L’histoire de Nexon vue à travers les délibérations du conseil municipal : XV – 1900 – 1913

Année 1900

Le 15 Mai 1900 sont élus conseillers municipaux : THOMAS, LELONG, DOUDET, MAYERAS, REBEYROL, CHIROL, JOUHAUD, GROSPAS, BARRET, LATOUILLE, DESPLANCHES, PRADEAU Henri, DE NEXON Armand, BOUTAUD LACOMBE Albert, GUYOT, SUIDUIRAUD, MORTEROL, PARTHONNAUD, FAURE et PRADEAU Jean. THOMAS Gabriel est élu Maire, LELONG et GROPAS, adjoints. ROUSSEAU Jules et GROPAS André sont délégués à l’exposition de 1900 comme ouvriers qualifiés.

Année 1903

Le 15 février 1903 avis favorable est donné pour la création de huit foires à JANAILHAC.

Sont créées à Nexon les foires du 1er de chaque mois.

Le conseil demande l’affectation du presbytère aux classes scolaires.

Il est décidé d’afficher les cours du marché de la Villette à la porte de la Mairie le matin de chaque foire.

Le 21 juin 1903 création de nombreux chemins vicinaux et abandon aux particuliers des vieux chemins publics.

Avis favorable est donné pour la création d’un bureau de tabac à Aixette.

 

Année 1904

Le 15 mars 1904 sont élus conseillers municipaux : LELONG François, BONAFY Arsène, JOUHAUD Ferréol, BARRET Martial, MAYERAS Louis, REBEYROL Simon, DOUDET Jean, DESPLANCHES Léonard, TARRADE Jean, LATOUILLE Jean, CHIROL Jean, BRAGARD Pierre, GROPAS André, NOUILHAS Baptiste, NOUHAUD Léonard, PARTHONAUD Jean, FAURE Pierre, PRADEAU Pierre, BARRET Jean, PRADEAU Jean, DE NEXON.

LELONG François est élu Maire par 19 voix sur 21. GROPAS 1er adjoint et BONAFY 2ème adjoint. Les conseillers républicains envoient à Mr COMBES, avec leur témoignage de Sympathie, leurs plus vives félicitations pour sa lutte courageuse contre les ennemis de la République.

Le 20 Mai 1904 le Gouvernement envoya au Conseil une lettre de remerciements.

Des panneaux sont posés aux alentours du bourg invitant les automobilistes à traverser la localité à une allure modérée.

 

Année 1906

Le 8 juillet 1906 il est décidé de construire des caniveaux dans le bourg et des trottoirs dans l’avenue de la Gare.

Avis favorable est donné pour la création de 12 foires à MEILHAC.

Le 21 octobre 1906, le conseil décide la pose de 22 lampes électriques pour l’éclairage du bourg.

 

Année 1907

Le 13 janvier 1907 la commune a pris possession du presbytère le 15 décembre 1906. Deux classes de filles sont faites au rez de chaussé avec le hangar pour préau. L’écurie servira de bûcher et les autres pièces seront suffisantes pour loger les 3 instituteurs adjoints. M. le curé MOUSSAT quitte le presbytère.

La réfection de la rue du Nord qui est en très mauvais état est décidée ainsi que l’alignement de la rue Demie Lune.

Une somme de 10 francs est votée pour l’érection du Monument à la mémoire de Jules FERRY.

Le 9 juin 1907 une grande partie de la séance du conseil est consacrée à l’examen des « demandes d’assistance aux vieillards, aux infirmes et aux incurables » selon les dispositions de la loi du 14 juillet 1905.

Ce jour-là 12 « vieillards » et 1 infirme ont été secourus. Parmi les « vieillards », le plus âgé, Léonard PENOT, a 85 ans, les plus jeunes, Jean AYMARD, Léonard FRUGIER, et Marie MARTIN ont 72 ans.

440 francs sont votés pour couvrir les frais de l’éclairage électrique fourni par les 22 lampes installées dans les rues et sur les places qui a commencé à fonctionner régulièrement à partir du 1er avril 1907.

Le 15 septembre 1907, TARRADE est élu adjoint au second tour avec 10 voix, devant TARRADE 7 voix et NOUHAUD, 1 voix sur 18 suffrages exprimés.

Le conseil refuse de s’associer au vœu de la ligue antialcoolique demandant l’interdiction de la vente de l’absinthe.

Le 8 décembre 1907, François LELONG est élu maire avec 15 voix sur 17 suffrages exprimés.

 

Année 1908

Le 24 janvier 1908 une prime de 3 francs est allouée pour chaque renard capturé.

