers 1876, Jean FRUGIER a fait construire près du puit, perché sur un rocher, un joli kiosque aux murs roses et au toit bleu, dominant le bourg. Il l’avait fait pour sa femme et sa fille afin que, se reposant les après midi, elles puissent voir passer le train tout en prenant le thé, brodant ou lisant. René FRUGIER, ingénieur dont je parlerai plus loin, l’a fait sauter plusieurs fois en réalisant ses expériences de chimie.
La maison BONNAFY au début des années 1900
Tableau peint par Jeanne BONNAFY
Le Kiosque
Pierre Arsène BONNAFY fait partie des notables de Nexon. Il a 62 ans au moment ou éclate la guerre de 1914-1918. Il n’y participe pas directement mais elle le touchera profondemment puisque son troisième enfant, Louis y perdra la vie.
Il décède à l’age de 84 ans, le 20 septembre 1937. Il est inhumé dans le caveau familial à Nexon.
Retrouvons les enfants d’Arsène BONNAFY.
4- Gilbert BONNAFY (1886-1961)
Gilbert est né le 10 juillet 1886. Après sa scolarité primaire à Nexon il entre au lycée Gay Lussac ou il est bon élève. Ainsi, en cinquième, il obtient le premier prix de mathématiques .
A la fin de ses études il passe le concours d’entrée au Trésor. Il obtient un poste de commis principal mais il faut effectuer le service militaire. Dans cette période ou la France est toujours marquée par la défaite de 1870 et dans l’espoir d’une revanche le service militaire dure 2 ans. Il appelé à l’activité le 7 octobre 1907 à la 12e Section des secrétaires d’Etat Major. Le 28 avril 1909 il passe au 107e régiment d’infanterie qu’il quitte le 25 septembre 1909.
Au moment ou éclate la première guerre mondiale il est à Orléans. Comme tous les hommes de moins de 40 ans il est mobilisé dès le 3 aout 1914. Il restera sous les drapeau en campagne contre l’Allemagne jusqu’au 17 juillet 1916. Du fait d’une forte myopie son service sera interrompu a partir de cette date.
Il reprend son emploi au Trésor ou il est nommé percepteur. Il est en poste à Autoire lorqu’il se marie le 6 avril 1926 à Figeac avec Adrienne LAVERGNE.
Il passe ensuite à Castelnau-Montratier
Il retrouve sa région lorsqu’il est nommé percepteur à Pierre Buffière en 1929. Il partira ensuite dans le Loiret.
Il n’y reste qu’un peu plus d’un an pour revenir en Limousin, à la perception de Treignac.
Il termine ensuite sa carrière à Nexon où il décède le 28 décembre 1961.
Gilbert BONNAFY a eu deux fils Pierre et Claude.
Pierre BONNAFY (1927-2000) a fait des études de droit et il est entré au Trésor. En 1953 il a épousé Ilse SEIGFRIED.
Il était Trésorier payeur général, en particulier de la Gironde et de la région Aquitaine. C’est dans cette fonction qu’en janvier 1991, au moment où le club de footbal des Girondins de Bordeaux devait une importante somme d’argent à l’Etat. Sur ordre du Ministre des finaces il bloque les comptes du club. malgré l’intervention de Jacques Chaban Delmas, maire de Bordeaux le club fut relégué administrativement en Division 2. Il a été promu Officier de la Légion d’Honneur le 14 juillet 1988. Il a une fille qui vit en Allemagne et un fils qui est en Suisse.
Claude BONNAFY (1931-2020) était médecin anesthésiste à Niort. Il a eu un fils, Jean-Philippe, pharmacien près de Nantes.
Les deux frères Pierre et Claude avaient hérités chacun d’une partie de la maison, Pierre la partie gauche et Claude la droite. Du fait de l’héritage la cour a été séparée en deux. Les héritiers de Pierre ont vendu leur propriété à M. Zedde, ancien garagiste à Nexon. La partie droite appartient à Jean Philippe BONNAFY qui est très attaché à cette maison.
