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Les infirmières à l’hôpital ouvert par la baronne de Nexon en 1914-1918

Un des premiers article que j’ai publié sur ce bog, le 27 février 2015, était consacré à l’hôpital 5 bis ouvert dés le début de la guerre par la baronne de Nexon dans les locaux du pensionnat de jeunes filles. Les jeunes nexonnais ne connaissent pas cet ancien établissement dont la structure est toujours présente, 36 boulevard Gambetta.

L’école de filles en 1930
36 Bd Gambetta en 2023

La baronne va faire appel à ses propres enfants et aux jeunes filles de Nexon. Ma collection c’est enrichie de deux nouvelles photos qui me permettent de mieux identifier les jeunes infirmières.

Sur la photo prise devant la porte de l’hôpital on compte 12 femmes en blouses blanches autours du médecin. La baronne est assise à droite du médecin, Derrière la baronne sa fille Thérèse est debout avec à ses cotés, derrière le médecin, sa sœur Jeanne.

Thérèse de GAY DE NEXON est née le 1er octobre 1890 à Azay-le-Rideau. En effet son père, Auguste de Nexon, louait le château de La Chevrière situé à Saché dans la banlieue d’Azay le Rideau. Devant le refus de son épouse à son souhait d’acheter le château d’Azay le Rideau, il a fait construire le château de La Garde à Nexon. Thérèse a exercé le métier d’infirmière et était enseignante à l’école d’infirmière à Limoges. Elle décède en 1961, à l’âge de 71 ans. Jeanne de Nexon est née à Saché (Indre et Loire) le 12 juillet 1895. Elle épouse M. de LAUZUN le 29 mars 1921 à Nexon. Elle décède en 1962.

Au premier rang, de gauche à droite, Madame St Ange, Madame de Nexon, Mlle Bragard, Mlle Thérèse de Nexon. Au deuxième rang, de gauche à droite, Mlle Tarrade, Mlle Jeanne de Nexon, Mlle Bonnafy, Mlle Lelong.

Mademoiselle Renée TARRADE (1890-1922) était la fille de Jean baptiste TAARADE, huissier à Nexon. Mlle Jeanne BONNAFY (1890 – 1988) était la fille d’Arsène BONNAFY, juge de paix à Nexon dont l’histoire se trouve sur ce blog. Je n’ai pas trouvé la filiation de Mme Saint Ange, ni celle de Mlle LELONG et de Melle BRAGARD.

D’autres photos que je viens de recevoir permettent de confirmer certaines identités.

Une autre photo est celle de Thérèse RALU (1889 – 1970) qui a épousé Jean DESBORDES (1887 – 1971) le 15 mai 1913. Jean DESBORDES est né à Nexon, coiffeur à Paris il y a rencontré sa future épouse. Mobilisé pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918 son épouse a du venir chez ses beaux parents à Nexon. Son mari avait effectué son service militaire comme infirmier (1908-1910) et c’est en cette qualité qu’il a été mobilisé en 1914.

Thérèse RALU née DESBORDES

Un parc de groupement de bétail en 1914 à Nexon

Le hasard des recherches de cartes postales m’a permis de trouver une carte postale originale. Le recto ne m’intéressait pas particulièrement car je possédais déjà cette carte mais je lis toujours le verso car les textes révèlent la vie courante de ceux qui écrivent.

Cette carte a été envoyée de Nexon le 22 novembre 1914 par un militaire qui vient d’y arriver. Il participe au rassemblement et à l’expédition de bétail pour les soldats qui sont au front.

Le soldat est arrivé à Nexon après des marches et des contremarches mais il ne se plaint pas car il voit du pays et il est bien nourri et logé chez des gens très gentils. Il est affecté au parc de regroupement du bétail qui est chargé d’expédier les bêtes au parc général à Meung sur Loire qui était rattaché à la Station Magasin des Aubrais.

Quand on parle de la guerre on pense surtout aux combattants mais on oublie souvent ceux qui les font vivre, les services du ravitaillement. Au moment de la déclaration de la guerre, le 3 septembre 1914, il y avait 880 000 hommes dans les casernes , ceux des classes 1911, 1912 et 1913 qui sont nés entre 1891 et 1893. Entre le 2 et le 7 août, 2 200 000 hommes de la réserve sont appelés, ceux des classes 1900 à 1910 qui sont nés entre 1880 et 1890 et avaient donc de 24 à 34 ans. A partir du 14 août, sont appelés les 700 000 hommes des troupes territoriales, ceux des classes 1893 à 1899, nés entre 1873 et 1879 et donc âgés de 35 à 41 ans. A partir du 16 août il a fallu ajouter la réserve de la territoriale formée des classes 1887 à 1892 ainsi que les 71 000 engagés volontaires qui avaient devancé l’appel. Il y eu rapidement plus de 3 millions de militaires à nourrir…

Chaque armée doit fournir 300 000 rations chaque jour. Pour cela ce sont 500 à 600 bœufs ou vaches qui, tous les jours, partent pour le front. Une fois par semaine, on donnait aux soldats de la viande de porc. Pour ce jour-là, 1.000 à 1.500 porcs vivants étaient expédiés aux abattoirs de l’armée….

Des plans étaient prévus puisque depuis la défaite de 1870 qui s’est traduite par la perte de l’Alsace et la Moselle par le traité du 10 mai 1871, tous les efforts étaient organisés en vue de leur reconquête. Et bien sur le ravitaillement n’était pas oublié. Chaque corps d’armée dispose d’une sous-intendance spéciale comprenant 3 officiers et 6 secrétaires, chargée du ravitaillement en viande fraîche. Le corps d’armée dispose également d’un parc de bétail conduit et administré par 7 officiers et 125 hommes. Ils sont dotés de 16 automobiles pour amener la viande au front… Et s’il fallait des bouchers il fallait également des boulangers, des cuisiniers …

Cette carte postale me permet d’approfondir le ravitaillement en viande fraiche des militaires pendant la guerre de 1914 – 1918

L’Instruction sur l’alimentation et le ravitaillement en viande des troupes en campagne du 18 mars 1901 mise à jour plusieurs fois jusqu’au 1er août 1915 permet de se faire une idée de cette organisation .

Art. 1er. Toutes les fois que cela est possible, on distribue aux troupes de la viande fraîche ; à défaut de viande fraîche, on distribue de la viande de conserve.

La viande fraîche est fournie d’abord par l’exploitation des ressources locales (1) des pays traversés par les troupes : ces ressources servent à assurer les distributions ainsi qu’à organiser et à entretenir des troupeaux marchant à la suite des troupes (troupeaux de ravitaillement, parcs de bétail de corps d’armée).

A défaut de ressources dans les pays traversés par les troupes, le bétail est envoyé de l’arrière par le service des étapes qui se le procure soit au moyen des ressources de la zone d’étapes si elles sont suffisantes, soit, dans le cas contraire, en le demandant aux stations-magasins.

Les stations-magasins sont alimentées en bétail par le service territorial du ravitaillement qui fournit le bétail nécessaire à la formation de troupeaux d’approvisionnement (entrepôts de stations-magasins, parcs de groupement).

Si les troupes ont dû consommer de la viande de conserve ou si l’envoi de bétail par l’arrière est impossible, les stations magasins expédient de la viande de conserve dont un approvisionnement, constitué dès le temps de paix dans chaque station-magasin, est entretenu par des envois de l’intérieur.

Un troupeau de ravitaillement est affecté à chacune des grandes fractions du corps d’armée (divisions, éléments non endivisionnés), sous la direction immédiate des sous-intendants de ces unités.

Lorsque les ressources de la zone immédiate seront épuisées ou avant ce moment si les circonstances l’exigent (art. 33), le bétail nécessaire sera tiré de zones réservées plus en arrière le long de la ligne de communication qui dessert la station magasin. Dans chacune de ces zones (art. 24), est prévu (sur la ligne de communication et ses embranchements), un parc de groupement de bétail.

Qu’il s’agisse de l’approvisionnement de l’entrepôt ou du parc de groupement, le bétail est rassemblé dans un ou plusieurs centres de réception d’où il est dirigé par voie de terre sur l’entrepôt de la station-magasin ou le parc de groupement (2e échelon) par les soins d’une ou plusieurs commissions de réception, fonctionnant conformément aux instructions en vigueur pour l’exploitation méthodique des ressources du territoire national par le service du ravitaillement.

Quelques cartes postales illustre cet aspect de la guerre dont on ne parle pas souvent !

Parc de ravitaillement à Autun
Les vaches ont remplacé les chevaux sur l’hippodrome de Longchamp

C’est sans doute ce qui se passait à Nexon. le bétail qui était rassemblé dans le parc de groupement était conduit à la gare pour être embarqué vers Orléans et se rendait ensuite à Meung sur Loire par la route.

Le parcours sur la route était organisé dans les moindres détails. L’instruction prévoit que les ouvriers préposés à la garde et à l’entretien des bestiaux prennent le nom de bouviers ou de toucheurs. Leur nombre varie selon le nombre des animaux et la nature du terrain qui, suivant qu’il est plus ou moins accidenté, augmente ou diminue les difficultés de la surveillance. En thèse générale, on admet qu’il faut en moyenne : en station, 3 à 4 toucheurs et 1 surveillant (caporal, autant que possible) pour 100 bêtes ; en marche, 6 à 8 toucheurs et 1 surveillant par 100 bêtes. Les toucheurs sont chargés des soins de propreté, de la conduite et de la garde des troupeaux au pâturage ou à l’abreuvage, de la distribution des fourrages, de la nourriture sur place quand il y a lieu, de la surveillance en marche ; enfin de tout ce qui a trait à la conduite et à l’entretien des animaux.

Pour conduire les troupeaux au pâturage ou à l’abreuvage, on les divise en groupes de 60 à 80 bêtes au plus, que l’on confie à un surveillant ayant sous ses ordres le nombre de toucheurs nécessaire, à raison de 2 toucheurs pour 30 à 40 bêtes. Chaque groupe est compté à la sortie et à la rentrée. On munit les toucheurs d’aiguillons. Chaque animal est pourvu de sa longe.

Marche des troupeaux.

Les troupeaux doivent avoir été examinés le matin du départ ou la veille au soir par le vétérinaire qui désigne les bêtes qui ne peuvent pas suivre et doivent être laissées sur place, confiées aux autorités locales contre reçu.

Les bœufs (ou vaches) peuvent faire 30 kilomètres par jour, à raison de 4 kilomètres à l’heure, mais à la condition qu’on ne presse pas leur marche, qu’on puisse les abreuver plusieurs fois et qu’on fasse des haltes de temps en temps (toutes les trois heures si possible). A moins de nécessité absolue, on évite de faire marcher les animaux pendant les heures de forte chaleur. On les fait marcher de préférence le matin et le soir.

Les haltes ont lieu, autant que possible, dans des endroits qui offrent aux bestiaux de l’eau potable, des pâturages et un abri contre le soleil ou le mauvais temps.

A l’arrivée à l’étape, le troupeau est de nouveau réuni. On cherche à se procurer des étables, hangars et à défaut un emplacement quelconque entouré de clôtures. S’il n’en existe pas, on y supplée en choisissant le campement le plus convenable et on y fait veiller les toucheurs à tour de rôle. Le service de surveillance de nuit doit être fortement organisé.

Des instructions ont été données pour que les toucheurs ne frappent ni ne piquent les bêtes ce qui fait perdre de la qualité à la viande.

Interdiction d’utiliser des moyens violents dans la conduite et le gardiennage du bétail
le Miroir n°45 – 4 octobre 1914

Si un des lecteurs a des informations sur ce parc de regroupement de bétail il peut me le signaler par un commentaire.

Edmond COUVIDOUX, sellier

L’achat d’un carton publicitaire m’a fait revenir sur le sellier-bourrelier de la place de l’église avant 1914.

On trouve aux recensements de 1896 et 1906 Emile COUVIDOU, sellier.

Emile COUVIDOU est né le 1er septembre 1876 au Vigen. A l’état civil son premier prénom est François mais comme son père s’appelle lui aussi François on l’appellera Emile.