Le 23 février 1908, accord est donné à Messieurs AYMARD et TOMBELAINE qui ont l’intention de prolonger la ligne d’éclairage électrique vers la gare jusqu’à la maison QUEYROI en plaçant une lampe à la maison VERNEUIL, une deuxième entre les maisons IMBERT et LELONG, une troisième face à la gendarmerie et la quatrième face à la maison QUEYROI.

Pétition des habitants pour une lampe au milieu de la rue des Miots et une au milieu de la rue des grands Près.

Le commandant de gendarmerie de St Yrieix demande qu’une lampe de 10 bougies soit installée dans le bureau du chef de brigade de gendarmerie de Nexon.

Le 8 mai 1908 sont élus conseillers municipaux : DOUDET, DESPLANCHES, CHIROL, MAYERAS, LELONG, JOUHAUD, REBEYROL, PRADEAU, BRAGARD, BARRET, LATOUILLE, PRADEAU, PARTHONNAUD, BARRET J.B., NOUHAUD, TARRADE, GROPAS, FAURE, DUROUX, SAZERAT, DESPLANCHES Henri.

Le 25 mai 1908, LELONG François est élu Maire, GROPAS et TARRADE, Adjoints.

Le conseil fait choix d’un architecte pour la construction du groupe scolaire,

L’assainissement du quartier de Cornedie est décidé n’ayant aucune rue praticable.

Le conseil demande la construction d’un abattoir public.

Avis favorable est donné pour la création d’une succursale de la Caisse d’Epargne. M. GOIAU secrétaire de la Mairie est désigné comme caissier.

Nomination de Pierre COMBROUSE, tailleur d’habit, pour le transport des télégrammes à domicile dans toute la commune pour un salaire annuel de 300 francs en remplacement de Pierre VERGNIOLLE, démissionnaire.

 

Année 1909

Le 31 janvier 1909 destruction des renards par appâts empoisonnés.

M.M. PLANCKAERT et CROUZILLARD sont désignés comme architectes pour étudier et faire le plan de l’Hôtel de ville et du groupe scolaire.

Le 28 février 1909 le conseil après étude du procès-verbal sur les tueries particulières et les protestations contre ces tueries, confirme sa délibération du 16 août 1908 adoptant le principe de la construction d’un abattoir public à Nexon pour « débarrasser cette localité des causes d’insalubrité produites par les odeurs nauséabondes qui proviennent des tueries particulières ». Compte tenu des perturbations que leur interdiction causerait aux bouchers, le conseil décide de les tolérer en invitant les bouchers à se conformer aux règles d’hygiène jusqu’à ce que la commune puisse faire construire un abattoir.

Continuation des trottoirs avenue de la gare.

Le 19 juin 1909, MM. AYMARD et TOMBELAINE demandent une augmentation pour l’abonnement des lampes communales. Le cahier des charges approuvé par le préfet le 25 janvier 1908 oblige à fournir la lumière électrique moyennant une rétribution annuelle de 20 francs par lampe de 10 bougies. Le conseil vote une somme de 150 francs pour l’année 1909 pour indemniser les pertes.

MM. AYMARD et TOMBELAINE demandent la suppression pour les particuliers de l’éclairage à forfait à cause des abus constatées: certains abonnés installent des lampes d’une plus forte intensité que celle prévue au contrat. Le conseil décide que ceux qui refusent de payer en fonction de la consommation effective soient tenus de payer une juste indemnité pour les contraventions qui seront dûment constatées.

Le 9 août 1909,  adoption du plan d’alignement du quartier de Cornedie.

 

Année 1910

Le 23 janvier 1910, création d’une caisse de secours mutuels scolaire à l’initiative de M. BUREAU, directeur d’école publique et président de la Mutualité scolaire.

Le 28 mars 1910 une somme de 100 francs est votée pour les victimes des inondations de Paris. Cette somme est versée pour venir en aide aux victimes de la crue de la Seine de janvier-février 1910, la plus importante depuis 1658. L’eau a envahi les rues ou la circulation se fait en barque. 20 000 immeubles sont inondés. Les dégâts sont considérables…

Le conseil décide de construire le groupe scolaire sur le terrain communal augmenté des immeubles MATHIEU, PAPEL et LASPOUGEAS.

Le conseil envoie plusieurs mises en demeure à des propriétaires qui ont empiété sur les communaux.

Le 13 juin 1910, création de 4 nouvelles foires, les 1er juin, juillet, octobre, novembre et décembre. Le conseil décide en outre qu’à partir du 1er janvier 1911 il sera tenu 2 foires par mois , les 1er et 16 des mois de janvier, février, mars, avril, mai, juillet, août, octobre, novembre, décembre, les 1er et 14 juin et les 1er et 18 septembre.

A la suite de cette décision, le 26 Juillet 1910, le journal La Croix publie un article sur les foires à Nexon.

