Rue Gambetta, coté impair, n°1 à 9

Le numéro 1 n’existe plus. Il a été démoli pour que le virage soit moins dangereux.

Au rez de chaussée de la maison il y avait un café dont l’entrée se trouvait rue Champlain.Il était tenu par M. et Mme Paul DESBORDES, dit « Paulou ».Il était pensionné de la guerre de 1914- 1918 pour une affection pulmonaire. Sa fille Marguerite a épousé Simon Desbordes. Le café s’appelait le Café de la Poste

Un jour de foire en 1914. On voit une colonne de soldats, fusil a l’épaule qui passe devant le café de la Poste.

Dans les années 1950 le café s’est appelé « Sporting Café ». Il était tenu par Mme CHIBOIS, dite « Coucou », fille du garagiste situé au n° 23 de la rue Gambetta. Ce fut ensuite monsieur R. ROBARD qui tint le café.

Le Sporting Café avant sa démolition

Le virage étant dangereux, surtout pour les poids lourds, la municipalité a décidé de racheter l’immeuble et de le faire démolir.La démolition a eu lieu en Juillet 1974. Elle a coûté 10 819 francs ( 8 500 € de 2019) et les aménagement 30 421 francs (24 000 € de 2019).

Les photos de la démolition m’ont été confiées par Madame le docteur Rose FORGERON, fille de M. et Mme VIGNERON qui habitaient aux numéros 3 et 5 de la rue Gambetta. L’essentiel de l’historique de cette rue est du à sa plume et à sa prodigieuse mémoire.

N°3-5-7

L’ancien numéro 1 devenu un petit square et le numéro 3, entrée de Jardi Flore

C’est la maison de Madame FORGERON. Elle a été construite par la réunion de plusieurs petites maisons, toutes communicantes. Plusieurs étaient à colombages et sont antérieures à 1830. mais c’est le cas de beaucoup de maisons de la rue.

Les grands parents de Mme FORGERON, Jean et Jeanne THOMAS ont acquis cette maison en 1919. Ils en étaient locataires depuis 1912.

Elle appartenait alors à M. et Mme PEYRAT, café, charron et forgeron.

A cette époque, au rez de chaussé des n°3 et 5, il y a le Café de la Promenade. Il comprend un café-restaurant, une salle de théâtre, des billards, une salle de tir et une salle de bal.La cuisine et une salle à manger sont au numéro 5. Le café de la Promenade a fermé en 1930.

Le café de la promenade est fermé mais Jean Thomas en utilise encore le papier à entête.

A l’étage il y a les appartements ou habitent M. et Mme THOMAS, leur fille Alice qui a épousé M. VIGNERON et leur fille Rose.

La cour est la cour de l’atelier qui est au fond. M. THOMAS est charron, forgeron et taillandier.

Après la fermeture du café le local a été loué à M. Paul BITAUD qui louait également le magasin situé juste en face , au numéro 6 de la rue.

En 1936, M. VIGNERON, une fois M. BITAUD parti installer son commerce dans l’ancien pensionnat, va ouvrir un magasin d’électricité et de radio. M. VIGNERON fait les installations électriques et son épouse tient le magasin. Elle ajoutera d’abord un rayon quincaillerie, puis papeterie-librairie, jouets, épicerie, parfumerie. Elle en fera un véritable bazar ou on trouve tout … ou presque. Quand j’étais enfants nous aimions y aller car on achetait aussi bien des « roudoudou » que des cages à hannetons! on attachait un fil à la patte d’une ces petite bête et on la faisait voler dans la classe…

Madame VIGNERON passe beaucoup de temps dans son magasin, elle a l’œil sur tous les faits et gestes des jeunes garnements que nous sommes. Elle décèle toute tentative que nous aurions eu de vouloir mettre dans notre poche un petit jeu ou une friandise !Elle tiendra son magasin même après le décès de son mari en 1970. Elle le quitte après une fracture du col du fémur pour le transférer au numéro 5 jusqu’à son décès en 1986.

Le « Bazar » de Mme VIGNERON en 1953

En 1987 le magasin est loué à Mme EYLIER qui en fait un commerce de bonneterie et layette.

En 1989 c’est Mme MOUGNAUD qui devient locataire et ouvre une boutique de fleuriste et en 1991 Mme Valérie DUBOISGACHET qui est la nouvelle locataire ouvre le magasin Jardi Flore.

Le numéro 5, ancienne cuisine et salle à manger du Café de la Promenade, a été transformé en magasin en 1930 et loué à M. et Mme Henri LENOIR pour un commerce de radio-électricité. Madame LENOIR était la fille de M. Louis AYMARD, le créateur de l’usine électrique . Voir l’article  » Une grande figure de Nexon : Louis AYMARD « 

Au départ de Henri LENOIR arrivent de Thiviers M. et Mme Jean BUSSIERE. Ils ouvrent un magasin à l’enseigne « A la Tentation » ou l’on trouve des tissus, de la confection,de la mercerie avec des articles de belle qualité. Madame BUSSIERE qui était couturière fait les retouches et son mari fait, avec sa fourgonnette, des tournées dans les campagnes. M. BUSSIERE, passionné par le football était vice président de l’Amicale Sportive Nexonnaise.

Après la retraite de M. et Mme BUSSIERE, Mme Vigneron y transfère les rayons papeterie, parfumerie, librairie et bijouterie fantaisie jusqu’en 1986. Le fonds est alors acheté par Mme Chantal PECOUT. En 1993 elle le transférera au n° 7.

Le magasin devient alors le cabinet des infirmières, puis il est loué à Mme DUBOISGACHET et le numéro 5 communique de nouveau avec le numéro 3

Les numéros 3 et 5 communiquent et forment une seule boutique « Jardi Flore »

La cour de l’atelier et l’atelier lui-même sont le fief de M. THOMAS puis de son gendre M. VIGNERON.

Au fond de la cour l’atelier avec tout son matériel . Les beaux colombages sont mis en valeur.

Au numéro 7, au 1er étage il y avait un grenier à bois, fermé par les seuls bois des colombages. Donnant sur la rue, une petite pièce où étaient stockées les pièces détachées : dents et lames de faucheuses, socs de charrue neufs, etc. C’est maintenant un appartement

Au rez de chaussée l’atelier a été transformé en magasin en 1982. Plusieurs commerces s’y sont succédés. D’abord le magasin des laines Phildar tenu par Mesdames GRAMAGNAT, RAINAUD puis DESROZIERS jusqu’en 1992.

Ensuite Madame PECOUT y transfère le commerce qu’elle tenait au numéros 5. Il fermera en 2006. Une boutique de sacs, petite maroquinerie et accessoires de modes tenu par Madame PERAIN restera en activité jusqu’en 2006.

C’est alors une épicerie associative, V’la Aut’Chose, qui s’y installe de 2011 à 2018.

Des nexonnais passionnés gèrent bénévolement l’épicerie et une personne salariée tient la boutique. Pour consommer, il faut être adhérent et s’acquitter d’une cotisation annuelle de 5€. 

Au numéro 9 il y avait dans les années 1930 l’épicerie CUBERTAFOND. Ensuite ce fut un salon de coiffure tenu par Mademoiselle FAUCHER devenue Madame ANGARD. C’étai une très bonne coiffeuse et le salon était réputé. C’est devenu ensuite un magasin d’électro-ménager et Télévision de M. et Mme J.C. FONCHY. Ensuite, pendant très peu de temps les Assurances AG2R s’y sont installées puis M. ROCHE a ouvert un commerce de vin et d’épicerie fine. Il est parti rue Pasteur en 2018. En 2019 le magasin n’est pas occupé.

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