Année 1939
Le 7 mai 1939 le conseil décide d’abandonner le projet de remplacement du chemin surplombant la carrière GUYOT et de demander sa suppression pure et simple à partir de la maison ROCHE. Il demande que la carrière GUYOT soit entourée de barrières solides.
Le 2 juillet 1939 vote de crédits pour réparations aux chemins.
Le conseil qui avait supprimé l’heure d’ouverture des foires, considérant que les foires commencent à trois heures du matin, décide de reprendre la réglementation et demande au Maire de prendre un arrêté à cet effet.
Le 29 Octobre 1939, le Maire soumet au conseil le projet de désaffectation du chemin de la carrière du Courdein et devant les très nombreuses protestations des habitants contre cette suppression, rejette le projet et renvoie l’affaire à la fin des hostilités.
En 1954, plus de dix après cette décision, mes frères et moi partons du Courdein pour aller à l’école à pied. Plusieurs garçons et filles nous ont rejoint, les plus éloignés venaient du Mas Pélissou et de Noyéras puis La Bouenne. Nous nous retrouvions à une dizaine à passer par ce chemin des Rochilles. La carrière était exploitée par M. GUYOT, dit Cadirou. Lorsqu’il y avait un tir de mine, un homme avec un chiffon rouge nous arrêtait pendant la durée des explosions. Nous marchions en file indienne sur le bord de l’ancienne carrière jusqu’à la maison de Madame Roche, aujourd’hui maison Buisson. Parfois il y avait quelques bousculades mais nous n’avons jamais eu conscience d’un danger. Ce n’était pas le cas de nos parents. Ils ont souvent rappelé cette décision de 1939, ils ont essayé de faire décaler le chemin à une dizaine de mètres du bord de l’ancienne carrière. Et puis un jour plus personne n’est allé à l’école à pied, le ramassage scolaire a été mis en place, la carrière a cessé son activité…
Année 1940
Le 5 Mai 1940, Clément BOYER est désigné comme gérant de la bascule.
Le 14 Juillet 1940 le Conseil décide l’adhésion de la commune au Fonds de Compensation.
Année 1941
Le 1er mars 1941 est installé le nouveau conseil municipal, désigné par le Préfet, à savoir : MOURET, GARRAUD, JUMEAUX LAFOND, MASPATAUD, de NEXON Thérèse, QUEYROI, SANCIAUD, PRADEAU, JOURDE, AUTHIER, VILLOUTREIX, BARRET, CHIROL, FAUCHER, GUYOT, ADAM, QUINQUE, GIRARDY.
M. BOUTAUD LACOMBE reste Maire et Messieurs GARRAUD et MOURET sont désignés comme adjoints.
Le 9 Mai le conseil décide la création d’un terrain de sport en bordure de l’étang de La Lande sur la parcelle SAZERAT et il en demande l’expropriation.
Par suite de la construction du camp d’internement sur la route de Limoges, l’eau manque dans le bourg et il est demandé de nouvelles recherches de sources et de captages.
Le 9 juillet 1941, quatre personnes sont embauchées pour l’établissement et la distribution des cartes d’alimentation.
Le Maire est autorisé à passer bail avec M. BEZIAU pour l’installation d’une tuerie.
Le 10 août 1941 location d’un immeuble à M. THOMAS pour l’installation d’un dispensaire.
Le 5 octobre 1941 les réparations à la toiture de l’église sont adoptées. Les Arbres de la Place seront élagués.
Un emprunt de 70,000 francs est contracté pour les chemins de Bonnetie et des Réserves,
400 francs seront payés à M. PAUZET aux Vanneaux pour dégâts occasionnés par les recherches d’eau.
Une machine à écrire est prise en location à raison de 60 francs par mois.
Mme Vve LASPOUGEAS ayant cédé à ses enfants, ceux-ci demandent une augmentation de 2 F par mètre cube sur le prix de 36 francs convenu pour le transport des pierres sur la route de Bonnetie.