5- Jeanne, Marcelle BONNAFY (1890-1988)
Elle est née à Nexon le 5 décembre 1890. Elle y passe sa jeunesse à Nexon où elle obtint le certificat d’études primaire. Elle se marie le 8 aout 1920 à Nexon avec Pierre Henri BESSE (1890-1967).
Son mari étant nommé professeur au collège de Libourne, Jeanne va le suivre. Elle aura 3 enfants qui exerceront des professions loin de Nexon. Mais Jeanne passait toutes les vacances avec ses enfants à Nexon auprès de ses parents. Elle n’a pas hérité de Nexon qu’elle aurait voulu et chérissait tout particulièrement. Elle hérita d’autres domaines, immeubles. Elle a reçu une médaille et un diplôme pour son aide comme infirmière bénévole pendant la grande guerre.
Le fils ainé de Jeanne, Pierre Edouart Louis Besse est né à Nexon le 29 mai 1922, sa mère comme c’était souvent le cas à cette époque étant venue chez ses parents pour accoucher. Il gardera le prénom Louis future. Chirurgien dentiste il exerça à Dakar puis à Cannes ou il mourut le 20 mai 1997.
Il venait souvent à Nexon avec sa mère et il écrivit ses souvenirs des moments passés dans la maison de ses grands-parents, confiés par sa nièce.
» La maison Bonnafy à Nexon qui domine la rue principale, comprend deux ailes. La plus ancienne à un étage s’enorgueillit de traces de mâchicoulis datant du XIII siècle, construite sur les anciens remparts et de caves qui s’enfonçaient en grottes incertaines jusqu’aux abords du cimetière. Elle s’ouvrait sur un parc avec à son sommet un kiosque, fantaisie de la mère de mon grand-père (pour admirer les nouveaux trains à vapeur qui enfumaient au loin la vallée). La deuxième aile face au chemin qui menait au bourg partageait la même cour d’entrée mais du côté nord, dominant l’horizon, une terrasse aux tilleuls taillés en brosse accueillait dès les premières chaleurs le fauteuil de mon grand-père.
Un grand jardin potager, au fond des écuries pour les chevaux et une grange servant de remise à un break de prestige et une charrette anglaise pour les déplacements rapides à la propriété de Nouailhaguet …
Bouleversée par la mort glorieuse de leur fils Louis, la vie continua cependant à la maison Bonnafy.
La cuisinière, Marie, conservait jalousement son autorité sur son domaine que lui abandonnait volontiers ma grand-mère Léontine, assez allergique à ces occupations culinaires.
Arsène Bonnafy, grande allure, toujours droit, presque raide, col dur et lorgnon, barbichette à la Napoléon III, restait intransigeant sur l’application de la Loi, fidèle à sa parole, intraitable sur la morale. Il fut élu conseiller général sous l’étiquette radicale. Républicain bon teint ; jamais il n’oubliait d’accrocher le drapeau national au magnolia de la terrasse les jours du quatorze Juillet…
L’eau se tirait au puits par une longue chaîne. A la fontaine de la rue principale en face de la terrasse on remplissait les carafes. Les services municipaux installèrent une alimentation à domicile dans les années 1934. L’électricité sous baguette de bois, une des premières dans le bourg n’éclairait que les pièces principales, de pauvres ampoules à la lumière blafarde. Dans les chambres annexes, des chandeliers de cuivre aux bougies baveuses servaient de luminaire comme la lanterne à pétrole pour gagner les cabinets à siège double…au fond de la terrasse.
Des tables de toilettes à la cuvette et pot à eau en porcelaine de Limoges et dans la cheminée des poêles Mirus ou Gaudin représentaient le summum du confort.
La maison Bonnafy n’avait pas le goût des meubles anciens, elle préférait le pratique à l’esthétique.
La longueur des hivers obligeait à se calfeutrer autour du foyer de la salle à manger. Arsène Bonnafy s’y installait pour lire le Courrier du Centre et à sa parution mensuelle : Le Chasseur Français.