« Le maire de Nexon (Haute-Vienne) a cru devoir prendre l’arrêté suivant : « A partir du 1er janvier 1911, les foires de Nexon se tiendront les 1er et les 16 des mois de janvier, février, mars, avril, mai, juillet, août, octobre, novembre et décembre, 1er et 14 juin, 1er et 18 septembre. Ces dates seront immuables, et les foires se tiendront indifféremment les dimanches et jours fériés lorsqu’ils coïncideront avec les dates ci-dessus. »
A cet arrêté inattendu, les bouchers de Limoges, qui ont conservé toutes leurs traditions et les défendent vaillamment, ont répondu : « Vu la décision de M. le maire de Nexon, le Syndicat de la boucherie de Limoges a l’honneur d’informer MM. les propriétaires du canton de Nexon, qu’ils ne se rendront pas aux foires de Nexon qui seraient tenues les dimanches et jours fériés. »

Le maire de Nexon comprendra-t-il et aura-t-il le bon esprit de retirer son étrange arrêté ?»

Le 27 novembre 1910, le conseil demande que les travaux de réparation de la rue du Nord avec la pose du macadam se terminent.

 

Année 1911

Le 15 janvier 1911 le conseil organise le service d’inspection des tueries particulières et des viandes destinées à la consommation.

Après une séance houleuse et fort longue le conseil ne peut décider de l’emplacement du groupe scolaire, les 18 votants étant partagés en 9 voix de chaque côté. Le Maire démissionne.

Le 5 mars 1911, séance extraordinaire pour élire le maire. Au premier tour du scrutin sur les 21 bulletins on compte 2 nuls, 15 LELONG, 2 GROPAS, 1 NOUHAUD et 1 TARRADE.  M. LELONG est élu maire.

Le 11 mars le conseil se met d’accord sur l’emplacement des écoles. Il adopte l’emplacement des Rochilles, emplacement actuel, appartenant à M. COMBROUSE, d’un coût moins élevé que les emplacements précédemment envisagés.

MM. AYMARD et TOMBELAINE se plaignent de la cherté des combustibles et de l’augmentation du salaire des ouvriers employés et qu’ainsi ils ne couvrent pas leurs frais. Ils demandent une gratification.

La commune accorde 100 francs compte tenu  » de la grande négligence dans l’entretien des lampes communales, plusieurs fonctionnent mal et laissent souvent plusieurs jours de suite certains quartiers plongés dans l’obscurité  » et  » qu’ils ne se conforment pas au cahier des charges notamment les jours de foire où ils doivent donner de la lumière toute la nuit, ce qu’ils ne font pas. »

Mais le 11 juin NOUHAUD dépose une protestation écrite sur cet emplacement et passant aux voix le conseil maintient sa décision.

Le 22 juillet 1911 le drapeau de la Mairie ayant été brûlé accidentellement, il est décidé d’en acquérir un nouveau pour le prix de 60 francs.

Achat de 5 boites aux lettres pour les villages de Valleix, Aixette, Brouillet, Combrouse, Veyrinas pour 60 francs. Le prix de chaque boite est de 24 francs dont la moitié est payé par l’administration des Postes. Les villageois les placent à leurs frais.

Le traitement du secrétaire de mairie est porté de 800 à 1000 francs à compter du 1er juillet 1911.

Le 9 septembre l’avant-projet du groupe scolaire est approuvé.

Une subvention de 50 francs est votée pour la fête patronale (c’est la première subvention pour cet objet).

REBEYROL François est nommé cantonnier et PIQUET Jean est nommé Garde-champêtre.

Le 15 octobre 1911, le « Bail à ferme de l’enlèvement des boues, terreaux, immondices et autres débris des rues et places publiques de Nexon » arrive à expiration le 31 décembre 1911. Un nouvel appel d’offre sera lancé.

M. COMBROUSE, propriétaire aux Rochilles accepte de baisser le prix de son immeuble de 20 000 à 16 500 francs pour l’emplacement du groupe scolaire.

COÛT DU GROUPE SCOLAIRE

-Construction du groupe scolaire( 4 classes de garçons, 3 classes de filles, une école maternelle et les logements des instituteurs) : 118 000 francs

-Construction et aménagement d’une cuisine de réfectoire pour la cantine scolaire :                                                                                         3 300 francs

-Construction d’un pavillon pour le logement d’un concierge :                                                                                                                                6 000 francs

Total des constructions                                                                                                                                                                                                   127 300 francs

-Acquisition de l’emplacement                                                                                                                                                                                           16 500 francs

COÛT TOTAL                                                                                                                                                                                                                      143 800 francs

 

Par lettre du 27 octobre le Directeur des Postes n’accepte que 2 boites, Valleix et Aixette, les deux autres occasionnent un surcroît de parcours trop considérable aux facteurs qui desservent ces villages. Le conseil maintien sa demande pour les 3 villages.

