La ligne de chemin de fer Nexon-Brive, des belles heures à la chute.

J’ai déjà parle de cette ligne en 2017. Vous trouverez l’article ici : https://etsinexonmetaitconte.fr/les-lignes-de-chemin-de-fer-nexon-perigueux-et-nexon-brive/

Je rappelle ici les belles heures de cette ligne et la crise qu’elle connait depuis 2018.

I- Les belles heures de la ligne.

Le 11 avril 1857 la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans a reçu la concession d’une ligne « de Limoges à Brive » par la convention signée avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le 19 juin 1857.

La construction de la ligne entre Limoges et Brive est déclarée d’utilité publique par décret impérial le 17 mai 1865. Initialement prévue pour être à double voie, la ligne fut finalement construite avec une seule voie, par souci d’économie. Cette ligne permettait de réduire de 70 km le trajet entre Paris et Toulouse et de ce fait de réduire le temps du trajet par rapport à l’ancien itinéraire passant par Périgueux.

Au départ de Limoges le trajet empruntait la ligne de Périgueux puis bifurquait vers l’Est pour rejoindre Brive par Saint-Yrieix. Le décret de 1865 avait cette bifurcation à Lafarge. Mais après près de 10 ans de discussions entre les partisans de Lafarge et ceux de Nexon un décret du 13 juin 1873 fixe l’embranchement a Nexon. J’en parlerai dans un prochain article.

L’inauguration de la ligne a eu lieu le 18 décembre 1875. Le convoi inaugural, composé d’une locomotive, son tender et sept wagons, est parti de Brive à 9h25 pour arriver à Nexon à 17h44. La vitesse moyenne était de 27km à l’heure. Elle est mise en service le 20 décembre 1875 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Pendant 18 ans Nexon connu un important trafic puisque tous les trains de l’axe Paris – Toulouse – Espagne et ceux vers Périgueux passaient par la gare de Nexon. Mais à partir de 1893 le Paris-Toulouse emprunta la nouvelle ligne passant par Uzerche. Le trafic se réduisit mais restait cependant suffisant pour permettre à la gare de Nexon d’occuper une place importante en Haute-Vienne.

En fevrier 2001, la revue « Rail Passion » dans son numéro 46 a consacré un article à cette voie. Il s’intitulait « Jours tranquilles sur Nexon-Brive ». C’est un bel article, à la fois technique pour le matériel avec le passage de la vapeur au diesel et économique On y parle de la clientèle voyageur aussi bien que fret. On découvre que des wagons de pigeons provenaient de Belgique pour des lâcher colombophiles en gare de Saint-Yrieix. Je parlerai de ces lâchés de pigeons depuis nexon dans un prochain article.

Le 11 avril 1857 la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans a reçu la concession d’une ligne « de Limoges à Brive » par la convention signée avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le 19 juin 1857.

La construction de la ligne entre Limoges et Brive est déclarée d’utilité publique par décret impérial le 17 mai 1865. Initialement prévue pour être à double voie, la ligne fut finalement construite avec une seule voie, par souci d’économie. Cette ligne permettait de réduire de 70 km le trajet entre Paris et Toulouse et de ce fait de réduire le temps du trajet par rapport à l’ancien itinéraire passant par Périgueux.

Au départ de Limoges le trajet empruntait la ligne de Périgueux puis bifurquait vers l’Est pour rejoindre Brive par Saint-Yrieix. Le décret de 1865 avait cette bifurcation à Lafarge. Mais après près de 10 ans de discussions entre les partisans de Lafarge et ceux de Nexon un décret du 13 juin 1873 fixe l’embranchement a Nexon. J’en parlerai dans un prochain article.

L’inauguration de la ligne a eu lieu le 18 décembre 1875. Le convoi inaugural, composé d’une locomotive, son tender et sept wagons, est parti de Brive à 9h25 pour arriver à Nexon à 17h44. La vitesse moyenne était de 27km à l’heure. Elle est mise en service le 20 décembre 1875 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Pendant 18 ans Nexon connu un important trafic puisque tous les trains de l’axe Paris – Toulouse – Espagne et ceux vers Périgueux passaient par la gare de Nexon. Mais à partir de 1893 le Paris-Toulouse emprunta la nouvelle ligne passant par Uzerche. Le trafic se réduisit mais restait cependant suffisant pour permettre à la gare de Nexon d’occuper une place importante en Haute-Vienne. La concurrence de la route fit perdre de l’importance au rail.