Jusqu’à un âge avancé, il parcourut le fusil à la bretelle les taillis de la Lande et la forêt de Lastours ; chasse à la bécasse, aux lièvres et aux perdreaux.
Les jours de foire ! les métayers qui amenaient les bêtes à la vente, cassaient une croûte à la cuisine avant de regagner à pied la propriété située à vingt-sept kilomètres. La famille recevait ce jour-là les cousins : Albert et Marie de Beaune de Beaurie. Venus en voiture à cheval, de leur domaine de Betour sur la route de Saint Yrieix. D’une dizaine d’années plus jeunes, ils apportaient à la maison Bonnafy leur dynamisme et leur bonne humeur. (Ils eurent une fille: Madeleine de Beaune de Beaurie qui épousa plus tard un de mes professeurs du collège de Libourne: Emile Lencou).
Pendant les grandes manœuvres d’été au camp de La Courtine, le bourg était occupé pour un soir d’étape par l’armée : régiment d’artillerie attelée dont les chevaux laissaient leurs crottins sur la chaussée. La maison recevait un officier qui logeait dans la chambre d’amis de la maison haute, le cheval à l’écurie avec l’ordonnance. »
6- Louis BONNAFY (1894-1917)
Louis BONNFY est né à Nexon le 30 juillet 1894. Il est étudiant lorsque la guerre éclate. le 5 septembre il est appelé au 68 RI. Il est nommé caporal le 10 décembre 1914 et promu sergent le 13 mai 1916.
Dévoué, il se distingue comme chef de patrouille en dégageant ses camarades ensevelis et en ramenant ses soldats bléssés dans les lignes françaises.
Le 10 janvier 1917 il est tué par une balle qui le touche à la tête.
7- Gabriel BONNAFY (1840-1921)
Dans la famille BONNAFY un des cousin a marqué les esprits, Gabriel BONNAFY. Il est né le 13 septembre 1840 à Château-Chervix. Il Il était le fils de Pierre Emille BONNAFY (1816-188) et de Marguerite DEBREGEAS ( 1815-1879).
Il fit ses études de médecine à la faculté de Limoges et devin médecin de la marine. Il sillonna les mers, séjourna à TAHITI où la reine POMARE donna en l’honneur des officiers une soirée royale. Ces derniers lui avaient offert une robe non doublée en dentelle, œuvre d’ouvrières françaises ; La souveraine, ravie, l’étrenna pour le bal en omettant tout sous-vêtement. Cela se passait au dix-neuvième siècle et les marins s’amusèrent énormément à cette réception.
Le 25 juillet 1878, à San Francisco, il épousa une Américaine fortunée fille d’un riche belge, Léopoldine VAN BEVER (née en1853), rencontrée lors d’une escale.
Parmi ses voyages il alla au iles Fidji et étudia une maladie qui n’était pas connu en france. Il décrit ainsi les choses : « Envoyé en service aux îles Fidji en 1890, j’ai passé dix-huit jours dans ces îles. Grâce au bienveillant accueil du gouverneur, Son Excellence J.-B. Thurston et à de charmantes relations avec le Dr B.-G. Corney, chef du service de santé, j’ai eu toutes les facilités désirables pourvoir et étudier sur place une maladie parasitaire inconnue dans nos régions et qui porte aux Fidji le nom de Tokelau. De retour en France, j’ai pu, à l’Institut Pasteur, dans le laboratoire de M. Chamberland, continuer mes études sur le parasite du Tokelau. »
Convaincu par le docteur BONNAFY de la vie misérable et de l’abandon moral des marins de la grande pêche, Bernard Bailly, avec l’aide de ses deux frères, le père Vincent de Paul Bailly, fondateur et directeur de la Maison de la Bonne Presse et le père Emmanuel Bailly, créa en décembre 1894 la “Société des Œuvres de mer” qui avait pour objet » de fournir une assistance matérielle et morale aux marins français, à leur famille » et dont le vice-amiral Lafont accepta la présidence. Le premier acte de cette nouvelle Société fut d’ouvrir une “Maison de famille” à Saint-Pierre : dès 1895, un ancien pensionnat inoccupé fut loué et devint rapidement le havre des équipages des goélettes. L’année suivante, le succès était tel qu’il fallut en agrandir les salles, le nombre total des visiteurs dépassant 28 000 pour les sept mois de la campagne de pêche.