 

Le 21.12 1911 il y avait :

64 habitants au Courdein

55 aux Rochilles

16 à La Grange

12 à Varnet

42 au Mas

1030 au centre du bourg.

 

Une somme de 5 francs est votée pour la destruction des vipères. En cas de morsure, les chances de survie n’étaient pas celles que nous connaissons. Il n’y avait pas de voitures, pas de téléphone… Donner l’alerte demandait du temps et le médecin qui généralement se déplaçait à cheval n’arrivait pas rapidement. Les chasseurs de vipères vivantes apportaient leurs prises chez les pharmaciens qui les expédiaient à un laboratoire afin de récupérer le venin.

Année 1912

Le 21 février 1912, 5 francs sont voté pour la destruction de vipère.

MM. AYMARD et TOMBELAINE se plaignent de la cherté des combustibles et de l’augmentation du salaire des ouvriers employés et qu’ainsi ils ne couvrent pas leurs frais. Ils demandent une gratification d’au moins 200 francs. Le conseil accorde 150 francs.

Le 5 mai 1912 sont élus conseillers : DOUDET J., LELONG F., LASPOUGEAS P., BARRET L., DESPLANCHES L, DELOMENIE, CHIROL J, REBEYROLE S., JOUHAUD F., BRAGARD P., TARRADE J., PARTHONNAUD, PRADEAU J., DUROUX P., PRADEAU H., DESCHAMPS P., AUTHIER F, FAURE P., SAZERAT J.B., ARPHE P., RATTIER Aubin.

Le 19 mai 1912 séance extraordinaire pour l’élection du maire et des adjoints. Sur 21 bulletins on décompte 1 blanc et 20 voix pour LELONG François. Il est élu Maire. Pour le poste de premier adjoint TARRADE est élu avec 20 voix. Pour celui de deuxième adjoint DOUDET Jean est élu avec 19 voix.

Le 2 juin 1912 la séance est largement consacrée aux demandes d’allocation de MM. FAURE, JOUHAUD, BREUIL, RABIER, AUVERT.

Par lettre du 28 mars 1912 le Directeur des Postes informe le Conseil que la commune de Nexon est classée en catégorie urbaine et de ce fait les boites aux lettres coûtent 34, 50 francs. Le Conseil confirme l’achat de 2 boites.

Le 25 août 1912, MM. AYMARD et TOMBELAINE demandent une augmentation de 20 francs par an par lampe de 20 bougies. Le conseil accorde 10 francs soit au total une gratification de 300 francs au lieu des 150 francs accordés en 1911.

Le 12 novembre 1912, le Conseil vote le principe d’un emprunt de 99 015 Francs sur une durée de 30 ans pour le prix de la construction du groupe scolaire.

Le 22 novembre, en session extraordinaire, l’emprunt est voté auprès de la Caisse nationale des retraites pour la Vieillesse au taux de 3,85%.

Le 4 décembre 1912, lettre de MM. AYMARD et TOMBELAINE qui acceptent l’offre de 10 francs par lampe mais ils considèrent que cela ne permet pas de couvrir leurs frais. Ils demandent, avec l’accord de leurs clients, à porter de 0,07 francs à 0,08 francs le prix de l’hectowatt. Le Conseil accepte.

Année 1913

Le 6 avril 1913, le Conseil demande l’achèvement des trottoirs de l’avenue de la gare en ces termes :  » Considérant que depuis plus de 12 années un projet de construction de trottoirs entre le bourg et la gare a été adopté, que ce projet qui devait être exécuté en quelques années est encore inachevé dans la partie la plus dangereuse et la plus pratiquée de l’avenue … prie M. le Préfet de bien vouloir faire dresser un projet pour l’achèvement de ces trottoirs en 1913 ou au moins en 1914″.

Le 12 octobre 1913, demande de construction d’un trottoir par M. DESPLANCHES, horloger place de la Mairie. M. PRESSICAUD, boulanger place fontaine Mazerolle (pl. Fratellini) sollicite et obtient l’autorisation de construire un trottoir avec bordures devant son immeuble.

Refus de la couverture du groupe scolaire en tuiles, proposée par les entrepreneurs. Le Conseil confirme la demande d’une couverture en ardoises.

Année 1914

12 juillet 1914, Achèvement des trottoirs de l’avenue de la gare et vote de 1 500 francs.

MM. AYMARD et TOMBELAINE demandent une augmentation du prix de l’électricité. Il est voté une contribution de 315 francs pour les 31,5 lampes de 1913.

Le 18 août 1914, établissement d’une ambulance de 20 lits dans l’immeuble de l’école libre de filles.

 

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