Au recensement de 1911 les COUVIDOU sont toujours à Nexon mais ils sont recensés avec la famille QUINQUE. Les deux familles sont alliées depuis 1885, année ou Maria COUVIDOU, sœur ainée d’Emile, a épousé Jean QUINQUE.

Recensement de 1911 – Archives départementales de la Haute-Vienne

Je possède une facture de COUVIDOU sans prénom comme fabricant de cercles. Il n’y a pas de prénom mais il s’agit de François, le père, âgé de 84 ans. En effet sur le registre de l’Etat Civile du Vigen, pour l’enregistrement vde la naissance de son fils François il déclare comme profession « cercleur ».

J’ai parlé rapidement de la famille COUVIDOU lors du chapitre consacré à la place de l’église , côté nord n° de 1à4, https://etsinexonmetaitconte.fr/wp-admin/post.php?post=5713&action=edit

Revenons à son fils François dit Emile. Il est né le 1er septembre 1876 au Vigen.

Acte de naissance de François COUVIDOU – Archives départementales de la Haute-Vienne

Sur sa fiche militaire son nom est écrit comme à l’Etat Civil et son prénom est François, ce qui est normal!

Cette fiche militaire nous renseigne sur son parcours.

Il effectue ses 3 ans de service militaire à partir du 16 novembre 1897 au 20e Dragons. Une fois libéré de ses obligations militaires il s’installe comme sellier à Nexon, fort de l’expérience qu’il a acquise à l’armée.

A Nexon il profite de présence du haras pour se spécialiser dans les selles. C’est ce qui l’amène a faire éditer une carte commerciale que je viens d’acquérir. Avec surprise il écrit son nom avec un X, COUVIDOUX. est une volonté de sa part ou une erreur de l’imprimeur ?

L’intérieur est écrit en français et en anglais, sans doute parce que des jockeys anglais sont dans l’écurie de course du baron de Nexon.

DRANEM devait être connu en 1900 mais je n’en trouve aucune trace aujourd’hui.

En 1914, comme beaucoup de garçons, il est touché par la guerre. Il est mobilisé le 28 novembre 1914 au 21 régiment d’artillerie de campagne qui se trouvait alors en Champagne. Le 17 janvier 1915 il est mis en sursis d’appel chez M. ROUDEAU, sellier à Périgueux. Ce dispositif était destiné à renvoyer des soldats dans des entreprises qui manquaient de main d’œuvre du fait de la mobilisation et dont la production était indispensable à la Nation. C’était le cas des selliers lorsque la cavalerie représentait une arme importante lors des conflits. Mais la puissance des armes de feu, fusils, mitrailleuses, canons… rendu la cavalerie très vulnérable et a conduit a leur remplacement progressif par les blindés. Emile COUVIDOU était plus très utile comme sellier que comme cavalier. Il est donc resté à Périgueux jusqu’au moment ou une indiscipline dont on ne connait pas la nature le fasse revenir dans son régiment, le 27 novembre 1916. Au début de l’année 1917 le 21e R.A. participe aux différentes offensives contre les lignes allemandes et au mois de novembre il est envoyé en Italie près du lac de garde et de Vérone. Il décède le 3 juillet 1918 à l’Ambulance B/2 à Vérone des suites d’une maladie. Était-ce la grippe espagnole dont les ravages ont débutés en mars ?

Emile COUVIDOU est mort et la boutique du bourrelier-sellier à été détruite. A quelle date précise ?

Les américains à Nexon en 1918, quelques compléments.

Quelques photos pour compléter les articles publiés le 27 juillet 2015, « Nexon, une étape pour les soldats américains.. », et le 6 juillet 2018, « En 1918, 2 soldats américains se marient à Nexon ».

D’abord une photo prise par Martial DESPLANCHES, né en 1873, horloger place de la mairie à Nexon. Ce sont deux soldats américains dans une cariole. Ces jeunes étaient tous surpris par les modes de vie en France et ils prenaient des photos qu’ils envoyaient à leurs parents. Le jeune garçon en habit blanc avec un chapeau, à gauche, indiqué par une croix, est René DESPLANCHES qui sera lui aussi horloger à Nexon. Il a 9 ans.

Les autres photos ont été prises au château de La Garde. L’épouse du baron Auguste de Nexon, Gertrude RICARDO, était anglaise. Elle faisait venir d’Angleterre des nurses afin que leurs enfants parlent régulièrement l’anglais.

Quand les américains sont arrivés en France Robert, le quatrième fils du baron Auguste de Nexon, avait 28 ans. Au moment de la déclaration de guerre il effectuait son service militaire comme officier de cavalerie. Son brillant comportement pendant les combats lui avait valu d’être rapidement promu capitaine. Détaché comme officier de liaison auprès de l’armée américaine il favorisa le séjour d’un régiment à Nexon. Les officiers, ceux qui étaient logés au château de La Garde et ceux qui logeaient en dehors de Nexon, se retrouvaient pour des réceptions ou des parties de tennis avec les jeunes enfants du baron. Plusieurs photos, confiées par le baron Ferreol, montrent la famille de NEXON avec les officiers américains du 66ème régiment d’artillerie (66th CAC).

La partie de tennis vient juste de se terminer et tout le monde est réuni pour la photo. Le baron Auguste est au second rang, au centre, derrière le Colonel HOWELL. A la droite de celui-ci sur la photo, la baronne Gertrude de NEXON, née RICARDO. Sa fille Thérèse est à coté d’elle et Claire à l’autre extrémité du banc. Entre Claire et le colonel se trouve le Major MONROE.

Au second rang, à droite du baron, le Lieutenant Colonel KERFOOT. C’est lui qui commande le détachement qui séjourne à Nexon, l’autre partie du régiment est à Aixe sur Vienne. Les trois officiers supérieurs sont en uniforme et n’ont pas joué au tennis. Les trois officiers qui ont joué sont en tenue décontractée. Ils ont du jouer avec les trois filles qui, elles, sont en tenue de sport blanche. Marguerite est la première à gauche au second rang, à coté d’elle son frère Georges de NEXON, qui a 18 ans, est en costume et cravate. Il est à coté du capitaine HATCHER qui vient de disputer une partie de tennis. A coté du Lieutenant Colonel KERFOOT se trouve le capitaine RANNEY. Le dernier officier n’est pas identifié.

On remarque que pour être admis au château il faut au moins être capitaine. L’un deux pose dans l’allée qui y mène, en arrière plan sans doute la voiture du colonel.

Une autre photo a été prise un autre jour, également après une partie de tennis. On y retrouve pratiquement les mêmes personnes.

le Baron Armand de Nexon est décédé en 1912, sa veuve, née Chérade de MONBRON, est assise au premier rang, à l’extrême droite, à coté de la baronne Auguste de NEXON dont l’époux est absent. On dit que n’étant pas aussi à l’aise en anglais que son épouse il n’était pas aussi souvent présent qu’elle pour discuter avec les officiers. Une des filles qui était absentes sur la photo précédente, Jeanne, est ici la deuxième au premier rang à coté de sa sœur Thérèse qui tient sa raquette à la main.

Dans une lettre qu’elle a envoyé à son oncle Ferréol sa tante Claire, qui avait 15 ans en 1918, écrit :  » Nos amis HATCHER et RANNEY jouaient aux tennis avec nous, surtout avec mes sœurs ainées car les plus jeunes avaient surtout le droit de rouler et marquer le tennis et ramasser les balles. On jouait tout de même après. Ces officiers étaient très gentils. Ils nous ont aussi appris à danser…

Je me suis rappelé quelques noms. Je ne suis pas sur du colonel qui est assis. On le voyait peu. C’est KERFOOT qui commandait à Nexon. Ils aimaient chanter. Un soir ou mes sœurs ainées avaient chanté au piano des Negro spirituals, HATCHER avait pleuré… »

Il y a sans doute des photos de Nexon aux Etats-Unis. Les courriers que j’ai envoyé n’ont pas permis d’entrer en contact avec des familles de ces anciens soldats. M. LAVAUD qui a fait un très important travail sur la présence américaine à Aixe et Chalus a pu joindre les descendants d’un soldat qui était à Aixe. Il m’a confié quelques une des photos qu’il a reçu.

D’abord à Aixe sur Vienne : Les soldats sont toujours attirés par les charrettes tirées par des bœufs, choses qu’ils ne connaissent pas aux Etats-Unis, les églises qu’ils prennent pour des cathédrales, le tramway, les cimetières avec les nombreuses perles sur les croix … mais aussi les moments de leur propre vie avec leur toilette à la pompe, les séances d’épouage ( cootie= poux)…

La toilette

A Chalus on les voit toujours intéressés par les vieilles pierres dont ils manquent chez eux. Ils se font prendre en photo dans les ruines du château ce qui permet de voir les changements entre 19118 et 2020..

Concert sur la place

Le vin chaud du soldat. Un réconfort en 1914-1918 et en 1940 financé par les dons. Les nexonnais ont contribué.

Quand on parle de la guerre on ne pense généralement pas au vin. Et pourtant il a joué un rôle important pendant les deux guerres mondiales. Des travaux d’historiens ont montré son rôle complexe pendant la première guerre mondiale, à la fois important pour le moral des poilus mais négatif en favorisant une consommation excessive d’alcool. Mais au-delà de la consommation individuelle du vin il y a un marché avec des viticulteurs, des marchands de vins et toute une logistique pour passer de la vigne au verre du buveur.

La participation des nexonnais à la collecte organisée pour « le vin chaud du soldat » le dimanche 3 mars 1940 m’a incité à en savoir plus sur le vin et les soldats.

I – Le vin et les poilus en 1914-1918           

Les historiens spécialistes de l’histoire du vin considèrent que le vin a été un acteur non négligeable de la guerre de 1914-18.

Le vin était l’ami indispensable au Poilu dans les tranchés. Il lui permettait de supporter l’horreur, la peur, le cafard, la perte d’un camarade, l’éloignement et l’inconfort…  

Un certain nombre de médecins décrivent le vin comme un fortifiant, une source de calories pour le soldat. Il n’est pas considéré de la même manière que l’absinthe et l’alcoolisme que sa consommation engendre. Le vin au contraire est présenté comme une boisson hygiénique qui tue les microbes.

Enfin le vin est un facilitateur du lien social. Le chef récompense ses soldats en offrant une ration supplémentaire après une attaque victorieuse, une défense acharnée…

On n’est donc pas surpris que la ration qui était d’un quart de litre de vin par jour en 1914 auquel s’ajoutait 6,25 cl d’eau de vie soit passée à un demi-litre en 1916, puis à un litre en 1918.

Les soldats ne parlaient pas de vin mais de pinard. L’origine de ce mot n’est pas connue avec certitude mais son emploi est devenu courant dans les tranchées. Il est même devenu le « Saint Pinard » et a été célébré avec respect.

 Il alimentait le patriotisme lorsqu’on comparait le poilu avec son quart de vin et le boche avec sa bière,

Il était chanté,

 Revenu des tranchées le soldat retrouvait ses camarades dans les bistrot où la « Madelon » venait leur servir à boire :

S’il a été possible d’offrir tout ce vin aux soldats c’est que la récolte était abondante. Dès le premier mois du conflit les viticulteurs du Languedoc offrent, tant par patriotisme que pour écouler leurs stocks, 200 000 hectolitres de vin à l’armée destinés aux soldats partis au front. Ils produisaient à l’époque autour de 22 millions d’hectolitres par an.

Le pinard des poilus, vin médiocre, est obtenu à partir de l’assemblage de vins à faible degré d’alcool tels que le Maconnais, le Beaujolais et le vin des Charentes, les vins du Languedoc et les vins plus forts du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. L’objectif est que le vin atteigne les 9° degrés.

