Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau (1756-1839)

Le baron Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau ; Collections Ville de Périgueux, Musée d'art et d'archéologie du Périgord ; Inv. n° B.1460

Le baron Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau  Collections Ville de Périgueux,
Musée d’art et d’archéologie du Périgord ; Inv. n° B.1460

Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau est né le 29 juillet 1756 à Nexon. Il est le fils de Jean-Baptiste de Verneilh, notaire royal à Nexon, et de Françoise Brun.

Juriste de formation il devient avocat. Il épouse Christine de La Vallade, dame de Puyraseau (Dordogne). Il aura 4 enfants :
• Mathurine-Hélène qui épousera Antoine François Pabot du Chatelard puis de Bertrand Bourdeau.
• Françoise-Geneviève épouse de Pierre-Marie Valade.
• Antoinette-Eulalie épouse de Jean Sasseau de Vigneras.
• Jean-Baptiste époux de Mademoiselle Chassaignac de la Berthonie.
Il quitte Nexon pour exercer en Dordogne. Au moment de la révolution il en partage les idées. Maire de Pluviers (Dordogne) et membre du conseil général il est élu député de la Dordogne le 9 septembre 1791. Il siégea parmi les modérés.
Pendant la Terreur il se retira à la campagne. Après la chute de Robespierre il fut nommé président du tribunal civil de Nontron, puis, en 1799, président du tribunal criminel de la Dordogne.
Rallié à Bonaparte après le coup d’état du 18 brumaire, il fut successivement Préfet de la Corrèze puis Préfet du département du Mont-Blanc (Savoie actuelle). En février 1804 il est révoqué pour avoir refusé de faire condamner 322 familles de conscrits réfractaires.
Sa disgrâce dura peu, car, en mai suivant, il fut nommé directeur des droits réunis dans la Mayenne, mais il refusa. Il se retrouve directeur du bureau des desséchements*
*La priorité accordée aux céréales au XVIIIe siècle et la volonté d’en augmenter la production conduisit à accroître les surfaces labourables. Pour cela il fallait défricher et dessécher. Les principales cibles étaient les étangs et les marais. Les étangs, surtout après la révolution, étaient la première cible pour l’assèchement car, dans l’Ancien régime seul le seigneur décidait de la création et de l’extension des étangs sur sa seigneurie, même si cela se faisait au détriment des terres ou des prés situés autour. Les marais étaient condamnés pour deux raisons; d’abord pour une raison sanitaire, leurs eaux stagnantes étaient accusées d’engendrer de nombreuses maladies et épidémies. Ensuite les marais étaient considérés comme peu productifs car mal gérés du fait qu’une grande partie d’entre eux étaient des biens communaux. Pour une analyse complète de ce sujet lire Jean-Michel DEREX, 13. Le dessèchement des étangs et des marais dans le débat politique et social français du milieu du XVIIIe siècle à la révolution In : Eau et développement dans l’Europe moderne [en ligne]. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2004 ; Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionsmsh/1354>. ISBN : 9782735115761.

Le 10 aout 1810 il est élu député de la Dordogne. Il approuve la chute de Napoléon et en 1814-1815 et le 18 mai 1815 il est élu à la Chambre des Cent-Jours par l’arrondissement de Nontron puis en septembre 1817 il est député du grand collège de la Dordogne. Battu en 1824 il est élu en 1827 et en 1830.
A la Restauration il est fait baron et il est promu chevalier de la Légion d’honneur.
Il meurt à Limoges le 3 juin 1839.
En 1836, il publiera ses mémoires « Mes souvenirs de 75 ans ». Alors qu’il est appelé Jean-Joseph dans toutes les biographies, ses mémoires sont signées « Charles-Joseph » ! Il y a la une énigme ! Quoi qu’il en soit ces mémoires sont intéressantes car elles relatent sa jeunesse à Nexon, les vacances qu’il y passait et les voyages qu’il rendait à ses parents. Elles le sont aussi par la description de la vie à la fin du XVIIIe et au début du XXe siècle.

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