M. CHAMBON Vétérinaire est désigné en remplacement de M. BEZIAU.
La Commune de St-MAURICE LES BROUSSES demande son rattachement au canton de NEXON.
Année 1943
Le 15 janvier mil neuf cent quarante-trois le Préfet désigne M. François LAPLAUD comme Maire de Nexon. Il est installé le 29 janvier en présence du Secrétaire Général de la Préfecture. A la suite de cette nomination, et avant de se séparer, le Conseil vote un ordre du jour de confiance au Maréchal PÉTAIN et au Président LAVAL.
Le 14 février le conseil décide de louer le terrain de la Seyne à M. de NEXON pour servir de terrain de sport sur la base de 3.000 Kg de foin par an.
Le 30 mai le conseil contracte un emprunt de 23.000 F pour divers travaux, cloisons mairie, caisses pour armes, réparations Eglise
Une somme de 50 F est allouée à chaque élève reçu au certificat d’études.
Le règlement départemental de lutte contre l’incendie est approuvé.
Des guérites seront construites pour les gardes voies.
Mme MARAUD est désignée comme femme de service aux Ecoles.
Une subvention de 5 000 F est allouée à la Ville de CALAIS.
Le prix des concessions au cimetière est porté à 200 F le mètre.
Le conseil vote une somme de 6.000 F pour envoi de colis aux prisonniers de guerre.
Année 1944
Le 13 février 1944, vente de 3 sapins au cimetière.
Le 14 Mai 1944 le Service des Ponts et Chaussées est désigné comme conseil de la commune en matière de voirie et distribution d’eau.
Le 3 septembre 1944 le conseil donne sa démission au Préfet de la Haute-Vienne, par suite de la création du Comité de Libération et pour ne pas gêner le fonctionnement de ces comités et lui permettre de prendre ses responsabilités.
Le 22 Septembre 1944 à 15 heures, la Délégation Municipale désignée par Mr le Préfet, par arrêté du 20 septembre 1944 prend possession de ses fonctions. Elle se compose de : M.M. NOUHAUD Jean, GAUMY Roger, PERRIARD Pierre, FAURE Raymond, BUISSON Georges, LAGORCE Louis, LARCHER Antoine, ANDRÉ Serge, ABEILLON Louis, LONGEQUEUE André, LASPERAS René, DUPUYDENUS René, PRADEAU Louis-Jean, DUDOGNON Henri, LATHIERE Emile, CHAUVIER Léonard.
Cette délégation est installée par M. LAPLAUD, ancien Maire, comme la Loi le veut.
Aussitôt il est procédé à l’élection du Maire. M. GAUMY est élu Maire par 15 voix sur 16. M.M. LONGEQUEUE et LAGORCE obtiennent chacun 8 voix sur 16 votants, et M. LAGORCE est élu 1er adjoint au bénéfice de l’âge, après 3 tours de scrutin. M. LONGEQUEUE est élu 2ème Adjoint par 8 voix contre 4 à M. SERGE André et 2 à M. ABEILLON. Diverses commissions sont désignées. La démission de Mme PINGARD est acceptée.
La création d’un marché le samedi est demandée,
M. DUDOGNON Henri est désigné comme représentant du Comité aux Milices Patriotiques,
Une demande est faite pour obtenir du sulfate de cuivre pour les semailles.
M.M. PERRIARD, DUDOGNON et SERGE sont désignés pour faire partie de la commission du lait en vue d’examiner les réclamations.
Une demande est adressée au ravitaillement général pour qu’il soit attribué un veau de lait par semaine à chaque boucher.
Une collecte faite parmi les membres du Conseil au profit des FFI produit la somme de 1 020 F.
Mademoiselle PAULIAT Alice est nommée secrétaire adjointe. Le Conseil Municipal demande que des élections Municipales aient lieu normalement afin que les électeurs fassent leur choix et s’¬élève contre le rétablissement des municipalités en place en 1939.
Le 15 Octobre 1944, la commission administrative du bureau de bienfaisance est désignée comme suit : GAUMY, ANDRÉ, SERGE, PRADEAU Jean.