Une fois la guerre terminée les soldats, rentrés chez eux, gardent l’habitude de boire du vin. Mais au même moment les marchés traditionnels des vins cru disparaissent avec les clients fortunés des Empires d’Europe et de la Russie. S’y ajoute la prohibition américaine de 1920 qui ferme un marché important à l’exportation que la crise économique de 1929 affaiblira encore plus. Les vins de consommation courante subirent également la crise. Face à cette diminution de la demande l’offre a vu ses capacités très fortement augmenter avec l’arrivée du vin d’Algérie et l’accroissement des rendements dans de nombreuses régions. Les pouvoirs publics cherchent les moyens de réguler le marché afin d’offrir une juste rémunération aux viticulteurs.  Des mesures de contingentement adossée à la limitation du sucrage et au recours à la distillation pour les vins de mauvaise qualité furent prises ainsi que la mise en place du système des AOC (lois de 1905, 1919, 1927 et de 1935).

C’est dans ce climat d’un marché du vin à peine stabilisé que le 2 septembre 1939 éclate la guerre.

II – Le vin et les soldats en 1939 – 40

Pendant les mois qui suivent cette déclaration il ne se passe pas grand-chose sur le territoire national. Cette « drôle de guerre » n’affecte pas le moral trop le moral des français rassuré par les déclarations encourageantes des dirigeants comme celle de Paul Reynaud assurant à la radio, le 10 septembre 1939 : « Nous vaincrons, parce que nous sommes les plus forts. »

Cette guerre, sans victoire, ni défaite pour la France a déjà permis à l’Allemagne de rayer la Pologne de la carte en trois semaines de guerre éclair et à envahir la Finlande sous le regard neutre de l’URSS avec laquelle elle a signé un pacte de non-agression. Si la France n’est pas encore touchée sur son territoire il faut maintenir le moral des hommes qui ont été mobilisés et qui attendent d’en découdre avec l’ennemi. C’est dans ce cadre que, comme en 1914, le « pinard » va reprendre du service.

Partant des idées qui avaient prévalues pendant la Première Guerre Mondiale, l’Etat-major français va utiliser le vin comme stimulant et comme tonique sans oublier ses vertus hygiénistes. Ainsi le vin est reconnu bon pour le moral du soldat a qui il donne la bonne humeur, la ténacité et le courage.

Les soldats vont donc avoir droit à leur ration de vin comme leurs glorieux anciens de 14-18. Le traditionnel « quart de vin » de la ration quotidienne est doublé pour tous les soldats stationnés au front.

Cela tombe bien car les stock sont abondants. L’intendance va donc organiser des achats massifs de vin pour satisfaire les besoins de la troupe. Le transport jusqu’au soldat plongé dans l’inaction dans sa casemate de la ligne Maginot ou scrutant l’horizon en face de la frontière belge va nécessiter une formidable logistique avec des trains, des camions mais aussi des bidons et des seaux. Deux millions de litres de vin sont distribués tous les jours aux soldats.

C’est dans ce contexte que se met en place l’opération « Vin chaud du soldat ».

  • L’opération « Vin chaud du soldat »

C’est Edouard BARTHE, pharmacien, maire de Béziers, député de l’Hérault depuis 1910 et Président de l’Office international de la vigne et du vin qui est le chef d’orchestre. Pour ses collègues il est le « député du vin ». Au Sénat il a son alter ego, le docteur Georges PORTMANN, cofondateur des « Médecins amis des vins de France ».

Réunie le 18 octobre 1939 sous sa présidence la Commission des boissons demande à la Chambre d’inviter le ministre du Ravitaillement « à décider, pendant les mois d’hiver, la distribution des rations de vin chaud aux troupes en campagne. » L’œuvre du vin chaud aux soldats crée pendant la guerre de 1914 – 1918 est réactivée. Le 23 novembre une grande distribution de vin est organisée à la gare de l’Est en présence d’Henri QUEILLE, le ministre de l’agriculture. Pour satisfaire ceux qui s’opposent à cette politique au nom de la lutte contre l’alcoolisme le vin est coupé de 20% d’eau mais contrairement à ce qui a été dit il n’y a pas été ajouté du bromure. Une vaste campagne de propagande en faveur de dons est mise en œuvre dans toute la France pour acheter du vin.

Dès la fin du mois de décembre 1939, une vague de froid accompagnée d’une tempête de neige déferle d’un seul coup sur l’Est et le Nord de la France. En 24 heures le thermomètre tombe à -20° à Nancy.  Le mois de janvier 1940 est le plus froid depuis l’année 1838…  Il faut lutter contre le froid tout en attendant l’ennemi. Pour faire face à cette situation le vin chaud est une solution.

Le 15 janvier M. QUEILLE donne des instructions pour que 35 millions de litres de vin soit distribués à la troupe sous forme de ration supplémentaire gratuite de vin chaud.

le Populaire 16 janvier 1940

On boit tellement, dans les unités que l’Armée est contrainte d’installer des salles de dégrisement. Une partie de l’opinion publique s’insurge contre cette politique considérant qu’en encourageant la consommation de vin elle va favoriser l’alcoolisme. Mais E. BARTHE défend au contraire l’idée que le vin est l’antidote de l’alcoolisme et qu’il donne du courage aux soldats.

Dans le hall de la gare de Limoges, la cantine pour permissionnaire qui a servi jusqu’à 2 400 casse-croutes aux soldats remplace, en dehors du petit-déjeuner, le café et le thé par du vin offert par les viticulteurs de Carcassonne-Limoux.  

Une nouvelle journée, comme celle du 23 novembre est prévue le dimanche 3 mars 1940 aux Halles de Paris sous l’égide du ministre de l’Agriculture. Le 11 février 1940 le président BARTHE écrit une lettre qui annonce la collaboration avec la Croix-Rouge française et précise les modalités d’organisation de la journée : création d’insignes, de bandes pour les troncs de quête et de brassards pour quêteurs.

Un bon de commande à l’adresse de l’Œuvre, rue Marbeuf à Paris accompagne la lettre. Le prix de l’insigne est de 1 Franc au minimum. Le courrier est aussi adressé aux comités locaux de la Croix-Rouge.

La circulaire n°482 de la Croix-Rouge française confirme sa participation à la Journée du 3 mars. Elle le fait sans manifester un enthousiasme débordant mais comme « chacun des comités retiendra à son profit 20% de la recette brute » les présidentes et le président des 3 organismes qui le 7 août 1940 fusionnent en Croix-Rouge française signent la circulaire.

Les vignettes existent en deux modèles. Elles sont tricolores et représentent un soldat souriant tenant un quart de vin chaud, il est de face dans l’un des modèles et de trois quart dans l’autre. Elles portent deux slogans : « Le VIN donne l’OPTIMISME » en haut, « Le VIN CHAUD chasse la GRIPPE » en bas et en dessous de la précédente, en plus petit et en blanc sur fond bleu « CE TIMBRE PROCURE GRATUITEMENT 2 VERRES DE VIN CHAUD AU SOLDAT ».

Elle sont vendues 1 franc et sont présentées en carnets de 10.

Le carnet du second modèle invite à acheter un timbre grand format au prix de 25 francs.

Vignette pour auto

III- la campagne « Vin chaud du soldat à Nexon »

Le 20 février le préfet de la Haute- Vienne envoi une lettre à tous les maires du département. Il les invite, pour assurer le plein succès de l’opération, à user de leur influence pour que la population réserve le meilleur accueil aux élèves des écoles qui vendront les vignettes.

Lettre du préfet aux maires
L’encart dans le Populaire du 3 mars

Le 8 mars le préfet accuse réception du versement de 264, 75 francs et remercie le Maire pour son aide.

Lettre de remerciement du préfet au maire de Nexon

Quelques jours plus tard, le 16 mars 1940, le maire de de Rilhac-Lastours, dans Le Populaire était « heureux de faire connaître que la vente d’insignes organisée pour l’œuvre du vin chaud du soldat, avec la collaboration de Mesdames les directrices des écoles de Rilhac-Lastours, a produit la somme de 231 francs (115 pour la section de Rilhac et 116 francs pour la section de Lastours).

II est heureux d’exprimer, au nom de l’œuvre, ses remerciements les plus chaleureux aux maîtresses et aux enfants des écoles ayant prêté leurs précieux concours pour la quête, ainsi qu’aux généreux donateurs qui ont répondu avec empressement à l’appel de la Fédération des Anciens Combattants »

Au niveau national les résultats dépassent les prévisions. Ainsi la ville de Narbonne a collecté 6 536 francs

Le Midi Socialiste 7 mars 1940

Sur l’ensemble du territoire c’est plus de 10 millions de francs qui ont été collectés procurant de ce fait 2 millions à la Croix Rouge.

Bulletin de l’Office International de Vin 24 avril 1940

Pour aller plus loin :

Stéphane LE BRAS, « Consommer pour vaincre ? Consommation au front et effort de guerre dans l’armée française en 1916 », Les Grandes Batailles de 1916, Mission du Centenaire, 2016, Paris, France

Stéphane LE BRAS, « L’ivresse dans l’armée française pendant la Grande Guerre. Un mal pour un bien ? » M. Lecoutre (dir.). L’ivresse entre le bien et le mal, de l’antiquité à nos jours, Peter Lang, p. 167-186, 2018

Stéphane LE BRAS, « Et le vin faillit devenir un alcool. Perceptions, représentations et pratiques autour du vin pendant la Première Guerre mondiale » H. Bonin (dir.). Vins et alcools pendant la Première Guerre mondiale (1914-1919), Féret, p. 41-65, 2018

Stéphane LE BRAS, « Le négoce des vins en Languedoc. L’emprise du marché. 1900-1970 », Presses universitaires François-Rabelais, 2019

Stéphane LE BRAS, « Le vin et la guerre », Malakoff, Dunod, 2019

Christophe LUCAND, « Le pinard des poilus », Éditions universitaires de Dijon, 2015

Charles RIDEL « L’ivresse du soldat. L’alcool dans les tranchées (1914-1918 » Paris, Vendémiaire, 2016.

Nés à Nexon ils sont morts lors des combats de la Guerre de 1914-1918.

100 ans après la fin de la Première Guerre Mondiale, revenons sur quelques chiffres qui nous rappelleront les drames vécus par les familles qui ont vu mourir leurs enfants dans la fleur de l’âge.

La lecture du Journal le 12 novembre 1918 a envahie de joie les familles qui voyaient enfin la Victoire et la Paix.

117 jeunes garçons nés à Nexon sont morts lors de la Première Guerre Mondiale. Le nom de chacun d’entre eux ne figure pas sur le monument aux morts de Nexon, leur décès ayant été transcrit sur les registres d’une autre commune du fait de leur déménagement depuis leur naissance.

J’ai déjà publié la liste des nexonnais qui figure sur le monument aux morts. Mais tous ne sont pas nés à Nexon. Certains nés à Nexon avaient quitté la commune au moment ou ils ont été mobilisés et inversement d’autres qui n’étaient pas nés à Nexon y résidaient lorsqu’ils sont partis au combat. Ainsi sur les 110 noms transcrits à Nexon, 43 sont nés dans cette commune.

Voici la liste des 63 garçons nés à Nexon, morts ou disparu lors de cette guerre, dont le nom a été transcrit dans une autre commune.

Nés à Nexon et morts à la guerre leur nom figure sur d’autres monuments aux morts.

ADAM   Jean Baptiste, né le 21 octobre 1894 à Nexon, Caporal au 14e RI, décédé le 25 décembre 1918 des suites d’une maladie, inscrit à Limoges.

ASTIER Louis, né le 25 août 1886 à Nexon, soldat au 209e RI, tué à l’ennemi le 26 septembre 1914 à Perthes-lès-Hurlus (Marne) inscrit à St. Hilaire-les- Places.

AUDOIN Jean, né le 7 octobre 1890 à Nexon, Soldat au 1e RCA, Tué à l’ennemi le 12 décembre 1914 à Anzin-St-Aubin (Pas-de-Calais) inscrit à Limoges. Né à Mazerieux de père inconnu

AUTHIER Antoine, né le 9 juin 1870 à Nexon, soldat au 102e RI, décédés des suites de blessures le 6 octobre 1915 à     Sains-en-Gohelle (Pas-de-Calais) inscrit à La Roche-L’Abeille

AUZEMERY Pierre, né le 28 avril 1897 à Nexon, Soldat au 135e RI, décédé suite à des blessures de guerre le 20 août 1918 à l’hôpital complémentaire de Beauvais          (Oise), inscrit à Limoges.