Plusieurs communications du Dr BONNAFY s’appuyaient sur les études faites sur les marins pécheurs de morue à terre Neuve, en Islande …
Cette Société des Oeuvres de Mer lui a également permis de publier un bel article sur cette société dans la prestigieuse revue des Deux Mondes de 1900
L’année suivante il publiait sur le même sujet un travail sur les navires hopitaux.
Il a également travaillé sur la santé des soldats qui intervenaient en Indochine, Cochinchine…
Pour son action il a d’abord été décoré de la Légion d’Honneur comme chevalier le 6 juillet 1881.
Puis il a été élevé au grade d’Officier le 28 décembre 1894.
En uniforme et avec ses décorations il se fait faire une photo:
Il décède à Paris le 23 avril 1921.
Il eut deux fils : – Léon qui était promis à sa cousine Jeanne Bonnafy mais celle-ci n’en voulait pas. Il fut alors fiancé à Lucie DUC, petite fille PERIGAUD, (par la suite Lucie DAUTRY) , mais il mourut à trente ans de la tuberculose en 1909. Il avait une magnifique voix de ténor.
– Le second fils, Maurice, épousa sur le tard une Belge et passa ses dernières années à MONACO. Il a des descendants à Monaco.
Merci à Ghislaine RULHA, petite fille du Juge Pierre Arsène BONNAFY pour toute la documentation qu’elle m’a fourni.
Les 14 objets religieux de Nexon les mieux protégés (III)
II- Les statues
1 – Sainte Catherine d’Alexandrie
C’est une petite statue en bois peint polychrome du XVe siècle.
Le dos de la statue est plat et sa base est est absente. Elle repose sur un socle moderne. Sainte Catherine est vêtue d’une robe rouge dont la couleur a perdu de sa teinte au cours du temps. Elle porte un surcot orné en son milieu d’un orfroi. Elle a sur les épaules un grand manteau bleu au revers orange.
Elle tient de sa main droite un livre ouvert qu’elle lit en penchant légèrement la tête vers la gauche.
Sur la tête elle porte une couronne. A ses pieds, appuyée sur son manteau une partie de roue. C’est le signe qui permet de la reconnaitre. Vivant au IVe siècle à Alexandrie, très belle et intelligente elle refusait les avances du consul romain en invoquant sa foi en Jésus Christ. Après plusieirs refus elle avait été condamnée à avoir le corps déchiqueté par 4 roues dentées. Mais grace à ses prières les roues ont été en partie détruites. Elle fut alors décapitée.
La roue cassée et sa couronne sont les signes qui la font reconnaitre. Il y a habituellement une épée mais elle est absente ici. Elle devait la tenir dans sa main gauche qui, ici, a été coupée.
Haute de 83 cm dans sa heuteur maximale, large de 30 cm elle est profonde de 14cm.
On la célèbre le 25 novembre en couronnant les jeunes filles de plus de 25 ans qui, à cette date ne sont pas encote mariées, les catherinettes. Son nom avait été supprimé du calendrier romain en 1969 mais le pape jean paul 2 l’a rétabli en 2002.
2 – Saint Roch
Située à gauche, face à l’autel dans le transept, c’est une statue en bois taillé et peint polychrome. Elle est datée du 16e ou 17e siècle.