Le 20 novembre 1944, l’école ménagère s’installe pour 3 mois à Nexon.
Les pesées résultant des réquisitions seront effectuées à la bascule publique de Nexon,
M. BREIX est chargé de réparer le pont en bois au village d’Aixette.
Un délaissé de chemin public est vendu, à Mr de Nexon.
Mesdames FAUCHER et GUYOT sont désignées comme cuisinières à la cantine scolaire.
Un don de 5 000 F est accepté pour l’entretien de la tombe de J.B. LAFARET.
Les indemnités des Sapeurs-Pompiers sont relevées. Les salaires du personnel sont augmentés.
Année 1945
Le 15 avril 1945, M. FAURE , Secrétaire de Mairie, donne sa démission.
M. SAUTARAINIER est adjudicataire pour l’enlèvement des boues.
Une rente de 90 F est acceptée pour l’entretien de la tombe de Mme Vve GROPAS.
Des pourparlers sont engagés avec Mr de NEXON pour l’acquisition de terrains nécessaires à l’aménagement d’un terrain de sport.
Le 29 avril 1945 sont élus conseillers municipaux : LATHIERE Emile, PAULIAT Mathurin, BREIX, LALLET François, MAGNAUD François, DESMOULIN Pierre, NARDOT Jean, MOURIER Pierre, CHAUVIER Léonard, DUDOGNON Henri, RIVIÈRE Louis, PRADEAU Jean, MENICOT Jean, PERRIARD Pierre, MONTY Pierre, LARCHER Antoine, BECHADE, BUISSON Georges, ABEILLON Louis, CHABRIER, BECHADE Germain.
Le conseil est installé par M. GAUMY Roger le 18 Mai 1945. Monsieur PAULIAT est élu Maire par 19 voix, M. PERRIARD Pierre 1er adjoint par 16 voix et M. LATHIERE Emile 2° adjoint par 17 voix.
Le 10 juin 1945 les diverses commissions sont désignées. Le conseil émet le vœu que la retraite des vieux travailleurs soit étendue à tous les artisans, commerçants, fermiers, métayers et agriculteurs.
Le 22 juillet 1945, une boite aux lettres sera installée au village de Biard.
Un lavoir sera construit au centre du bourg (lavoir rue des écoles)
M. REYNES est désigné comme architecte. Deux bancs seront installés sous les arbres.
Le conseil proteste contre la suppression du poste d’agent voyer de Nexon.
Le 6 septembre 1945, M. THEBAULT est désigné comme Secrétaire de Mairie. Mademoiselle Germaine MASSALOUX est désignée pour la distribution des cartes d’alimentation.
M. THEBAULT est nommé sous caissier de la Caisse d’Epargne, succursale de Nexon.
Le conseil autorise le Maire à faire le nécessaire pour la libération du logement occupé par Mme Vve FAURE.
M. MALITTE est désigné comme porteur de dépêches. Les travaux de réparations seront effectués à la bascule publique, au lavoir de Biard et de la Grange.
L’indemnité de fonctions est votée à M. PAULIAT, Maire.
Le conseil demande le déclassement du chemin des Rochilles au Courdein et la mise à l’enquête de cette demande.
Le conseil demande la construction d’une tuerie municipale.
Une demande est adressée aux Ponts et Chaussées pour l’agrandissement du carrefour du cimetière.
Merci pour cet article qui m’a rappelé mon adolescence et ,hélas,le climat de guerre et de suspicion,caractéristique de celle époque . J y ai également retrouvé des noms que j’avais totalement oubliés, et notamment ceux des vétérinaires : Monsieur Béziau était le vétérinaire qui habitait dans la longère de la route de Sallas et qui avait fait venir Monsieur Boris Markoff pour l’assister puis pour le remplacer. Monsieur Chambon était installé avenue de la gare,(dans la maison où ensuite se sont succédés les dentistes.). C’est lui,dont je vous ai parlé ,qui était milicien et qui a été arrêté par les FTP et, sans doute,fusillé .