AYMARD Louis, né le 02 octobre 1888 à Nexon, Trompette au 52e RAC, tué à l’ennemi   le 28 août 1914 à Moislains (Somme) inscrit à Limoges.

BEAUDEMOULIN Léonard, né le 17 avril 1892 à Nexon, Sapeur au 2e RG, Tué à l’ennemi le 15 mai 1915 au Bois de la Gruerie (Marne) inscrit à Limoges.

BERGER Ferréol né le 27 mai 1879 à Nexon, Adjudant au 50e RI, tué le 1 juillet 1915 à Nevraumont (Belgique) transcrit à Périgueux.

BONNAUD Léonard, né le 29 juin 1884 à Nexon, soldat au 207e RI, Tué à l’ennemi le 7 janvier, tué le 7 janvier 1916 dans les tranchées d’Agny (Pas-de-Calais) inscrit aux Cars.

BORIE Adrien, né le 17 juin 1895 à Nexon, soldat au 122e RI, décédé d’une maladie en service le 3 novembre 1915 à l’hôpital mixte de Saint-Yrieix, transcrit à St. Yrieix.

BOUBY Martial, né le 1 décembre 1881 à Nexon, soldat au 106e RI, décédé à Grand Rattentout près de Dieue (Meuse) le 13 avril 1915 à la suites de blessures, inscrit à Janailhac.

BOYER Jean, né le 29 juin 1885 à Nexon, soldat au 250e RI, Tué à l’ennemi le 13 octobre 1914 à Nesle (Somme) transcrit à Jourgnac.

BREUIL Louis, né le 06 décembre 1888 à Nexon , Brigadier au 53e RA, Tué à l’ennemi le 10 avril 1917 à Soupir (Aisne), transcrit à Limoges.

CHARRIER Pierre, né le 5 juin 1884 à Nexon, soldat au 7e RI, tué à l’ennemi le 2 avril 1916 à La Harazée (Marne), transcrit à Landouge – Limoges.

CHAUSSE Adrien né le 11 avril 1892, soldat au 172e RI, Tué à l’ennemi le 13 février 1915 à Burnhaupt (Alsace) transcrit à La Meyze.

CHAUSSE Jean Baptiste, né le 29 août 1896 à Nexon, soldat au 65e RI, tué à l’ennemi le 23 juin 1916 à Thiaumont (Meuse) transcrit à La Meyze.

CHEMINAUD Pierre, né le 28 mars 1877 à Nexon, soldat au 95e RIT, décédé suite à des blessures de guerre à Bras (Meuse) le 25 octobre 1915, transcrit à Ladignac.

COUDERT Jules  né le 30 juin 1887 à Nexon, Soldat au 204e RI, tué à l’ennemi le 30 mai 1918 à Villers-la-Fosse (Aisne) transcrit à Limoges.

COULON Etienne, né le 8 aout 1886-09-08 à Nexon, soldat au 263e RI, tué à l’ennemi le 22 octobre 1914 à Rouvroy-en-Santerre (Somme) transcrit à Thiviers (Dordogne).

DELOTTE Antoine, né le 21 septembre 1896 à Nexon, soldat au 363e RI, tué à l’ennemi le 16 avril 1917 à Brimont (Marne) transcrit à Pageas.

DENIS Léonard, né le 25 juillet 1884 à Nexon, Soldat au 207e RI, tué à l’ennemi le 29 avril 1917 à Prosnes  (Marne), transcrit à Limoges.

DESBORDES Marius, né le 26 mai 1898 à Nexon, soldat au 279e RI, tué à l’ennemi le 31 juillet 1918 à Fère-en-Tardenois (Aisne), transcrit à Paris.

DESBORDES Pierre, né le 28 novembre 1881 à Nexon, soldat au 4e RG, Tué à l’ennemi le 4 novembre 1918 à Tielt (Belgique) transcrit à Isle.

DIEUAIDE Gabriel Marcel, né le 8 mai 1894 à Nexon, Soldat au 2e RMZ, tué à l’ennemi le 24 mai 1915 sur le Canal de l’Yser (Belgique) transcrit à Limoges.

DINTRAS Pierre, né le 07 octobre 1899 à Nexon, Soldat au 85e RAL, mort de maladie en service le 24 juillet 1919 à l’hôpital militaire Desgenettes à Lyon (Rhône) transcrit à Limoges.

DURAND Jean Baptiste, né le 21 janvier 1894 à Nexon, soldat au 152e RI, tué à l’ennemi le 22 décembre 1915 à Hartmannswillerkopf  (Alsace), transcrit au Vigen (Haute-Vienne)

DUVERNEIX Martial, né le 13 avril 1891 à Nexon, soldat au 127e RI, tué à l’ennemi le 15 mars 1915 à la ferme Beauséjour à Minaucourt (Marne), transcrit à Janailhac.

FAUCHER Jean, né le 10 mai 1887 à Nexon, soldat au 106e RAL, décédé de ses blessures de guerre le 6 avril 1918 à Rouvroy-les-Merles (ambulance 4/6) dans l’Oise, transcrit à Ladignac.

FAURE Marcel, né le 22 octobre 1888 à Nexon, soldat au 412e RI, tué à l’ennemi le 10 avril 1916 à Marson (Marne), transcrit à La Roche-l’Abeille.

FITTE Jean, né le 28 décembre 1880 à Nexon, Adjudant au 155e RI, décédé de maladie en service le 19 juillet 1918 à l’hôpital mixte de Beauvais (Oise), transcrit à Paris.

FONCHY Jean, né le 3 octobre 1884 à Nexon, soldat au 13e RI, décédé de ses blessures de guerre le 8 avril 1918 dans l’ambulance 5/59 à Royallieu (Oise). Transcrit à St. Hilaire-les-Places

FRAISSE Jean, né le 08 décembre 1895 à Nexon, Soldat au 37e RIC, tué à l’ennemi le 4 octobre 1915 au Camp d’Elberfeld en Champagne (Marne). Transcrit à Limoges.

FRUGIER Edouard Marie né le 24 septembre 1886 à Nexon, Soldat au 213e RA, tué le 3 juin 1918 à La Ferté-Milon (Aisne), transcrit à Limoges. Fils du Dr Frugier.

GIBAUD Martial, né le 5 mars 1893 à Nexon, soldat au 21e RI, disparu le 30 septembre 1914 à Souain (Marne). Transcrit à St. Yrieix la Perche.

GRELONNEAU Jean Baptiste, né le 5 avril 1895 à Nexon, soldat au 83e RI, tué à l’ennemi le 3 aout 1915 à Arras (Pas-de-Calais). Transcrit à Rilhac Lastours.

HELIAS Jules né le 07 mars 1889 à Nexon, Caporal au 63e RI, décédé à la suite d’une chute le 6 septembre 1917 à la station sanitaire de Montlieu (Charente-Inférieure). Transcrit à Limoges.

JOUHAUD Jean, né le 10 septembre 1882 à Nexon, caporal au 42e RI, tué à l’ennemi le 27 mai 1918 à Locre (Belgique). Transcrit à Flavignac.

JOUHAUD Louis, né le    1er janvier 1887 à Nexon, soldat au 91e RI, décédé des suites de ses blessures de guerre le 29 avril 1915 à l’hôpital temporaire n°1 à Verdun (Meuse). Transcrit à Thiviers (Dordogne).

LABORIE Léonard, né le 21 septembre 1890 à Nexon, soldat au 78e RI, tué à l’ennemi à Flirey (Meurthe-et-Moselle) le 14 avril 1915. Transcrit à Limoges.

LAMONERIE Louis, né le 31 mars 1883 à Nexon, soldat au 151e RI. Tué à l’ennemi le 28 janvier 1915 à La Harazée (Marne). Transcrit à Périgueux (Dordogne).

LAVERGNE René, né le 26 mars 1898 à Nexon, soldat au 14e RI. Tué à l’ennemi  le 29 novembre 1917 à Gouvieux (Oise). Transcrit à Les Hurlus (Marne).

LELONG Henri Laurent, né le 6 janvier 1873, soldat au 112e RIT, décédé des suites de ses blessures de guerre le 10 décembre 1916 à Suzanne (ambulance 2/67) dans la Somme. Transcrit à Caen (Calvados).

MASSALOUX François, né le 15 décembre 1888 à Nexon, soldat au 100e RI. Tué à l’ennemi le 13 septembre 1915 à La Harazée (Marne). Transcrit à Tulle (Corrèze).

MATHIEU Jean  Baptiste, né le 9 mars 1881 à Nexon. Soldat au 11e RI. Tué à l’ennemi le 4 aout 1916 à Fleury (Aude). Transcrit à Limoges.

MAUD   Simon, né le 15 aout 1895 à Nexon, soldat au 115e RI. Mort des suites de ses blessures de guerre le 8 mars 1916 à Braux-Sainte-Cohière (Marne). Transcrit à Le Blanc (Indre).

MEINIER Paul, né le 2 avril 1890 à Nexon. Soldat au 134e RA. Décédé d’une maladie en service (Grippe et bronchite) le 7 octobre à 1918-10-07 à hôpital militaire 89 bis de Vizille (Isère). Transcrit à St. Dié (Vosges).

MOUNIER François né le 7 mars 1890 à Nexon, soldat au 78e RI. Mort pour la France le 28 aout 1914 à Raucourt (Ardennes), transcrit à Limoges.

NOUAILHAS Louis, né le 7 octobre 1886 à Nexon. Soldat au 117e RI, tué à l’ennemi le 17 mai 1917 à Moronvilliers (Marne). Transcrit à Burgnac.

PASCAL Henri, né le 26 février 1892 à Nexon, soldat au 78e RI.  Disparu le 28 aout 1914 à Raucourt (Ardennes). Transcrit à             St. Yrieix la Perche.

PATAUD Léonard, né le 22 mai 1882 à Nexon. Soldat au 31e RI. Tué à l’ennemi le 16 mai 1915 à Vauquois (Meuse). Transcrit à Eymoutiers.

PATAUD Pierre, né le 12 avril 1889 à Nexon. Soldat au 78e RI. Tué à l’ennemi le 21 décembre 1914 à Jonchery (Marne). Transcrit à Nedde.

PIQUET Antoine, né le 1er octobre 1893 à Nexon. Caporal au 63e RI. Décédé des suites de ses blessures de guerre le 25 septembre 1915 à Habarcq (Pas-de-Calais). Transcrit à Condat.

PIQUET Antoine, né le 13 avril 1885 à Nexon. Soldat au 151e RI . Tué à l’ennemi le 15 mars 1916 à la Côte du Poivre (Bois d’Haudremont) dans la Meuse. Transcrit à St. Hilaire-les-Places.

PIQUET Martial, né le 2 janvier 1894 à Nexon, soldat au 26e RI. Tué à l’ennemi   le 18 octobre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Transcrit à St. Hilaire-les-Places.

PLANTADIS Martial, né le 11 aout 1888 à Nexon. Soldat au 7e RI. Tué à l’ennemi le 26 septembre 1914 à Minaucourt (Marne). Transcrit à Beynac         .

PRADEAU Pierre né le 3 aout 1882 à Nexon, soldat au 241e RI. Tué à l’ennemi le 27 juin 1916 à Fleury (Meuse). Transcrit à St. Martin-le-Vieux.

ROCHE Jean, né le 26 avril 1892 à Nexon. Soldat au 138e RI. Disparu le 31 aout 1914 à Terron-sur-Aisne (Ardennes). Transcrit à Burgnac.

TRICARD Guillaume, né le 26 juin 1894 à Nexon. Soldat au 90e RI. Décédé des suites de ses blessures le 27 juin 1915  à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Transcrit à La Meyze.

TRICARD Pierre né le 29 mars à Nexon. Soldat au 90e RI. Décédé des suites de ses blessures le 21 décembre 1914 à Zonnebecke             (Belgique). Transcrit à Bosmie.

VALETTE Paul, né le 31 aout 1884 à Nexon, soldat au 138e RI. Tué à l’ennemi le 11 avril 1916 à Thierville (Meuse). Transcrit à Peyrilhac.