En fevrier 2001, la revue « Rail Passion » dans son numéro 46 a consacré un article à cette voie. Il s’intitulait « Jours tranquilles sur Nexon-Brive ». C’est un bel article, à la fois technique pour le matériel avec le passage de la vapeur au diesel et économique On y parle de la clientèle voyageur aussi bien que fret. On découvre que des wagons de pigeons provenaient de Belgique pour des lâcher colombophiles en gare de Saint-Yrieix. Je parlerai de ces lâchés de pigeons depuis Nexon dans un prochain article.

II – Les difficultés

A partir des années 1960 la concurrence de la route fit perdre de l’importance au rail. Mais surtout les lignes secondaires ont pâti de la priorité donnée aux trains à grande vitesse. Leur entretien a été négligé, le matériel roulant peu modernisé…

Sur la ligne Nexon-Brive, devant la dégradation des voies la vitesse de circulation a été limitée à 70 km/h puis en 2015 à 60 km/h et à 50 km/h en 2018. Le 27 février 2018 au soir entre Pompadour et Objat la constatation d’un affaissement de la voie sur une vingtaine de mètres aux environs de Vignols a conduit à l’interruption de la ligne entre Pompadour et Objat. Elle a ensuite été prolongée jusqu’à Saint-Yrieix-la-Perche.

En octobre 2019, la région Nouvelle-Aquitaine s’est engagée à hauteur de 41,4 M€ pour la régénération des tronçons abîmés. Un montant qui s’ajoutait aux 4,01 millions de SNCF Réseau et 1,79 million de l’État, pour s’élever au total à 47,2 M€. En mars 2020, la région a rajouté cinq millions d’euros en urgence pour éviter une limitation de vitesse des TER à 40km/h pour raison de sécurité.

Alors qu’aucun train ne circulait depuis le 15 décembre 2019, la circulation a repris le 14 juin 2020 entre Nexon et Saint Yrieix la Perche. Au total, 6,3 km de voie ferrée ont été rénovés sur les 22 qui séparent Nexon de Saint Yrieix. Certains rails avaient 130 ans ! 2.800 traverses ont été changées sur les zones qui n’ont pas totalement été rénovées. Les vieux rails sont remplacés par des rails de 216 m soudés entre eux alors que les anciens étaient reliés grâce à des éclisses, des sortes de joints. Ceci évite les chocs du train sur la voie ce qui augmente le confort et la sécurité des voyageurs et des riverains le train faisant moins de bruit.

Le Populaire 12 mars 2020

Le 17 juin 2020, Alain Rousset, président du Conseil régional, est venu constater l’amélioration de la ligne après les travaux financés par une subvention de la Région de près de 5 millions d’euros. Ainsi les trains peuvent continuer à rouler à 60 km/h alors que planait la menace d’une réduction de la vitesse à 40 km/h pour raison de sécurité. En 2023, des travaux seront menés sur 13 autres kilomètres, ce qui permettra de relever la vitesse à 75 km/h.

Alain ROUSSET et Daniel BOISSERIE – Le Populaire 18 juin 2020

Le 17 décembre 2021 la Région Nouvelle-Aquitaine a annoncé prendre en charge les travaux de régénération et d’adaptation des lignes Saint-Yrieix – Nexon et Brive – Objat pour un montant de 30 millions d’euros. Sur la section Nexon – Saint-Yrieix, une régénération « classique » (20,2 millions d’euros) va permettre un retour aux 70 km/h. Sur la section Objat – Brive, des travaux pour un montant de 4 millions d’euros plus 800.000 € par an jusqu’en 2030, soit un total de 10 millions d’euros, seront menés pour envisager une solution avec des trains légers. 

Mais il est loin le temps ou sur cette ligne maintenant coupée en deux, la partie Saint-Yrieix-la-Perche à Objat étant fermée depuis 2018, est déjà fermée depuis 3 ans, le Paris-Toulouse l’empruntait plusieurs fois par jours.

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