Saint Roch est debout, la jambe gauche en avant. Il porte des guêtres. Il est vetu d’une tunique blancheque recouvre une robe marron. Un grand manteau bleu à revers rouge fermé au col enveloppe ses épaules. Son avant bras droit est dégagé par le rejet de son manteau sur son épaule et sa main retient le bas de sa robe. Il porte un chapeau noir à larges bords retournés. Une abondante barbe noire ceint son visage dont les yeux regardent vers le bas. De la main gauche il tient son baton de pélerin.
A ses pieds, du coté gauche un ange aux cheveux blonds s’appuie sur sa jambe . A gauche un chien blanc et gris est assis et lève la tête vers le saint. Il tient dans la gueule un pain. Il porte au cou un grelot auquel est accroché un grelot.
La statue repose sur un socle de forme ovale. Elle mesure 123cm de haut, 37 cm de large et 24 cm de profondeur.
La statue a été nettoyée en 1956.
On reconnait Saint Roch par son chapeau, son baton, l’ange et le chien qui le nourrit. Ces attributs sont liés à sa légende.
né à Montpellier vers 1350 il connu dans ses jeunes années les épidémies de peste. Orphelin à 17 ans il distribua sa fortune et pris, en habit de pélerin, la route vers Rome. En chemin il obtint plusieurs guérisons de malades. Après quelques années passées à Rome ou il rencontra le Pape, il décida de rentrer chez lui. Mais, en route, il fut frappé par la peste et pour ne contaminer personne il s’arreta dans un bois pensant y mourir. Mais une source jaillit, il fut soigné par un ange et un chien lui amenait tous les jours un pain. Il guérit et repris sa route mais en arrivant près de Milan il fut bloqué par la guerre qui opposait le Duc de Milan et le Comte de savoie. Il fut pris pour espion et mis en prison ou il mourut en 1379.
Vite reconnu comme un Saint par le peuple il fut canonisé en 1629. Son culte s’est développé dans toute l’Europe. Il est le patron des pélerins et de nombreuses professions : chirurgiens, dermatologues, pharmaciens mais aussi des paveurs de rues, des fourreurs … Il est aussi le protecteur des animaux de compagnie.
3- La Vierge à l’Enfant tuant le serpent
Statue en bois du 17 ou 17e siècle.
La Vierge est assise sur un banc et avance la jambe gauche. Elle tient l’enfant Jésus debout sur la cuisse gauche de sa mère. Elle porte une robe recouverte d’un large manteau et un voile est posé sur sa tête. L’enfant est vétu d’un drap qui part de son épauche gauche et entoure sa taille. Il tien dans ses mains une lance qu’il dirigige vers la tête d’un serpent sculpté sur la base.
Cette présentation de la Vierge est peu fréquente. Elle symbolise la lutte de l’enfant contre le serpent qui a séduit Eve ce qui a engendré le péché originel.
La statue a été restaurée en 1997-1998 mais le bois s’altère( photo de droite) et une nouvelle restauration est necéssaire.
4- Notre Dame des Garennes
Cette satue est dans la chapelle des Garennes, dans une niche au dessus de l’autel.
C’est une statue en bois peint et doré, datant du 17e ou du 18e siècle. La vierge est debout et tient l’enfant Jésus dans son bras gauche et une quenouille dans sa main droite. L’enfant tend sa main gauche vers les fidèles et sa main gauche va vers le visage de sa mère.
La statue a sans doute été mutilée au moment de la Révolution. Les visages, le bras gauche de l’enfant, le pied gauche, la main droite et la quenouille de la Vierge ont été reconstitués.
Symbole traditionnel dans le passé du travail féminin, présente dans chaque foyer, la quenouille jouait également un rôle dans la relation conjugale et était souvent remise à la mariée à l’église. Nul doute que cet objet, à la fois symbolique et familier, était destiné à magnifier l’image de Notre-Dame des Garennes dans son rôle d’épouse et de mère auprès des habitants.
Elle fait partie de la famille des « Vierges à la cravate » dont on trouve plusieurs modèles en Haute Vienne, en particulier à Bellac, Blond, sauviat sur Vige…