VENTAUD François né le 6 février 1875 à Nexon. Soldat au 135e RI. Tué à l’ennemi le 16 avril 1916 à Marre (Meuse). Transcrit à Beynac.

VEYRETOUT François Paul dit Emile, né le 13 mai 1887 à Nexon, soldat au 7e RI. Tué à l’ennemi le 11 juillet 1916 à Souville (Meuse). Transcrit à Levallois-Perret.

VIGNAUD François né le 28 novembre 1893 à Nexon. Soldat au 9e RI. Tué à l’ennemi le 3 aout 1916 à Fleury     (Meuse). Transcrit à Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne). Né de père inconnu.

 

Les premiers tués parmi les soldats nés à Nexon :

Le 18 aout 1914 Léon JOUHAUD, âgé de 21 ans, soldat au 21e RI est porté disparu à Russ en Alsace.

Le lendemain, le 19 aout, Louis BRUNERIE, 21 ans, soldat au 21e RI est tué à Hersbach en Alsace.

Le 22 aout, BERGER Ferréol, âgé de 35 ans, soldat au 50e RI trouvait la mort à Névraumont en Belgique.

Le 24 aout, GUYOT Jean, 26 ans, soldat au 211e RI est tué à Etain dans la Meuse.

Le 28 aout six jeunes sont tués : Louis AYMARD, 25 ans, Trompette au 52e à Moislains (Somme) ; Pierre LACORE, 23 ans, soldat au 63e RI, à La Besace (Ardennes) et Jean MATHIEU, 23 ans, soldat au 100e RI au même endroit. François MOUNIER, 24 ans et PASCAL Henri, 22 ans, tous les deux soldats au 78e RI, sont tués à Raucourt dans les Ardennes. Jean PRADEAU, 29 ans, soldat au 263e RI est tué à Rocquigny (Pas-de-Calais).

Le 31 aout Jean ROCHE, le 26 avril 1892, 22 ans, soldat au 138e RI est porté disparu à Terron-sur-Aisne (Ardennes).

Le dernier mort parmi les garçons nés à Nexon

Le dernier mort a été tué le 4 novembre 1918. DESBORDES Pierre qui servait au 4e RG  a été tué en Belgique à Tielt (ambulance 8/6 SP 180) lors de la reconquête lancée à partir de septembre 1918 par le Roi Albert. Il avait reçu du maréchal Foch le commandement du « Groupe d’armées des Flandres » constitué de l’armée belge, de la Deuxième armée britannique, de même taille (10 divisions britanniques + 2 divisions US), ainsi que de deux corps français (6 divisions), en plus d’une cavalerie.

Il y a eu 3 morts en novembre 1918, tous décédés de maladie. Léon LATOUILLE décédé le 19 octobre à Montmirail (ambulance 239) ; Marcel GUYONNAUD décédé le 9 octobre à l’hôpital n°64 à Arcis-sur-Aube (Aube) ; Paul MEINIER, le 7 octobre à l’hôpital militaire 89 bis de Vizille en Isère.

La grippe espagnole a fait des ravages au cours de l’année 1918. La première vague qui sévit au printemps 1918 fut assez peu virulente. Mais la seconde, à l’automne s’avéra particulièrement agressive pour les jeunes adultes. Du fait de la promiscuité, du manque d’hygiène et de l’affaiblissement physique et de leurs nombreux déplacements de nombreux soldats en furent victimes.

Soldats du camp militaire du Kansas aux Etats Unis, région d’où est partie l’épidémie

Des consignes strictes sont données aux habitants pour limiter la propagation de l’épidémie, les manifestations, spectacles…sont interdites.

Le Populaire 28 septembre 1918

Francisque Poulbot (1879 -1946), célèbre dessinateur et illustrateur dont le nom est devenu le synonyme du titi parisien à illustré la crainte qu’engendrait l’épidémie de grippe espagnole.

Carte postale de Poulbot

 

Les plus jeunes enfants de Nexon tués à la guerre

Le plus jeune est René LAVERGNE tué à 19 ans et 8 mois le 29 novembre 1917 au Village des Hurlus, l’un des 5 villages détruit du camp de Suippes.

Suippes: Monument en mémoire des villages disparus de Champagne

Dix jeunes sont morts alors qu’ils avaient juste 20 ans : Léonard BECHADE, Adrien BORIE, Jean Baptiste CHAUSSE, Marius DESBORDES, Pierre DINTRAS, Jean FRAISSE, Jean Baptiste GRELONNEAU, Marcel   GUYONNAUD, Jean Baptiste GUYOT et Pierre TRICARD. Jean Baptiste GUYOT est mort en captivité au Lazaret n°4 à Trèves.

Ainsi sur les 33 jeunes nés en 1898 à Nexon 10 sont morts à 20 ans. On mesure les ravages faits par cette guerre dans les campagnes !

Mais il n’y a pas que des jeunes qui meurent.

Le plus âgé des nexonnais avait 45 ans. Il s’agit d’Antoine AUTHIER qui était né le 9 juin 1870 au village de Montezol. Ayant perdu un frère au service il est dispensé mais il est appelé le 10 novembre 1891 à l’activité au 63e RI. Il est mis en congé le 22 septembre 1892. Il est rappelé à l’activité par décret du 1er aout 1914. Il arrive au corps le 30 mars 1915, passe au 102e Régiment territorial d’infanterie. Il décède le 6 octobre 1915 des suites de ses blessures de guerre.

Henri LELONG est mort à 43 ans et François VENTAUD à 41 ans.

Jean PERRIER est palefrenier. Au Conseil de révision il tire le numéro 44 et il déclaré propre au service. Appelé au 31e RI le 16 novembre 1897 il est réformé temporairement le 19 mai 1899 pour bronchite chronique suspecte. Rappelé à la suite du décret de Mobilisation générale il arrive au corps le 6 aout 1914 et décède le 7 février 1915, à 39 ans des suites d’une fièvre typhoïde.

Registre militaire de Jean PERRIER

Pierre CHEMINAUD et Jean Baptiste LAMONERIE avaient 38 ans et Ferréol BERGER 35 ans.

 

Registre militaire de Jean Baptiste LAMONERIE 

Tous ces hommes étaient des soldats de 2ème classe.

Les batailles meurtrières

La bataille de VERDUN en 1916.

Elle débute le 21 février 1916 et pendant plusieurs mois des combats féroces vont se dérouler autours des forts construits sur les collines au Nord-Est de Verdun. 4 jeunes y trouvent la mort : Pierre PRADEAU le 27 juin à Fleury, François VIGNAUD le 3 aout également à Fleury, Jean Baptiste MATHIEU le 4 aout et le 8 aout Jean Martial MEYNIER lors de la reprise de l’ouvrage de Thiaumont.

Les lieux de la bataille de Verdun. Thiaumont et Fleury dans le cercle rouge.

L’ouvrage de Thiaumont en 1915 et en 1916 après les bombardements incessants des allemands

En 1917 les offensives du général NIVELLE.

En décembre 1916 JOFFRE qui préparait une offensive est remplacé par le général Robert NIVELLE qui jouit d’une grande popularité en raison de ses succès à Verdun. Il reprend le plan de JOFFRE et souhaite percer le front compris entre Soissons et Reims (environ 40 km) avec deux armées ; une troisième doit exploiter la percée vers la Belgique. Le chemin des Dames constitue une partie du secteur d’attaque (25 km).

L’optimisme du généralissime et les préparatifs gigantesques suscitent un immense espoir, au front comme à l’arrière. Cependant, le haut commandement ne tient pas compte des difficultés que représentent le terrain et les défenses en profondeur allemandes.Après une préparation d’artillerie d’une dizaine de jours, les fantassins français attaquent dans l’Aisne le 16 avril à 6 heures du matin. Dès les premières heures, les hommes réalisent que l’offensive est un échec, avec des pertes importantes. Le désastre est amplifié par les insuffisances logistiques et un service de santé dépassé. Interrompue le 20 avril, l’offensive reprend le 4 mai avant d’être abandonnée le 15 mai.

Le 16 avril Antoine DELOTTE est tué, le 23 avril Léonard DENIS et Henri DUVERNEIX tombent.

Interrompue le 20 avril, l’offensive reprend le 4 mai avant d’être abandonnée le 15 mai. Le ministre de la Guerre PAINLEVÉ remplace alors NIVELLE par PÉTAIN.

Les attaques se poursuivent en particulier à l’Est de Reims avec la conquête du massif de Moronvilliers du 17 avril au 20 mai 1917. Louis NOUAILHAS et Jean PATAUD perdent la vie respectivement le 17 et le 20 mai.

Fin de la Guerre

L’armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne, le lundi 11 novembre à 5h15 du matin.

 

Après la signature de l’armistice, au premier plan le maréchal Foch, encadré par les amiraux britanniques Hope et Rosslyn Wemyss.

A 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée.

Au front, les clairons sonnent le « Cessez-le-Feu », la « Marseillaise » jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand.

Les anciens combattants de la guerre de 1914-1918.

I- Les anciens combattants au niveau national

  Les blessés et mutilés s’organisent avant la fin de la guerre.

Les blessés et les mutilés sont relativement mal pris en charge par l’administration. Ce sont donc des initiatives privées qui vont suppléer les carences de l’administration. Ainsi en août 1915, la première association voit le jour dans un hôpital privé : l’Association générale des mutilés de la guerre (ou AGMG). Les associations de mutilés se multiplient alors partout en France, regroupant des mutilés mais aussi des veuves et même des ascendants. Un premier congrès à l’initiative d’une structure parisienne, l’Union nationale des mutilés et réformés (UNMR), se réunit le 11 novembre 1917 à Paris et jette les bases et les principes de l’Union.

A Lyon, les 23, 24 et 25 février 1918 « l’Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre, veuves, orphelins et ascendants » prend officiellement naissance. Elle devient quelques années plus tard « Union fédérale des associations françaises d’anciens combattants et victimes de guerre (U.F.) ». Son siège est à Paris, rue de Brissac, dans un immeuble acheté en 1928 grâce aux dons de ses groupements et fédérations départementales. Il y est toujours actuellement. L’U.F. a été reconnue d’utilité publique par décret en date du 25 juin 1952.

La guerre terminée les démobilisés sont mécontents.

La révolution russe de 1917 a suscité un immense espoir. Dès la fin de la guerre des grèves éclatent. Le 1er mai 1919 CLEMENCEAU fait quadriller Paris par la troupe, le gouvernement calme la colère des démobilisés en les exonérant, ainsi que les veuves, des impôts dus pour les années de guerre, si leur revenu est inférieur à 5 000 F. Il institue une prime de démobilisation de 250 F, majorée de 20 F par mois de séjour au front.

Mais la parade la plus efficace consiste à organiser les démobilisés avant que la gauche ne le fasse en suscitant la création de l’Union Nationale des Combattants (UNC). A la différence de l’U.F., qui vient d’en-bas, et lentement, l’UNC vient d’en-haut, et vite.

Clemenceau encourage le Père BROTTIER, aumonier militaire, qui demande aux anciens combattants de « rester unis comme au front ». Avec l’appui de l’armée qui autorise l’UNC à faire sa propagande dans les foyers du soldat, des milieux d’affaire et de l’église catholique l’UNC se développe rapidement. Déclarée le 11 novembre 1918, elle compte près de 100.000 membres à sa première assemblée générale, en février 1919. En 1921, avec 317 000 cotisants, elle devance l’UF qui compte 255 000 votants à son congrès.

A coté des anciens combattants il y une catégorie de citoyens qu’il ne faut pas oublier : les orphelins. La proposition de loi initiée par Léon Bourgeois en avril 1915 débouche sur la loi du 27 juillet 1917 qui institue les pupilles de la nation et crée un Office national des pupilles de la nation (ONMR). Enfin, la loi de Finances du 19 décembre 1926 permet la création d’un Office national du combattant (ONC).

En 1922, le 11 novembre devient jour férié.

Il ne suffisait pas d’aider les anciens combattants il fallait leur rendre hommage et tout faire pour qu’un tel conflit ne se renouvelle pas. Aussi la loi du 24 octobre 1922 décide que la république française célèbrera annuellement la commémoration de la victoire et de la Paix et que cette fête sera célébrée le 11 novembre, jour anniversaire de l’armistice. Le 11 novembre devient jour férié.

