La place de l’église, entrée Est, l’immeuble BLANCHARD-LACHENAUD.

L’entrée « Est » de la place de l’église s’effectue par la rue Victor Hugo que l’on appelait autrefois « route de la plaine ».

Du coté pair la numérotation des immeubles de la rue Victor Hugo commence à la limite de la place Fratellini et se poursuit avec le numéro 16 au delà de la place de l’église. Du coté impair la numérotation commence à la sortie de la place de l’église et le n°1 est donné à une partie de l’ancienne propriété BLANCHARD LACHENAUD.

Une seule entrée dessert la propriété

Mais jusqu’en 1945 cet immeuble était recensé avec ceux de la place de l’église. En 1891 l’immeuble est la propriété de Joseph FAURE (-1899) qui est banquier. Il vit avec sa sœur Aline et son gendre Gabriel BLANCHARD, avoué à la cour d’Appel de Limoges qui a épousé Alice FAURE le 11 septembre 1883 à Nexon. Ils ont une fille, Madeleine, née le 17 juillet 1884. Trois domestiques sont logés dont une cuisinière et une servante.

Recensement de 1891 – A.D.H.V.

On constate qu’en 1891 les FAURE et les BLANCHARD constituent un seul ménage. Ce ne sera plus le cas en 1896.

Recensement de 1896 A.D.H.V.

Gabriel BLANCHARD qui n’a que 42 ans est rentier. Il vit avec son épouse et sa fille et ils n’ont pas de domestique logé. Son beau-père, Joseph FAURE vit avec sa sœur et ils ont deux domestiques.

Joseph FAURE décède le 13 mai 1899, il ne reste que sa sœur Aline qui est célibataire. Quelques mois plus tard, le 24 février 1900, c’est sa fille Alix qui décède à 41 ans. Gabriel BLANCHARD se retrouve veuf. Au moment du recensement de 1901 il vit avec sa mère, sa fille, sa tante et trois domestiques.

Recensement de 1901 – A.D.H.V.

En 1903, Gabriel BLANCHARD marie sa fille Madeleine âgée de 19 ans à Léonard LACHENAUD, rentier qui a 31 ans.

Une fois marié L. LACHENAUD vient habiter à Nexon chez son beau-père. Au recensement de 1906 la famille Blanchard qui s’est enrichie du gendre a toujours 3 domestiques à son service, mais ce ne sont plus les mêmes. Certaines familles changent fréquemment de personnel de maison tandis que d’autres s’attachent les services de domestiques pour une longue durée.

Recensement de 1906 – A.D.H.V.

Le 21 novembre 1909 Gabriel BLANCHARD décède à 55 ans. Georges LACHENAUD devient le chef de famille. En 1911 il y a 4 domestiques au service de la famille.

Georges LACHENAUD a été exempté de service militaire pour raison de santé, exemption qui a été renouvelée en 1914 afin qu’il ne soit pas mobilisé pour la guerre. Mais sa santé se dégrade et il décède le 4 avril 1915 à 41 ans. Madeleine LACHENAUD est maintenant cheffe de la famille.

En 1921, pour le recensement, elle sont 3 femmes, Madeleine LACHENAUD, sa grand-mère qui a 93 ans et sa tante. Ils ont maintenant 5 domestiques dont le couple BONNAUD qui en 1914 a donné naissance à une petite fille, Marie Madeleine. En 1934 elle épousera le coiffeur Georges André qui habitait la maison voisine.

Recensement de 1921 -A.D.H.V.

Le 27 mai 1924, la grand-mère BLANCHAD, née LONGEAU-LAUBANIE décède à 96 ans. Au recensement de 1926 Madeleine LACHENAUD n’a plus que sa vieille tante de 82 ans pour lui tenir compagnie. C’est sans doute pour s’occuper de sa tante qu’elle emploie à demeure une infirmière et 5 domestique parmi lesquels la famille BONAUD est toujours présente.

Recensement de 1926 – A.D.H.H.

Madeleine LACHENAUD décède le 18 janvier 1928 à 44 ans. Sa tante Aline FAURE se retrouve seule. En 1931 elle a conservé la famille BONNAUD à son service.

Recensement de 1931 – A.D.H.V.

Les familles BLANCHARD et LACHENAUD disparaissent du paysage nexonnais. Elles ont été frappées par de nombreux décès de personnes jeunes. La maison a tour poivrière va changer de mains.

Les TREZEL vont pendant quelques temps leur succéder. Ils vont rester une trentaine d’années à Nexon mais ils ne fréquenterons pas trop les nexonnais. Pierre Léon TREZEL (1883-1956) après avoir commencé une carrière d’avocat à la Cour d’appel de Paris intégra la Cour des Comptes où il termina sa brillante carrière comme conseiller référendaire. Il est mort à Nexon le 18 octobre 1956. Son fils Roger TREZEL (1918-1986) fut un brillant bridgeur, membre de l’équipe de France qui sous le capitanat du baron Maurice de Nexon remportât plusieurs titres mondiaux ( voir l’article sur Robert de Nexon ) mais il ne vint pas souvent à Nexon.

Pendant les années 1945-1970 elle abrita les cabinets de plusieurs médecins dont les noms resonnent encore aux oreilles de plus anciens nexonnais : les docteurs CARRERE, VARNOUX et LEYCURAS.

Les médecins louaient la partie gauche de la propriété et la famille TREZEL vivait dans la partie droite, aujourd’hui n° 3 rue Victor Hugo. En entrant par la rue Victor Hugo la salle d’attente était à droite et le cabinet médical à gauche. Le docteur LEYCURAS est arrivé à Nexon en 1956, il est resté rue Victor Hugo jusqu’au début de l’année 1970 au cours de laquelle il s’est installé dans la maison qu’il avait fait construire rue du 11 novembre. Il a cessé son activité le 30 juin 1990. Son fils Dominique se souvient de madame TREZEL, une femme âgée qui sortait peu lorsqu’elle venait séjourner à Nexon. Il n’a pas le souvenir d’avoir vu Roger TREZEL à Nexon.

La propriété des BLANCHARD-LACHENAUD a été découpée et aujourd’hui la partie gauche au n° 1, appartient à M. et Mme MITTEAU et la partie droite, au n° 3 à M. et Mme FERNANDES LOPES.

Une réflexion sur « La place de l’église, entrée Est, l’immeuble BLANCHARD-LACHENAUD. »

  1. Anne Mitteau

    Bonjour, j’ignore jusqu’à quand le Dr Leycuras a exercé son activité dans notre maison, mais quand nous l’avons acquise en 1991, elle appartenait depuis huit ans à une famille qui n’avait sans doute pas eu des moyens suffisant pour entretenir cette belle maison qui ne ressemblait plus alors qu’à un saccage. La partie droite de la maison (n°3) était alors la propriété de M. et Mme Mazeaud qui avait lui aussi trouvé une propriété en piteux état et qui lui avait donné l’aspect extérieur qu’elle a encore aujourd’hui (murs décrépis et pierres apparentes, fenêtres en PVC et volets vernis américains, en rupture avec la version originale. Il l’ont ensuite vendue à M. et Mme Manhès qui l’ont ensuite revendue à M. et Mme Lopes, actuels propriétaires. Je tiens à préciser que la tour de notre maison est mentionnée dans des archives départementales au XVème siècle , si j’ai bonne mémoire, (ou celles de la famille Verneilh) et il ne s’agit pas d’une poivrière, mais d’une tour-escalier.

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