 

Un défenseur des droits des combattants : René CASSIN, prix Nobel de la Paix

Pendant toute cette période un homme a joué un rôle prépondérant : René CASSIN. Ancien combattant épris de justice, il participe dès 1917 à la création à Aix en Provence, d’une des toutes premières associations de victimes de guerre et à la création de l’Union fédérale. Devenu l’un des dirigeants nationaux les plus écoutés, il participe activement à l’élaboration du texte de loi sur le droit à réparation que le député Georges LUGOL fera adopter le 31 mars 1919. En 1922 il devient président de l’Union fédérale en 1922. En 1926 il est la base de la création de la carte du combattant et de l’O.N.C. En 1929, il est vice-président du conseil supérieur des pupilles de la nation. On l’appelle « le père des pupilles de la nation. » En 1930, il obtient la retraite du combattant ; celle-ci sera alors versée aux intéressés dès l’âge de 50 ans !

Dès le 19 juin 1939 il embarque à Saint Jean de Luz pour rejoindre Londres ou il arrive le 29 juin. Il se présente au Général DE GAULLE, dont il deviendra le juriste.

Dès la fin de la guerre, c’est en tant que représentant de la France dans la commission des droits de l’Homme des Nations unies, qu’en collaboration avec Mrs Eleanor ROOSEVELT, René CASSIN établit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Premier Président de l’Ecole Nationale d’Administration,  qui vient d’être créée, à la tête du Conseil d’Etat de 1944 à 1960 puis membre du conseil constitutionnel du 18 juin 1960 au 22 février 1971 il siège à la cour européenne des droits de l’Homme de 1960 à 1968 et la préside de 1965 à 1968.

Le 10 décembre 1968, vingt ans jour pour jour après la déclaration universelle des droits de l’homme, le prix Nobel de la Paix est attribué à René CASSIN. Il s’est éteint en 1976 à 89 ans.
Le 5 octobre 1987, jour du centième anniversaire de sa naissance, ses cendres ont été transférées au Panthéon.

 

II- Les associations d’anciens combattants en Haute-Vienne.

 

A Limoges c’est d’abord une Œuvre d’Assistance aux Invalides et Mutilés de Guerre qui voit le jour dès 1916. Elle va principalement se consacrer à la rééducation des mutilés dans un Centre de Rééducation ou sont logés plus de 200 élèves avec des infirmiers, des cuisiniers, des lingères… et 29 professeurs. La majorité des élèves rééduqués entre le 1er octobre 1915 et le 1er mai 1918 placés par l’école étaient comptables (81), cordonniers (45), employés (45), instituteurs (29), dessinateurs industriels (18), tailleurs (13) et coiffeurs (12).

En annexe à ce Centre la Fédération a créé, en mai 1917, une Ecole des Soldats blessés aux yeux puis le 5 janvier 1918 un Centre de rééducation agricole dans la ferme école de Chavaignac près de Peyrilhac.

A coté des Centres, la Fédération distribue des secours en numéraire aux Réformés dans le besoin  et aide les mutilés dans toutes leurs démarches administratives.

La Haute-Vienne comptait de nombreuses associations de mutilés et de sections de l’association des combattants du Limousin et du Centre. Un grand nombre d’entre elles décident de s’unir afin d’être plus fortes. Réunies le 8 janvier 1928 à l’hôtel de ville de Limoges elles créent « L’Union Fédérale de la Haute-Vienne des associations d’anciens combattants et victimes de la guerre, de leurs veuves, orphelins et ascendants du département de la Haute-Vienne. » Le même jour est créé le journal « Le combattant du Limousin ».

Le numéro 102, daté de décembre 1937 annonce la tenue du 9ème Congrès départemental dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Limoges, le 16 janvier 1938, sous la présidence de René CASSIN et en présence de 2 ministres, Albert RIVIERE, ministre des pensions et André COT, ministre de l’Air. Ce même jour sera inauguré la maison de l’Union fédérale, au 37bis de la rue Montmailler à Limoges.

Le numéro 112 de décembre 1938 annonce la tenue du Congrès le 26 février 1939.  Pas de ministre cette fois ci et un ton pessimiste. Hitler a en effet annoncé qu’il voulait récupérer les anciennes colonies allemandes qui ont été confisquées en 1919. La menace de la guerre se fait sentir…

 

III- Les Anciens Combattants à Nexon.

 La première manifestation de la municipalité a été le 1er décembre 1919, la décision d’ériger un monument à la mémoire des combattants morts au combat.

Le 20 février 1919 par une annonce dans le Populaire du centre « les mutilés et réformés, les veuves et les anciens combattants du canton de Nexon sont priés d’assister à l’assemblée générale qui aura lieu le dimanche 2 mars à Nexon, salle Defaye, vers 2 heures (heure nouvelle) » en vue de constituer une association pour la défense de leurs intérêts.

Cette association réunit un large public et le but n’est pas de se retrouver amicalement mais de défendre ses intérêts.

La réunion du 2 mars a dépassé les espérances des organisateurs. Il y avait tellement de monde que la salle Defaye était trop petite et les participants se sont déplacés dans la grande salle du Café de la Promenade.

LAPLAUD, instituteur à Saint Priest Ligoure préside la réunion. Il montre la nécessité d’être unis et présente les statuts de la future association ainsi que le règlement intérieur. Les choses avaient donc été préparées à l’avance. Le nom « Association Fraternelle des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre du canton de Nexon » est adopté. On constate un léger changement par rapport à la convocation : les anciens combattants figurent en tête du nom et celui des mutilés n’est pas mentionné mais tous sont représentés au bureau par un délégué.

Il n’y a pas de président mais un Secrétaire général, M. J. LAPLAUD avec comme adjoint M. SENIGOUT à La Meyze. Le trésorier est M. Guyot à Nexon et son adjoint M. JARY à Saint Hilaire les Places.

Les délégués sont :

– délégués des Réformés : MM. MARTIN à la Meyze et DEBORD à Nexon.

– délégués des veuves et ascendants : Mmes CHARLINE à La Roche et VILLENEUVE à Saint Priest.

– délégués des anciens combattants : MM. JARRAUD à Fressinet et PEYROT à Saint Priest.

A ces personnes s’ajoutent les délégués de chaque commune.

Au 31 décembre 1919 l’association comptait 151 membres cotisants à 5francs et un membre honoraire ayant versé 50 francs.

Les dépenses s’élèvent à 565, 70 francs dont :

  • 87 cotisations à 2 francs à la Fédération …….. : 174 francs
  • Journaux payés à la fédération ……………… : 110 francs
  • Imprimés (cartes de membre, papier, statuts… : 186,20 francs
  • Déclaration et insertion au Journal Officiel ….. : 60 francs
  • Location de salle pour l’assemblée du 2 mars … : 20 francs

 

Les nexonnais sont 21 cotisants, loin derrière ceux de Saint Priest Ligoure qui sont 36 plus Jean Laplaud qui a payé 50 francs comme membre honoraire. C’est sans doute lui qui a su mobiliser ses compatriotes pour le taux d’adhésion soit aussi élevé.

Les membres nexonnais de La Fraternelle en 1919

L’association n’a pas dû fonctionner par la suite, le cahier ne comporte pas d’autres listes. Il faudra attendre 1928 pour qu’une nouvelle association soit créée.

 

Les associations de Nexon n’ont pas pris part à la création de l’Union départementale en janvier 1928. Elles la rejoindront à la fin de l’année 1928.

Octobre 1928 : La 28eme section départementale de l’UF est créée à Nexon.

Le bureau de la section des Mutilés avait convoqué, pour le 21 octobre 1928, tous les anciens combattants de la commune à une réunion amicale. Beaucoup répondirent à l’appel, la salle de la mairie avait peine à les contenir. M. MELON, le très sympathique président de la section des mutilés remercie les camarades présents d’être venus et les engage à faire de la propagande afin que pas un seul ancien Combattant mutilé ou non reste isolé.

Sur sa proposition l’assemblée est unanime pour décider d’organiser un cortège qui se rendra le dimanche 11 novembre au Monument aux Morts pour y déposer une palme.

, délégué du bureau central de Limoges, explique ensuite que le devoir et l’intérêt des anciens Combattants non pensionnés est de se grouper. Leurs frères dermes, mutilés, ont depuis longtemps donné l’exemple et recueillent aujourd’hui les fruits de leur cohésion. Les non pensionnés ne voudront pas rester plus longtemps inactifs et voudront travailler à améliorer et augmenter les maigres avantages qui leur sont concédés par les lois et règlements en vigueur.

A la suite de cet exposé, l’assistance décide la création d’une section d’anciens Combattants à Nexon et nomme immédiatement un bureau provisoire. Sont élus comme :

Président : M. le docteur JUMEAU-LAFOND

Secrétaire : M. TOULEMONT

Secrétaire adjoint : M. PIGNOULET

Trésorier : M. PERIER Baptiste

Trésorier adjoint : M. ROUGERIE J-B

 

La réunion se termine par une courte causerie sur la Retraite Mutuelle de l’Union Fédérale, qui est le système le plus parfait et le plus avantageux d’épargne et de prévoyance pour les vieux jours.

18 novembre 1928 1er congrès de l’Association « Les Combattants du Limousin et du Centre »

22 avril 1929 assemblée générale de la section de Nexon.

Plus de 100 camarades ont répondu à l’appel du président, le docteur JUMEAU-LAFOND. La section de Nexon approuve les décisions du Congrès régional du 14 avril rapportées par leur délégué Perrier. Ils invitent le bureau fédéral à faire pression sur les pouvoirs publics pour voter la retraite du combattant, pour faire accorder aux Anciens Combattants les réductions accordées aux Mutilés par les compagnies de chemin de fer, à leur faire consentir des prêts analogues à ceux accordés aux Mutilés.

Le Combattant du Limousin 15 avril 1933 : « Le 19 mai dernier dans la grande salle Charreix s’est tenue l’Assemblée générale ordinaire des deux sections de Nexon, de l’U. F des Mutilés et Combattants du Limousin.

Le docteur JUMEAU-LAFOND préside, assisté des camarades TOULEMONT et LABIDOIRE. Il présente les camarades du bureau central, SENAMAUD, trésorier général des Mutilés du Limousin, NAUCODIE, président de la mutuelle retraite et FOUCHARD, président de l’U. F. départementale.

SENAMAUD fait l’historique des Associations dans le département. 1925 a vu la création de l’Union Fédérale et c’est en 1933 un faisceau de 25 000 bonnes volontés qui la compose. Il rappelle quelles ont été les réalisations : d’abord un siège social avec une permanence journalière ; un véritable office de renseignement ou plus de cent camarades défilent chaque jour ; un foyer de Mutilés qui donne des repas à des prix abordables ; une société de Mutuelle-Retraite ; la création d’une maison d’hébergement et d’assistance par le travail.

Dans tous les organismes ou l’on s’occupe des victimes de la guerre et des Anciens Combattants l’Union fédérale est présente et souvent la seule représentée.

NAUCIDIE a ensuite la parole pour exposer la question importante de la société Mutuelle de retraite des Combattants et des Victimes de la guerre de l’Union Fédérale du département de la Haute-Vienne.

Au cours d’un récent voyagé à Paris dit-il, j’ai pu parcourir, les services de la France Mutualiste et je puis vous dire que vous pouvez avoir confiance en cet organisme qui possède actuellement plus de huit cents millions d’immeubles et de deux cents en valeurs diverses. C’est d’ailleurs la caisse autonome la plus importante de France.

Il est entièrement sous le contrôle du Ministère des Finances car, vous le pensez bien, si l’Etat majore vos versements de 25 à 60% il est juste qu’il exerce un contrôle journalier sur les opérations qui sont faites par France Mutualiste.

Il invite les camarades Anciens Combattants et leur famille à adhérer à la Mutuelle. Il cite de nombreux exemples, tel celui de l’Ancien Combattant qui âgé de 52 ans arrive à doubler sa retraite à 63 ans s’il se contente de percevoir d’une main et de verser de l’autre à la Société Mutuelle sans pour cela d’ailleurs que le capital soit perdu en cas de décès.

FOUCHARD fait ensuite un exposé très complet sur la situation financière actuelle et les différents projets établis contre les droits acquis des Anciens Combattants par les ministres des finances qui se sont succédé.

Il rappelle qu’avant de consentir des sacrifices, il y a lieu pour le Gouvernement de mettre de l’ordre dans la maison et de supprimer les nombreux abus de toutes sortes que tout le monde connaît et qu’il appartient au Gouvernement de réprimer.

La révision des pensions est également à l’ordre du jour et il fait connaître la position de l’Union Fédérale, qui d’ailleurs a toujours été la même : suppression des pensions dites scandaleuses, par un réexamen des droits à pension, des mobilisés des dépôts et des engagés spéciaux de l’arrière

Les trois exposés furent très applaudis et la réunion se termina par le vote de l’ordre du jour suivant : « Les deux sections de l’Union Fédérale des Mutilés et Combattants du Limousin, réunis salle Charreix à Nexon le 19 mars 1933, après avoir entendu les camarades Sénamaud, Naucodie et Fouchard font confiance à l’Union Fédérale des Mutilés et Combattants du Limousin pour défendre leurs droits, exprimant leur conviction formelle que toute mesure de redressement financier doit comporter la suppression immédiate des abus dans tous les domaines. Déplorent que des Anciens Combattants et Victimes de Guerre trop nombreux n’aient pas obtenus réparation.

Décident qu’avant de demander aux Mutilés et aux Combattants des sacrifices, il est nécessaire d’attendre les résultats définitifs du redressement financier afin de connaître et d’évaluer l’effort exigé de tous, aucun citoyen ne pouvant se dérober à ses devoirs civiques et fiscaux ».

 

L’Assemblée, en raison du décès survenue du père du camarade Melon, décide ensuite de lui envoyer l’adresse suivante : « Les sections des Mutilés et Combattants de Nexon envoient à leur camarade Melon, président de la section des Mutilés du Limousin leurs sympathiques condoléances pour le deuil qui vient de le frapper ».

Les bureaux ont été renouvelés dans leur entier à savoir :

Pour les Mutilés

Président : MELON

Secrétaires : DUROUX, DESPLANCHES

Trésorier : LABIDOIRE

Pour les Combattants

Président : JUMEAU-LAFOND

Secrétaires : TOULEMONT et PERRIER

Trésorier : MOURET

 

1er Juin 1933 : Le camarade MOURET Louis, trésorier de la section des Combattants de Nexon, invite tous les adhérents en retard de leur cotisation de bien vouloir s’en acquitter le plus tôt possible, car passée la date du 31 mai prochain, ces camarades seront avisés de payer leur cotisation par chèque postal et dans le cas où ils ne répondraient pas à cet appel, le journal leur sera supprimé.

Il compte sur la bonne volonté de tous pour l’aider dans sa tache.

 

6 décembre 1933, assemblée générale dans la salle de cinéma présidée par le docteur JUMEAU-LAFOND. Le point principal de cette assemblée est la désignation des délégués du canton au Comité administratif fédéral. Sont élus pour les Combattants : QUEYROI Fernand de Nexon titulaire, RENAUDIE de la Meyze suppléant. Pour les Mutilés : MARQUET Gabriel de Saint Priest Ligoure titulaire, LAMAUD de Rilhac Lastours suppléant.

Le délégué fédéral fustige ceux qui ont démissionné car les avantages accordés aux Combattants et mutilés sont aléatoires et il faut sans cesse batailler pour qu’on ne les supprime pas. Ensuite le délégué des Mutilés s’en prend aux « peinards » qui n’ont pas été mobilisés et se sont enrichis pendant que d’autres souffraient tant moralement que physiquement.

 

Le 11 novembre 1935 les sections des Mutilés et des Combattants de Nexon appartenant à l’Union Fédérale, ont fêté dignement la commémoration de l’armistice.

Le matin, le pèlerinage habituel au monument aux Morts, accompli pour y déposer une palme, eut lieu avec le concours de la plus grande partie de la population, y compris le maire et des représentants du conseil municipal.  Le docteur JUMEAU-LAFOND, président des sections d’Anciens Combattants de l’U. F., en quelques phrases bien de circonstances rappela la raison de cette commémoration et demanda une minute de silence, Après quoi les camarades de l’Union Fédérale se groupèrent pour entendre CLEMENT, délégué du Conseil d’administration de l’U.F. dont il est le président.

La réunion ne fut que de courte durée, parce qu’il était midi et qu’il fallait prendre place au banquet organisé par les camarades de l’U.F. Une centaine de convives se trouvaient réunis dans une salle fort bien aménagée où, durant plus de deux heures des plats nombreux, des mets succulents circulèrent sur les tables. Enfin, lorsque le vin mousseux et pétillant emplit les Verres, on eut le plaisir d’applaudir maints orateurs. Le premier, le Dr JUMEAU-LAFOND eut un mot aimable pour chacun et son discours fut accueilli avec une aimable déférence. Tous ceux qui lui succédèrent furent copieusement applaudis. On eut ensuite le plaisir d’entendre des chanteurs qui, accompagnés par un expert ménétrier, se taillèrent un beau succès. Et quand on se sépara, on songeait que le 11 novembre 1918, la joie n’était pas plus vive qu’elle ne le fut à Nexon en 1935.

Le 25 avril 1937 les adhérents ont tenu leur assemblée générale sous la présidence du Dr JUMEAU-LAFOND, président fédéral et les présidents des Combattants et des Mutilés, BONNET et FILHOULAUD.

A l’unanimité les bureaux ont été constitués comme suit :

Président fédéral : Dr JUMEAU-LAFOND

Mutilés – Président : LABIDOIRE

Secrétaire : DESPLANCHES

Trésorier : DUROUX

Combattants – Président : QUEYROI

Secrétaire : COUEGNAS

Trésorier : MOURET

Trésoriers adjoints : LONGEQUEUE et JOURDE.

On rappelle aux adhérents que dans le département de la Haute-Vienne 17 000 cartes sont délivrées aux membres de l’Union Fédérale sur les 28 000 membres regroupés en association ce qui en fait un acteur efficace auprès de l’Office départemental des victimes de guerre. Mais il y a 7000 personnes titulaires de la carte qui ne sont membres d’aucune association.

Le nombre élevé de membres a permis l’acquisition d’une Maison avec des permanents qui répondent quotidiennement aux adhérents. 26 000 correspondances ont été reçues en 1936.

Les délégués insistent sur l’importance qu’ils attachent à la paix et au rôle que doit jouer pour cela la S.D.N. Son rôle dans la question de la Sarre, l’affaire Ethiopienne et la guerre civile espagnole ont été rappelés. Le but poursuivi est un désarmement total.

 

Le 28 février 1938, les membres des sections de Nexon se sont réunis en Assemblée générale, sous la présidence du Dr JUMEAU-LAFOND. Une centaine d’entre eux étaient présents, et c’est à l’unanimité que les bureaux sortants ont été réélus.

Cette formalité remplie, le camarade CLEMENT, délégué du conseil d’administration, a pris la parole pour évoquer le dernier congrès : « Nous avons eu un beau congrès, a t-il dit, parce que l’U.F. est la plus belle association départementale. » Il insiste sur la nécessité de rester groupés.

CLEMENT termine par un vibrant appel en faveur des groupes de jeunes de l’U.F.

Le fonctionnement de l’Office départemental est présenté avec les aides qu’il peut accorder.

 

Les mutilés et anciens combattants de Nexon, réunis en assemblée générale le 12 février 1939, ont pris connaissance de la lettre de démission de leur camarade LABIDOIRE. Ils lui expriment leurs regrets de le voir abandonner la présidence de la section des mutilés et lui adressent leur témoignage de vive sympathie et souhaitent que son état da santé lui permette, dans un avenir prochain, de revenir sur sa décision.

Après avoir entendu l’exposé de leur camarade PUYNEGRE, délégué par le bureau central, ils font confiance à l’Union fédérale pour la défense de leurs droits et passent à l’ordre du jour

Une quête faite au profit des réfugiés espagnols de Nexon a donné la somme de 102 fr. 50 malgré que de nombreux camarades aient déjà versé sur les listes de souscription qui sont en circulation.

 

En 1918 deux soldats américains se marient à Nexon

Deux mariages franco-américains figurants sur les registres d’état civil. Les deux soldats ont épousé leur marraine de guerre.

Le premier mariage :

Le 6 mai 1918 union de Percy Montfort BELL soldat américain né à Hulut (Minnesota), le 11 Janvier 1881 avec Henriette Clémence HAMON, corsetière née à Bordeaux le 8 Février 1898.

Le couple a eu un fils, Jean Henri, né le 10 Janvier 1919 à Pauillac en Gironde. Ils sont partis aux Etats-Unis en 1919. Par la suite ils ont divorcés. Henriette Hamon est restée aux Etats-Unis ou elle est enterrée. Percy M BELL est décédé le 17 Octobre 1963.

En 2004 la petite fille de ce couple, Judy McCOY effectuait des recherches pour connaitre la famille de sa grand-mère, Henriette HAMON.

Le second mariage :

Le 20 Juin 1918 union de Charles D. RICE soldat américain né à Wheaton (Illinois) le 29 Juillet 1892 avec Odette LAGUZON sans profession, née à PAUILLAC (Gironde) le 30 Janvier 1894.

On perd la trace d’Odette RICE-LAGUZON.

Les marraines de guerre.

La guerre devant être courte, rien n’avait été prévu en 1914 pour soutenir le moral des soldats. Mais lorsque la guerre s’enlise, le moral de certains soldats commence à flancher. Certes de nombreuses associations apportent un soutien aux soldats par l’envoie de colis mais rien ne remplace l’affection d’une mère, d’une épouse ou d’une sœur. De là est née l’idée des marraines de guerre.

Une première association, La Famille du soldat, nait en janvier 1915. Bénéficiant de la publicité gratuite de L’Écho de Paris elle voit affluer les lettres de soldats demandant qu’on leur écrive. Peu à peu d’autres journaux comme La Croix, Le Journal… vont ouvrir leurs colonnes aux soldats. De nombreuses dames patronnesses créent des œuvres. Les mamans qui ont perdu leur fils unique au combat cherche un réconfort en prenant en charge un jeune soldat.

Mais assez vite de patriotiques des relations sentimentales vont naitre dans les échanges épistolaires.  Constatant cette évolution, le 1er mai 1915, une revue bimensuelle légère, Fantasio, crée « Flirt sur le front », une rubrique destinée aux jeunes filles et aux jeunes soldats à la recherche de l’amour. Le succès est fulgurant et en 3 mois ce sont plus de 6000 soldats et marraines qui ont été mis en relation.

                                                                                    

Fantasio mettra un terme à cette action dès novembre 1915 mais d’autres revues prendront la suite, augmentant régulièrement le prix de la ligne d’annonce tant le succès de ce courrier du cœur était grand.

Demandes de marraines toutes domiciliées chez Iris, la principale poste restante privée pendant la Première Guerre Mondiale.

Notons que l’armée ne voit pas d’un bon œil ces échanges de courrier grossir et craint que dans les lettres des informations militaires se glissent, des espions ingénieux ayant pris l’apparence de jeunes filles amoureuses. Les Lettres qui sont envoyées aux journaux avec de simples initiales ou des numéros et celles qui sont adressées en poste restante vont directement au rebus.

Des mariages ont été célébrés entre des soldats et leur marraine. Le hasard fait qu’il y en a eu deux à Nexon.

Les femmes dans la Première guerre mondiale

Du fait de l’absence de millions d’hommes mobilisés, prisonniers ou morts, les femmes ont joué un rôle éminent dans la guerre. Dès le 2 août 1914 le président du Conseil, René Viviani, fait appel à elles dans une affiche placardée sur tous les murs de France. Il y écrit notamment : « Je vous demande de maintenir l’activité des campagnes, de terminer les récoltes de l’année et de préparer celle de l’année prochaine. Vous ne pouvez pas rendre à la Patrie un plus grand service. (…) Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille. Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! Il n’y a pas dans ces heures graves de labeur infime, tout est grand qui sert le pays. Debout, à l’action, au labeur ! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde »

 

Il y a six figures féminines emblématiques de la Grande guerre.

1/ Les marraines de guerre

Ce sont des femmes, souvent des jeunes femmes qui vont être choisies pour correspondre avec des poilus et ainsi leur remonter le moral. Il y aura des histoires extraordinaires de rencontres après la guerre et de mariages.

2/ Les anges blancs (ce sont les infirmières)

Elles vont être emblématiques de tout le système de santé et elles seront souvent à la pointe des innovations pour aller soigner les blessés au plus près du front.

L’équipe des infirmière de l’hôpital bénévole n°5 ouvert par Madame de Nexon. Au premier rang, de gauche à droite, Madame St Ange, Madame de Nexon, Mlle Bragard, Mlle Thérèse de Nexon. Au deuxième rang, de gauche à droite, Mlle Tarrade, Mlle Jeanne de Nexon, Mlle Bonnafy, Mlle Lelong.

3/ Les munitionnettes (ce sont les femmes qui deviennent ouvrières dans les usines)

Elles vont fabriquer l’armement et notamment les obus dont la demande de l’artillerie est très importante.

A Limoges de nombreuses femmes vont être employées dans les manufactures de porcelaine. Une nouvelle production va naître : les têtes de poupées et de fèves.
Plusieurs porcelainiers se lancent dans cette production : Jean Boyer, Léon Couty, Martial Ducongé, William Guerin, Alfred Lanternier… les têtes de poupées sont estampillées « Limoges France ». On estime à plus de 320 000 têtes la production de l’année 1917.

Au début le l’année, après  rencontre avec M. Blémond, pâtissier de Limoges, la manufacture Ducongé se lance dans la fabrication des fèves qui jusque là étaient fabriquées en Allemagne.

4 / Les veuves.

Figure qui ne va cesser de croître et d’être visible puisqu’elles sont toutes de noir vêtu et elles portent le voile en crêpe noir. Elles seront 650.000 à la fin de la guerre.

5/ L’épouse seule et travailleuse qui prend les rênes de la ferme, travaille aux champs.

C’est elle qui set célébrée par les autorités et qui est mise en exergue sur l’iconographie patriotique.

6/ La mère qui élève seule les enfants et veille sur les anciens des générations passées.

Elle aussi elle est méritante et ainsi célébrée par les autorités.

L’idée du vote ouvert aux femmes fait son chemin. Ainsi, à partir de 1916, des projets de loi se font jour dont même celui de l’ultra-conservateur Maurice Barrès qui propose de donner le droit de vote aux veuves, sorte de «Suffrage des morts». En mai 1919, le projet dit Dussaussoy qui ouvre le suffrage universel à toutes les femmes à partir de l’âge de 30 ans est adopté par la Chambre des députés mais le Sénat, très conservateur et très misogyne refusera d’examiner ce projet. Et rien ne se passera avant la Libération.

 

 

L’histoire de Nexon vue à travers les délibérations du conseil municipal : XVI – 1914 – 1925

Année 1914

10 mai 1914 élections législatives, arrondissement de Saint-Yrieix : M. Nouhaud élu avec 4.765 voix, contre 3.067 voix à Albert Chauly et 3.854 à M. Roux.

1er août 1914, Ordre de mobilisation générale en Allemagne et en France.

Le 18 août 1914, le conseil vote diverses allocations aux mobilisés et décide l’établissement d’une ambulance militaire dans l’immeuble de Mr de Nexon.

Mercredi 21 septembre 1914, à 9 heures, à la mairie, conseil de révision, pour la formation de la classe 1915

Le 11 octobre 1914 le conseil vote 500 francs pour achat de vêtements chauds aux militaires.

Le 21 décembre 1914 la réception provisoire du groupe scolaire est faite.

 

Année 1915

La commune de Nexon a fait remettre à M. le Préfet de la Haute-Vienne, une somme de 502 fr. 10, montant de la vente du petit drapeau belge.Merci à tous les généreux donateurs et aux organisateurs pour leur zèle dévoué. (Le populaire 18 janvier 1915)

Mardi 12 janvier 1915, à 9 heures, à la mairie, conseil de révision, pour la formation de la classe 1916

Mercredi 2 juin 1915 à 9 h, à la mairie, opérations du Conseil de révision pour la formation de la classe 1917

Année 1916

Mardi 16 mai 1916 à la mairie à 9 heures, Conseil de révision, pour l’examen des ajournés des classes 1913, 1914, 1915, 1916 et 1917, et des exemptés des classes 1915, 1916 et 1917.

Dimanche 18 décembre 1916 a eu lieu à Nexon la conférence organisée par le comité de l’or, une nombreuse assistance appartenant à toutes les classes de la société avait répondu à son appel et se pressait dans la salle de la mairie. Après avoir, en termes aimables, souhaité la bienvenue aux délégués : M. Delpeyron, président de la société d’agriculture, Rolland, substitut du procureur général et Crévelier, inspecteur d’Académie, M. Lelong, maire de la commune a donné la parole à ce dernier qui, dans un langage aussi élevé qu’impressionnant a développé avec son talent habituel les raisons qui imposent à tout bon citoyen de verser son or pour la défense nationale.

A son tour, M. Nouhaud, député de la Haute-Vienne, qui assistait à cette réunion a fait appel, en termes aussi éloquents qu’énergiques, à tous les patriotes et les a engagés à faire leur devoir. Des applaudissements répétés ont salué les paroles des deux orateurs.

A la suite de la séance, un comité local a été organisé pour activer la propagande dans le canton de Nexon. Le Populaire 26 décembre 1916

Année 1917

Le 2 septembre 1917 le conseil institue un comité de surveillance des prix des denrées composé de 4 commerçants et 4 consommateurs.

 

Année 1918

Samedi 16 février 1918 à 9 heures à la mairie, opérations des Conseils de révision pour la formation de la classe 1919,

Le 15 juillet 1918, le conseil municipal, réuni en session ordinaire, a décidé de consacrer une somme de 26 francs à l’achat d’ouvrage sur la guerre, destinés à la bibliothèque scolaire de la commune.

Une subvention supplémentaire de 200 fr. est votée pour le bureau de bienfaisance.

Pour perpétuer le souvenir des morts pour la Patrie, une subvention de 10 francs est accordée à l’œuvre de la Concorde du Souvenir.

Une autre subvention do 20 francs sera versée à l’Association des Orphelins de la guerre.

L’Association départementale antituberculeuse de la Haute-Vienne recevra une somme de 50 francs.

Une indemnité mensuelle de 20 francs est accordée à chacun des trois cantonniers communaux.

Le prix des livres et fournitures scolaires ayant augmenté sensiblement, le crédit de 350 francs destiné à l’achat desdites fournitures pour les indigents est insuffisant. Une somme de 150 francs destinée primitivement à l’achat de livres de prix sera employée à cet effet, ainsi qu’une subvention supplémentaire de 200 francs.

Pour frais de bureaux, une subvention de 50 francs est votée au nom du secrétaire de la commission cantonale des allocations.

Le montant des frais de réparation de la bascule communale, soit 195 francs, sera versé à M. Fayard, d’Aixe-sur-Vienne.

Une indemnité de cherté de vie de 400 fr. est attribuée au secrétaire de mairie ; une autre de 200 francs est accordée aux instituteurs chargés du service des cartes d’alimentation.

Divers crédits s’élevant à 278 francs sont votés pour l’école maternelle.

La préposée au service de cette école recevra un supplément de traitement de 300 fr.

Enfin, un crédit de 150 francs est voté pour achat de drapeaux et emblèmes américains. Le Populaire 16 aout 1918.

Pour les réfugiés. — Les municipalités de Nexon et de Saint-Priest-Ligoure ont voté chacune une subvention de 20 francs destinée à venir en aide aux réfugiés des régions envahies qui résident actuellement dans l’arrondissement et pour lesquels un comité de secours a été constitué à Saint-Yrieix. Le Populaire 26 août 1918.

Mercredi 18 septembre 1918 à 9 h, à la mairie, opérations du Conseil de révision pour fa formation de la classe 1920.

Le 11 Novembre 1918, Mr PERRIARD décore et illumine les édifices communaux pour la somme de 75 Francs.

 

Année 1919

Le 9 mars 1919 uns souscription publique est ouverte pour l’édification du monument aux morts.

Le 20 avril 1919 le conseil décide la démolition de la Mairie vétuste et dangereuse et installe la Mairie dans l’ancien presbytère.

Dimanche 10 août 1919, adjudication de matériaux de construction.

« Le dimanche 10 août 1919, à 2 heures du soir, il sera procédé en séance publique, à la mairie de Nexon, à la mise en adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur des matériaux ci-dessous désignés :

Premier lot : Démolition de la mairie et des anciennes salles de classe, matériaux de toutes sortes, bols de charpente et de menuiserie, ardoises, pierres de taille et moellons, parquets, etc. Mise à prix, 500 francs.

Deuxième lot : Démolition d’une grange et d’un hangar attenant à l’ancien presbytère : matériaux de toutes sortes, bois de charpente et de menuiserie, tuiles, pierres de taille et moellons. Mise à prix 100 francs.

Le cahier des charges est déposé à la mairie de Nexon, où chacun peut en prendre connaissance tous les jours, de 9 à 16 heures » Le Populaire 25 juillet 1919

Dimanche 12 octobre, grand concours et comice agricole. Toute la journée se tiendront des Jeux de toutes sortes, loteries, chevaux de bois. A 2 heures, lancement d’un ballon ; à 8 heures du soir, grand feu d’artifice, retraite aux flambeaux. Bals de jour et de nuit. Les forains ne paieront que demi-place.

Le 30 novembre 1919 sont élus conseillers : Laspougeas P., Boutaud Lacombe, Barret, Chirol, Rebeyrol, Laspougeas P., Queyroi, Bonnet, Deschamps, Desplanches, Authier, Pradeau, Duroux, Pradeau, Doudet, Bonnet, Bragard, Faucher, Parthonnaud, Boutet, Lelong, Rattier. Boutaud Lacombe est élu maire, Rebeyrol et Authier, adjoints.

Décembre 1919, Conseil général. — M. Debrégeas, maire de La Meyze, socialiste indépendant, 1.147 voix, élu ; M. Nouhaud, 801.

Conseil d’arrondissement. — M. Bonnet, 1.016 voix, élu ; M. Eymard, 1.176, élu ; M. Nouhaud, 737

 

Année 1920

Le 2 mars 1920 le conseil établit une taxe d’entrée sur le bétail les jours de foire.

 

Année 1921

Le 1er avril 1921, Descubes adjudicataire des droits d’entrée des animaux demanda qu’un gendarme soit mis à sa disposition aux entrées du bourg des jours de foire pour éviter les disputes et menaces

 

Année 1923

Le 11 février 1923, révocation de CATHINAUD, Secrétaire de Mairie et son remplacement par Mr SOUBRANNE.

Le 15 juillet 1923, le conseil décide ;

-Réparations de la bascule

-Achat de chaises pour la Mairie

-Construction de cabinets d’aisance.

Le conseil constate que de très nombreuses fouilles ont été faites pour amener l’eau à Nexon mais qu’elles, n’ont rien donné. Il décide de capter les sources de l’étang de la Lande.

 

Année 1924

Le 25 Mai 1924 il supprime les droits d’entrée des animaux les jours de foire,

 

Année 1925

Le 8 février 1925 subvention de 200 francs à l’Association Sportive et 500 Francs à la Société de musique.

Le 17 mai 1925, sont élus conseillers : Authier, Pauliat, Picot, Lacorre, Frugier, Jouhaud, Debord, Dezon, Béchade, Sanciaud, Boutaud Lacombe, Faucher, Bonnet, Rebeyrol, Duroux, Queyroi, Barret, Jourde, Laspougeas, Chirol, Redon.

BOUTAUD LACOMBE est élu Maire, Rebeyrol et Sanciaud, Adjoints.